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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Art Keller arrive en tant que patron de la DEA sous l'administration Obama. Honnêtement, c'est peu crédible. Voilà le points faible de ce thriller, avec peut-être quelques répétitions. Néanmoins, le reste est comme à l'accoutumé chez Don Winslow, efficace et complet. La Frontière est le 3ème et certainement dernier tome qui couvre cette guerre contre la drogue entamée en 2005 avec La Griffe du chien puis suivi de Cartel en 2016.
La Frontière reprend où Cartel nous avait laissé. Adan Barrera est mort. Une 3ème génération se hisse à la tête des cartels, los hijos. Il s'agit des fils des anciens parrains. Mais succéder au cartel de Sinaloa, se gagne au prix du sang. L'argent généré par le marché Nord-Américain n'a d'égal que son influence sur la politique des US. Être le nouveau parrain, avoir du pouvoir, se mérite. Dans cette guerre entre Mexique et États-Unis, ce n'est ni un mur, ni une frontière qui peut arrêter ce trafic. Alors, Arturo Keller continue malgré tout cette guerre. Bien que marié enfin à Marisol, il demeure un combattant. Certain que ce n'est pas à la base mais bien en touchant ceux qui bénéficient de l'argent, c'est donc à la tête de la DEA qu'il a l'occasion de poursuive sa lutte, parfois de manière très proche du pouvoir américain.
Don Winslow, place l'intrigue de la Frontière au coeur du blanchiment des dollars. Toujours construit par un laborieux travail de documentation et j'imagine de recueil de témoignages de dingue, il fait le lien entre l'économie américaine post 2008, et la croissance folle de l'immobilier dans le sud-ouest des US. Il met en scène un magnat de l'immobilier John Dennison qui a des vues sur la maison blanche et une aptitude à twitter des paroles incendiaires.
Fait est que Don Winslow, s'il n'oublie pas les victimes, comme Jacqui, la junkie, Nico le gamin de la décharge de Guatemala City, ou les étudiants mexicains massacrés (qu'il a fait glisser d'Iguala à Tristeza), il penche sur les liaisons dangereuses et souillées entre argent et pouvoir. Car Dennison n'est pas sans rappeler un homme dont le son beau-fils était en lien avec le précédent gouvernement mexicain, à priori assez infiltré par les cartels. On aura compris Winslow n'est pas pro-Trump.
Reste que ce pavé de 850 pages, est d'une ambition dingue. On passe de Washington au Guatemala, sans oublier Mexico ou New-York, dans un thriller politique qui n'oublie jamais que cartels et dealers sont responsables de la violence et de milliers de morts. Winslow s'il met en scène ceux qui s'entretuent et se trahissent, reste emporté par une véritable rancoeur vis-à-vis de tous ceux qui profitent de la souffrance des innocents quelle que soit leur place dans la société.
Lien : https://nigrafolia.fr
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Dernière apparition de l'agent Art Keller et de sa traque des cartels de la drogue, Keller a vieilli et Winslow s'essouffle aussi à suivre trois lièvres à la fois sans en attraper aucun.
La guerre des cartels va, à nouveau, faire rage autour de l'héritage Barrera, coups tordus, trahisons, violence déchainée sont au rendez vous avec Keller pour mettre l'huile sur le feu. Pas vraiment de surprise c'est le fond de commerce de la série.

A cela s'ajoute les parcours individuels de deux victimes de la drogue : Jacqui la junkie (bof) et Nico l'enfant immigré qui ne peut échapper au déterminisme de sa condition, parcours que Winslow tente de relier à la trame principale du roman sans être convaincant sur ce versant social.

Enfin et surtout cette fois ci Keller poursuit l'argent puisque la guerre contre l'entrée de la drogue aux US est perdue. Là le roman prend de l'intérêt avec l'enquête sur un personnage qui ressemble comme un frère à D.Trump : promoteur immobilier en difficulté, qui twitte sans relâche, postule à la présidence et est affublé d'un gendre qui pilote les affaires louches. Que veut nous livrer D.Winslow ? Un pamphlet anti-trump ou une investigation cachée dans un roman ? dans ce dernier cas il en dit trop ou pas assez.
Du coup le lecteur dubitatif déroule « La Frontière » comme il regarde le film du dimanche soir en se distrayant confortablement sans réfléchir.
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Déception. J'ai adoré les deux premiers tomes de la trilogie des cartels de Don Winslow. Mais ce livre est ennuyeux, il faut malheureusement le reconnaitre. le boulot de Don Winslow est impressionnant, mais là c'est trop. Trop long, et parfois lourdingue. L'auteur veut à tout prix nous dire qu'il tient avec les gentils et il passe à mon avis à coté de la dure réalité de ce qui se passe là bas: tout le monde est méchant. Les gens feraient n'importe quoi pour du pognon. Alors oui, évidemment que l'histoire de ce môme Gatemalteque né dans une décharge publique est poignante, évidemment qu'il a pas de bol de tomber que sur des dégénérés pendant tout son périple, mais la parenthèse est beaucoup trop longue, c'est un autre livre ça. Au final on a l'impression de lire plusieurs livres, même si l'auteur finit par tout rabouter vite fait en quelques pages, comme si lui même en avait marre de ce livre. Un dernier détail lancinant: quel âge a au juste Art Keller?? le mec est un héros de la guerre du Viet Nam et et il est là en 2017 genre je bosse à la DEA, je flingue des méchant sicarios. Art Keller c'est Clint Eastwood en fait, mais attention hein, il est démocrate, c'est très important de le préciser. Au final, on en apprend cette fois ci que très peu sur le fonctionnement des cartels en ce moment, même si l'on comprend bien comment et pourquoi le pauvre Mexique se retrouve coincé dans une guerre civile atroce. Tout le volet sur le trafic de drogue à New York est intéressant en revanche, ainsi que la manière dont la Mara a pris le contrôle du trafic de drogue aux USA. Bien mais pas top, donc.
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