Citations sur Les Trois Dahlia, tome 1 : Meurtres à Aldermere House (25)
On ne pouvait jamais faire confiance à un été anglais.
Elle conservait une voix calme et apaisante - un entraînement supplémentaire pour ces auditions pour des rôles de mère auxquelles son agent ne cessait de l'envoyer, même si elle n'avait jamais eu d'enfant, ni aucun désir d'en avoir. Apparemment, c'était tout ce qui était disponible pour les femmes de son âge - des rôles où elle était au second plan et soutenait les autres, toujours occupée à remuer quelque chose sur une cuisinière, ou à enrouler une écharpe autour du cou de quelqu'un. Et même pas pour l'étrangler, ce qui aurait été amusant.
" Ah, mais c'est la croix de l'acteur, n'est-ce-pas ? Nous ne valons jamais que ce que les autres pensent de nous.
Ils avaient une de ces conversations muettes de vieux couple, chacun avançant ses arguments avec rien de plus qu'un mouvement de sourcil ou une torsion de la lèvre.
( A propos des acteurs...]
Je suppose qu'elle avait le sentiment de vous connaître. Elle vous faisait confiance. C'est étrange, n'est ce pas ? Qu'on puisse avoir le sentiment de connaître une personne quand tout ce qu'on a vu, c'est cette personne faisant semblant d'être quelqu'un d'autre.
La grande injustice de la vie, songea Caro ; on n'apprécie jamais le corps qu'on a jusqu'au moment où l'on est trop âgé pour l'avoir encore.
Et ensuite, il y avait eu le thé. Ils étaient toujours en Angleterre, après tout.
Dans les romans policiers de Dalhia Lively, il n'avait jamais uniquement été question de résoudre un meurtre. Ils étaient comme ce week-end, une opportunité de s'échapper dans un autre monde, un monde qui disparaissait lentement alors même que Lettice avait commencé à écrire. Les meurtres dans les livres de Lettice étaient inoffensifs, enfin presque. Ils étaient une énigme plus qu'une perte.
"Une lady ne ronfle jamais. " Caro se dandina pour redescendre sur le matelas, tirant la moitié de la couette de son côté et s'enveloppant dedans. "Elle respire simplement un peu plus fort."
On n'apprécie jamais le corps qu'on a jusqu'au moment où l'on est trop âgé pour l'avoir encore.