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4,06

sur 951 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
le Roi des Aulnes de Michel Tournier ( Editions Famot - 335 Pages )

Prix Goncourt de 1970 .

Oui même si ce livre est riche en vocabulaire et certainement bien écrit, je suis passée par tous les sentiments vis à vis de ce récit.

Curiosité sur L Histoire avec un grand H, écoeurement en lisant certains passages qui me semblaient proches de la pédophilie, bonheur sur les descriptions de la nature avec un grand N, du dégout vis à vis du héros trop perturbé, scatophile, pédophile, colère contre les massacres de gibier dans le domaine de Gorïng et j'en oublie.

Abel Tiffauges est un petit garagiste à Neuilly sur Seine, passionné de photos d'enfants.

La déclaration de guerre le sauve d'ennuis graves, un plainte pour viol sur une fillette. Il est vite fait prisonnier et envoyé en Prusse. Il va vite grâce à des rencontres sortir du camp.

Il deviendra l'ogre de Kaltenborn ...

C'est aussi un roman sur le nazisme et l'enrôlement de jeunes enfants pour les endurcir et les préparer au combat.

Même si ce roman m'a secoué, il reste un grand roman.

Mireine
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Que dire de ce roman, profondément ennuyeux par moment, mais en même temps d'une force peu commune.

Alors, normal me direz vous puisqu'il raconte l'histoire d'un "ogre"... Un homme que son enfance a tellement perturbé, qu'une fois devenu homme il n'a de cesse d'essayer de se rapprocher des enfants, pour les protéger ? Les dévorer ?

Cette lecture m'a plu, et déplu en même temps. Plu, car le personnage est fascinant, dérangeant, un géant un peu fou à l'âme enfantine, et déplu, car j'ai trouvé quelques longueurs à mon goût.

Ce que je ne peux pas nier en tout cas, c'est que l'écriture est sublime.


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Avec ce roman, Tournier emmène son lecteur dans les méandres de sa pensée. J'avoue, personnellement, me perdre dans toutes les contradictions soulevées, dans toutes les inversions mentionnées explicitement ou pas et dans tous les signes et autres symboles que je n'ai sans doute pas toujours su déchiffrer mais surtout qui ont fini par m'agacer. Le début du roman est invitant, attachant le lecteur à son héros ambigu, tenant à la fois de l'ogre pédophile et de la mère universelle. Mon intérêt s'est toutefois étiolé au fil de la lecture, lorsque j'ai eu l'impression de recevoir des leçons tantôt d'histoire et tantôt de philosophie, lorsque Tournier fait l'apologie du corps des garçonnets, lorsque tout sous sa plume est théorisé et de la sorte justifié. Pour moi, le roman manque d'unité et, si je reconnais les qualités d'écriture de son auteur, je dirais que celui-ci pèche par excès d'érudition qu'il n'a de cesse d'étaler. Je suis donc loin des critiques dithyrambiques habituellement faites de cette oeuvre et n'accorde donc que la note relativement moyenne dans mon classement personnel, de trois étoiles.
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Dire tout d'abord que « le roi des Aulnes » n'est surtout pas un conte pour enfants mais un conte avec des enfants. Et de cette différence essentielle naît la substance même du roman de Michel Tournier qui nous enlève sur le cheval noir des obsessions morbides de son héros Abel Tiffauges.
Expliquer ce nom ensuite. Abel, le nomade et berger tué par Caïn, jaloux que Dieu ait préféré son offrande à la sienne et Tiffauges du nom du lieu où se retira l'immonde Gilles de Rais. Car Abel Tiffauges va suivre les signes que sa destinée a placés sur son chemin et deviendra dans un monde ravagé par la guerre, un nomade en quête de sens. du pensionnat de sa misérable enfance où un étrange mentor nommé Nestor le mettra sur la voie de son étoile, à la Prusse où tout s'accomplira, Abel sacrifiera à cette étrange destinée.
Tour à tour journal sinistre (parce qu'écrit de la main gauche) ou récit plus classique, Michel Tournier nous fait vivre l'étrange odyssée d'Abel. Dans son enfance au pensionnat St Christophe, il a développé le concept de « phorie » sur l'exemple de ce porteur du Christ (Christophe venant du grec Christos phoros : porteur du Christ »). Tout est pour Abel phorie=portage ou son contraire, son inversion : l'écrasement. Devenu adulte, Abel est un géant, une sorte de colosse qui deviendra un phoros à la recherche de son christos et pour cela cultivera son amour des enfants.
On imagine alors tout ce que ce roman étrange peut comporter d'ambiguïtés lorsque par les aléas de son destin, Abel deviendra le recruteur de jeunes prussiens destinés à être formés au sein d'une forteresse nazie. Mais bien avant, il suivait dans Paris, les petites filles et prenait des photos des sorties d'école !
La lecture de ce livre fleuve où l'on en apprend autant sur l'art de la chasse aux cerfs ou la colombophilie que sur la constitution d'un pré-pubère est déstabilisant, dérangeant et l'on s'étonne qu'il ait reçu le prix Goncourt 1970.
Il est probable qu'aujourd'hui, il ne serait même pas publié !
Dérangeant par cette insistance à décrire le corps de ces enfants dans leur moindre détail, à suivre le chemin de cet homme qui, abruti par ses obsessions, en vient à travailler pour les nazis sans le moindre questionnement, à sacrifier l'innocence de ses victimes à sa folie.
Alors on comprend, effectivement les références à Barbe-Bleu, Gilles de Rais, le plus atroce tortionnaire du monde bien qu'Abel ne fasse aucun mal à ses enfants et que jamais il ne soit question de sexe ici.
Roman décidément d'une complexité effroyable. Perte de l'innocence ou préservation de cette innocence, chemin christique ou diabolique, pré-destination ou libre arbitre, « le roi des Aulnes » est toujours sur ce fil du rasoir.
Je n'ai pu m'empêcher de penser à un autre écrivain qui a cultivé avec un étrange talent toutes ces obsessions, le suisse Jacques Chessex.
Lectures exigeantes, dérangeantes et parfois traumatisantes aussi. Oui, attention, « le roi des Aulnes » n'est pas un conte pour enfants !
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un style exceptionnel mais une lecture perturbante qui m'a entraînée dans l'ambiance "du parfum"
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Un livre que j'ai étudié au lycée il y a près de 35 ans. Quels souvenirs en ai-je gardés ?
* La ballade germanique qui donne son nom à l'oeuvre : "Wer reitet so spät durch Nacht und Wind ? Es is der Vater mit seinem Kind..."
* Abel Tiffauges qui tire son nom du manoir d'un autre ogre célèbre, Gilles de Rais
* Un des multiples visages de la barbarie nazie
* La métaphore de la phorie qui débouche sur la folie.
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Un homme très solitaire vit avec ses souvenirs de jeunesse au pensionnat et a une passion pour la photo de jeunes enfants à la sortie des écoles. Accusé à tort d'attouchements sexuels sur une jeune fille, il découvre la prison à la veille de la seconde guerre mondiale. Mobilisé, il occupe diverses fonctions qui le conduisent finalement dans un camp de prisonnier en Prusse orientale. Il y côtoie des SS célèbres et participe à la formation de jeunes allemand au métier de soldat et vit la fin de la guerre avec l'avancée soviétique. Écriture pleine de symboles pas toujours très facile à appréhender.
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Ce roman réalise le tour de force d'être à la fois passionnant et ennuyant, tant le contraste est grand entre les meilleurs passages et les moins intéressants. Cela reste positif dans l'ensemble, mais j'ai tout de même été un peu déçu par rapport aux bonnes critiques que j'avais lues.
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J'ai toujours été très séduite par le style et l'intelligence de Michel Tournier ,mais là , gros malaise : l'essentiel de l'ouvrage tient à la fascination morbide du personnage par le corps des jeunes garçons . Ode à la pédophilie...
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Bien qu'il aie reçu le prix Goncourt, c'est pour avoir lu "Vendredi ou les limbes du pacifique" que je décidais de m'intéresser a un autre livre de Michel Tournier.
Mais si a l'heure d'aujourd'hui se livre serait a relire pour le peut de souvenir qu'il m'en reste, en autre...
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