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EAN : 9782367401782
311 pages
Scrineo (02/10/2014)
3.89/5   40 notes
Résumé :
1er septembre 1939, deux jours avant la déclaration de guerre, Toni vient de passer la frontière alsacienne. Pour fuir le danger nazi, il a dû quitter son père et tout ce qu'il connaît.
Mais ici à Algolsheim, c'est l'ordre d'évacuation générale, tout le monde se prépare à partir.
Et très vite, l'adolescent se sait poursuivi.
Espions allemands puis anglais semblent rechercher quelqu'un ou quelque chose... Poursuite, trahisons, aventures... destin... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
3,89

sur 40 notes
Livre lu dans le cadre de la masse critique d'octobre 2014 et du challenge ABC 2014-2015.

Je remercie donc les éditions Scrineo et Babelio pour cet envoi. Je suis ravie de cette découverte et de ce nouvel auteur. Il raconte une période sombre de l'Histoire d'une façon très agréable et très instructive tout en étant ludique. Je préfère nettement ce type de romans aux livres d'histoire de nos écoles. Très instructif aussi mais ne nous raconte que certaines parties de l'Histoire. Il faut être curieux de ces périodes pour en savoir plus. Je remercie donc l'auteur pour son merveilleux roman à destination des jeunes et des moins jeunes sur une période méconnue de notre Histoire. Que je vous explique maintenant pourquoi !

L'histoire de ce roman en premier lieu. L'auteur alterne ses chapitres entre 2 personnages et 2 époques ; Séraphin, papi de 80 ans, au XXIème siècle et Toni, adolescent de 14 ans, en 1939. L'alternance donne un rythme très soutenu entre les 2 histoires. Celle de Séraphin est plutôt liée à la réflexion et à la résolution d'énigmes laissées par son ancien compagnon de guerre Gérard. L'histoire de Toni est plus dans l'action et comment arriver à sauver sa peau par temps de guerre car Toni est juif et a fui l'Allemagne nazie de ce début de conflit. Que ce soit avec l'un ou avec l'autre des personnages, on n'a, de toute façon, pas le temps de s'ennuyer. Notre esprit de déduction est également mis à contribution pour essayer de démêler le sac de noeuds de cette histoire, pour mon plus grand plaisir en tout cas.

Par contre, niveau personnages, ils sont peu travaillés. Tout est accès sur l'histoire et ses énigmes. J'ai néanmoins bien apprécié les différentes réparties et les conversations très vivantes malgré quelques « pisser » en trop (4 dans le même paragraphe). Il en existe pourtant des synonymes...

Le style de l'auteur est néanmoins très agréable à lire et les chapitres s'enchainent très vite. J'ai même été plus d'une fois tentée de lire en diagonale quand la fin d'un chapitre m'intéressait beaucoup. du coup, difficile de passer au chapitre suivant à une autre époque de l'Histoire. Détail très intéressant à la fin de ce volume est le « Point sur l'histoire » qui explicite un peu plus certaines périodes déjà mentionnées durant celui-ci. Autre point fort, en mon sens, concerne la couverture qui permet déjà de se faire une idée du roman et des énigmes qui nous attendent.

Comme vous l'aurez compris, ce roman est une excellente découverte pour ma part, quasi un petit coup de coeur à cause des « pisser » répétitifs dans un roman jeunesse. Je suis peut-être de la vieille école mais bon... Mis à part ça, l'histoire est très bien construite et on ne s'attend pas du tout à la conclusion finale de celle-ci. « Est-ce réellement une histoire vraie ? » est la question que je me pose concernant la fameuse valise... Je vous conseille donc très fortement de découvrir ce petit roman jeunesse. Celui-ci étant un tome unique, je suivrais néanmoins les prochaines publications de cet auteur. J'aime beaucoup son style ainsi que son humour distillé par petites touches.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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De nos jours, Séraphin, 80 ans, est contacté par les filles d'un de ses vieux amis, Gérard, pour vider la maison de ce dernier de tous les objets consacrés à la Seconde Guerre Mondiale qu'il a entassé au fil du temps. Mais Gérard a laissé une énigme à résoudre, celle de Nummer et Séraphin se jette dans cette chasse au trésor avec l'aide de ses 2 jeunes voisins...
En septembre 1939, le jeune Toni saute d'un train en marche et se réfugie en Alsace, chez Auguste. Mais l'ordre d'évacuer a été donné et beaucoup de monde semble le rechercher...
J'aime vraiment ce genre de roman que mêle un côté historique avec un côté mystérieux et une enquête.
Je dois avouer (honte à moi...) que je n'avais pas conscience, avant cette lecture, des problèmes "identitaires" des alsaciens qui ont été tiraillés au fil de l'Histoire, entre les nationalités française et allemande.
Ce que j'ai aimé ici, c'est que l'alternance des époques, correspondant aux chapitres, tient le lecteur en haleine : l'imbrication des deux récits ne donne réellement à se voir qu'à la fin du roman.
Un roman réussi plein d'actions, de rebondissements et de secrets qui plonge le lecteur dans un pan de notre Histoire !
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Il y a un petit moment que Nummer de Frédéric Staniland attendait que je le dévore.
1er septembre 1939, deux jours avant la déclaration de guerre, Toni vient de passer la frontière alsacienne. Pour fuir le danger nazi, il a dû quitter son père et tout ce qu'il connaît.
Mais ici à Algolsheim, c'est l'ordre d'évacuation générale, tout le monde se prépare à partir.
Et très vite, l'adolescent se sait poursuivi par des espions qui semblent, allez savoir pourquoi, sur ses traces !! C'est un mystère...
De nos jours, un octogénaire cherche à résoudre l'énigme de Nummer, livre indéchiffrable, témoin d'une guerre encore trop fraîche.
Aidé de deux jeunes voisins un peu envahissants, il mène l'enquête sur les traces de son propre passé, mais aussi de celui de Toni, jusqu'à redécouvrir, enfin, l'incroyable histoire...
Nummer est un excellent roman, une enquête sur les traces de la vérité et d'un mystérieux livre.
Même si la seconde guerre mondiale est une période que je commence à connaître vu le nombre d'ouvrages dévorés sur le sujet, j'en apprend encore !
Ici par exemple j'ai découvert pas mal d'informations, totalement inconnues. Je n'en dirais pas plus, ne souhaitant pas spoiler, mais j'ai trouvé ce roman classé jeunesse captivant, extrêmement bien ficelé et passionnant pour tous, jeunes comme moins jeunes.
Les personnages sont attachants, Séraphin est un vieux monsieur de 80 ans plutôt bougon. Il m'a fait rire, surtout quand il veut faire le méchant et qu'il n'y arrive pas :) Comment résister à deux enfants, surtout à une petite fille ? qu'il a comme voisins.
Il est intéressant de suivre en parallèle Toni, un jeune garçon qui a fuit l'Allemagne.
J'ai aimé naviguer entre présent et passé, Nummer est une excellente surprise et je lui donne cinq étoiles.
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Résumé
Le 1er septembre 1939, tandis que l'Allemagne envahit la Pologne, un train roule à vive allure en direction du nord. Toni, un jeune adolescent, fait parti des passagers mais pas pour longtemps : il parvient à sauter du train en marche et à franchir la frontière séparant l'Allemagne de la France. Grâce aux conseils d'un soldat, Aimé Diallo, et accompagné de François, un jeune journaliste de guerre peu aguerri, il trouve refuge, non loin de là, à Algosheim, village situé dans le Haut-Rhin, à quelques kilomètres de la frontière allemande, chez une famille composée du père Auguste et de sa fille Cathel. Très vite, Toni et ses compagnons se rendent compte qu'il est recherché à la fois par les Allemands mais aussi par les Anglais. Tout le monde s'interroge, mais l'heure n'est plus à la réflexion : le 3 septembre, la France déclare la guerre à l'Allemagne. L'ordre d'évacuation générale est immédiatement donné : tous les habitants se trouvant entre la Ligne Maginot et la frontière allemande doivent quitter leur domicile pour rejoindre les départements du Centre et de l'Ouest de la France. Auguste finit par se résoudre à quitter son village déserté et à prendre la route avec toute sa petite troupe, mais ils ne sont pas seuls à prendre la route…

De nos jours, Séraphin, un octogénaire bon pied bon oeil, est contacté par deux soeurs jumelles qui lui proposent de lister tous les objets ayant appartenu à Gérard, leur père décédé, une ancienne connaissance de guerre de Séraphin, pour ensuite pouvoir les vendre aux enchères. La tâche est immense, il y a du matériel et de la ferraille partout, dans les différents bâtiments mais aussi dans le jardin ! Et puis pourquoi lui ? Il n'a connu Gérard que quatre mois en 1943… Pourtant, le vieil homme accepte et s'attelle à cette fastidieuse tâche qui va se transformer en une véritable enquête lorsqu'il va découvrir un livre, Nummer, écrit dans une langue inconnue, mais qui semble relater des événements de la Seconde Guerre mondiale. Aidé par ses deux jeunes voisins et son fils Jean-Paul, Séraphin va aller de découverte en découverte jusqu'à l'incroyable vérité qui va le replonger dans de sombres années…

Une belle histoire et un suspense bien maîtrisé
Même si le visuel de couverture semble indiquer que ce roman est destiné à un public d'adolescents ou de "jeunes adultes", il s'adresse tout autant à un public plus âgé. Certes, certaines tournures de phrases sont parfois surprenantes, plus adaptées à un public jeune, mais peu importe, le suspense l'emporte sur tout le reste !

Ce roman est construit autour de courts chapitres alternant l'histoire de Toni et celle de Séraphin, et s'appuie beaucoup sur les dialogues, ce qui lui donne un côté très vivant, comme si les événements étaient pris sur le vif. L'intervention tout au long du roman d'un narrateur omniscient permet de rebondir d'un personnage à l'autre, ce qui est très intéressant, car l'on perçoit les événements à travers les yeux de différents protagonistes, bien différents les uns des autres (âges, sexe, caractères…). Pas de temps morts, on est quasiment en permanence dans l'action, la recherche de la vérité. La vérité... qui n'intervient qu'en fin de roman ! Habilement dilué tout le long du roman, le suspense est vraiment prenant, car on a beau chercher des liens entre les deux périodes, on ne les trouve pas et pour cause : l'auteur a pris soin de dissimuler les indices et de nous les dévoiler que progressivement. Mais même lorsque le lien est fait entre les deux périodes, le suspense n'est pas terminé !

Le seul inconvénient de ces chapitres courts est que l'on saute sans arrêt et trop rapidement d'une période à l'autre, comme des sauts de puce. Cela est parfois frustrant car on aimerait rester avec les personnages un peu plus longtemps, sans compter que l'auteur arrive à chaque fois à finir ses chapitres sur un élément intrigant : on a donc envie de sauter le chapitre suivant pour connaître la nature de la révélation, sauf que ledit chapitre juste après est très intéressant également, car lié au précédent même à soixante-dix ans d'écart. Ainsi, l'auteur mène les deux histoires et les deux suspenses en parallèle avec beaucoup de dextérité.

Une histoire incarnée de la Seconde Guerre mondiale
Loin de nous assommer avec des litanies de dates et de faits historiques, qui sont le reflet de l'Histoire, ce roman nous présente plusieurs aspects de la Seconde Guerre mondiale à travers les histoires de différents personnages : le kindertransport, la situation de l'Alsace-Lorraine et plus spécifiquement l'évacuation des populations en 1939 et les Malgré-nous, le massacre d'Oradour-sur-Glane, la collaboration, la résistance, la traque des nazis…

L'auteur donne parfois des informations indispensables à la compréhension de l'histoire par le biais de brèves notes de fin de page, mais il a fait attention à ce que ce roman reste un roman. Car l'un des dangers quand on traite de cette période dense dans un roman, c'est de ne pas arriver à se départir des faits historiques. Là, l'auteur a pris le parti de réserver quelques pages en fin de livre pour donner quelques informations sur les différents aspects abordés dans ce roman. Et c'est très intéressant : par exemple, j'ignorais tout du kindertransport et cela me donne envie de creuser le sujet.

Aborder ainsi la Seconde Guerre mondiale, de manière vivante et incarnée, est un bon moyen pour apprendre à connaître cette période tragique de l'histoire. J'ai particulièrement apprécié la plume pleine de délicatesse de l'auteur lorsqu'il évoque les Malgré-nous, dont on parle si peu aujourd'hui encore, et cette région longtemps meurtrie qu'est l'Alsace-Lorraine...

Merci aux éditions Scrinéo !
Lien : http://romans-historiques.bl..
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Sur fond de Seconde Guerre Mondiale, le roman que signe ici Frédéric Staniland atténue notre malaise face à ce genre de littérature, souvent trop dure à appréhender, surtout pour de jeunes adolescents.

Tout au long du roman, deux histoires, deux époques, se répondent : d'un côté, celle de Séraphin, un octogénaire à la retraite chargé de faire le vide dans la maison de son ami Gérard Haas qui lui a sauvé la vie pendant la guerre. de l'autre, celle de Toni, Antonia, Fitz, Auguste et Cathel qui fuient l'Alsace, à la veille de l'invasion allemande. Deux histoires qui ne semblent rien à voir l'une avec l'autre au départ, puis qui peu à peu, trouvent des points de connexion et finissent par se superposer. On se plaît à en tirer les fils, entremêlés d'éléments troublants : un livre du nom de "Nummer", des inscriptions mystérieuses sur des sucres, un sous-terrain, une valise remplie de dossiers énigmatiques...

Avec une grande véracité, cette histoire nous fait entrevoir le destin d'une population en guerre, des épisodes atroces comme le tristement célèbre massacre d'Oradour-sur-Glane survenu le 10 juin 1944, ou celui moins connu du Kindertransport, tout en nous offrant l'occasion de prendre du recul, de "souffler" grâce aux fréquents retours au présent, aux interventions de la petite Pauline, de son "cochon dingue" et de Gabriel.

Un immense merci à Babelio et aux éditions Scrineo pour cette lecture qui m'a tenu en haleine du début à la fin. Frédéric Staniland, expert dans l'art du suspens, ne laisse pas une minute de répit à son lecteur, entre révélations, rebondissements et références à une histoire forte, émouvante que l'on peut écrire avec un H majuscule. le très éclairant opus qui ferme le roman, avec quelques dates-clés, vaut le détour de la lecture.

A lire absolument.
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critiques presse (2)
HistoiresSansFin
13 mars 2015
Nummer est un roman historique bien ficelé, qui (...) captive son lecteur de bout en bout.
Lire la critique sur le site : HistoiresSansFin
Culturebox
28 octobre 2014
Autant prévenir : la lecture de “Nummer » est addictive. Car l’auteur sait créer le mystère, chaque fin de chapitre se terminant sur un “teaser”, événement ou révélation, qui vient “titiller” la curiosité du lecteur. Ce dernier n’a alors qu’une seule idée : découvrir la suite.
Lire la critique sur le site : Culturebox
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Qui aujourd'hui pouvait le juger pour ses choix ? En se posant la question Gérard obtint une réponse : lui. Lui seul pouvait se blâmer.
Comme dans un livre ouvert, il lut les chapitres de ses combats. La mort de Toni. Sa trahison envers un ami sans doute disparu, Séraphin. Et Aimé. Le soldat enterré devant eux. Rêvant sagement sous son herbe. Comment avait-il pu le haïr à ce point ? Ce nègre. Ce noir. Cet homme. Quelles phrases de l'enfance, quelles doctrines, avaient pu autant faire admettre à Gérard qu'une race pouvait être simplement inférieure ? Vu d'ici, de maintenant, cela semblait impardonnable, inconcevable.
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- Si tu me dis pourquoi tu ne vas pas au collège, je te raconte toute l'histoire.
Gabriel resta silencieux quelques secondes.
- Je n'aime pas le collège.
- Alors tu as raison de ne pas y aller, conseilla Séraphin à la surprise du jeune homme. Pourquoi ?
- Les profs aimeraient qu'on soit à leur image. Et j'ai aucune envie de leur ressembler.
- Comme je te comprends.
- Je ne vois même pas à quoi ça sert, continua ce dernier, heureux de trouver un allié.
- À être moins con ! lâcha son interlocuteur.
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- Les glaneurs ?
- Oui, les pauvres qui fouillent dans les poubelles, vomit-elle comme s'il s'agissait d'une génération perdue.
- Euh, non !
- Votre ancien locataire il s'en foutait. Moi, gloussa-t-elle, je leur mets de l'eau de javel sur les restes, comme ça, ils peuvent rien m'piquer.
Séraphin était autant ahuri par la possibilité que des gens viennent fouiller dans les poubelles que par l'ignorance et la perversion de cette pauvre femme.
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- Vous entendez ? Y a plus de bruit !
- Non, j'entends rien ! s'amusa le frère.
L'intéressée comprit la moquerie avec aisance.
- Séraphin ? demanda-t-elle très sérieusement.
- Oui, ma chérie.
- Tu crois que j'aurais l'âge bête moi aussi, un jour ?
- Que Dieu nous en préserve, sourit-il.
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- Il n'aime pas beaucoup les Parisiens, ironisa-t-elle.
- Vous connaissez beaucoup de gens amoureux des Parisiens, à part les Parisiens eux-mêmes ? admit François dans un soupir (…).
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