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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Magistral !
Un des plus beaux livres lus !
Marie Vareille confirme son talent de merveilleuse compteuse en nous embarquant dans une histoire inoubliable.
L'histoire addictive est un vrai page turner et la fin est époustouflante !!
Ne passez pas à côté de ce roman !
À lire et surtout à relire !!
Lien : https://www.instagram.com/al..
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Beaucoup en ont déjà énormément dit sur ce livre, mais tous ceux qui ont adoré, je les rejoins. Un très grand livre, bouleversant, impossible à raconter car ne narrer que l'histoire c'est en perdre une grande partie de sa magie. Réquisitoire contre la violence, construit comme un thriller, ce livre on ne peut pas le quitter avant la fin. Encore une très belle réussite de l'une de nos meilleures auteures?
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C'est quoi un livre qui bouleverse, qui "tourneboule" ? 😉
C'est un livre qui peut faire pleurer, c'est un livre qui fait se poser des questions sur soi, ou en général, c'est un livre qui fait se rappeler, revivre des moments de vie, c'est un livre qui accompagne pour longtemps. Entre autres.
Alors oui, La dernière allumette est un livre qui m'a bouleversée !

L'autrice, Marie Vareille dit que lorsqu'on lit, il faut qu'on vive l'histoire, pas seulement qu'on nous la raconte.
J'ai vibré, j'ai pleuré, j'ai eu peur, j'ai été en colère, j'ai eu mal, j'ai ressenti beaucoup de choses, elle m'a complètement embarquée, donc c'est réussi, j'ai vécu pleinement l'histoire !

Et pour une fois, avant de vous la raconter, je commence par la forme.

Le livre audio :

Les amis, il est temps de vous mettre au livre audio, si vous ne connaissez pas déjà !
Avec les deux narrateurs, j'ai passé un moment exquis d'écoute, pour le Prix du Jury Audiolib 2024.

Caroline Tillette a essentiellement incarné Abigaëlle, l'héroïne, aussi bien toute jeune, entre 7 et 12 ans, que racontant la vie actuelle de son frère Gabriel et de sa femme Zoé.
Au-delà de sa voix douce et claire, qui n'est pas sans me rappeler Mathilde de Petit BamBou (!), ça a dû être une gageure de jouer une petite fille, avec une diction particulière, à plusieurs reprises.

Renaud Bertin, la cinquantaine bien assise, a pris la place d'un psy et de sa patiente. Oui, les hommes peuvent incarner des femmes et vice versa, et le font avec brio. Une voix mature, rassurante, déliée et qu'on attend d'un psychiatre ! 😀

Je les remercie pour ce travail d'incarnation de tous les personnages du roman.

L'histoire :

"Nous vivions sous la menace permanente de la colère de Papa."

Il est rare que je bute sur un résumé, mais cela va me demander un gros effort cette fois-ci, pour ne pas trop en dire.😉

Pour poser les bases, Abigaëlle et Gabriel sont frère et soeur. Leurs parents ne s'entendent pas, le père est très violent à l'égard de leur mère et la frappe. Tout part de là.

Au début du roman on assiste à un enterrement, mais on ne sait pas qui est mort, et Abigaëlle qui va nous raconter l'histoire, nous prévient, elle a tendance à mentir, et elle ne se souvient pas de tout ...

Comme je vous le disais ci-dessus en vous parlant de la narratrice, nous suivrons Abigaëlle via son journal intime de petite fille, démarré en 1990, puis Abigaëlle de nos jours, 27 ans après l'enterrement, depuis un couvent en Bourgogne, où elle se trouve. Elle y fait voeu de silence, mais nous narre, juste pour nous, l'histoire de son frère Gabriel.

L'héroïne nous raconte sa vie de petite fille stressée en permanence par les disputes des parents, s'inquiète beaucoup pour son frère de 4 ans plus âgé qu'elle, qui tente de protéger leur mère et de s'interposer entre leurs parents, et bien évidemment de prendre soin de sa petite soeur.

Il se trouve que cette fillette est aujourd'hui ce qu'on appellerait une sur-efficiente, avec une pensée en arborescence, et 100 idées à la seconde ! Elle a du mal à se faire accepter à l'école, elle n'a pas d'amis, elle ne connaît donc que son cercle familial.
Et comme souvent dans les conflits familiaux violents, l'homme éloigne sa femme de la famille et des amis.
Tout le monde est très seul, dans ce roman.

On suit Gabriel à l'âge adulte, écrivain et dessinateur formidable, et amoureux de Zoé, une jeune femme qui est la joie de vivre incarnée !

Il a, tatoué sur son bras "3/4", pour se rappeler en permanence la terrible statistique : 3 enfants sur 4 qui ont vécu dans un foyer violent, deviennent soit bourreaux soit victimes !

Dans cette terrible statistique j'y vois aussi une violence sans fin qui d'une génération à l'autre ne s'éteindra jamais...

Et Abigaëlle de s'inquiéter de ce que son frère peut devenir en tant qu'adulte, et de ce que Zoé devrait savoir sur l'enfance de son amoureux...

C'est un roman qui parle essentiellement de la violence faite à l'égard des femmes, au sein des couples, et on comprendra toute la mécanique et la mise en oeuvre de cette violence, grâce au personnage d'un psy, le Dr Garnier, qui reçoit une patiente, et tente par tous les moyens de lui faire admettre qu'elle est une femme battue... et de lui faire quitter son mari, avant qu'il ne soit trop tard !

L'alternance de plusieurs narrations apporte un bon dynamisme au roman.

Les personnages :

Je suis fan absolue de la petite Abigaëlle, j'ai trouvé que l'autrice lui avait prêté vie de façon magnifique. Ce ne doit pas être facile de se mettre à la place d'une petite fille de 7 ou 10 ans.
C'est une môme adorable, sensible, qui a beaucoup de courage, aimante, un beau personnage. Elle aime brûler des allumettes juste pour la clarté que cela procure ! 🔥

J'apprécie son frère Gabriel avec toutes ses failles, qui refuse d'avoir des enfants, pour ne pas reproduire le schéma familial.
Étant l'aîné, il a subi d'une autre façon les agressions verbales et corporelles de son père à l'égard de sa mère, et a développé un stress post-traumatique.

J'aime énormément Zoé qui est la vie même, lumineuse, joyeuse, une très belle personne voyant toujours le bon côté des choses. Et qui tente de cerner et de comprendre sans cesse son mari.

On fera également connaissance au bout d'un moment avec Aline sa grande soeur, Jean-Baptiste son mari, et leurs quatre enfants. Une famille parfaite, un peu comme dans les catalogues ou les films...

A vous de jouer !

Voilà je ne pourrai pas tellement aller plus avant, sans vous en dire trop. C'est un roman très humain, qui vous emportera, et qui vous surprendra énormément ! Marie Vareilles a l'art de retourner les situations.

A la fin, vous pourrez écouter une interview de l'autrice, j'aime quand Audiolib propose cela, c'est toujours intéressant d'en savoir plus sur les coulisses d'un roman.
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La dernière allumette, mon premier Marie Vareille. Un roman époustouflant, brillant, lumineux, un brin sulfureux, qui se consume, pardon se consomme, non se dévore avec avidité. Abigaëlle veille depuis toute petite sur Gabriel son frère aîné qui lui-même tente de protéger sa mère contre les violences du père. Gabriel, devenu écrivain et artiste, trouvera dans les bras de Zoé équilibre et bonheur. Il y a aussi leur soeur Aline qui épousera JB, le pédiatre. Racontée comme cela l'histoire est tristement plate et désespérante, c'est sans compter sur le formidable talent de Marie Vareille qui par la construction de son roman et l'alternance des voix des personnages en fait un récit palpitant, enlevé, pimenté, souvent drôle malgré la gravité du sujet. le lecteur est pris, et même miraculeusement surpris par la prouesse finale où le côté surréaliste n'étonne pas, tout s'éclaire avec une brûlante évidence et une réalité indubitable.
La dernière allumette, une belle découverte qui m'a enflammée, un vrai coup de coeur.
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À lire absolument ! Sur papier, en numérique ou en audio, je vous explique pourquoi en cinq raisons plus une:

C'est un grand et beau roman très bien écrit. La plume est belle. Vraiment belle sur un sujet difficile traité avec une grande pudeur, de l'humour et une élégante gaieté qui en adoucit parfois l'expression.
Avec une adaptation très réussie du vocabulaire à l'âge ou à la fonction des personnages.

C'est un roman à la construction intelligente et très habile. Une plongée dans les carnets d'une des protagonistes enfant éclaire peu à peu le présent, enrichissant encore la narration déjà très intense.

C'est un roman qui installe un suspense incroyable comme dans un thriller, une tension qui va croissant avec plusieurs twists, (dont un particulièrement !) qui vous laisseront sans voix. Totalement addictif...

C'est un roman avec des personnages forts tellement attachants  qu'ils vous accompagneront longtemps après la fin de votre lecture. Un roman dénonçant une certaine omerta  et pourtant un roman lumineux et solaire à l'instar de ses personnages féminins, qui débouche sur de l'espoir.
Je vous promets que cette dernière allumette déclenchera chez vous un feu d'artifice d'émotions.

C'est un roman d'une très grande justesse pour lequel l'autrice, n'ayant rien vécu de semblable, s'est longuement documentée.  J'ai déjà lu nombre de romans sur le sujet et il fait désormais partie de mon podium gagnant. C'est un des meilleurs que j'ai pu lire/ écouter, si ce n'est le meilleur.

Enfin, si vous faites le choix de l'audio, sachez que les deux lecteurs sont excellents et apportent une dimension supplémentaire à cette histoire poignante et vibrante d'humanité. L'autrice elle-même le dit dans l'entretien en fin de lecture et c'est vrai. Les lecteurs apportent un supplément d'âme et une présence incroyables à ces personnages déjà terriblement incarnés sur le papier.


Vous ai-je convaincus de lire ce roman?
J'ai volontairement choisi de ne rien dire de l'histoire elle-même  car moins vous en saurez, plus belle sera votre découverte.  Il faut juste me faire confiance, ne même pas lire la quatrieme de couverture...
Coup de coeur absolu
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Un nouveau roman magistral pour Marie Vareille !

J'ai terminé ce roman en quelques heures à peine, car une fois ouvert, il est tout simplement impossible à laisser de côté.

L'histoire s'installe rapidement, Abigaelle nous raconte son histoire et celle de son frère. Une histoire familiale rude, le psy qu'elle va voir, ce qu'elle lui raconte... La narration alterne entre moments du présent et extraits des journaux qu'elle tenait enfant.

Dès les premières pages, on ne peut être que happé par ce qu'elle nous raconte. Je me suis prise d'affection pour l'ensemble des personnages. La petite Abi, Gabriel le grand frère, et aussi Zoé. Pétillante et lumineuse Zoé.

Pourtant dans cette histoire, quelque chose "cloche". Mais quoi. Et là, la magie Marie Vareille opère une nouvelle fois.

Marie Vareille quoi. J'attendais un twist. le twist. le retournement qui me mettrait la tête à l'envers, comme dans ses romans précédents. J'avais des suppositions. Une seule de fondée, et jusqu'au bout je me suis dit que tout pouvait encore arriver. Et puis finalement, ce dénouement encore plus foufou que ce que j'ai pu imaginer. Sur fond de violences conjugales et domestiques.

J'ai fini le coeur complètement noué, les larmes qui coulaient allègrement.

Ce roman est une véritable pépite. Un mal nécessaire pour raconter un peu l'enfer de ces violences, ce qui peut se cacher si facilement finalement.

Merci pour ce magnifique roman. Mon préféré de Marie Vareille. Même si c'est un peu ce que je dis à chaque nouveau roman.
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PÉPITE
Depuis plus de vingt ans, Abigaëlle vit recluse dans un couvent en Bourgogne. Sa vie d'avant ? Elle l'a en grande partie oubliée. Elle est même incapable de se rappeler l'événement qui a fait basculer sa destinée et l'a poussée à se retirer du monde.

De loin, elle observe la vie parisienne de Gabriel, son grand frère, dont la brillante carrière d'artiste et l'imaginaire rempli de poésie sont encensés par la critique. Mais le jour où il rencontre la lumineuse Zoé et tombe sous son charme, Abigaëlle ne peut s'empêcher de trembler, car elle seule connaît vraiment son frère…

Ce roman est une pépite !

Entre métaphores et introspection, Marie Vareille nous livre un roman puissant, un vibrant hommage aux femmes.

Un roman déchirant et magnifiquement construit abordant avec talent des vérités qui bousculent. La lecture est addictive, ce roman est impossible à lâcher !
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J'ai détesté.
J'ai détesté ne pouvoir rien faire pour ces personnages en souffrance, détesté la tristesse de certaines situations, détesté voir l'horreur dont l'Homme (avec un grand "H") est capable, détesté d'être autant prise au trippes et pleurer à chaudes larmes sur certains passages.
Le livre est hyper bien construit, l'histoire est prenante (je l'ai lue d'une traite), les personnages sont attachants et les retournements de situation sont vraiment surprenants.
Je le conseille tout autour de moi ; ce livre est excellent, il parle très bien du sujet et de l'engrenage dans lequel les personnages sont pris.
Je recommande mille fois !
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Qu'est ce qu'un bon livre ?
Celui qui a gagné le goncourt ? Un classique lu par des générations et des générations au collège ou au lycée ? Un encensé par masques et plumes ou au contraire massacré ? Un qui se vend à 400 mille exemplaires ou qui n'aura qu'un lectorat modeste ?
Un bon livre doit il envahir notre nuit de rêves ou de cauchemars ? doit il nous poursuivre la journée en nous aidant à voir la vie en couleurs ou dénoncer ce monde sombre ?
Un bon livre doit il nous tenir en haleine, doit il nous empêcher d'aller nous coucher parce qu'on veut absolument le continuer malgré le réveil qui nous nargue ?
Un bon livre est ce un recueil de mille et un mots qui s'envoleront une fois terminé ou une rencontre avec des êtres que nous n'oublierons jamais ?
Un bon livre est ce la joie de l'acheter, de le serrer contre son coeur avant même de l'ouvrir, d'envoyer une photo de lui à sa fille, à une des ses amies qui aime l' auteure et vous en parle avec force et lui promettre de lui prêter des que vous l'aurez fini ou au contraire le garder jalousement avec tous vos autres livres ?
Un peu tout ça à la fois et oser s'aventurer dans un monde où vous vous moquez de ce que les gens pensent, feel good, niais, sans intérêt, un de plus dont on ne parlera pas dans 100 ans, écrit à la chaîne, au secours, n'est pas Victor Hugo, Gustave Flaubert, Albert Camus qui veut, n'est pas édité par Gallimard....
Je prends de la hauteur, la mienne, celle d'où j'accueille un livre qui me donne envie en me débarrassant des rires moqueurs, du snobisme intellectuel, des critiques acerbes et je plonge dans mes romans sans complexes pour nager jusqu 'à une rive enchanteresse qui aura eu l' effet de mille et une fées se penchant sur mon berceau où la bonne fée lectrice m'aura offert l'amour des livres.
Des malheurs de Sophie, au club des cinq, de l 'esprit de famille, aux livres de Jacqueline Verly qui ont peuplé mon enfance à Racines, le choix de Sophie, Monsieur de Lyon qui m' ont fait rentrer dans le monde adulte à du côté sauvage, ce que je sais de toi, rue du passage,la puissance des mères, les heures creuses, un bref instant de splendeur ou encore Betty qui m'ont tant bouleversée avec beaucoup d'autres, je sais qu'un bon livre est celui qu'on aime, qu'on porte en soi pour toujours, tout simplement.
La dernière allumette est le dernier en date, terminé hier soir, lu en une journée, impossible de le lâcher...
Une déflagration dans mon coeur et une nuit peuplé de ses personnages.
Un réveil où ma première pensée a été pour eux, de personnages ils sont devenus des êtres de chair et d'os... Et si c'était ça un bon livre ?
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Magistral !
Bouleversée, bluffée par le talent de Marie Vareille dans ce roman.
Par la maîtrise d'un thème aussi difficile que la violence conjugale, et par le scénario dont le dénouement m'a complètement surprise.

Une famille et 2 enfants, Gabriel et Abigaëlle, victimes, spectateurs et complices – malgré eux - de cette violence.
Gabriel, le frère ainé protège du mieux qu'il peut sa petite soeur des violences que fait subir son père à sa mère. Ils sont très proches l'un de l'autre.

L'autrice alterne avec fluidité deux périodes : Maintenant, quand les enfants sont devenus adultes et en 1990 avec les extraits du cahier de la fillette

Maintenant – Abigaëlle raconte. Elle a 27 ans, habite à l'abbaye Sainte Marie de la Saône. On comprend vite qu'elle se débat dans ses souvenirs, contre les arbres d'un vitrail, qu'elle perd la mémoire, sans aucun doute la conséquence d'un événement traumatique…
Son frère, devenu artiste, la visite une fois par semaine. Elle l'admire et l'aime infiniment : « Il sait évoquer l'enfance dans toute son innocence et sa brutalité. A partir de la boue nauséabonde qui a englouti nos premières années, il a appris à fabriquer de la poésie. »
Elle, a fait voeu de silence, alors il lui raconte sa nouvelle compagne, Zoé Boisjoli. Elle voudrait ne pas l'entendre, le fuir car elle a peur. Elle aime passionnément son frère et s'inquiète : n'est il pas en train de marcher dans les traces de leur père ?...

Pour le lecteur, qui va suivre également la narration du Docteur Garnier, psychiatre de Madame Boisjoli, le schéma de reproduction de la violence paraît bien tracé pour Gabriel…
La compréhension, l'empathie, le souci du psychiatre de sortir sa patiente de la maltraitance sont émouvants, mais surtout, son discours éclaire d'une vision beaucoup plus juste, les ressorts de la maltraitance pour la victime : « Il n'y a pas que l'homme qui lui a cassé une côte qu'elle protège. Elle se protège elle-même, ses illusions, l'idée qu'elle se fait de leur relation et de leur amour qu'elle n'a pas envie de voir abimé par le regard que je porterais sur eux. »

1990 – les extraits du cahier d'Abigaëlle. Elle a 12 ans.
Le récit sans filtre de cette petite fille où l'autrice analyse avec beaucoup de justesse et d‘émotion, les mécanismes de la violence conjugale.
Au niveau des parents, l'isolement progressif de la femme, sa soumission et surtout son sentiment de culpabilité. S'il crie, s'il me frappe, c'est que je l'ai mérité.
Au niveau des enfants aussi, avec l'incompréhension, le déchirement entre les deux parents. Mon papa est gentil avec moi, peut-il être méchant avec ma maman ? La violence des altercations submerge l'enfant même si son frère, plus âgé, la protège au maximum. Et surtout la loi de l'omerta. Ne pas raconter à l'extérieur, bien laisser la violence confinée aux quatre murs de la maison. Même quand une psychiatre bienveillante, le Docteur Hassan, sollicite Abigaëlle.


J'ai tout aimé dans ce roman :
- les deux thèmes principaux : la violence conjugale, et toutes ses conséquences, traitée avec beaucoup de réalisme, de sensibilité sans voyeurisme ni pathos. La force du lien entre frère et soeur qui résiste à toutes les séparations
- le scénario qui m'a bluffée. Car Marie Vareille nous mène sur un chemin bien balisé où la fin s'envisage sans surprise. Ne vous y fiez pas !...
- et l'écriture, simple, précise et juste.

« Un oiseau né en cage pense que voler est une maladie. »

Lu dans la cadre du prix Orange 2024.
Je remercie Lecteurs.com et les éditions Charleston

Instagram : commelaplume



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