Mon père avait une bibliothèque imposante dont j'ai hérité les livres d'histoire. Régulièrement j'en prends un au hasard (il y en a plus de mille !) et je viens de terminer celui-ci
L'odyssée de l'impératrice Zita lui a été dédicacé par l'auteur,
Jérôme Troud.
Celui-ci a selon moi du côtoyer l'impératrice lors de son exil en Belgique - - elle y a vécu de 1929 à 1940 - cela se ressent à la lecture de ce livre.
Je n'oserais qualifier l'auteur d'historien bien qu'il ait consacré également un ouvrage au dernier empereur Charles d'Autriche, tant ses propos me paraissent empreints de partialité.
Il ne se prive pas d'exposer ses convictions et ses anathèmes conférant à cette biographie un relent d'hagiographie.
À sa décharge, à l'époque de la publication de son livre (1936), l'impératrice vivait toujours, elle ne mourut qu'en 1989… La proximité présumée et l'absence de recul ne permet pas un regard objectif.
Il n'empêche que cet ouvrage m'a intéressé par sa relation des dernières années de l'empire Austro-Hongrois, déjà fragilisé sous l'empereur François-Joseph Ier avant la première guerre par la perte de la Lombardie et de la Vénétie et par ses problèmes dans les Balkans, par le récit des années ayant suivi l'armistice et la dislocation de l'empire, l'exil de la famille, les tentatives avortées de Charles de reprendre le pouvoir.
L'auteur nous dépeint l'empereur Charles avec sympathie.
L'impératrice et ses enfants sont eux présentés avec admiration. Veuve à 28 ans, elle entreprend un long voyage d'exil.
L'auteur n'est pas dénué de certains parti-pris contre la démocratie qu'il oppose à un régime impérial, contre Mihály Károlyi, contre la Société des Nations …
le dernier chapitre « L'Autriche et la Hongrie -perspectives d'avenir » n'a, près de quart-vingt dix ans après sa rédaction, évidemment plus beaucoup d'interêt.