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Alzir Hella (Autre)Olivier Bournac (Autre)
EAN : 9782234018426
122 pages
Stock (01/11/1985)
3.77/5   22 notes
Résumé :
Veuve depuis cinq ans, Béate Heinold ne vit plus que pour son fils Hugo, dont elle a toujours voulu être non seulement la mère, mais aussi l'amie, la confidente. Or Hugo, qui traverse sa première crise sentimentale, est brusquement devenu un étranger, silencieux et fermé.

Intimidée et perplexe devant cet être nouveau pour elle, Béate trouvera-t-elle apaisement et réconfort dans la brève aventure qui par ailleurs s'offre à elle ?
Il n'y a pas d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Une dizaine d'années avant "Mademoiselle Else", cette nouvelle explore déjà les arcanes du désir imbriqué dans les liens familiaux, selon le même protocole analytique schnitzlerien, ici pas encore poussé à son paroxysme .
C'était, en ce temps c'est-à-dire peu avant 1917, révolutionnaire en littérature.

Toujours en référence à "Mademoiselle Else", cadre similaire, même séquence de monologue, même crescendo à tonalité hystérique (bien que plus légèrement ici), même prégnance du poids des convenances dans la société autrichienne de l'époque, même attractivité des fuites de diverses natures pour y échapper.

C'est intelligemment détouré, précis, nettement dessiné et impeccablement mis en peinture, comme une miniature des "Très Riches Heures" du duc de Berry où les rôles familiaux tiendraient lieu de saisons.

Béate, prénom allemand, d'origine latine, signifiant heureuse...
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
– Hugo n’est pas à la maison. Personne ne nous entend, fit l’adolescent.
Un léger et brûlant frisson de douleur parcourut de nouveau Béate, puis elle s’aperçut brusquement, avec honte et épouvante, qu’elle se réjouissait de l’absence d’Hugo. Elle sentit les lèvres chaudes de Fritz contre les siennes et un désir surgit en elle, comme elle ne croyait pas en avoir encore jamais ressenti, même à une époque depuis longtemps disparue.
« Qui peut me blâmer ? pensa-t-elle. À qui dois-je des comptes ? »
Et de ses bras passionnés elle appuya contre elle le corps de l’adolescent.

(p. 100)
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Et Béate se disait : N’est-il point effrayant qu’en plein bonheur on puisse parler de la mort en plaisantant et en s’amusant comme si un pareil sort ne menaçait qu’autrui, sans pouvoir vous atteindre vous-même ? Et voici que la mort vient réellement, on ne la comprend pas et on subit pourtant son sort ; le temps poursuit sa course et l’on continue de vivre ; on dort dans le lit que l’on a partagé autrefois avec l’être aimé, on boit dans le verre que ses lèvres ont effleuré, on cueille des fraises à l’ombre des mêmes sapins où on les cueillait avec celui qui jamais plus n’en goûtera : et, somme toute, on n’aura jamais compris entièrement ni la vie ni la mort.

(p. 10)
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Il lui semblait que c’était la nuit elle-même qui était là, dehors, dans le jardin, fantomatique et mystérieuse, oui, il lui semblait que chaque maison, chaque jardin, avait sa propre nuit, une nuit qui était tout autre, plus profonde et plus intime que cette obscurité bleue et insensible qui s’étendait bien haut, dans l’infini, au-dessus du sommeil de l’univers. Et la nuit qui lui appartenait à elle, était là aujourd’hui, pleine de secrets et de rêves, dehors, devant la fenêtre, avec des yeux aveugles.

(p. 97)
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N’était-il pas étrange qu’on la désirât encore, elle qui était déjà la mère d’un fils qui passait ses nuits près d’une amante ? Et pourquoi étrange ? Elle était aussi jeune et peut-être même plus jeune que cette Fortunata. Et brusquement, à la fois avec l’acuité d’une obsession et avec une joie douloureuse, elle sentit sous ses légers voiles les contours de son corps.

(p. 95-96)
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Vidéo de Arthur Schnitzler
Le grand roman d'Arthur Schnitzler mis en images par Manuele Fior, ce sera en janvier 2023. Quand, pour sauver son père de la ruine, une jeune femme convoitée sollicite l'aide d'un ami de la famille, celui-ci exige une faveur : voir Else nue pendant un quart d'heure. Cédera-t-elle ? Dans une ambiance crépusculaire, Manuele Fior livre une interprétation magistrale de l'oeuvre du Viennois Schnitzler. Il convoque les grands artistes de l'époque et c'est somptueux.
>Littérature (Belles-lettres)>Littérature des langues germaniques. Allemand>Romans, contes, nouvelles (879)
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