Un enquêteur chevronné du FBI et une jeune recrue au passé chargé et encore traumatisée font face à une série de disparitions inquiétantes et de meurtres avérés le long d'un chemin de grande randonnée.
Les indices sont faibles et le domaine à couvrir immense.
Seuls indices: le meurtrier utilise une arbalète, laisse des indices sous forme de boussoles dorées défectueuses et d'un message gravé sur un arbre "ils ne partent jamais".
J'avoue être un peu restée sur ma faim (mais il est vrai que ce n'est que le premier tome d'une série de trois)
Les enquêteurs semblent toujours un peu en retrait, superficiel et froid pour l'un et n'arrivant pas à se détacher de son histoire personnelle pour l'autre et tout cela ne nous entraîne pas vraiment dans l'histoire.
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Chaque fois qu'il s'exprimait, tout ce à quoi elle pouvait penser, c’étaient ses attaques de panique, son cauchemar et le sentiment accablant que tout pourrait resurgir à n’importe quel moment ; et cela la remplissait d’incertitude quant au comportement à adopter en sa présence. Mais Tara savait aussi que les hésitations dont elle pourrait faire preuve durant cette affaire ne feraient que l’enfoncer. Et alors qu’elle se tenait là, elle se rappela qu’elle devait aller de l’avant et se concentrer sur le dossier.
— Est-ce que Greg Davis est ici ?
À la question de Tara, une expression apeurée l’envahit et elle passavv sa main dans son court carré blond, détachant ses cheveux de derrière son oreille. C’était comme regarder un rideau tomber devant une fenêtre, occultant une vue qu’on ne voudrait pas exposer à un étranger. Mais Tara voyait ce
qu’elle tentait de dissimuler – une récente ecchymose – car aucun
maquillage ni aucune coiffure ne pouvait cacher la légère déformation de son visage, résultat de sa joue enflée.
En général, les tueurs en série choisissent une cible spécifique.
Nous devons considérer l’éventualité qu’il choisisse ces femmes par intérêt sexuel et les pourchasse en cas de rejet.
C’était un point de vue valide, mais Tara restait dans le doute. À son sens, il semblait plus juste de penser que le tueur avait certaines raisons de se concentrer sur le sentier des Appalaches en premier lieu, et qu’il ressentait une colère refoulée envers les randonneurs pour un motif quelconque.
Elle évoquait le dossier d’un tueur en série qui sévissait en Floride,
assassinant brutalement ses victimes dans leurs lits après être entré par effraction dans leurs habitations. Toutes avaient été frappées à l’aide d’un objet contondant. On avait classé le dossier jusqu’à ce que Warren intervienne.
Il avait découvert que le tueur était un éminent professeur de médecine légalede l’université d’État de Floride qui présentait une fascination maladive pour
les taches de sang.
C’était une culpabilité qu’elle
portait depuis l’enfance, depuis ce moment où, cachée dans le placard, elle avait été témoin de la souffrance de sa mère. Elle n’était qu’une enfant – ça, elle le savait – mais il avait fallu un monumental travail personnel
et plus de maturité pour comprendre qu’il n’y avait rien que son jeune âge lui aurait permis de faire. Elle se rappelait toujours ce sentiment torturé qui lui donnait envie d’extirper ce souvenir de sa mémoire.