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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
La découverte d'un jeune talent est un plaisir alors merci à l'équipe de Masse Critique privilégiée et aux Editions Robert Laffont .
Pourtant, la pluie d'éloges inondant la couverture , au début m'a rendue méfiante ...voyons donc !


Tout de suite, je dois dire que dès les premières pages , le récit m'a emportée . On entre au coeur d'un thriller qui a du rythme , de la matière, un décor et du mystère !
En effet, d'horribles drames vont se jouer autour d'un petit village , isolé dans des montagnes sauvages du Frioul en Italie , entouré de forêts millénaires .

On peut dire que c'est le personnage principal ,Teresa Battaglia qui , par sa personnalité , va porter le roman .
Flic émérite , bourrue , intègre , sensible et humaine , Teresa est attachante et parfois bouleversante . le fil du récit la dévoile par bribes , au milieu de ses coups d'éclat qui décoiffent .
Elle m'a un peu rappelé Vera Stanhope , l'inspectrice britannique d'une série télévisée , héroïne humaniste elle aussi et tellement drolatique !


Si le récit revêt le genre thriller c'est pour mieux présenter une foultitude de thèmes dont la solitude, la mort , la maltraitance , la maladie , le couple etc ...
C'est pour évoquer les arcanes de l'âme humaine et leurs mystères .
C'est pour opposer science , religion et rites païens .
Et enfin, c'est pour dénoncer des excès et des dérives expérimentales comme celles d'un psychanalyste autrichien qui priva les enfants d'un orphelinat de stimuli émotionnels : l'allusion à ces tortures ponctue le récit par évocations épistolaires régulières et lancinantes .
Et j'en oublie !

Tous ces thèmes s'articulent , se côtoient, se mélangent , se complètent pour tisser la trame d'un étonnant roman , très dense .
Parfois un peu trop à mon goût : j'aurais souhaité que certains sujets soient plus approfondis , qu'on s'attarde sur d'autres .
La vulgarisation psychanalytique ne m'a pas non plus convaincue : les mélanges de données réelles et de fiction ont souvent abouti à l'invraisemblance .
Alors, je préfère penser que par moment , on frôle le fantastique .

A la fin du livre, l'auteure se présente et explique que son roman " plonge ses racines dans sa terre d'origine " .
Alors, , j'aurais aimé me perdre plus profondément , plus longtemps dans ces contrées sauvages , hors du temps .
Le rythme est assez soutenu mais, j'espère y revenir puisque ce n'est que le premier tome d'une série .

Malgré quelques petites critiques , le roman de Ilara Tuti reste une belle découverte , un bon moment de lecture .
Nul doute que je suivrai cette auteure .
J'ai aimé la passion qui émane de son écriture fougueuse .
J'ai aimé sa terre
J'ai aimé sa sensibilité .

Un jeune talent très prometteur qui a déjà obtenu un prix : le " Prix Bête Noire des libraires " 2018 .

Et, de ce fait , découvrant cette collection : " La Bête Noire " de chez Robert Laffont , je vais y jeter un oeil ...enfin... façon de parler !





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Un décor prégnant, en adéquation avec l'intrigue : les paysages sauvages de l'Italie septentrionale , le Frioul qui borde l'Autriche, le froid glacial d'un hiver particulièrement rigoureux, le silence feutré, angoissant des forêts enneigées , juste quelques bruissements insidieux et funestes,
Des personnages attachants, terriblement humains , malmenés, cabossés par la vie,
Une histoire palpitante,
Une écriture scandée,
Voilà de riches matières composant un thriller captivant
Des analepses qui nous plongent dans des époques différentes et qui sont autant d'indices pour tenter de décrypter le mystère. Pourtant, dès les premières pages on imagine sans peine, que quelques expériences infernales menées par de personnages sataniques, et sûrement d'anciens nazies (plusieurs scènes se déroulent en Autriche , quelques décennies après la fin de la guerre) en recherche constante d'expériences monstrueuses , inhumaines sont la clé de voûté de ce roman .
Alors pourquoi comparer cette jeune écrivaine talentueuse à un pilier masculin de la littérature policière italienne ? Il faut juste lui souhaiter une belle et prolifique carrière due à une plume faconde et originale et lui permettre de faire épanouir pleinement sa propre personnalité !

Un grand Merci à Babelio et aux éditions Robert Laffont pour cette découverte.
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Une autre découverte. Quel bonheur. D'autant que j'aime bien l'Italie, les italiens et leurs polars. Ici, une commissaire dans la soixantaine , spécialiste du profilage , accompagné d'un jeune inspecteur qui veut tout apprendre mais qui devra laisser l'arrogance à sa chef . J'aime déjà ce genre de caractère. Donc, dans les montagnes du Frioul, un petit village où un meurtre des plus violents a été commis. Et comme notre commissaire, Therese Battaglia, ne lâche rien, comme elle est convaincue que le tueur frappera de nouveau, je me suis laissée happer par son acharnement à vouloir comprendre et découvrir qui est donc ce tueur si difficile à cerner. Une intrigue qui réussit à amalgamer le passé et ses erreurs avec ses conséquences bien vivantes au présent. Bref laissez-vous prendre par ces montagnes, ce décor, ce village, cette intrigue rythmée et vous passerez un bon moment de lecture. Une belle découverte que cette Ilaria Tuti.
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Un polar haletant avec une héroïne hors du commun, puisqu'il s'agit d'une femme commissaire de police, la soixantaine, au caractère pas commode et qui souffre d'une maladie grave.
Elle va devoir enquêter, en compagnie d'un tout jeune flic avec lequel les relations vont s'avérer un peu compliquées, sur le meurtre d'un homme dans des conditions étranges.
L'intrigue se passe dans les montagnes italiennes dans un climat hivernal et oppressant.
Un roman qui se lit avec grand plaisir, et j'aurai plaisir à retrouver ces personnages dans une prochaine enquête.

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On retrouve un père de famille disparu depuis deux jours, après avoir conduit son fils à l'école. La voiture avait été poussée au fond d'un ravin et se trouvait cachée par des arbres à une centaine de mètres du corps. La police a trouvé également un épouvantail fait de cuivre et de corde, de quelques branchages et de vêtements ensanglantés. La tête avait été confectionnée par le maillot de corps de la victime, bourré de feuilles et de paille, deux baies pourpres à la place des yeux. Autour du corps des pièges avaient été disposés pour que le corps reste le plus intact possible. Elément troublant, on ne retrouve pas ses yeux.
C'est la commissaire Teresa Battaglia et sa brigade dont l'inspecteur Massimo Marini fraichement arrivé qui vont prendre en charge cette affaire. Teresa en est persuadée, ce tueur va frapper de nouveau.

Bonne lecture mais je n'irais pas jusqu'à dire que j'ai eu un coup de coeur. J'ai aimé ce duo Teresa/Massimo et tout particulièrement Teresa avec ses reparties cinglantes et son empathie pour les victimes. le sujet du livre est très intéressant. J'aurais apprécié que les parties sur les faits se déroulant en Autriche en 1978 soient plus développées pour apporter plus de tension à l'histoire (en sachant que ça a vraiment existé) même si cette version a permis à mon imagination de travailler. le rythme est un peu trop lent pour moi mais pour les personnages qui aiment se plonger progressivement dans l'univers du roman, ce livre sera peut être un coup de coeur.
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Nouveau flic dans le monde du polar, on peut d'ores et déjà compter sur Teresa Battaglia, bourrue, sensible et humaine, attachante, le lecteur la découvre au fil d'une intrigue aux thèmes qui touchent à notre sensibilité, mais surtout qui va remuer les tripes…

L'action se déroule dans les montagnes du Frioul, où les habitants vivent repliés sur eux-mêmes. Ils sont à l'image de ces forêts, silencieux, mystérieux, où règne la neige et le froid. Des villageois suspicieux, taiseux, créant une atmosphère inquiétante et oppressante.

Une enquête policière doublée d'un thriller psychologique avec un personnage principal qui aime étudier avec finesse la psychologie de ceux qu'elle traque. J'ai apprécié cet aspect, car Teresa Battaglia, ne tombe pas dans la facilité et remet à chaque fois l'accent sur la psychologie. Beaucoup de thèmes sont abordés, à travers cette histoire peu banale. La solitude, la maltraitance, la maladie, la mort et notamment la peur qu'elle engendre.

L'auteur nous entraîne dans les peurs profondes qui touchent chaque être humain et qui parlera à chacun d'entre nous, au-delà de l'intrigue elle-même.

L'auteur revient sur les travers de l'être humain, avec notamment les expérimentations que certains ont faites au niveau de la psychologie. Et là on bascule dans l'horreur totale et on a des images qui nous collent à la peau, comme celles des orphelinats où l'enfant ne recevait aucun geste de tendresse et je ne parle même pas d'amour… Aucun stimuli émotionnel, élevés comme des bêtes que l'on étudie… C'est horrible, c'est bien construit, même si j'ai déploré quelques passages ennuyeux.

On découvre l'intrigue par bribes, au fil de la lecture ponctuée des coups de gueule de Teresa Battaglia à qui on s'attache. J'ai souvent pensé à Vera Stanhope inspectrice dans la série du même nom.

Lien : https://julitlesmots.com/201..
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Merci à Babelio et aux Éditions Robert Laffont de m'avoir permis de découvrir, grâce à cette Masse Critique privilège, l'univers de celle que l'on présente déjà comme la reine du thriller italien, un "Donato Carrisi" au féminin.

Ce qui fait l'originalité de ce premier roman c'est sans conteste son personnage principal. Ici, pas de flic "testostéroné" mais Teresa Battaglia, commissaire à la cinquantaine bien tassée, qui cache ses blessures, passées et présentes, derrière un caractère bien trempé mais qui, en même temps, considère affectueusement ses jeunes collègues comme les enfants qu'elle n'a pas eus. Il suffit juste d'avoir fait ses preuves. Nouvellement débarqué dans sa brigade, l'inspecteur Massimo Marini va en faire les frais, d'autant plus rapidement que l'enquête qui leur est confiée se déroule dans un petit village italien, en pleine montagne, où la règle principale est de se serrer les coudes et surtout de ne pas collaborer avec l'étranger, qu'il soit policier ou non.
L'intrigue est intéressante car basée sur un fait réel que j'ignorais : l'expérimentation menée en 1945 par un psychanalyste autrichien, Spitz voulait observer les effets de la privation affective sur des nouveaux-nés. A part cela, j'ai trouvé que globalement, ce "thriller" manquait un peu de rythme, l'accent étant surtout mis sur la psychologie des différents personnages. J'ai été aussi un peu déroutée par le commencement multidirectionnel. Si cela est fréquent pour débuter un roman, j'ai mis longtemps dans celui-ci à faire le lien entre les différents tableaux. J'ai par contre beaucoup aimé les différentes descriptions du lieu du drame (notamment au fil des saisons), cette région que l'auteure connait bien et dont la situation isolée semble influencer le caractère de ses habitants.

Sans être totalement hypnotisée par ce titre auquel j'attribue un 14/20, j'ai passé un bon moment de lecture. Comme il est beaucoup question de manque d'affection, le lecteur est sentimentalement pris en otage. Comment résister à cette femme commissaire atypique, qui sait nous faire rire par ses réparties cinglantes et nous émouvoir en même temps ?
Voilà ce que l'auteure dit en postface : "Ce roman est aussi dédié à toutes les Teresa Battaglia qui, tous les jours, se réveillent un peu plus fatiguées, qui luttent contre la solitude, la maladie, celle qui mine le corps, mais aussi l'esprit, afin qu'elles ne cessent pas de vouloir se faire du bien." Alors bien évidemment que j'ai hâte de connaître la suite de ses aventures.
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Dernier jour pour donner ton avis ! Mais qu'as-tu fichu pendant tout ce temps Hannibal, ça fait un moment qu'il est lu et apprécié ce livre, alors ?

Alors ! Happée, gelée, oppressée je fus par ce livre. D'ailleurs j'en frissonne encore, mais plus que la neige et la montagne, c'est un tout, une ambiance, des personnages, un village quasi autarcique qui m'ont le plus frigorifiée...

Un thriller bien construit, rythmé, réfléchi, pudique, crédible, sans effusion de sang, aux personnages fouillés et attachants, un thriller qui m'a laissée avec un sentiment d'ambivalence...

Si vous avez lu et apprécié Dolores Redondo, je ne peux que vous inviter à découvrir Ilaria Tuti.
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Italie/Petit village de Traveni. Roberto Valent, père de famille, est retrouvé mort, sans ses yeux, déshabillé sur un sentier. Un peu plus loin, les policiers retrouvent un épouvantail créé avec les vêtements de la victime, du cuivre et du bois. Le commissaire Teresa Battaglia est mise sur l'affaire. Elle est bien décidée à trouver le tueur avec son équipe. Elle va mettre à compétence ses dons de profiler et essayer d'entrer dans la tête du tueur car elle en est sûre ce n'est pas terminé... Très vite, des événements étranges continuent... Rituel, mise en scène, mutilation... Dans ces bois une ombre rôde et observe. Est-ce l'oeuvre d'un tueur en série? Qui est-il? Pour chasser le tueur, c'est surtout ses propres démons que Teresa va devoir chasser et essayer de continuer son métier avec sa mémoire qui commence à lui faire défaut...

Autriche 1978. Et quel est le secret de cette institution appelé l'Ecole? Des enfants, un étrange sujet 39 et un mot d'ordre: "Vois. Observe. Oublie"... Les deux affaires seraient-elles liées?

Le plus de ce thriller est clairement le personnage de Teresa (Je pense qu'on va la retrouver dans une série de livres qui lui sera consacrée.) Elle a un caractère bien trempé et n'a pas la langue dans sa poche. D'ailleurs, le petit nouveau de son équipe, Massimo, va en faire les frais. Mais, c'est aussi un personnage torturé et j'ai hâte d'en savoir plus. Elle fait preuve d'une grande empathie, que l'auteure arrive à nous transmettre par son biais. L'intrigue est bien menée, l'ambiance dans ce petit village est très vite pesante, les sujets abordés sont graves... Ici pas de chaleur italienne mais plutôt les montagnes enneigées et glacées du Frioul qui donnent une atmosphère énigmatique, mystérieuse à l'histoire. Bref, un thriller qui remplit toutes ses promesses et dont on n'a pas encore fini de parler de l'auteure, j'en suis sûre...

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Jury Nouvelles voix du polar 1/4

Bonne pioche pour ce polar psychologique qui, sans révolutionner le genre, remplit largement son contrat du début à la fin, sans temps mort ni faiblesse.

Dans le petit village de montagne de Traveni au Nord-Est de l'Italie, le temps semble figé, ou en tout cas, les habitants aimeraient bien qu'il le reste. Pour oublier les histoires sombres du passé autour de L'École ou d'une abbaye bien secrète. Pour protéger leur vallée des promoteurs venus y construire une énième station de ski. Et pour rester entre eux à ruminer leurs secrets. Mais quand un cadavre énucléé est découvert entouré d'une mise en scène codée, ce fragile équilibre vole vite en éclats.

Dans Sur le toit de l'enfer, Ilaria Tuti – traduite par Johan-Frédérik Hel Guedj – alterne une écriture dynamique, imagée et punchy avec des passages plus sombres et distanciés, en créant une alternance réussie de rythme, signe d'une auteure prometteuse.

Elle réussit surtout à parfaitement développer son personnage principal, Teresa Battaglia, commissaire ombrageuse, cassante et ourse, mais psychologue, fine et attachante. Tentant de dépasser sa maladie naissante, Teresa apparaît aussi faible et paniquée dans ses moments de lâcher prise, que dure et injuste dans ses rapports avec les autres. Un personnage complexe appelé à devenir récurrent qui fait tout l'intérêt de ce thriller réussi.

Et donne envie de se plonger rapidement dans La nymphe endormie, suite des aventures de Teresa…
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