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Critique de Didjmix


Bien tardivement le Grand-père décide d'écrire à son petit-fils la Seconde guerre mondiale telle qu'il l'a vécue. Tous embrigadés dans une guerre, une horreur, qu'ils n'ont pas tous souhaité, ni vécu avec les mêmes difficultés. Ce roman est original parce qu'il soulève un avis plus que rare, celui de l'Allemand, soldat de surcroît. Certaines scènes sont crues. Notre narrateur fait enfin le point sans détourner le regard. Il rappelle déjà la distinction entre les soldats partis vers l'Ouest et la guerre éclaire, et ceux partis, comme lui, vers l'Est, la guerre sale et froide, la retraite désastreuse de Russie avec ces crimes qui ne sont plus de guerre, l'emprisonnement dans les camps soviétiques pas plus conforts que les autres. Il écrit comme en porte-parole de son peuple, qu'il ne se sent pas responsable personnellement des décisions qui ont été celles qu'on connait, mais qu'il portera gravé, comme les autres, la honte et l'opprobre. Que, le jeune adulte traumatisé verra sa vie hantée par une défaite mortifère plutôt que par des évènements normaux d'une vie banale ; sans compter la séparation de tout un peuple pris en étau, auquel les vainqueurs n'ont pas davantage demandé leur avis avant de les diviser, soumis à une autre tyrannie, à une autre guerre... Froide ! Enfin, entre la confusion et l'absurde, où s'arrêtent les actes de guerre quand, pour survivre, il aura fallu que l'étudiant use d'une arme et de violences, tiraillé entre les peurs et les faims, et l'espoir porté pendant des années de pouvoir rentré chez lui, abîmé.
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