AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,94

sur 4859 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Laissez-moi... reprendre... mon souffle... après une... lecture pareille...angoissante... oppressante... sombre... qui m'a laissée... inerte...

Là, j'ai envie de me refaire l'intégrale du "Petit Spirou" ou des "Sales Blagues à Toto" pour me changer les idées !

Non, non, pas que le livre m'a déçu, que nenni ! J'ai même été entraînée dans cette atmosphère d'avant Noël sans aucun problème. Il faisait froid et Thilliez nous décrit si bien le Nord de la France que je m'y serais crue. Pour peu, j'attraperais bien un rhume...

Mais l'ambiance et le climat du livre sont lourdes, glauques, sombres et on descend dans les tréfonds de la perversité humaine.

De ce roman, on pourrait tirer deux enseignements : "Bien mal acquis ne profite jamais" et "L'argent ne fait pas le bonheur"...

De Thilliez, j'avais déjà lu "Syndrome [E] et [Gataca], mais là... J'en ai perdu mon souffle par moment.

Plusieurs fois ma glotte est montée et descendue à tout vitesse et mes mains se sont crispées sur la couverture du livre. Diable, pour l'angoisse, c'est réussi.

Par contre, je soupçonne fortement les éditions Presse Pocket d'avoir enduit leur bords de page d'une substance du style "Glue 3" parce qu'il m'était impossible de lâcher l'ouvrage.

Les 150 premières pages se sont tournées d'une traite, le regard fixé sur les tas de petites lettres que l'éditeur avait tamponné comme un fou. Désolée pour ma vie sociale, mais je n'étais plus là.

Au passage, je tiens à remercier mon homme de m'avoir signalé, vendredi, que le métro était presque arrivé à notre station, sans cela, je me serais retrouvée au terminus, oubliant de descendre pour rentrer à la maison...

Ce que j'ai aimé ? le style de l'auteur efficace, l'action qui est plus que trépidante et le suspens qui m'a fait haleter comme un chien sous la canicule.

Surtout que l'auteur utile, à un moment, une scène qui se trouve aussi dans le film "Le silence des agneaux", quand Jodie Foster sonne à une porte et que l'on découvre Hannibal Lecter dans sa cave, entendant aussi la sonnette. Mais elle ne sonnait pas chez lui...

Ici, l'auteur utilisera le même procédé et il m'a fait flipper un instant. Ce ne sera pas le seul twist qu'il utilisera non plus et j'aime bien quand on me fait peur dans un livre.

J'ai adoré aussi les quelques métaphores utilisées par l'auteur, tel que "Il régnait dans l'antre de chlorophylle une atmosphère de film à carnage" ainsi que l'utilisation de mots moins courants, ce qui est toujours bons pour la culture générale.

Sans oublier le fait qu'un événement aussi banal qu'un licenciement collectif débouche sur une horreur et un carnage pareil (sorry, je ne cautionne pas le dégraissage en entreprise, mais de nos jours, vu que c'est à tour de bras qu'on vire, ça en devient presque "banal").

Si vous voulez savoir comment de "chômeur tout frais" on devient "tagueur" puis "assassin" pour terminer "serial-killer", lisez le livre.

Faites juste bien attention au prologue, il décrit une scène assez pénible du mois d'août 1987 mais cela donnera tout son sens à la suite du récit, 17 ans plus tard. Rien qu'à lui tout seul, c'est déjà une entrée en la matière de ce que vous allez découvrir.

Et que se passe-t-il dans ce roman ? Une bagatelle, pour commencer. le taguage vengeur exécuté par deux informaticiens de l'entreprise qui les a licencié. C'est le battement d'aile du papillon au Japon qui produira le raz-de-marrée aux États-Unis, comme le dit le dicton...

Sur le chemin du retour, grisé par ce coup de main réussi, encore chargé d'adrénaline, l'un d'eux décide de faire un détour par un champ d'éoliennes afin de pousser un peu sa voiture, tous feux éteints, sur une longue ligne droite déserte.

Bardaf, c'est l'accident. Les deux amis viennent de faucher un homme seul. Près du corps, une mallette contenant deux millions d'euros.

Une véritable manne tombée du ciel alors que les difficultés financières s'accumulent pour Vigo comme pour Sylvain. le cadavre est promptement embarqué, les preuves escamotées et hop, le macchabée engloutit dans la flotte !

Sauf que rien n'est jamais simple : l'homme mort apportait une rançon aux ravisseurs de sa fille. L'enfant est assassinée et la pomme de la discorde solidement installée entre Vigo et Sylvain.

Surtout, le meurtrier entend bien récupérer son argent et les enlèvements continuent.

J'ai apprécié aussi que les personnages ne soient pas des caricatures d'eux mêmes. Même notre fliquette, Lucie Henebelle, jeune maman, n'est pas un super héros, juste une femme qui aimerait enfin trouver l'affaire qui la fera monter en grade. de plus, la traque du serial killer, c'est sa drogue, elle aime ça!

J'avais découvert Lucie dans "Syndrome E" et "Gataca" et j'ai pris du plaisir à la voir enquêter dans une grosse affaire pour la première fois. Surtout que le livre m'a bien scotché.

Quelle plongée dans la perversion humaine, le tout pour de l'argent. La palme du salopard revient à Vigo. "Bien mal acquis ne profite jamais" et en plus, il vous fera commettre des horreurs.

Comment une personne saine d'esprit peut-elle en arriver à commettre des actes pareils pour de l'argent ? A se demander si son comportement n'est pas encore plus dérangeant que celui du meurtrier d'enfant.

Quand au coupable (je ne dis rien de plus), pas de gros clichés qui lui collent à la peau. Un méchant bien réussi, même.

Une fois de plus, c'est une enquête qui va s'orienter vers la science (celle de la taxidermie) et mener Lucie sur les traces des Écorchés de Fragonard et qui lui fera mettre les pieds, non pas dans le plat, mais dans le gore.

Ce caractère oppressant du livre se fera ressentir de plus en plus, au fur et à mesure que je tournais les pages (toujours enduites de Glue 3) et sur la fin, on atteint le Neuvième Cercle de l'Enfer.

L'horreur est tellement bien décrite, tellement bien suggérée, que je ne pouvais pas m'empêcher de "voir" et je vous jure que ce n'était pas beau !

L'épilogue m'a fait sourire, par contre. Peut-être pas très "réaliste", mais tellement bon, après tout ses horreurs. C'est là que "Bien mal acquis ne profite jamais" prend une fois de plus tout son sens.

Dans l'ensemble, le roman est plutôt déconseillé aux âmes sensibles...
Lien : http://the-cannibal-lecteur...
Commenter  J’apprécie          11613
Vigo et Sylvain sont amis et collègues. Informaticiens de formation, ils viennent de se faire virer et ne l'acceptent pas. En pleine nuit, ils décident de tagger les murs de leur entreprise et s'enfuient en vitesse. Pris dans leur délire, Vigo s'amuse à rouler à vive allure, tous phares éteints quand ils entendent un grand bruit. Ils se rendent vite compte qu'ils viennent de renverser quelqu'un. L'homme est mort sur le coup. Paniqués, ils décident de ne pas avertir la police et de faire disparaître le corps. D'autant plus qu'ils découvrent une mallette contenant 2 millions d'euros près du corps. Malgré quelques réticences de la part de Sylvain, les deux amis mettent le cadavre dans le coffre de la voiture pour le cacher ailleurs et décident de mettre l'argent dans un endroit secret. Ils devront maintenant cacher à leur entourage cette somme et faire semblant de rien...
De son côté, après son congé maternité, Lucie Hennebelle reprend du service au sein de la police. Contente de retrouver son poste et ses collègues, elle va très vite être plongé dans un véritable cauchemar. En effet, le corps d'une petite fille aveugle vient d'être retrouvé dans un entrepôt désert. Impeccablement mise, le tueur semble s'être tout particulièrement bien occuper d'elle. La maman, inquiète de ne plus avoir de nouvelles de son mari, informe la police que celui-ci était parti donner une rançon aux ravisseurs de sa fille. Très vite, le lien s'établit entre les deux faits. Une enquête épineuse commence alors pour Hennebelle et ses collègues qui tacheront d'éclaircir toute cette histoire...

Un premier chapitre qui donne le ton... Une petite fille enfermée, de mauvaises odeurs, des bruits étranges et tout bascule... La Bête rode... Attention où vous mettez les pieds ! La première enquête de Hennebelle augure de bons présages. Des héros attachants avec leur lot de soucis quotidiens, des Bêtes étranges au comportement effrayant, des décors plus vrais que nature, une ambiance froide, palpitante et crispante, ce polar au rythme soutenu décortique les blessures et les déviances humaines. Franck Thilliez maîtrise avec noirceur et brio l'art de nous plonger tête baissée dans ses aventures. La relève est là !

La chambre des morts... nuit blanche en prévision...
Commenter  J’apprécie          996
Au nord, c'étaient les corons
La terre c'était le charbon
Le ciel c'était l'horizon
Les hommes des mineurs de fond …

Bienvenue dans le ch'nord pour le deuxième roman de franck Thilliez, le premier ayant pour héroïne Lucie Hennebelle.

Un roman où il est encore une fois question d'animaux ( STP arrête Franck). Une ambiance sombre, comme un dimanche pluvieux.

L'auteur nous emporte dans son univers et nous lâche pas. Ce livre se dévore...

Le suspense est à son paroxysme mais l'auteur connaît la musique et nous emmène jusque dans les tréfonds de l'âme humaine, dans ce qu'on a de plus noir en nous, c'est glaçant...Attention la bête est dans chacun d'entre nous prête à surgir.

C'est une découverte pour moi, j'ai pris un énorme plaisir à lire ce roman (grâce à vous mes amis)
Commenter  J’apprécie          832
Ouawh...Je crois qu'après une telle lecture, je vais avoir besoin de quelque chose de léger et moins machiavélique, histoire de me détendre un peu.
Ici, trois histoires s'entremêlent : d'abord celle d'un rapt d'enfants, puis celle d'un homme renversé et tué sur la coup par deux amis récemment licenciés, Vigo Nowak et Sylvain Coutteure et enfin celle de'un ou d'une taxidermiste complètement détraquée. Auprès du corps de l'homme écrasé par les deux compagnons, un sac comportant deux millions d'euros. Tandis que cet argent signifie pour Vigo la belle vie, Sylvain, lui, est plus sceptique et rempli de remords. Mais, et si ces trois histoires, n'en étaient en réalité qu'une seule ?

Un roman captivant, écoeurant par moments tant le lecteur se rend compte de l'effet que l'argent peut avoir sur certains individus pour lesquels, dans ce cas-là, c'est chacun pour soi et qui sont prêts à tout et surtout au pire...Un roman très bien écrit, le premier que je découvre de Franck Thilliez, encore un heureux hasard mais je ne vous dirais pas comment je me le suis procuré car je dois commencer à en saouler certains avec mes histoires de dons de livres d'une amie de ma mère. Donc, restons sur le fait que cette découverte était simplement due au hasard. A découvrir !
Commenter  J’apprécie          713
Mon premier THILLIEZ ! Depuis le temps que je le dis il était temps !

Une intrigue à tiroirs et une double enquête à mener pour le brigadier Julie Hennebelle, le capitaine Raviez et les autres.

Quand 2 potes qui viennent de se retrouver au chômage font une virée entre mecs avec pour seule compagnie un pack de bière et des bombes de peinture ça fini rarement bien. Enfin de là à percuter un corps et à se faire la malle avec un sac plein de billets on est loin du scénario de very bad trip ! Providence ou malédiction ? Ne dit-on pas que l'argent est mère de tous les vices ? Enfin l'argent c'est aussi la fin des crédits, des huissiers, de la pauvreté … ça pèse dans la balance de 2 chômeurs ! Appeler les flics ? Effacer les preuves, faire disparaître le corps et après ? le danger vient-il vraiment de là ?

Ceci dit cela passerait presque inaperçu à côté du cadavre d'une petite fille belle comme une poupée enlevée quelques jours auparavant. Une mort qui laisse planer pas mal de questions sur le tueur. Se pourrait-il que ce soit l'oeuvre d'un serial killer ? Un vrai ? Une aubaine pour le brigadier Hennebelle, le commissariat est en manque d'effectif c'est sa chance de faire ses preuves. Pour la saisir, elle va se jeter tête baissée dans l'enquête. Glauque mais assumé ! Notre enquêtrice improvisée semble en savoir long sur la noirceur des âmes et elle a le don de cultiver le mystère. Parfaitement dans son élément, tellement que ça en devient intriguant. de quoi attiser l'intérêt du lecteur qui ne sait plus où donner de la tête.

THILLIEZ nous entraine dans les abîmes là, où la lumière ne perce jamais. Des descriptions atroces, un univers tortueux mais maitrisé, des rebondissements et un scénario mené tambour battant mais…

Et oui il y a un mais, plusieurs même.

Je n'ai pas apprécié le cliché sur le Nord. Si on veut parler Ch'ti on fait ça bien, c'est une langue à part entière inutile de la massacrer, ici c'est un ersatz de Ch'ti pas très crédible. C'est qu'un tout petit passage alors passe encore mais j'aurais apprécié que pour une fois on s'abstienne de présenter la population comme une bande d'alcolos qui a bon coeur et qui vient forcément des corons. Pour un peu j'entendais la chanson de Pierre Bachelet en trame de fond. Bref un peu réducteur à mon goût et surtout déjà vu, revu, re-revu et encore vu.

Je n'ai pas non plus aimé que l'on présente le loup comme un animal qui, dès la naissance, voue une haine sanguinaire aux hommes. D'une part parce que le loup depuis des siècles a injustement été diabolisé, inutile d'en rajouter, et d'autre part parce que c'est faux. le loup n'attaque pas l'homme, on n'a jamais vu des hordes de loups sanguinaires déferler dans nos rues pour égorger leur ennemi séculaire. Bref, je pourrais en parler pendant des heures mais je vais résumer : ça me rend furibard.

Enfin, parce que la fin m'a laissé sur le… l'expectative. Les toutes dernières pages ne sont pas crédibles mais alors pas du tout ! Pardon monsieur THILLIEZ, mais là c'était too much. La fin m'a paru un peu expéditive car elle laisse beaucoup de questions sans réponses. Certains éléments peuvent être déduits mais d'autres non. Peut-être que concernant les personnages on trouve des réponses dans les livres suivants ?

Une lecture en demi-teinte, j'ai beaucoup aimé la construction du livre, les personnages, l'enquête, le fait que tout soit parfaitement documenté et même instructif (bon si on a le coeur bien accroché) mais j'ai un sentiment d'inachevé. Et surtout pas touche aux loups !!!!
Commenter  J’apprécie          5738
Tout commence par un accident malheureux et une décision inadéquate...
On aurait pu en rester là, si on avait arrêté le chauffard...
Mais alors, nous n'aurions pas droit à ce thriller palpitant de Franck Thilliez, dans lequel apparaît le brigadier Lucie Henebelle...
Le choix du chauffard va lui occasionner de croiser le dessein meurtrier d'une véritable Bête, qui semble dénuée de toute humanité.
Je n'en dirai pas plus sur l'intrigue pour ne pas en dévoiler des pans.
Heureusement que j'étais en congé lorsque j'ai ouvert ce livre, sans quoi je serais arrivée au travail comme un zombie, par manque de sommeil. Il est quasi impossible de lâcher ce livre avant d'arriver à la fin. Nous haletons avec les victimes, sursautons avec les enquêteurs, jusqu'à la délivrance, une fois la dernière page tournée.
Le personnage de Lucie est très attachant, comme celui des victimes.
Ce roman est un nouveau coup de coeur pour moi.
C'est le troisième que je lis après "Train d'enfer pour ange rouge" et "Deuils de miel" et il m'a encore mieux plu que les précédents.
Que du bonheur, alors ? Oui, si j'avais sous la main « La Mémoire fantôme » pour poursuivre ma lecture, ce qui n'est pas le cas. du coup, se pose la question cruciale : « et maintenant, que vais-je lire ? »
Commenter  J’apprécie          525
« Qu'est ce qui allait l'emporter la première ?
La hargne de la maladie , ou la lame d'un assassin empailleur d'animaux ?
Qui créait les bons et les mauvais, quelle main immonde engendrait le mal , qu'elle autre le travaillait pour l'inoculer sur Terre sous ces facettes de démence? »
« Tu sais , quand tu grimpes au sommet de ces terrils, sur ces montagnes de charbon, tu prends la réelle mesure de ce qu'on pu endurer nos grands - parents , au fond des mines » .
Deux extraits significatifs de ce formidable polar, qui met aussi en exergue le passé industrieux de cette région où culminent les terrils les plus hauts d'Europe .
Un clin d'oeil chaleureux à Marina , une amie dont je suis l'admiratrice: elle connaît tout sur tout: polars, BD, Haïkus, enquêtes policières et romans de toute sorte. ...
J'ai retenu un de ses conseils avisés , il y a quelques jours: « IL faut lire Franck Thilliez.
J'ai emprunté cet ouvrage à la suite à la médiathèque , même si je ne suis pas du tout une experte .
Mais alors ! quelle nuit sans sommeil!
Je ferai court car tout a été dit déjà , bien sûr !
A l'aide de chapitres courts et efficaces , on suit cette intrigue machiavélique, , à couper le souffle——sans temps mort—-
Une mise à plat de l'enfer, angoissante, oppressante, noire , très noire, inquiétante, prenante , enlevée, au souffle puissant .
L'écriture est nerveuse , pressée, précise, descriptive , semblable à un scénario de film : l'ambiance lourde, pesante ou survoltée,: cachotteries , enlèvements , rançon, accident, argent , magot , jeunes informaticiens au chômage confrontés à un corps sans vie et pactole conséquent , faux semblants ,complices, vies effritées comme du papier de verre, et autres joyeusetés , destins contrariés , secrets dans ce recoin de France , derrière ces catacombes de béton, ces gargouilles aux pattes d'acier .

Et surtout vous saurez tout sur la taxidermie à laquelle vous ne connaissiez rien, empailleurs d'animaux assassins ...à la périphérie du pays noir,...
Petit livre bien documenté , passionnant qui nous emmène en enfer.....
Grand merci à Marina ...
Commenter  J’apprécie          468
Un polar au rythme soutenu, qui enchaîne accident, kidnappings, meurtres et horreurs.

On y trouve des esprits criminels calculateurs, conquis par l'appât du gain alors que d'autres sombrent dans une folie psychopathe affreuse.

Des policiers avec un sens de l'analyse et de la déduction, mais aussi une fascination morbide pour le mal.

De l'amour parental et des couples qui se forment ou se déchirent, des choses qu'on aime à mort et qu'on veut rendre éternelles.

Finalement, dans le noir et sous le charbon, un dénouement à peine cousu de fil blanc…

*et une critique brève pour un polar qui en a déjà plus d'une centaine!
Commenter  J’apprécie          400
La Chambre des Morts fait plutôt honneur au genre dont le roman se réclame : un bon thriller, avec suspens, scènes d'action, intrigue complexe décortiquée de main de maître par Lucie Hennebelle.

Intéressant personnage : une jeune mère épuisée par la vitalité de ses jumeaux, et qui malgré le manque de sommeil chronique, parvient à cogiter efficacement pour décrypter les énigmes salement tordues que cache cette affaire. L'on perçoit aussi sa part d'ombre, à travers la fascination qu'elle ressent pour les mécanismes psychiques qui régissent les crimes odieux dont il est question.

Si le lecteur est convié au déroulement de l'enquête , il entre aussi dans l'univers du meurtrier, de la Bête, qui garde malgré tout une bonne part de mystère. Comme souvent dans les romans de Franck Thilliez, le coupable est l'incarnation du mal et les mises en scènes son tellement macabres que l'on flirte avec le fantastique .

L'aspect médical est ici aussi présent (avec une petite erreur quant au diagnostic du malaise de la jeune fille diabétique : elle souffre d'hypoglycémie du fait de son administration d'insuline par pompe et de son manque d'apport glucidique et ne risque donc pas le coma diabétique, qui est un coma hyperglycémique).

C'est encore une fois un bon cru, tant sur la solidité de l'intrigue que sur l'analyse des personnages et l'expérience de parcourir le chemin à l'envers dans l'oeuvre de Franck Thilliez me paraît toujours aussi intéressante, apportant un éclairage rétrospectif sur ce que l'on connaît d'eux dans les romans les plus récents . On est peut-être moins emporté par un tourbillon narratif comme dans les derniers opus, mais cela reste un très bon page-turner

Pas de déception, pas d'extase non plus, quand on s'habitue à un univers littéraire, la surprise se fait bien rare , et c'est normal.



Lien : http://kittylamouette.blogsp..
Commenter  J’apprécie          390
Il fait partie de ces romans que je lis pour me distraire entre des textes plus difficiles, plus sérieux. Ce livre a atteint son but. Cependant, je trouve qu'il y a beaucoup trop de morts gratuites. L'épilogue ne me semble absolument pas nécessaire et il y a quelques chapitres de trop. Il n'est pas besoin de rajouter de l'horreur à l'horreur, cela décrédibilise l'histoire. Trop c'est trop! le lecteur voit cela comme un divertissement (morbide soit) pas comme un roman policier qui tient la route.
Commenter  J’apprécie          380





Lecteurs (13840) Voir plus



Quiz Voir plus

LA CHAMBRE DES MORTS

Comment s'appelle la deuxiéme victime du serial killer ?

Mélinda
Eleonore
Léonie
Léna

10 questions
136 lecteurs ont répondu
Thème : La chambre des morts de Franck ThilliezCréer un quiz sur ce livre

{* *}