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Tony Ross (Illustrateur)
EAN : 9782013913614
127 pages
Gautier-Languereau (10/10/2007)
3.92/5   12 notes
Résumé :
On croise un vieux squelette amateur de soupes, des gobelins voleurs de femmes, un petit peuple abandonné, des fantômes qui dansent pour l'éternité, Tom Coquin, le maître de maison invisible, la Maligne Petite Dora qui doit filer cinq fuseaux de laine sous peine d'épouser un gobelin au lieu d'un prince, un fantôme du Bois de Goules affamé, un Vieux Grippe-Sou attrapé par des korrigans, une mystérieuse dame du lac qui par manque de confiance de la part son époux est ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
"Les contes du cimetière", ce livre pour enfants paru en octobre 2007, et parfois difficile à trouver, a tout de même fini dans ma bibliothèque à Noël.

127 pages de morales, d'humour noir (bien entendu, ça reste bon enfant), d'anecdotes sur la vie. Un bel album richement illustré par Tony Ross, et écrit par Martin Waddell.

Tony Ross est surtout connu pour avoir dépoussiéré les vieux contes traditionnels avant de les remettre au goût du jour. Ici, sa patte artistique colle parfaitement aux thèmes abordés.

Quatorze histoires qui feront frissonner vos enfants, plus de plaisir que de peur.



L'ouverture constitue l'un des meilleurs contes. "Jouan le Froid" raconte les péripéties, pour le moins glauques, d'un "brave petit gars" maigrichon et affamé, prêt à tout pour obtenir sa soupe, y compris à se fournir en os auprès des habitants du cimetière, gardé par un vieux squelette, Jouan le Froid.



"La jeune épousée", qui suit "Jouan le Froid", a également tout de la bonne histoire. Une très bonne surprise se cache dans les dernières pages. Elle ne manquera pas de vous surprendre. Oui, même les grands enfants se laisseront emporter par ces lignes.



Un poil plus légère, "Il n'y a plus de beurre" aborde l'égoïsme et ce qui en découle. Quand un nouveau fermier prend la relève d'un autre, vieux et plein de sagesse, voilà ce que l'on obtient. Six pages d'un fait plus que jamais d'actualité. L'avarice.



Pour ce qui est de "Danse avec Fanch", joli récit mélancolique et profond, il aborde le manque, la tristesse. Mieux vaut ne pas en dire plus et laisser la surprise aux lecteurs.



Ah la la, la vie nous paraîtrait tout de suite plus belle si l'on avait un "Tom Coquin" à la maison. Histoire efficace s'il en est, qui nous montre combien les gens nous manquent quand ils ne sont plus là. A méditer...



"Maligne Petite Dora" ou l'espièglerie adulte. Petite fille qui s'est mis en tête d'épouser un prince, et qui se retrouve prise au piège à cause d'une tante trop bavarde et qui veut trop bien faire. Histoire fraîche et amusante.



"Le Fantôme du bois des Goules" fait office d'interlude. A être trop téméraire, on finit toujours par tomber sur un fantôme, non ?



"Le champ qui scintillait" rappellerait à n'importe qui Gulliver, bien que le fond soit très différent. de petits êtres riches, un avare (décidément). Devinez un peu ce qu'il va se passer et amusez-vous du sort que lui réservent ces étranges créatures.



La confiance en l'autre, cela ne vous évoque-t-il pas un concept lointain plutôt négligé de nos jours ? "La Dame de Llyn Y Fan Fach" aura tôt fait de vous rafraîchir la mémoire et, surtout, d'apprendre cette notion de confiance à vos enfants.



"L'Ogremitaine", lui, fait davantage penser aux contes traditionnels. Deux tailleurs, l'un aux doigts de fée, l'autre trop pressé, un ogremitaine à vêtir sur fond de pari, de défi. Et une fin malicieuse, bien plus que la Malicieuse Petite Dora croisée quatre histoires auparavant.



"Le fantôme de Porlock" est intéressant dans le sens où il explore le côté vivant, romantique d'un esprit. D'un côté, la population effrayée devant cet être qui déambule dans les rues. de l'autre, lui, le fantôme de Porlock, égaré depuis la nuit des temps, lui semble-t-il. Un récit doux et touchant, qui ne manquera pas de faire réfléchir sur la vision que nous pouvons avoir des fantômes.



La famille c'est sacré, n'est-ce pas ? Visiblement, le vieil homme de l'histoire semble ne pas s'en apercevoir assez tôt. "Bonnet de Joncs" se veut optimiste dans le sens où tout devient possible, du moment que l'on s'en donne les moyens. Plus facile à dire qu'à faire, je vous l'accorde, mais le récit n'a jamais dit que ce serait une partie de plaisir.



"Déménagement clandestin", voilà un conte qui nous fait préférer notre place de lecteur à celle d'Horace et Henriette, vieux couple de fermiers ennuyé par un gobelin.



Pour finir, "Les veilleurs" relate le décès simultané de deux personnes alors que le cimetière s'apprête à fermer définitivement ses portes. Mais alors, qui en gardera l'entrée pour l'éternité ? Pour les Brady, pauvres, et les Fergal, riches, pas question qu'il s'agisse de leur défunt. S'engage alors une stupide course contre la montre (d'assez mauvais goût, de surcroît). L'histoire est racontée comme on assiste à une cent mètres. Si l'écriture n'est pas tip-top de par sa manière d'enchaîner les péripéties, sa chute, en revanche, aurait de quoi mettre d'accord les Brady et les Fergal s'ils ouvraient un peu les yeux.



"Les contes du cimetière" ravira petits et grands, pour peu que vous soyez resté un enfant dans votre esprit. Une découverte, une immersion dans un monde où tout semble possible, le pire comme le meilleur.
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On retrouve 14 contes que le narrateur, originaire d'Irlande du Nord, a entendu enfant. Je les ai trouvés assez variés, je vous laisse juger :

–Jouan le Froid est un vieux squelette qui hante un cimetière où personne n'ose mettre les pieds excepté Petit Pat, un brave gars qui travaille en échange du couvert. Il est envoyé par Mériadec le Mauvais qui espère que Jouan le tue, histoire de ne pas avoir à remplir sa part du contrat c'est-à-dire lui donner de la soupe chaud pour le travail effectué à la ferme.
Une histoire sympathique pour commencer en douceur cette entrée en matière. Elle ne fait pas peur mais l'ambiance est bien là.

–La jeune épousée est l'histoire d'un homme qui épouse Gaïda, une jolie fille du pays. Il surprend à la tombée du soir le projet des gobelins d'enlever sa femme. Il rentre précipitamment et séquestre sa famille dans la maison le temps d'une nuit.
Une histoire un peu plus sombre que la première, un peu angoissante également ou même le lecteur se demande si la femme d'Ardell tiendra et aura confiance jusqu'au bout en son époux.

–Il n'y a plus de beurre : le Petit Peuple aide un fermier en échange de rémunération en nature. L'homme décède, sa propriété est rachetée mais le nouvel exploitant, avare, ne croit pas au Petit Peuple et pense que ses ouvriers le volent. Il supprime donc tous les cadeaux…
Ce récit ne fait nullement peur mais la morale est présente et facilement compréhensible pour de jeunes lecteurs.

–Danse avec Fanch : Aénor Mahon adore danser, après nombre de recherches, elle choisit Fanch comme partenaire définitif jusqu'au jour où celui-ci se noie.
Une courte histoire qui m'a laissée indifférente.

–Tom Coquin : La famille Quinn travaille dur toute la journée, lorsqu'ils rentrent, un esprit invisible les a aidés aux tâches ménagères jusqu'au jour où une mauvaise récolte les oblige à abandonner la ferme qu'ils louent pour revenir dans la maison familiale de Marie Quinn, devant laisser derrière eux Tom auquel ils se sont attachés.
Une famille fort attachante, les Quinn, l'esprit Tom Coquin également d'ailleurs, c'était tout aussi dur pour ma puce et moi de quitter la ferme en le laissant derrière que pour les héros de ce conte.

–Maligne petite Dora est élevée par sa tante qui la surnomme ainsi alors qu'elle est loin d'être maligne. Elle rêve d'épouser un prince, ce qui est sur le point d'arriver mais le prince y met une condition, qu'elle parvienne à filer 5 fuseaux de laine par jour pendant un mois comme l'a affirmé sa tante. Puisque sa nièce en est incapable, les deux femmes font un pacte avec un gobelin poilu : il fera le travail à sa place mais pour que Dora garde sa liberté, elle doit trouver le nom du gobelin, autrement, elle devra l'épouser.
Le personnage de Dora m'a saoulée, elle est bête comme pas possible et si sa tante n'était pas là, l'histoire se serait mal fini pour elle… D'où la dangerosité de faire croire aux enfants qu'ils sont ce qu'ils ne sont pas… la franchise, y a rien de mieux ! Et en plus, le texte est long, genre 14 pages.

–Le fantôme du bois des Ghoules : une histoire très courte et une chute très drôle. Petit Mathurin se balade dans le bois des ghoules, il en rencontre une mais affirme qu'il n'a pas peur… grave erreur.
Sûrement ma préférée !

–Le champ qui scintillait : Vieux Grippe-Sou, son nom en dit long, se rend sur la colline La Cabosse, lieu où le peuple des korrigans festoie, entouré de trésor, dans le but de les voler.
Une histoire prévisible qui m'a un peu ennuyée.

–La Dame de Llyn Y Fan Fach : Ardell se rend au lac tous les jours, il y rencontre une Dame du lac qui lui plait et c'est réciproque. Il traverse l'épreuve du père de la demoiselle et peut l'épouser à condition qu'il ne doute pas d'elle 3 fois ou elle retournera dans les flots.
Comme celle d'avant, prévisible et un peu longue… Quant aux doutes que le mari émet sur sa femme, ils n'étaient pas tous très convaincants…

–L'Ogremitaine : deux tailleurs rivaux, l'un coud vite mais mal, l'autre lentement mais très bien. le premier essaie de se débarrasser du second en pariant qu'il ne parviendrait pas à prendre les mesures de son dernier client, le tailleur lent relève le défi, or, il est envoyé s'occuper du monstrueux Ogremitaine.
Une histoire qui se lit bien, sans plus. Ma puce n'a pas trop comprise la chute qui est un peu une fin ouverte.

–Le fantôme de Porlock erre depuis des années dans le village cherchant quelque chose. Seule Mirabelle prend le temps de l'aider.
Un personnage sympathique.

–Bonnet de Joncs : un homme a 3 filles, les 2 premières lui affirment constamment qu'elles l'aiment mais sont paresseuses, la troisième ne lui dit jamais mais prend soin de son vieux père. Au moment de faire son testament, il leur demande à quel point elles l'aiment, les deux premières répondent comme d'habitude, la dernière par métaphore, mais il ne comprend pas et la jette dehors. Elle cache ses origines et son visage sous un bonnet de joncs et décide de trouver l'amour pour ce qu'elle est et non ce qu'elle parait être. Elle trouve du travail non loin de la maison de son père et y découvre ce qu'elle cherchait, le véritable amour… Avec l'aide de son fiancé, elle décide de faire comprendre à son père la métaphore employée quelques temps auparavant.
L'histoire et le personnage de Bonnet de Joncs sont sympathiques. La morale m'a beaucoup plu.

–Déménagement clandestin : un vieux couple vit dans une ferme mais sont harcelés par un méchant farfadet poilu.
La chute était très drôle, j'ai bien ri ; la puce n'a pas compris.

–Les veilleurs : Deux familles perdent un être cher. Ils font la course à l'enterrement car il est dit que le dernier enseveli se retrouvera à veiller éternellement le cimetière et aucun ne souhaite ça à leur disparu.
Avec le titre, la fin est prévisible. Une histoire qui termine bien ce recueil qui a commencé dans un cimetière et se finit dans le même endroit.

Un recueil sympathique, des illustrations qui s'accordent bien avec, parfois bizarres, parfois amusantes, pas vraiment terrifiantes.
J'ai bien aimé cette lecture.
Lien : http://psylook.kimengumi.fr/..
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Dans l'ensemble, j'ai trouvé ces histoires plus amusantes qu'effrayantes. Dans Bonnet de joncs il n'y a d'ailleurs rien de fantastique, on dirait que ce conte s'est trompé de recueil. Certains m'ont bien fait rire: Jouan le Froid et sa soupe à l'os (une jambe ça ira?), Les veilleurs: une sacrée farce autour de la mort et dont les illustrations renforcent l'effet comique. C'est limite indécent mais tellement drôle!

D'autres sont plus tristes: La dame de Llyn Y Fan Fach, Danse avec Fanch par exemple. On trouvent parfois une morale à l'histoire, certaines soulèvent des questions sur la vie et la mort. On trouve heureusement peu de références religieuses.

J'ai passé un bon moment mais la qualité des contes est assez inégale. La couverture est attirante, le concept, très sympa mais les illustrations ne sont pas toutes à mon goût.
Lien : http://bloghost.hautetfort.c..
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Martin Waddell est l'auteur de ces contes s'apparentant parfois à des contes de fées détournés. Malgré la présence de quelques créatures de la littérature d'horreur, j'ai été déçu que ce livre ne soit pas plus effrayant. du côté des illustrations, je ne sais pas vous mais moi j'ai pensé tout de suite à un de mes illustrateurs préférés : Quentin Blake. Sauf que ce n'est pas lui mais Tony Ross. Dommage que ça ne fasse pas plus frissonner...
Lien : http://litterature-jeunesse...
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Lisez, tremblez, émerveillez-vous... et passez d'excellents moments.
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"Otley" (1968).
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