Chers lectrices ou lecteurs, c'est avec plaisir que je vous retrouve aujourd'hui pour un nouveau commentaire sur le dernier roman d'
Aurélie Valognes.
Celles ou ceux qui me suivent régulièrement, savent, qu'après avoir lu «
Mémé dans les orties », je m'étais engagée à lire un autre de ses écrits.
Après avoir lu le terrible et bouleversant témoignage « Marion, 13 ans pour toujours » sur le harcèlement scolaire, j'avais besoin de légèreté, de calme et de distraction.
«
Minute papillon ! » s'est alors imposé à moi.
Arrivée au terme de cette histoire, je peux dire que j'ai passé un bon moment de détente, de « repos psychologique ». Je me suis simplement laissée portée par l'auteure.
Lorsque nous parcourons les premières pages, Rose, jeune femme de trente-six ans, mère célibataire, est à une étape charnière de sa vie. Encore marquée par la mort de son père, cette nounou de profession au chômage suite à un déménagement, est confrontée au départ subit de son fils unique qui part s'installer avec sa petite amie.
Anéantie par cette fuite, le contexte est on ne peut plus complexe puisqu'un conflit se fait jour entre eux suite à un non-dit tenace.
En bref, son monde s'écroule.
Contrainte, néanmoins, de travailler, notre héroïne accepte un emploi à priori dans ses cordes, à savoir dame de compagnie d'une vieille dame richissime et agoraphobe, prénommée Colette.
A partir de là, nous suivons le quotidien de cette employée dévouée aux autres. Quotidien qui, soit dit en passant, ne sera pas de tout repos.
Quelle tournure va prendre sa nouvelle vie ? Va-t-elle tourner à la catastrophe ou au contraire être le prélude à de belles rencontres ? A quoi ou à qui devra-t-elle faire face ?
Vous avez hâte de connaitre les réponses ? Je ne vois qu'une solution : Achetez ou empruntez ce livre et lisez-le !
Comme toujours dans les récits de cette romancière, la trame tourne autour de la famille en allant du plus jeune au plus âgé. Nous plongeons véritablement au centre des relations intergénérationnelles.
Rose et Baptiste, Colette et sa fille Véronique, Pierre et son fils ou encore le jeune homme devenant père de Justin sont autant de situations de couple qui mettent en lumière les difficultés, les déceptions, les incompréhensions, les bonheurs rencontrés dans les rapports filiaux.
Les personnages dans leur ensemble sont attachants et attirent notre curiosité même, si à mon goût, ils sont trop stéréotypés. Plus d'excentricité aurait amené davantage de peps à cette intrigue.
J'ai apprécié le dévouement de notre actrice principale. Sa gentillesse, sa générosité sont parfaitement mises en valeur. Cela dit, le fait qu'elle se complaise dans sa vie monotone, son manque de confiance en elle et son absence de réaction m'ont gênée. J'avais envie de la bousculer, de la faire réagir tout simplement.
J'ai eu un faible pour notre aînée qui m'a touchée, m'a émue, voir peinée tellement sa détresse est évidente. Sa sagesse est un exemple.
J'ai adoré l'amitié qui va naître entre Rose et elle. le lien qui les unies à la fin est attendrissant et plaisant à constater. C'est le point fort de ce bouquin.
Véronique, quant à elle, m'est apparue comme un personnage hautain, condescendant, égoïste et méchant. Je n'ai ressenti que du mépris à son égard. J'admets volontiers l'avoir détestée.
Baptiste m'a déçue par son comportement même si j'en ai compris les raisons. Heureusement, son attitude finale est bien meilleure. Il est donc remonté dans mon estime.
Ce livre généreux est aussi empli de sincérité.
Plume fluide, facile et rapide à lire. Vocabulaire simple truffé d'expressions françaises.
S'il m'a effectivement permis de me vider la « tête », je reste malgré tout sur ma faim. J'avoue que j'ai préféré suivre les aventures des protagonistes de «
Mémé dans les orties ».
A mon sens, il est un peu plat et j'ai éprouvé un sentiment de « déjà vu » ou plutôt de « déjà lu ».
Il y a un manque de renouvellement. D'un texte à l'autre, ces opus à la couverture vichy se ressemblent.
Je conseille néanmoins même si ce n'est pas un chef d'oeuvre et que le dénouement est prévisible, voir simpliste.
Je m'adresse, ici, aux bibliophiles qui ont terminé le premier et le troisième titre de notre écrivaine :
Je verrai bien Colette en couple avec Ferdinand. Qu'en pensez-vous ?
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