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EAN : 9782203149878
170 pages
Casterman (29/03/2017)
4.08/5   42 notes
Résumé :
Huis clos fantastique et tragique dans un village corse du 19ème siècle.
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Critiques, Analyses et Avis (10) Voir plus Ajouter une critique
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Très bel ouvrage que ce « Mazzeru » de Jules Stromboni. Ce dernier s'appuie sur le mazzérisme, croyance populaire corse en un don de prophétie funèbre à travers les rêves, pour tisser une intrigue noire et violente sur « l'île de beauté » vers la fin du XIXème siècle.


Le moins que l'on puisse dire est que ce roman graphique soit sombre. Sombre dans les images mais aussi sombre dans l'ambiance et l'histoire racontée. Pas de dialogues ici. Les seuls textes sont issus des pensées de trois personnages torturés : l'un par la culpabilité (le père et son acte incestueux), l'une par la honte (la fille) et l'autre par ses rêves prophétiques. Cette économie de lecture laisse plus de place au visuel et la puissance se dégageant des dessins de Jules Stromboni se suffit à elle même.
S'imprégner des magnifiques illustrations en noir et blanc c'est s'imprégner de sa noirceur, du délire mystique, presque chamanique, du sujet.


Magnifique drame, dur mais non dénué d'une certaine poésie, à la frontière de la réalité et du fantastique. On en ressort un peu secoué mais c'était là tout le but. Bravo.
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🔲 MAZZERU 🔲

Selon une croyance Corse, le MAZZERU est celui qui fait des rêves funestes. Et si il vient à rêver de vous, vous mourrez dans l'année.

Ici, on va suivre le MAZZERU qui sème le mauvais présage, une jeune fille au destin brisé et un père rongé par la honte de ses actes.

Ce roman graphique est sombre et épuré de tous dialogues.
Les dessins noirs et blancs, reflètent bien l'ambiance pesante et angoissante.

Sur fond de mythe, on s'aventure dans les montagnes de Corse parfois inquiétantes.

Le travail artistique de Jules Stomboni est magnifique et seuls, ses dessins font passer tous les messages.
Le lecteur n'a aucune peine à imaginer .
On est dans l'ambiance et on se surprend parfois à commenter les situations à voix haute.

Un sacré travail et un superbe rendu.
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(LX971) Je n'ai pas été conquis par cet album et je crains fort que nos élèves ne le soient pas plus. ça ressemble beaucoup à un exercice de style où l'auteur fait montre de sa virtuosité à croquer en grattant. Au final, ça reste froid à mes yeux et le texte poético-explicatif est à la limite inutile. A éviter à mon avis pour le Prix BDz'îles même si l'action se passe sur une île, Corsica !
(CM, élève 2nde LGR) Même si j'ai bien aimé cette BD, je ne la recommande pas pour le Prix BD. C'est surtout les dessins qui sont excellents. Le rythme est lent et l'histoire trop crue et sombre.
(IK971) D'accord avec les critiques précédentes, Trés bel objet graphique, mais très (trop) sombre histoire que l'on devine tragique, à travers le dessin et le texte poétique. Non pour le Prix.
(BT976) Ce beau livre est un modèle de narration silencieuse, mais assourdissant de colère, les dessins sont novateurs et plongent le lecteur dans cette ambiance folklorique. Les textes courts et poétiques viennent juste éclairer le lecteur quand il le faut. A mon avis, un candidat possible pour le prix lycéen.
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Mazzeru.
Consonance amenant à la curiosité.
Le format également. Plus étiré, conséquent. Difficile de l'ignorer.
Le voila entre mes mains.
Bel objet.

L'histoire est une atmosphère, une impression, comme un voile qui se dépose sur les paupières du lecteur ; envoûtante cavale. C'est l'inspiration d'une légende corse ; les mazzeru. Ces êtres dotés d'une capacité surnaturelle, tuant à leur sommeil, prévoyant le futur décès d'un autre. Dans d'autres cultures, ils seraient banshee, ou chats noirs. Dramatique pouvoir.

La Corse des campagnes s'ouvre à notre rétine curieuse. Des planches ne sont composées que de paysages, donnant l'impression agréable d'un carnet de voyage. Une illusion seulement. le malheur gronde, s'insinue, n'est que commencement sous l'échine de chacun des personnages.

Une fille engrossée d'un père libidineux.
Un petit boulanger éveillé à son don.
Des villageois sous le poids de leurs tâches et commérages.

Le récit se compose de quelques planches manuscrites. D'un texte bordé de rimes. Tantôt l'un, tantôt l'autre personnage. le texte permet de situer les événements mais sa présence n'aurait pas été obligatoire. le récit graphique se suffit à lui-même, propose suffisamment de matière à l'imagination du lecteur.

On vogue entre réalité et onirisme.
Naissance des sentiments, et violence des émotions.

Le traitement du noir, blanc, gris est incroyable. Les planches varient de format, offrent plusieurs cases et parfois une seule, immense. Les détails foisonnent, méritent d'être observés attentivement, parfois plusieurs fois. Un regret, unique, à propos des planches où rêve l'enfant, ces planches seules dotées de couleurs. C'est l'écho vers une autre bd, à l'univers également noir : Blast. Inspiration ou salut à l'artiste, la question se pose, heurte un peu le récit.

Lien : https://hubris-libris.blogsp..
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C'est la couverture qui a attirée mon oeil quand je suis passée devant cette BD en exposition à la bibliothèque.

Ce trait à la fois précis et un peu flou, tout en noir et blanc pour surajouter au mystérieux des personnages et à la légende du Mazzeru. La mise en page est aléatoire entre cases classiques et alignement plus originaux, certaines illustrations sont aussi en pleine page avec quelques couleurs.

Pas de bulles ni de dialogues, tout est dit dans les illustrations et quelques paragraphes d'une grande poésie donnent des pistes.

Tout cet ensemble est assez déstabilisant tant dans ce que cela raconte que dans les dessins. Une BD objet d'art que l'on a envie d'exposer, de savourer au compte goutte pour s'en imprégner et mieux la comprendre.
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
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critiques presse (6)
BoDoi
19 juin 2017
Le résultat trouve l’équilibre idéal entre conte fantastique et documentaire, entre fable aride et tragédie intime. Tout simplement splendide.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Sceneario
18 avril 2017
Quelle belle et impressionnante lecture...
Lire la critique sur le site : Sceneario
Telerama
12 avril 2017
Rayés, grattés, rugueux, faits d'ombres et de matières, ces dessins à peine contenus ont la puissance de l'art brut et des choses premières.
Lire la critique sur le site : Telerama
Bedeo
12 avril 2017
Une histoire d’amour, des destins qui se croisent, de la poésie, des contes et légendes et la Corse dans toute sa splendeur.
Lire la critique sur le site : Bedeo
BDZoom
07 avril 2017
On ressort de ce récit impressionné et fasciné. On revient admirer certaines cases et s’épouvanter de certaines scènes.
Lire la critique sur le site : BDZoom
LaFabriqueaBulles
04 avril 2017
C’est un récit taillé dans la masse, sculpté par l’énergie du torrent et la force des murs de pierres sèches.
Lire la critique sur le site : LaFabriqueaBulles
Citations et extraits (1) Ajouter une citation
En Corse, on nomme MAZZERU l'homme ou la femme qui part chasser dans son sommeil, l'arme à la main. De ses songes, il rapporte une prédiction. Dans la gueule de la bête qu'il a tuée ou blessée, la mazzera ou le mazzeru reconnaît une personne de son entourage qui subira le même sort dans l'année. Victimes de leur don, les mazzeri annoncent malgré eux un événement contre lequel il est déconseillé d'agir...
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