Certains et certaines d'entre vous risquent de ne pas me trouver objective, puisque depuis ma découverte de cet auteur, je ne cesse de clamer des louanges à son sujet, mais voilà
Sébastien Vidal est comme le bon vin, il se bonifie ouvrage après ouvrage méritant amplement son statut d'écrivain (là il vient de râler car monsieur préfère romancier, mais pas d'ordre de gendarme à la retraite avec moi) et
de neige et de vent le confirme.
Ce jeune retraité donc, de la gendarmerie met tout son savoir et toutes ses tripes dans ses romans et même ses colères envers certains humains s'y retrouvent, tout comme son amour pour la nature et la poésie.
J'ai pourtant adoré ses précédents romans, mais celui-ci est encore un cran au dessus, pas étonnant qu'il ait été récompensé par le Prix Landerneau et même s'il n'écrit pas dans cet optique, ça fait toujours plaisir de voir le travail d'un auteur qu'on apprécie, reconnu à sa juste valeur.
De neige et de vent, nous entraîne dans un huis clos glacial, brutal où la noirceur de l'âme humaine s'immisce dans la blancheur hivernale.
Il suffit d'un rien, d'une rumeur pour que tout bascule, et qu'un village devienne une véritable zone de guerre, révélant la véritable nature de certaines personnes qu'elles soient bonnes ou mauvaises.
La plume singulière soucieuse du moindre détail de
Sébastien Vidal s'affirme, et nous offre un roman noir extraordinaire, avec des personnages de caractère dans une atmosphère sous haute tension, au coeur d'une nature indomptable, tout ce qu'on s'attend à trouver sur les chemins noirs de la littérature, nous amenant inévitablement vers un moment de lecture inoubliable.
Alors n'hésitez pas à vous confronter à ces villageois de Tordinona, un peu de renfort pour ces âmes prises à partie ne seront pas de refus.
Mais attention, couvrez-vous bien.