Avec l'Amour au temps d'une guerre, l'auteure met ainsi un point final à une saga familiale qui l'a accompagnée pendant près de 30 ans.
Nous sommes ici à l'aube de la seconde guerre mondiale, partagés entre le Québec et la France. Avec à Pointe à la Truite, Gilberte, ses frères Lionel et Célestin, son neveu Germain; qu'on avait tous pu découvrir dans la trilogie précédente; en France, la famille Nicolas qui cultive des pommes pour fabriquer du Calvados, Brigitte, la meilleure amie de Françoise, qui passe une partie de sa vie à Paris, Jacob Reif, ancien dentiste juif reconverti en blanchisseur... La guerre arrive, la menace gronde dans la vieille Europe. L'amour qui unit tous ces personnages les uns aux autres sera mis à rude épreuve, plus encore pour certains que d'autres. La saga nous entraînera à travers la tourmente jusqu'en 1948.
Quelle magnifique saga ! Et quand on suit autant de personnages attachants tout au long de plus de 1200 pages, on a vraiment des difficultés à les quitter.
Bien entendu, la plume de Louise Tremblay-D'essiambre y est pour beaucoup. Elle parvient à nous immerger dans les familles qu'elle fait naître très rapidement. Et l'immersion au Québec est totale quand l'auteure s'amuse à intégrer les expressions du cru dans les dialogues.
Un vrai roman fleuve qui fait rire et qui fait pleurer tour à tour. On sent que l'auteure s'est beaucoup documentée sur cette période noire. Elle n'épargnera rien à ses personnages, tous ne parviendront évidemment pas indemnes au bout du chemin, parce que les romans de
Louise Tremblay, ce ne sont pas des "romans à l'eau de rose". Ce sont plutôt des romans de la vie, dans ce qu'elle a de plus simple, dans ce qu'elle a de plus riche, dans ce qu'elle a de plus beau, dans ce qu'elle a de plus difficile. Un très très joli point final même si bien entendu, on en voudrait encore !