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L'âge de bronze tome 1 sur 4

Achille(s) (Traducteur) Homère (Antécédent bibliographique)
EAN : 9782915168075
208 pages
Akileos (17/01/2004)
4.23/5   39 notes
Résumé :
" Je pars pour Troie " Par ces simples mots, le pauvre vacher Pâris allume la mèche de ce qui va devenir l'un des plus célèbres conflits de tous les temps : la légendaire Guerre de Troie. Quand Pâris arrive dans la magnifique cité de Troie, il découvre un ancien secret du roi Priam. Dès lors, Pâris commence une aventure qui l'emmènera vers la plus belle femme du monde, Hélène de Sparte. La décision fatidique d'Hélène de renoncer à son foyer pour suivre Pâris apporte... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Il y a quelques temps, je me suis lancée dans la lecture de "l'Iliade" d'Homère. Suer ce gros morceau, j'avance tout doucement, ne lisant qu'une ou deux pages par ci par là. Il faut dire que ce n'est pas une lecture évidente. Là, je viens de finir le fameux "catalogue des vaisseaux" et c'est.... quelque chose !
Pour rester un peu dans le même thème mais de façon plus ludique, j'ai eu envie de lire "l'âge de bronze", série B.D d'Eric Shanower qui a pour ambition de raconter tout le cycle troyen (l'Iliade et plus encore donc).

J'ai adoré ce 1er tome qui est une totale réussite, tant narrative que visuelle. La construction narrative est d'une belle sobriété, l'auteur ne cherche pas à proposer un récit inutilement alambiqué, il raconte simplement son histoire. Et il le fait bien. le récit est parfaitement mené. Je trouve le choix d'un traitement réaliste du sujet très convaincant, le récit n'en est que plus immersif.

Quant au dessin, il est simplement superbe. Que ce soient les personnages, les paysages, les bateaux... tout est visuellement splendide et sonne vrai.

Evidemment, j'ai hâte de me plonger dans le 2ème tome de cette superbe série.
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Suite à une opération d'Akiléos, il a été possible d'obtenir à prix réduit les quatre premiers volumes parus en version française chez eux de la série d'Éric Shanower, L'Âge de bronze ! Devant les éloges entendus ça et là et la remise par deux fois d'un Eisner Award, il fallait aboslument y mettre le nez (et les deux yeux) pour se faire une idée !

Un projet au (très) long cours
L'Âge de bronze d'Éric Shanower est un projet colossal à la hauteur de la saga qu'il compte adapter de bout en bout. Seul, à la fois au scénario et au dessin, Éric Shanower a commencé ses recherches documentaires en 1991, ses dessins en 1998 et la publication en 2001. Il prévoit d'ores et déjà sept volumes d'une dizaine d'épisodes (rappelons que les comics anglo-saxons sont publiés en épisodes de 24 pages) : les quatre publications déjà traduites en français correspondent aux 33 premiers épisodes, le 34e a été publié par Image Comics début mai 2019. Autant dire que nous avons là un projet au très long cours, qui ne sera pas terminé avant 2025 (et il faut dire aussi qu'Éric Shanower a beaucoup travaillé entretemps sur la série le Magicien d'Oz avec Scottie Young, ainsi qu'un peu sur quelques épisodes de Fables de Bill Willingham). Cette longueur s'explique à la fois par la minutie de ses dessins et par la précision de sa documentation pour ses choix illustratifs et scénaristiques. Nous avons droit à une adaptation de la l'Iliade comprenant une foule de détails et reprenant à son compte des sources très diverses et très nombreuses, semble-t-il, allant même jusqu'à se tenir informé des dernières découvertes archéologiques afin que chaque élément de la vie des Achéens ou des Troyens soit véridique.

Un millier de navires
Dès le premier tome, l'univers de la guerre de Troie est solidement mis en place : une carte de la Méditerranée orientale, basique mais bien utile pour comprendre l'étendue du monde hellène ; une postface conséquente qui détaille parfaitement tous les obstacles et les attendus d'un tel projet créatif ; enfin, une généalogie très complète qui montre bien combien les associations familiales sont parfois très complexes au sein de la mythologie grecque. Nous débutons l'histoire le plus simplement possible : Pâris, simple garçon vacher dans les campagnes troiennes, se découvre une ascendance princière ; chargé de récupérer Hésioné, la soeur de son père Priam le roi de Troie kidnappée lors d'un raid de pirates, Pâris finit par séduire une femme qu'il ne devrait pas convoiter ; un millier de navires achéens (Grèce continentale) se réunissent pour retrouver la fugueuse et partent à l'assaut de l'Hellespont. C'est justement cette réunion de tous les protagonistes qui prend beaucoup de temps et donc de pages dans ce tome : il faut comprendre les relations économiques, géopolitiques entre les différentes provinces ou royaumes. Nous croisons Castor et Pollux, Énée, Achille, Ulysse et bien d'autres, chacun avec sa personnalité s'engage dans ce conflit pour des raisons bien différentes. Les premières prophéties sont mises en place et le tragique réside forcément dans le fait que tout le monde sait qu'elles vont s'avérer vraies. Pour autant, la dimension religieuse ne prend pas toute la place, les entités divines peuvent se deviner, mais la prise de décision revient toujours aux humains, ce sont les acteurs de ce conflit destructeur de dix années. Même en noir et blanc, les graphismes mettent en lumière des paysages très différentes les uns des autres et réussissent à varier les points de vue de façon assez folle.

Le début de cette saga de L'Âge de bronze envoie donc sacrément du bois ! Elle peut sembler aride au premier abord, mais les détails, tant scénaristiques que graphiques, sont légion et les choix faits par l'auteur sont très intéressants. La découverte de la suite se fera sur plusieurs années, mais le résultat vaut déjà le détour.
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J'aime quand la mythologie devient du fantastique, s'apparente aux contes, ou alors quand les personnages deviennent introspectifs, quand elle n'est pas qu'une suite d'évènements, de faits, et surtout quand elle n'est que le support pour amener autre chose, parce qu'en fait, savoir qui couche avec qui, qui veut tuer qui, tout ça ne m'intéresse guère.
Ce récit se veut au départ submersif, les personnages sont ordinaires, sympathiques et sans comprendre pourquoi, la narration devient théâtrale. Je n'ai jamais réussi à m'immerger dans l'aventure, arriver au bout fut laborieux. Et puis les histoires de prédestinations décidées par des Dieux, comme celle de la femme qui trompe son mari avec un beau jeune homme parce que ce sont les Dieux qui le veulent, où toute action est dirigée par d'hypothétiques Dieux qui de là-haut surveillent nos faits et gestes, je trouve cela tellement ridicule qu'un récit basé là dessus ne peut m'accrocher. Je crois bien que mon cas est définitivement perdu pour la mythologie.
Je ne suis pas non plus enthousiasmé par le dessin que je trouve froid, la lumière est toujours égale, le style impersonnel, tous les personnages se ressemblent. C'est bien fait, je le reconnais, mais le seul sentiment que j'en retiens c'est l'ennui.
Je ne lirai certainement pas la suite, vous vous en doutez.
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Ce premier tome regroupe les épisodes 1 à 9 parus de 1998 à 2000. Il s'agit du premier tome d'une série qui devrait à terme en compter 7. À ce jour (2013), les tomes 2 et 3 sont parus : (2) Sacrifice et (3) Trahison (1ère partie) et Trahison (2ème partie). Il s'agit d'une bande dessinée en noir & blanc écrite, dessinée et encrée par Eric Shanower (aussi connu pour avoir adapté les romans Frank L. Baum ayant trait au Magicien d'Oz, par exemple le magicien d'Oz dessiné par Skottie Young, ou Adventures in Oz dessiné par Shanower). Son ambition est de raconter la Guerre de Troie à partir des récits mythologiques et en se conformant à la réalité historique établie par les découvertes archéologiques.

Le tome commence avec une carte de la mer Égée et villes alentour permettant de situer la région achéenne, mais aussi Troie, Ithaque, la Pythie, le mont Pélion, le mont Ida, Thèbes, etc. La première scène montre Pâris s'éveillant sous les coups de langue d'une vache du troupeau qu'il était censé surveiller. Il rentre chez lui et se fait morigéner par Agelaus, son père, pour sa fainéantise. 3 serviteurs du roi Priam arrivent pour demander qu'Agelaus leur remette son taureau blanc qui servira de prix dans des joutes à venir. Agelaus accepte, alors que Paris se rebiffe. Il décide de participer aux jeux, contre l'avis de son père pour gagner et se voir décerner ledit taureau. Une rixe un peu vive va le faire remarquer de Priam : l'histoire est en route. Bientôt un millier de navires mettront les voiles pour faire le siège de Troie (enfin, à la fin de ce tome).

Le tome comprend également 7 pages de postface rédigée par Shanower, 4 pages de glossaire des noms de personnages, 2 arbres généalogiques (1 pour les achéens, 1 pour les troyens), et 9 pages de bibliographie.

La postface permet de bien comprendre les intentions de l'auteur : composer une intrigue qui respecte au mieux les différentes versions (parfois contradictoires) de la mythologie, en préférant les textes les plus anciens, mais s'en s'interdire d'inclure des développements ultérieurs (tel Troïle et Cresside de William Shakespeare). Shanower a également fait le choix de ne pas faire intervenir les dieux grecs, en tant que personnages incarnés. Ils constituent la religion des populations, mais ils ne se manifestent pas en tant qu'individus. Ce choix le conduit à imaginer des solutions qui s'avèrent satisfaisantes pour rendre compte de l'influence des dieux. Celle pour le jugement de Pâris est plus convaincante que celle pour la vision de Calchas ayant l'intuition d'où se trouve Achille. Cela lui impose également de s'en tenir à des visions pour les personnages (en rêve, ou au cours de transe), et de revoir la nature des éléments surnaturels (par exemple modifier le sens du mot centaure pour Chiron). le lecteur qui vient chercher l'exotisme du panthéon grec en sera pour ses frais. Par contre ce parti pris offre l'avantage d'éviter de tomber dans une représentation des dieux sous forme d'ersatz de superhéros ou d'entités surnaturelles de pacotille. Cela renforce l'approche naturaliste de Shanower.

Toujours dans la postface, Shanower indique qu'il a voulu raconter cette épopée en étant le plus réaliste possible, à savoir en étant cohérent avec l'état des connaissances archéologiques. Il cite en particulier les travaux de Manfred Korfmann (Troia: Archaologie eines Siedlungshugels und seiner Landschaft). le style de Shanower vise une représentation fidèle de ce que pouvait être la réalité à l'époque, avec un soin important apporté aux textures, aux bâtiments, à l'urbanisme, aux navires, aux vêtements, etc. le lecteur peut avoir une sensation proche de celle procurée par la lecture d'un tome de la série Alix où un encrage minutieux aura remplacé la mise en couleurs, avec une forme parfois un peu académique.

Dernière particularité assumée, Shanower a conservé la forme grecque de la majeure partie des noms, sauf quand il estimait que la forme latine était plus parlante. C'est ainsi qu'il désigne Ulysse par "Odysseus", mais il utilise la forme de "Achille", et non celle d'Akhilleus.

Pour les fins connaisseurs de cet épisode mythologique, Eric Shanower propose une version qui permet de se faire une idée concrète approchant la réalité historique de son mieux (tout en restant relatif, puisque la véracité historique de la Guerre de Troie reste à établir), se tenant à l'écart des clichés des éphèbes en armures rutilantes. le traitement prosaïque de la religion (sans manifestation surnaturelle) fait ressortir le jeu des alliances, et les enjeux géopolitiques, dans un récit vivant. Les dessins permettent aux personnages de s'incarner, de rendre le récit plus vivant et aux lecteurs de mieux se projeter dans les situations (avec une mention spéciale pour l'interprétation matoise d'Ulysse).

Pour les lecteurs plus néophytes se souvenant vaguement du jugement de Pâris (c'était qui déjà les 3 déesses ?) et se rappelant que le cheval de Troie était une sorte de ruse, cette lecture demande une concentration soutenue. L'usage des noms grecs, le nombre important de personnages (dont certains uniquement mentionnés), la complexité des relations familiales (les 2 arbres généalogiques exigent du temps pour pouvoir s'y repérer), et la géographie à assimiler (îles et villes grecques) requièrent de se rapporter régulièrement à la carte en début de volume, et au glossaire des noms pour être sûr de ne pas rater une lien essentiel à la compréhension des enjeux pour les personnages (ainsi donc Hélène avait déjà été enlevée une première fois et elle avait une demi-soeur ?). Sous réserve de soutenir l'effort mental requis, ce lecteur néophyte aura le plaisir de découvrir une histoire débarrassée de son aspect clinquant (les armures brillant au soleil) et irréaliste (ses dieux qui comptent fleurette aux vierges effarouchées et qui se battent entre eux) et de plonger dans un récit sophistiqué mettant en scène des personnages plein de caractère, dans des intrigues impliquant alliances, trahison, et stratégies complexes.
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L'Iliade, voici une épopée qui a de tout temps fasciné , depuis que Homère en fit le récit. Mais celui-ci n'a raconté que quelques mois de la guerre. C'est a partir d'autres auteurs que l'on peut se faire une chronologie qui amena à la destruction de la cité de Troie par les armées grecques.

Eric Shanower a choisi de raconter les évènements de cette guerre depuis le début. Nous y retrouvons Paris, un jeune berger qui découvre qu'il est le fils du roi de Troie et qui commet le plus grand des affronts en séduisant et en enlevant l'épouse d'un hôte chez qui il séjournait, la trop belle Hélène.
Pour représenter Troie, l'auteur a pris le parti d'en faire une cité satellite du puissant empire Hittite qui rayonnait, dans l'Est de la Turquie, actuelle a la fin de l'âge de Bronze.
Il montre également dans son récit toute l'organisation et le temps qu'il a fallu au roi de Mycène pour arriver à regrouper tous les héros grecs.
Les Dieux sont suggérés mais jamais réellement présent.
J'ai vraiment apprécié ce premier tome. Les dessins sont superbe et regorge de quantité de détail. Chaque case est travaillé avec soin.
Nous voyons que l'auteur connaissait sa matière. Il a mis plusieurs années à se documenter sur le contexte historique de la fin de l'âge de Bronze et sur les mythes entourant cette guerre avant de créer son comics.

Un ouvrage magnifique dans lequel on se plonge avec délectation.
Je le recommande a tout ceux qui apprécie les adaptations des mythes grecs mais également à ceux qui apprécie l'histoire de cette période
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Et notre fils. Il va grandir si vite et je ne serai pas là pour le regarder. Avant que tu ne t'en aperçoives, ces joues se couvriront de barbe et alors... alors, écoute Pénélope... Si cela arrive... si notre fils devient adulte et que je ne suis pas rentré... tu seras libre. Libre de te défaire des charges de cette maison. Libre d'épouser un autre homme.
_ Non ! Jamais...
_ Chh... Au revoir... femme bien-aimée !
_ Au revoir, Ulysse...
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Mon amour s’en va. Mais l’amour reste en moi. Par des mouvements et des coups de pied, il m’a poussée vers ce rivage. Je nourrirai cet amour qui me reste… et un jour il rappellera mon amour perdu.
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- Ulysse, attends ! Notre enfant... il n'a pas encore de nom.
- Son nom... Une bataille lointaine... Une ultime bataille... Décidera si je ne peux jamais revoir le visage de mon fils. Alors, appelle-le ainsi... Télémaque. Ultime combat lointain.
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Les trois grandes époques de l'humanité sont l'âge de la pierre, l'âge du bronze et l'âge de la retraite.
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L'ile de Skyros...
Sa demeure royale...
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