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Belfond [corriger]

Pierre Belfond crée la maison d`édition éponyme en 1963 avec sa femme Franca avec la collection de livre de poche "Poche Club" associant souvent un grand nom de la littérature à un auteur méconnu. En 1993, Belfond fusionne avec les Presses de la Renaissance...

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Amérigo

Amerigo /Stefan Zweig

Les spécialistes se sont longtemps posé la question suivante : Colomb (1451-1506), l’aventurier génois a découvert l’Amérique le 12 octobre 1492, mais pourquoi s’est-on inspiré du prénom d’Amerigo Vespucci (1454-1512), un modeste marchand florentin pour baptiser ce Nouveau Monde qui eût dû s’appeler Colombie ? Vespucci, un homme passionné de sciences, loyal et humaniste, plutôt modeste, est-il responsable ? Natif de la brillante Florence berceau de la famille des Médicis, quelle part aurait-il dans cette erreur de l’histoire ? Et d’où est venue l’erreur ? Pour élucider cette énigme, Zweig entreprend dans ce récit une enquête remarquable de précision avec pléthore de détails historiques peu connus. Une démarche qui se lit comme un roman.

On sait que ce sont les Vikings qui abordèrent le nord du continent américain bien avant Colomb. Ce dernier voulait en fait ouvrir par l’Ouest la route des épices vers les Moluques.

Vespucci après avoir effectué plusieurs voyages vers le Nouveau-Monde juste après Colomb, mandaté par le roi de Portugal, décide de rédiger une sorte de mémoire de quelques dizaines de pages, petit fascicule que s’arrachent alors les connaisseurs, si bien que de nombreuses réimpressions sont nécessaires. Nous sommes alors en mai 1501. Vespucci y déclare avoir découvert au-delà de toutes les zones connues, un pays merveilleux « où les hommes peuvent encore vivre en paix. » Il a observé et décrit les coutumes et les mœurs de ces peuples étrangers, en humaniste et en érudit. Colomb croyait avoir touché l’Inde, Vespucci déclare qu’il a touché un pays inconnu, sis entre l’Asie et l’Europe, donc une partie du monde entièrement nouvelle. Il élargit le monde alors que Colomb, dans son aveuglement, le rétrécit. Sur sa lancée, Vespucci renonce temporairement au commerce pour poursuivre l’exploration des nouvelles terres de l’ouest, mandaté par le roi de Castille. Il effectue quatre voyages et d’obscur négociant, il passe au statut de grand découvreur de son temps. Les nouvelles éditions de son fascicule, agrémentée de nouvelles découvertes, propulse Vespucci sur le devant de la scène et Colomb est complètement oublié. Surtout quand une édition produite en France en avril 1507 par un certain Waldseemüller, dans les Vosges, à Saint-Dié très précisément, le présente comme l’unique découvreur du continent « Nouveau Monde » qui s’appellera désormais America. Mais ce que ne savent pas encore tous les intéressés, c’est l’étendue véritable de ce Nouveau Monde. Comme dit Zweig, « deux mots : Mundus Novus ont valu à un homme la célébrité, trois lignes d’un petit géographe (Waldseemüller) lui valent l’immortalité. »

Et pourtant, c’est dans l’anonymat le plus total que s’éteint Vespucci en 1512 à Séville. Colomb est mort depuis 1506, à Valladolid, lui aussi dans l’oubli quasi-total. Jusqu’au bout, il a persisté à dire que Cuba n’était pas une île, mais bien la terre de Chine ! Colomb n’a trouvé que quelques îles, Vespucci, lui, un nouveau monde. Colomb a certes découvert l’Amérique, mais ne l’a pas reconnue, et Vespucci , qui ne l’a pas découverte, a reconnu en elle un monde nouveau.

La querelle sur les mérites de chacun des deux découvreurs ne s’arrête pas là et l’auteur nous présente les recherches de Las Casas, un moine installé en 1502 à Haïti qui décrit Vespucci comme un escroc. Erreur ou volonté de nuire ? La grande comédie des erreurs va se jouer pendant trois siècles autour de la vie de Vespucci.

De nos jours, on reconnait à chacun ses mérites et la querelle s’est calmée.

Dans cet essai écrit en 1941, Stefan Zweig reconstitue avec brio l’enchevêtrement des circonstances, des hasards et des malentendus qui sont à l’origine de cette étrange erreur. Un texte très plaisant à lire pour tout savoir sur le mot Amérique.



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Birthday girl

Fin et délicieux, cette nouvelle d'Huruki Murakami, qui flirt avec ce monde irrationnel ancré dans le réel.



On en garde un arrière goût d'inachevé qui, d'abord désagréable en nous demandant sinon à bien tout compris, laisse place à l'imagination et à tout un tas de théorie sorties de nos fécondés imaginations.



Est ce réel, est ce imaginaire, est ce les deux... Chacun s'en fera une idée et choisira ce qui lui plaira le mieux.



J'adore cette sensation...
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Et c'est ainsi que nous vivrons

Que va-t-il se passer dans notre monde dans les années à venir ? Chacun se demande de quelle manière va évoluer notre société.



C'est clairement de mon point de vue de façon dystopique que l'auteur nous décrit la vie dans ce qui était auparavant "Les États-Unis" avant une sécession au 21ème siècle.

Lorsque le récit commence, les bases du conflit sont très bien exposées ainsi que la vie quotidienne dans chaque camp. Par la suite, on s'attend à lire le récit d'un conflit ouvert entre les deux parties mais l'histoire va se focaliser sur une espionne.



C'est à travers une référence à la guerre froide que ces nouveaux "états" s'affrontent et du coup j'en suis resté un peu sur ma faim. J'ai trouvé que le roman se concentrait sur une si petite zone que j'ai passé mon temps à me demander comment cela se déroulait le long de toutes les frontières entre les deux parties.



Le sujet est excellent, l'avenir nous dira si l'auteur avait vu juste mais j'y ai trouvé de la frustration sur le manque d'élargissement de l'histoire.



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