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3,89

sur 2617 notes
Dites, que feriez-vous si vous appreniez qu'il ne vous restait qu'une journée à vivre ?…



Ce roman faisait partie de ma wishlist depuis une éternité. J'ai fini par craquer, impatiente de le lire après tous les avis élogieux que j'avais lu et entendu sur ce bouquin. de plus, j'avais déjà lu un autre livre de Adam Silvera que j'avais beaucoup apprécié. J'étais donc à peu près certaine d'aimer « Et ils meurent tous les deux à la fin ».

Bon juste, petite mention sur le mot de l'auteur au début du roman : son texte m'a profondément touchée et je tenais à le mentionner. J'ignore si c'est parce qu'une part de moi s'y est identifiée un peu, mais ses mots m'ont émue.

Bref… que dire sur ce roman ?

Dans une société futuriste où nous sommes prévenu le jour de notre mort (mais nous ne savons ni l'heure exacte ni la manière dont nous allons mourir… bonjour l'angoisse !), nous voilà à suivre les points de vue alternatifs de deux jeunes garçons : Mateo et Rufus. Ils ne se connaissent pas, mais ont un point en commun : ils savent qu'ils vont mourir aujourd'hui.

Bon, vous avez dû vous y attendre en voyant ma note. Effectivement, ce fut un gros coup de coeur. Je ne pensais pas qu'il le serait à ce point, mais je l'ai adoré.
L'écriture est facile à lire, les chapitres sont courts, et les personnages très touchants et extrêmement attachants. (de mon point de vue, du moins) Plusieurs moments m'ont mis les larmes aux yeux… (pour ceux qui auront lu le livre : les moments d'adieux envers certains personnages, l'extrait avec le SDF, ce que dit Rufus à Mateo à un moment ou encore le passage où ils chantent ensemble…)
Je me suis rapidement rendu compte à quel point en peu de temps je m'étais attachée à eux. Vraiment. Je n'ai même pas les mots pour exprimer à quel point.

Je ne dirais pas que ce livre est exceptionnel. Que les évènements sont incroyables et remplis de suspense. Non, je ne pense pas. Je pense simplement que c'est un roman extrêmement touchant où nous suivons deux garçons qui apprennent à se connaître pendant leur dernière journée de vie. Et même s'ils ne vont pas vivre des trucs de dingue, c'est beau.
Pour tout vous dire, j'ai lu les derniers chapitres en larmes. Bah, je suis faible et sentimentale, que voulez-vous. xD J'ai été particulièrement émotive lors de cette lecture, je ne vais pas m'en cacher…

En plus, en finissant le roman, j'ai vu un tiktok où des gens disaient que les comptes instagram mentionnés dans le livre (comprendra qui pourra…) existaient bel et bien. Je suis allée voir, et j'ai vu des posts qui correspondaient au roman. J'ai été prise d'émotion, surtout en voyant les centaines de commentaires où chaque personne avait écrit l'heure et le pays où ils avaient écrit ces mots. Ça parait probablement absurde, mais le simple fait de voir toutes ces personnes liées par cet amour pour ce bouquin m'a redonné envie de pleurer. (+ le fait de voir que l'auteur avait commenté aussi !)
Pour nombre d'entre nous, Mateo et Rufus ont existé dans notre coeur. Ils nous ont donné suffisamment d'émotions pour ce que ce livre nous marque sincèrement.

Et oui, je fais partie de ces personnes.
J'ai profondément aimé ce roman, il m'a réellement bouleversée et je suis extrêmement heureuse d'en avoir fait la découverte. ♥
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C'est pas comme si on m'avait pas prévenu.

Avec ce titre, j'aurai pu me douter que j'allais pas me fendre la poire, non ?

Et ils meurent tous les deux à la fin.

Brillant. Car évidement, j'ai de suite envie de le lire et de savoir.

Je me lance donc dans ce roman « jeunesse » et je me surprends à ne plus le lâcher jusqu'à la fin, justement. Pourtant, en vrai, il ne se passe pas grand-chose. Pourtant, en vrai, je suis un vioque et je devrai pas être autant touché par un roman pour ados. Mais, en vrai, il n'y a pas de règles, non ?

Niveau pitch, tout est dans le titre. C'est l'histoire d'un gars, non, de deux gars, qui apprennent qu'ils vont mourir dans les prochaines vingt-quatre heures. Il leur reste alors à vivre leurs derniers instants et si au départ ils ne se connaissent pas, ils ne vont plus se lâcher, tout comme je n'ai pu décrocher. Matéo et Rufus, je vais garder le souvenir longtemps de votre histoire.

Une petite touche dystopique, une belle dose d'humanité et quelques pincées de boules dans la gorge, j'ai juste adoré ce roman. On ne sait pas, tout le temps, qu'est ce qui fait que la sauce prend ou pas. Ici, je me suis immédiatement attaché à Mateo, à son incompatibilité avec l'existence, avec sa foi en l'extraordinaire. J'ai été, comme envouté par les pérégrinations de ces deux jeunes hommes à travers la ville. Par leur différence, et cette fin qui inexorablement les rassemble.

J'ai adoré les suivre mais surtout, j'ai trouvé tout aussi brillant de découvrir, le temps de brefs chapitres, ceux qui ne vont pas mourir à la fin. Ceux qui passent dans le roman, comme dans la vie des deux garçons…

Cinématographique et intime à la fois, émouvant, parfois déroutant, je redoutais la fameuse fin qui par arrive trop vite. J'ai refermé ce roman en me disant que parfois, certaines histoires ne s'achèvent jamais, et j'avoue, j'ai versé ma petite larme.

Lien : https://labibliothequedejuju..
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Aujourd'hui, le bien nommé système Death-Cast est en mesure de connaître la date de votre mort. Aussi, dans les quelques heures qui suivent minuit êtes-vous susceptibles de recevoir un appel d'un salarié de cette entreprise vous informant que vous allez mourir dans les prochaines 24 heures, sans pour autant en connaître les circonstances, que vous pouvez aller sur death-cast.com pour indiquer d'éventuelles demandes spéciales pour vos funérailles mais que vous devez tout de même vivre pleinement votre Jour Final. Cet appel, Mateo Torrez l'a reçu alors qu'il était justement en train de lire sur le blog, Les Décompteurs, des billets postés par les Deckers vivant leur Jour Final. À tout juste 17 ans, le jeune homme peine à mesurer la teneur de cet appel. Se pourrait-il qu'il ne revoit jamais son père, dans le coma, à l'hôpital ? Jeune garçon timide et coincé, avec pour seule amie, Lidia, il regrette déjà la personne qu'il aurait pu devenir. Pour autant, il n'ose s'aventurer dans un monde qui ne veut déjà plus de lui.. Cet appel, Rufus Emeterio l'a reçu aussi, à peu près à la même heure alors qu'il était en train de mettre une bonne raclée au petit ami de son ex, Aimee, avec ses deux potes, Malcolm et Tagoe. S'il ose à peine y croire, il décide d'organiser tout de même une petite cérémonie à Pluton, nom donné pour sa famille d'accueil où il vit depuis que ses parents et sa soeur sont décédés 4 mois auparavant. Mais tout ne va pas se passer comme prévu et c'est grâce à l'appli Dernier Ami, conçue pour les Deckers se sentant seuls, que Mateo et Rufus vont entrer en contact...


« Et ils meurent tous les deux à la fin »... Voilà un titre on ne peut plus explicite sur ce qui nous attend à la fin de notre lecture. Aussi, se pose la question : est-il utile de lire ce roman si l'on connaît la fin ? de s'attacher à nos deux héros du jour (immanquablement) si l'on sait que l'on va devoir les quitter ? Assurément, oui ! Parce que l'on va vivre, aux côtés de Mateo et Rufus, un Jour Final inoubliable, ponctué d'imprévus et d'émotions fortes. L'on va suivre, ainsi, pendant quelques heures, les pérégrinations, à travers New York, de ces deux jeunes hommes qui ne se connaissaient pas avant et qui vont, peu à peu, se découvrir. Deux jeunes hommes que la vie n'a, malheureusement, pas épargnés. Mateo, un peu trouillard dans la vie, renfermé, un brin geek, et plutôt timide, va, au contact de Rufus, plus téméraire et social, prendre confiance en lui. Il va, également, se rendre compte que vivre est, certes, dangereux mais ô combien exaltant et va tout faire pour ne pas regretter le Futur Mateo qu'il aurait pu devenir. À leurs côtés, l'on va faire connaissance avec les Pluton, Malcolm, Tagoe et Aimee, une bande d'amis sincères, de Lidia, jeune mère dévouée, mais aussi d'inconnus qui vont croiser leur route, qu'ils aient reçu l'appel de Death-Cast ou non. Si ce roman parle, évidemment, de la mort, de regrets et de remords, il évoque surtout la vie, l'espoir, l'amour, l'amitié, l'acceptation de soi et la famille au sens large. Sans jamais verser dans le pathos, Adam Silvera nous offre un roman tout à la fois émouvant et entraînant que l'on referme le coeur serré...

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Dans un monde futuriste, où des Death Casteurs vous appellent pour vous prévenir qu il vous reste 24 heures à vivre, sans que vous ne puissiez déterminer ni le temps, ni la cause; plein de choses sont mises en place pour votre dernière journée sur terre. Des endroits spécifiques réservés aux Deckers (ceux qui ont été appelé pour apprendre qu ils allaient bientôt faire leur dernier voyage) afin de connaître des sensations fortes et payer moins cher sont mis en place, et des applications en tous genres sont telechargeables. Dont "Dernier Ami" qui vous géo-localise et vous met en contact avec d autres Deckers.

Mateo, un jeune garçon de 18 ans, hyper craintif, renfermé et d une gentillesse extrême va rentrer en contact avec Rufus qui a un an en moins que lui et est son opposé à tous les niveaux. Et pour cause, au moment de l appel de Death Cast, il est occupé de tabasser quelqu un.

Ces deux garçons vont vivre leurs dernières heures en essayant d en profiter jusqu au bout.

J ai beaucoup aimé ce roman pour la jeunesse qui aborde plein de thèmes délicats: la mort inéluctable, la parte d un proche, l homosexualité, le coma,... Mais porteur d un beau message qui dit qu il faut être la personne que l on souhaite être, sans reporter en permanence ce qui nous tient à coeur.

Le style est assez agréable, avec un langage jeune. l'histoire est bien rythmée si ce n est quelques longueurs par moment qui auraient pu être coupées, simplement, car elles ressemblent à du remplissage qui n était pas nécessaire.

La fin est passionnante et prend d ailleurs un second souffle lorsqu on l aborde, comme un coureur en fin de marathon.

Je recommande aux ados à partir de 14 ans.
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Mateo Torrez et Rufus Emeterio sont des étrangers… des étrangers qui ont une grande chose en commun. Ils vont tous les deux mourir aujourd'hui. Ils ne savent pas comment ni quand exactement, juste que leurs chiffres sont en hausse et qu'une horloge invisible quelque part compte à rebours. Ne voulant pas passer ces dernières heures seuls, ils se retrouvent sur l'application Last Friend, et partent pour vivre autant de vie qu'ils peuvent se presser dans leurs dernières heures.

À mon avis, ce n'est pas le meilleur travail de Silvera.

Il y avait beaucoup de choses que j'aimais à ce sujet. J'ai aimé les deux personnages principaux. J'ai aimé leurs deux voix et la façon dont la trajectoire de leur journée les a fait passer d'enfants qui perdaient leur temps, qui attendaient de vivre pleinement leur vie plus tard, à des gens déterminés à tirer le maximum de la fin de leur vie. Et plutôt qu'un sombre paysage nihiliste de fin de journée, les protagonistes vivent les thèmes du pouvoir rédempteur de l'amitié et de la mort étant la force qui fait vivre les gens. Je voulais encourager Mateo à être aventureux et à vivre des expériences de vie avant qu'il ne soit trop tard, et je voulais encourager Rufus à se pardonner ses erreurs et à laisser ses dernières heures avoir un sens. C'était une histoire douce-amère où deux personnes étaient le bon instrument pour améliorer la vie de l'autre... mais seulement au dernier moment.

Dans ce livre, Silvera utilise un point de vue changeant, racontant parfois l'histoire du point de vue de Mateo, parfois de Rufus, puis parfois d'une poignée de personnes apparemment aléatoires, dont les histoires finissent toutes par être connectées. Je sais que l'idée ici est de brosser un tableau d'ensemble de l'interdépendance des destin mais j'aurais préféré avoir toute l'histoire d'un ou de deux points de vue.

Aussi, j'ai eu un peu de mal avec le rythme. Que demander dans un livre qui se déroule en moins de vingt-quatre heures et qui promet de se terminer par la disparition des personnages principaux… Je ne m'attendais pas à sentir autant d'endroits où l'histoire traînait.

Silvera a construit des personnages vulnérables et des mondes qui sont des véhicules parfaits pour cette douleur particulière de briller à travers. Cependant, quelque chose dans la composition chimique de ces personnages particuliers et de ce monde particulier n'a pas tout à fait gelé aussi bien que les autres livres que j'ai lus.

Alors, est-ce que je le recommande? Oui, en fait. Malgré mes plaintes ci-dessus, c'est encore une lecture agréable, et encore une histoire touchante d'amitié, de mortalité et d'amour. Il promet toujours un chagrin d'amour et un livre ensuite. Il vaut vraiment la peine d'être lu par tous les fans introspectifs de Young Adult Fiction.
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J ai un peu le bourdon maintenant que j ai fini ma lecture mais j ai tout de même passé un très bon moment de lecture.
Si vous recevez un appel des employés du système Death Cast alors ce n est vraiment pas une bonne nouvelle. Il vous annonce que vous allez mourir prématurément dans les prochaines 24 heures et vous conseille d en profiter un maximum.
Deux jeunes , Mateo et Rufus reçoivent l appel fatidique. Ils ne se connaissent pas mais vont vivre leur dernier jour ensemble par le biais de l application dernier ami. Un jour pour tomber les masques, être celui qu on a rêvé d être, partir en ayant dit ce qu on avait à dire à ses proches.
Une histoire écrite assez simplement et qui ne joue pas avec la facilité de faire dans le larmoyant tout au long du livre. Mateo et Rufus deviennent vite très attachants. Et malgré tout je n ai pas pu m empêcher d espérer une faille dans le système, une erreur, deux exceptions.
Une première rencontre avec Adam Silvera très prometteuse.
J ai trouvé l idée très originale mais vraiment je ne voudrais pas savoir .
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Vaut-il mieux être averti de sa mort imminente ou pas ?
Et si on est averti, vaut-il mieux s'éclater, faire n'importe quoi ou passer du temps auprès de ses proches et leur dire qu'on les aime ?

Ces questions, Adam Silvera tente d'y répondre dans son roman pour jeunes adultes. Nous sommes dans le futur, et chaque être vivant qui va mourir dans les 24 heures reçoit un coup de téléphone pour le lui annoncer. Evidemment, c'est toujours le coup de massue, et Mateo et Rufus, qui ne se connaissent pas mais habitent tous deux New-York, ne dérogent pas à la règle de chamboulement total. Grâce à une application, le « Dernier ami », ils font connaissance et passent la journée ensemble. Peu à peu (enfin, façon de dire ! ), chacun s'immiscera dans l'univers de l'autre et tentera de lui faire passer une bonne dernière journée, en lui faisant surmonter ses peurs, en réglant les derniers problèmes, et surtout en lui permettant de dire l'amour et l'amitié. de toute façon, ils meurent à la fin…

Je comprends très bien que ce roman puisse plaire aux jeunes adultes, et même moi j'y ai été sensible dans la mesure où on oublie souvent que la mort peut survenir n'importe quand. Alors, à quoi cela sert-il de se disputer, de ne pas oser avouer son amour, de ne pas le répéter, de ne pas profiter de chaque moment, de ne pas regarder la valeur de toutes les petites choses, de ne pas chercher à se dépasser, à découvrir, à ressentir… ?

Ce que j'ai moins aimé, c'est le style que j'ai trouvé souvent plat et cliché, avec assez bien de coquilles. Et puis je me suis passablement ennuyée, à vrai dire. J'ai suivi les deux amis toute cette journée, et à certains moments, je survolais les pages, je ne pourrais même pas dire pourquoi.

N'empêche que ce roman a quand même la qualité de nous faire sentir plus conscients du sens de la vie et de sa valeur, parce que tous, nous mourons à la fin.
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OK, j'ai perdu le pari. On parlait des livres qui vendent la fin dès le début, dans les premières pages ou dans le titre, et je disais que souvent ils m'ennuyaient et que je les abandonnais: mon amie a parié qu'elle m'en trouverait un qui me ferait démentir publiquement. Ben voilà: c'est fait.
Donc ce livre dont le titre annonce la fin et qui de plus s'adresse à des ados - donc pas ma catégorie - m'a beaucoup plu finalement.
C'est une histoire toute simple: une firme annonce à minuit à des milliers de personnes qu'elles vont mourir avant la fin de la journée. Rufus et Matéo, dix-sept ans, reçoivent l'annonce et au lieu de partir en croisade contre le reste du monde (ce qui arriverait fatalement si on était dans American Nightmare, mais je m'égare), ils cherchent du réconfort dans une appli "dernier ami" et se rencontrent, passent la journée ensemble, bons et mauvais moments, s'aiment et meurent à la fin.
Excellente histoire pour autant, écrite avec beaucoup de sensibilité sans sensiblerie, et si effectivement, c'est pas la comédie du siècle - sans divulgâcher, j'ai pas trop rigolé... - je me suis beaucoup attachée aux deux gamins, qui ne se résignent pas mais ne se rebellent pas non plus, bref, qui vivent leur dernier jour avec beaucoup de maturité, et s'ouvrent enfin au monde et à l'amour, ce qu'ils n'avaient jamais fait du temps où ils avaient le temps.
Une petite leçon de vie au passage.
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C'est en traînant sur les réseaux sociaux que je suis tombée sur cet ouvrage dont la couverture et le résumé ont eu vite fait de m'interpeller… C'est finalement la critique de BettieRoseBooks qui a fini par me convaincre, puisque cette dernière a eu un coup de coeur. Or, j'ai déjà constaté que nous avions les mêmes ressentis sur certains ouvrages. J'ai donc décidé de me fier uniquement à son avis ainsi qu'à mon envie de découvrir ce qu'il se cache derrière ce titre qui dévoile tant de choses sur le récit… Un pari osé qui s'est finalement avéré positif, puisque je suis ressortie globalement conquise par ce roman.

L'histoire nous plonge dans un monde ressemblant au notre, à ceci près : grâce à un système nommé Death-Cast, on sait qui va mourir dans moins de vingt-quatre heures. C'est comme si le destin était impossible à déjouer… Lorsque le service Death-Cast nous contacte par téléphone, plus de retour en arrière : on sait que l'on va périr. Comment ? C'est impossible à déterminer. Cela peut-être un accident de voiture, une agression, un ascenseur qui lâche, un train qui déraille, une chute mortelle, un meurtre, … Les moyens diffèrent cependant, l'issue ne change pas… Grâce aux appels, on a alors la chance de vivre à fond son dernier jour : faire ses adieux à ses proches, organiser ses funérailles, vivre des choses que l'on n'aurait jamais osé entreprendre, savourer chaque moment et s'émerveiller de tout sans se soucier du lendemain… On devient alors ce que l'on nomme un « Decker » ; quelqu'un qui vit ses dernières vingt-quatre heures… voire moins ! Personnellement, ce système me ferait froid dans le dos… J'ignore ce que j'entreprendrais s'il me restait moins d'une journée à vivre. Affronter ses proches, les informer du deuil imminent, faire un trait sur ses rêves ou son avenir et devoir faire ses adieux à tout ce que l'on a connu doit être bouleversant… En tout cas, une chose est certaine : le contexte pousse à la réflexion personnelle.

Sur un rythme souvent lent et très calme, on va suivre le dernier jour de Rufus, un orphelin sûr de lui, tête brûlée parfois délinquant, et de Mateo, un geek peureux plutôt solitaire qui a opté pour une vie tranquille. Malgré la situation dramatique, Adam Silvera a toujours su être juste et crédible. Les morts ne sont pas sanglantes ou détaillées, le duo est intéressant et, sans alourdir l'histoire, la narration papillonne de temps à autre vers d'autres citoyens afin de percevoir leur point de vue sur les deux héros ou sur la vie en général. On a alors la sensation que, pendant que les personnages principaux vivent leurs derniers instants, la vie continue… le temps est éphémère… Il passe inexorablement, tandis que le compte à rebours s'écoute lentement mais sûrement. Même si les personnages gravitant autour du duo principal sont de passage et ne sont pas développés, certains ont réussi à titiller ma curiosité, en particulier Lidia, une jeune maman qui élève seule son enfant et qui fait preuve de peps, d'humour, de gentillesse et de franchise. L'acceptation de soi, la Mort, les liens que l'on tisse, la famille, l'amitié et l'Amour sous toutes ses formes sont des sujets universels. Ce sont des messages forts que véhicule l'auteur. Ainsi, on peut reprocher le fait que le récit ne dure qu'un jour et soit assez mou, mais on ne peut nier que les thématiques nous parlent, nous poussent à la réfléxion ou nous émeuvent. Certaines scènes sont d'ailleurs très touchantes comme, par exemple, celles qui vont décrire le passé de Rufus ou celles qui vont mettre en scène le père de Mateo. Celui-ci étant dans le coma, il ne sera donc pas au courant que son fils va mourir et ne sera donc pas à ses côtés pour le soutenir…

Pour pallier à l'absence de proches ou pour avoir un soutien, les Deckers ont la possibilité d'utiliser l'application « le Dernier Ami ». Elle permet d'avoir une dernière personne, normale ou un autre Decker, à qui parler. C'est ainsi que Rufus et Mateo vont se rencontrer… J'ai trouvé leur relation vraiment été particulière, belle, étrange, respectueuse, complice, douce et unique. Tout en étant complètement différents, les deux jeunes hommes se complétaient à merveille et avaient beaucoup de points communs. Ils vont beaucoup apporter l'un à l'autre. Ensemble, ils vont braver leurs craintes et révéler leur passé, touchant ainsi le lecteur de plein fouet… Je ne pensais pas découvrir deux personnages aussi complémentaires et émouvants. Cela a été une véritable surprise ! D'ailleurs, si j'ai parfois regretté le manque de tension ou le rythme léger du récit, j'ai finalement balayé ce défaut en reconnaissant que c'est grâce à cette lenteur que l'on a pu autant découvrir le tandem… Si les choses étaient allées trop vite, je ne pense pas que je me serais autant attachée à eux… Ceci dit, j'aurais souhaité avoir un juste milieu, car j'ai trouvé qu'il y avait quelques longueurs !

Je ne sais pas si je garderai un souvenir impérissable de cette lecture à cause de la fin (qui n'est pas celle que vous croyez) cependant, je peux vous assurer qu'elle m'a beaucoup touchée… Malgré le titre qui annonce d'entrée la couleur, on ne peut s'empêcher de découvrir puis de s'attacher à ces deux garçons. Jusqu'au bout, on espère l'inévitable… D'ailleurs, certaines choses surprennent, d'autres moins… Et que dire de ce dernier quart qui s'avère véritablement haletant et tendu ? Plus on avance vers la conclusion, plus notre coeur bat les cent à l'heure ! C'est un condensé d'émotions qui vous assaillira petit à petit. Reste à voir si, comme moi, vous voulez reposer cet ouvrage avec un pincement au coeur…
Lien : https://lespagesquitournent...
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Cette nuit-là, Mateo et Rufus reçoivent un appel téléphonique leur annonçant qu'ils vont mourir dans moins de vingt-quatre heures. En plein New-York, ces deux jeunes, que tout oppose, vont faire connaissance via une application et décider de ne plus se quitter pour passer ensemble leur dernière journée. Comment vont-ils occuper les dernières heures qui leur restent à vivre ?

Pas de suspense, nous connaissons en commençant ce livre plus ou moins comment tout va se terminer. C'est bien fait, tant au niveau du ‘scénario' qui pourrait donner lieu à une adaptation ciné, qu'au parler et au comportement des personnages. Adam Silvera nous offre néanmoins une histoire dans l'air du temps (lorsque par exemple il aborde l'amitié ou le coming out) qui s'adresse plus particulièrement aux ados


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