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Matthew Shardlake tome 7 sur 7

Georges-Michel Sarotte (Traducteur)
EAN : 9782714482006
1104 pages
Belfond (05/11/2020)
4.09/5   48 notes
Résumé :
Angleterre, été 1549. Deux ans après la mort d’Henry VIII, l’Angleterre glisse lentement mais sûrement dans le chaos. Le souverain en titre, Edward VI a 11 ans et c’est son oncle, Edward Seymour, le duc de Somerset, qui lui sert de régent. Le peuple n’apprécie pas l’influence grandissante des protestants et la guerre contre l’Ecosse est un désastre. Quant à la situation économique, elle est catastrophique : l’inflation ne fait que croître et parmi les paysans, la ré... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (11) Voir plus Ajouter une critique
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Fan absolue des aventures de l'avocat bossu Mathiew Shardlake, cela fait 4 ans que j'attendais ce tome 7 et la traduction française de Tombland paru en 2018. Cette série est, pour moi, la quintessence du thriller historique, qui doit équilibrer parfaitement l'intrigue policière et le contexte historique....Et là, malheureusement, pour la première fois, je n'ai pas retrouvé cette harmonie.
Je passe sur les quelques coquilles, les approximations du résumé de couverture et les bizarreries de traduction ( comme les petits " fawns" qui deviennent des petits faunes au lieu de petits faons...), cela nest pas bien grave...Non, le problème, Mon problème n'est pas là.
Tout commence comme il se doit pendant les 500 premières pages de ce pavé avec une intrigue qui se met en place : 2 ans après la mort du roi Henry VIII, alors que le pouvoir est aux mains des Seymour qui exercent la régence au nom du petit roi Edouard VI, notre avocat humaniste est dépêché en toute discrétion dans le Norfolk pour enquêter sur le meurtre " obscène " d'un membre du clan Boleyn, susceptible d'entacher la fragile réputation de lady Elizabeth, fille d'Anne Boleyn et désormais, seconde dans l'ordre de succession derrière lady Mary ( pas encore bloody), fille de Catherine d'Aragon.
Jusque-là, tout va très très bien..Mais, vers la page 500, on assiste au basculement de ce thriller historique dans le roman historique, voire même, l'essai historique avec une enquête qui passe complètement au second plan. L'auteur entreprend alors une remarquable reconstitution historique, en immersion totale et quasi " au jour le jour" de ce que furent les révoltes sociales et paysannes qui surgirent en Angleterre et plus particulièrement dans le Norfolk, durant l'été 1549, à l'instigation des frères Robert et William Kett. Les rebelles se regrouperont dans un camp établi sur la colline de Mousehold Heath, qui domine Norwich et aucun détail de la vie de ce camp ne nous est épargné pendant 500 pages supplémentaires : la profondeur des latrines, la construction des abris, la composition des repas, le contenu des prêches, les loisirs....
Malheureusement, on sait comment ce genre de " jacquerie " se termine! Nous irons donc jusqu'à l'ordalie après l'étude des stratégies militaires, la comptabilité des armes d'hast, le calibrage des boulets de canon....
Tout cela est très bien mais..et mon enquête ? Moi, je trépigne alors que nous approchons de la page 1000. Je veux savoir qui a tué Machin Boleyn, quel est l'alibi de lord X et le lourd secret de lady J!!!
Donc, l'enquête, puisqu'il faut bien, va se rappeler à nous avec la découverte providentielle d'un indice et se dénouer illico presto.
Alors oui, je rends un hommage vibrant au talent de C.J Sansom, à son style, à son incroyable travail de recherche historique pour nous présenter un épisode TOTALEMENT inédit et peu connu de l'histoire anglaise (et dont il reprend les points dans un appendice terminal supplémentaire de 150 pages) mais je lui reproche d'avoir utilisé Shardlake comme chausse pied pour un travail historique qu'il n'a pas osé publier comme tel. Or, il est clair que maintenant, il mérite ses galons d'historien !
Ouf! J'ai terminé cet essai historique épuisée, laminée, essorée...je lirai le tome 8 mais j'espère pas avant 2025!
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Une sacrée petite brique que mon emploi du temps du moment, quelque peu surchargé, ne m'aura pas permis de lire aussi facilement que je l'aurai souhaité. Pour autant l'enthousiasme est là, comme toutes les aventures passées de Matthew Shardlake, avocat au temps des Tudors.

Je vais - quelque peu - grogner sur le titre, usurpé, il faut le dire et mal traduit en prime. Nous n'avons pas là une révolution. Nous avons en revanche de profondes révoltes sociales auxquelles notre cher avocat se retrouve mêlé, bon gré mal gré. Au fur et à mesure des tomes, on commence à connaître le bonhomme : de grands principes moraux, un souci constant des plus démunis mais une sainte terreur d'attirer l'attention des politiques pour éviter d'être de nouveau en difficulté. Si bien que notre avocat se retrouve toujours dans cette position médiane qui consiste à jouer un peu sur les deux tableaux, tout en restant très honnête, sans duplicité aucune. Ce tome-ci ne fait pas exception : mandater pour faire la lumière sur un parent éloigné de lady Elizabeth accusé du meurtre de son épouse ( dans des conditions bien sordides s'il en est), Shardlake s'en va pour Norwich en 1549, moment des révoltes de Kett.

L'intrigue policière laisse peu à peu place à la fiction historique, vraiment bien documentée. L'essai historique à la fin du tome montre l'honnêteté intellectuelle de C.J. Sansom, dévoilant ainsi les endroits où la fiction a rempli les trous laissés par l'histoire. Si l'enquête disparait peu à peu, ce n'est en rien gênant. C.J. Sansom nous plonge dans un récit très fouillé et donc d'autant plus immersif. Cela m'a d'autant plus été agréable que je ne connaissais rien de ces révoltes sociales de 1549, connaissant peu de choses sur le règne d'Edward, fils d'Henri VIII. J'avais ainsi toute la surprise des faits, ne pouvant présager de la fin, tout en apprenant beaucoup au passage. Quoi de mieux que de mêler divertissement et instruction?

A cette immersion participe également toute l'émotion que l'on peut ressentir au gré des pages : révolte, compassion, dégoût, etc. On s'attache irrémédiablement à des personnages, d'autres nous soulèvent vraiment le coeur. de simples situations nous révoltent, notamment celles où l'on met en avant l'impuissance des plus démunis.

Lire un C.J. Sansom est toujours une excellente chose. J'ai cru comprendre qu'un autre tome était paru en anglais. J'attends donc avec impatience sa traduction.
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J'ai retrouvé avec plaisir Matthew Shardlake dans ce septième volume. Henry VIII est décédé, Edouard VI,11 ans est roi mais avec un régent, Somerset.
Elisabeth, fille d'Anne Boleyn charge Mathew de disculper un parent éloigné, John Boleyn, accusé d'avoir tué sa femme disparue depuis 9 ans et qui est retrouvée dns un ruisseau. Pour cela, le sergent royal doit partir dans le Norfolk, accompagné par Overton, jeune noble déshérité mais cependant imbu de son statut.
Or au cours de leur enquête qui met en cause différentes personnes, les jumeaux de la défunte, jeunes adultes particulièrement malfaisants, un voisin…, les deux avocats et Jack Barack qui se trouve dans la même région, se retrouvent au coeur du principal camp du soulèvement paysan qui a eu lieu pendant l'été 1549. Ce soulèvement n'est pas contre le Roi ou le Protecteur mais contre les agissements de la plupart des nobles qui ferment leurs pâturages et s'accaparent les communaux, qui permettent à beaucoup de paysans de survivre. Leurs places dans la société ont conduit les deux avocats à croire ce qui leur a été enseigné, à savoir que la société est comme le corps humain, la tête commande, les membres obéissent, et à craindre les rassemblement de peuple. Toutefois après hésitation Matthew accepte de participer aux procès faits aux nobles afin de s'assurer que le droit est respecté. Barack est de tout coeur avec les rebelles.
Nous suivons au jour le jour les événements de cette révolte et si l'enquête continue, elle est ralentie et passe un peu au second plan.
Il est difficile de faire part de toutes les subtilités de ce roman d'un peu plus de 1000 pages.

J'ai trouvé ce volume un peu plus complexe du fait de l'omniprésence des faits historiques peu connus. Cependant je souhaite longue vie à Matthew Shardlake qui au delà des recherches liées à un crime permet de connaître grâce à la grande qualité des études et du récit que fait Samson, le 16ème siècle anglais.

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J'adore cet auteur ! Ses livres sont toujours aussi captivants.
Malgré l'épaisseur du roman et quelques longueurs, je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. le contexte historique est très intéressant et détaillé.

On assiste ainsi aux révoltes paysannes au XVIe siècle en Angleterre. Les paysans sont chassés des terres communales et des terres des seigneurs dans le but de permettre à ceux ci de faire plus de profits. En effet, les cultures ne rapportent plus assez et l'élevage de moutons est une solution plus rentable et profitable. Et voilà, un paquet de pauvres sur les routes et sans le sous pour faire bouillir la marmite.

Dans ce contexte plutôt tendu, notre ami Shardlake va devoir faire toute la lumière sur le meurtre d'une femme apparentée aux Boleyn. L'avocat bossu ira jusqu'au bout de sa mission, quitte à froisser certaines personnes.

En bref, un roman historique hyper fouillé sans être indigeste et des personnages toujours aussi bien travaillés et attachants.
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Quelle joie de retrouver Messire Shardlake, Barak et les autres. Enfin surtout ces deux là car ce sont nettement les deux personnages récurrents qui prennent la plus grande place dans la série. Et que d'aventures dans ce septième tome. Il y a également l'ennemi de toujours, Lord Richard Rich…
Le contexte historique est extrêmement perturbé, que ce soit au niveau social ou réligieux. C'est en effet la période où les offices vont passer du latin à l'anglais, et cela ne plait pas à tout le monde ; de fait cela divise la société en deux camps ; il y a le problème des clôtures illégales et des terrains communaux ; il y a les conflits sociaux, la Guerre en Ecosse,,
Alors partons direction le Norfolk, Norwich … en compagnie du sergent royal Matthew Shardlake et de Nicolas – gentilhomme désargenté - avec comme point de départ la mission confiée par Lady Elisabeth de sauver un homme de sa famille, John Boleyn accusé d'avoir tué sa femme Edith. Et à Norwich, il y retrouvera Barak, son ancien assistant, qui a perdu sa main droite dans une aventure précédente. Et il ne sera pas uniquement question de le défendre mais bien de mener une enquête sur les circonstances du meurtre de cette pauvre femme.
Puis direction l'énorme camp de Mousehold Heath qui a effectivement existé en compagnie de nouveaux personnages font leur apparition et en tête de liste les frères Kett, tout particulièrement Robert Kett, dont le livre retrace la rébellion. Ce qui intéressant dans ce tome c'est que la vedette est donnée aux gens du peuple, au peuple – et plus particulièrement les paysans qui se révoltent en Angleterre en 1549. C'est passionnant d'en savoir davantage sur la classe et le statut social des gens en Angleterre à cette époque.
Beaucoup d'humanité dans la description des gens du « petit peuple » et des campeurs, ceux qui habitent dans le « camp des rebelles ( Simon le fumeux) mais aussi Joséphine - l'ancienne domestique de Messire Shardlake qui a quitté Londres avec son mari et est tombée dans la misère.
Quand aux personnages riches, ils sont épouvantables (Gawen Reynolds, le père d'Edith et ses petits-fils les jumeaux – les notables du coin …
Je ne vis pas vous en raconter davantage mais sachez que la vie du sergent royal Shardlake et de ses acolytes ne tient qu'à peu de choses…
A la fin du livre du roman , il y a un essai historique passionnant sur la période.
Je conseille vivement cette série historique (à commencer par le début) ; il y a non seulement le côté historique mais les relations entre les personnages, les enquêtes …
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Citations et extraits (1) Ajouter une citation
Je lisais, dit-il. Thomas More, ajouta-t-il avec un sourire las en montrant le livre. Dialogue du réconfort dans les tribulations. Je sais que vous ne l'aimez pas, mais il était très savant.
-Il a brûlé et torturé beaucoup d'hérétiques." Je pris le livre et regardai la page que Guy était en train de lire. Je citai : " Les avoirs du riche sont une source de vie pour le pauvre. "
Ah oui, la fameuse théorie selon laquelle lorsque les riches s'enrichissent leur fortune ruisselle vers les pauvres comme du sable. Et bien, je pratique le droit depuis vingt-cinq ans et j'ai seulement constaté qu'elle ne ruisselle que de bas en haut. "
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Video de C. J. Sansom (1) Voir plusAjouter une vidéo
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Série d'après les romans de C. J. Sansom
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