AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
2,9

sur 40 notes
5
1 avis
4
5 avis
3
4 avis
2
0 avis
1
2 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Mouais…
Amateur de science-fiction, anticipation, dystopie , de Jacques Spitz, rené Barjavel et autres auteurs de ce genre de littérature dite « mineure », je ne peux que me lancer dans cette lecture après avoir ramé dans « Lux » de Maxime Chattam : le compte à rebours est enclenché. Dans 780 jours, l'humanité aura disparu. Toute l'humanité ? Non. Un groupe sera sélectionné pour partir essaimer dans l'espace ? Vaste programme !

Au final, j'ai ramé autant que dans « Lux ». Moins longtemps. le bouquin ne fait qu'à peine plus de 200 pages.

Une idée qu'elle est bonne comme idée : l'arche de Noé pour sauver l'Humanité d'une mort certaine. Une mort provoquée par toutes les dérives et décadences du moment :
Le wokisme, dont les adeptes « adorent se battre la coulpe devant leur miroir et se gargariser l'arrière-bouche avec de l'eau croupie pour mieux se vomir. »
L'université qui « n'est pas le paradis qu'on croit, c'est là que se conçoivent les révolutions et les misères futures. […] Je n'ai signé aucune tribune, pas une pétition, ni participé à aucune des innombrables campagnes initiées par les profs, les étudiants et la haute hiérarchie de l'université contre les criminels blancs d'hier et d'aujourd'hui. »
L'école que certains participent à détruire. « L'école, ultime bastion en France de l'humanisme des
Lumières ; le ministère de l'Education en premier qui l'étrangle, la sape, la désoriente, la rabaisse, réduit ses effectifs, les humilie avec des salaires de sherpas, laisse les bâtiments se dégrader, n'assure plus le transport scolaire, multiplie les peines, bouche les horizons et pour parachever l'oeuvre au noir, y mêle la religion, la politique et les arts de la guerre urbaine, bref, s'acharne à détruire ce que l'école et ses héros ont mis des siècles à bâtir pour échapper au déluge de l'ignorance. »
Les médias : « Les médias s'emballèrent, multiplièrent les hypothèses pendant que les scientifiques multipliaient les explications. »
Et bien d'autres charges recevables contre notre monde qui ne va pas au mieux.

On est tenté de se dire que l'auteur manie astucieusement le second degré et qu'il tape fort sur ces dérives pour dénoncer la mauvaise foi présumée de ceux qui défendent ces thèses, d'autant qu'il ne manque pas d'humour. Las, j'ai décidé de tout prendre au premier degré ; avec un regret : tout ça pour ça ! Je suis resté sur ma faim, moi qui suis amateur de science-fiction, anticipation, dystopie , de Jacques Spitz, rené Barjavel et autres auteurs de ce genre de littérature dite « mineure ». (1)

(1) Il me semble l'avoir déjà dit quelque part.
Commenter  J’apprécie          170
Si Boualem Sansal est connu pour ses ouvrages et prises de position sur l'islam et l'intégrisme musulman (son remarquable Gouverner au nom d'Allah, paru en 2013 chez Gallimard, est très instructif), il écrit aussi des romans, qui, pour les deux derniers, ont pour sujet la fin du monde (voir 2084 : la fin du monde, paru en 2015 chez le même éditeur).
Dans Vivre - le compte à rebours, Boualem Sansal choisit encore une fois le roman d'anticipation : Paolo a reçu un message en rêve, celui d'un compte à rebours qui mènera à la fin de la Terre. En sortant du métro, il aperçoit le signe "J-780" à la fenêtre d'un immeuble. Il n'est donc pas le seul à savoir que le monde terrien finira dans deux ans. Pour en être sûr, il rencontre l'homme qui connaît aussi ce mystérieux chiffre : c'est Jason, un Américain, faisant partie comme lui des Appelés.
Paolo et Jason réalisent, au fil du compte à rebours, qu'ils ne sont pas seuls à avoir été contactés par l'Entité (entendons entité extraterrestre) : celle-ci leur a prédit la disparition de la Terre. Elle leur enverra un vaisseau pour sauver une partie de l'humanité (la moitié, tout de même, 4 milliards d'humains !), mais il faudra choisir... "élire". Voici donc les Appelés, ces hommes ordinaires, mus en sélectionneurs, en Noé, voire en Dieu.

Le roman est construit sur ce compte à rebours. le lecteur ne met pas en doute la santé mentale des Appelés : les faits sont acceptés, comme dans un texte de science-fiction. On n'est pas dans le fantastique, mais dans un véritable récit d'anticipation.

La suite sur le Manoir des lettres
Lien : https://lemanoirdeslettres.f..
Commenter  J’apprécie          50
Boualem Sansal, met en scène la fin du monde… La fin du monde dans 780 jours (J-780). Quelques « élus » sont avertis et ont la possibilité de sauver une partie de l'humanité.
Se pose alors les questions : Qui ? Sur quels critères ? Etc… C'est surtout pour l'auteur un prétexte pour une critique acerbe de la société et de ces travers, des religions, des service secrets, du comportement de masse et j'en passe...
Plutôt bien écrit et prenant, ce livre contient quelques longueurs et à vouloir tout démonter cela finit par lasser… A lire néanmoins…
Commenter  J’apprécie          30
Le roman à thèse est un genre en soi. La dystopie en est un autre et l'essai philosophique ainsi que le pamphlet. le tout peut donner ce texte dans lequel l'auteur nous fait partager sa vison du monde d'aujourd'hui, l'effarante propension de nos contemporains à l'autoflagellation. L'espoir d'un monde meilleur ouvre à qui s'autorisent les chemins de traverse, toutes les lubies, les folies les plus douces, l'existence d'entités bienveillantes, de concepts improbables, mélange de croyances millénaires, voire plus lointaines, de possibles portes de sortir de l'enfer moderne qui est le nôtre. Les "Appelés" en sont, de ces êtres lunaires qui communiquent via des flux énergétiques avec des alter-egos interstellaires porteurs d'espoir. Il suffit de créer le rêve pour qu'il se réalise. Nous ne sommes que des prisonniers sur un bateau ivre, l'esquif du poète n'a que faire de ses passagers si ceux-ci ne sont pas fichus de le diriger. Qu'ils meurent ! Tous ? Non, il faudra choisir qui mérite de survivre à la catastrophe annoncée, inéluctable, c'est écrit.
Il reste 780 jours avant la fin du monde.
De 8 milliards d'êtres vivants, seule une moitié pourra monter dans le vaisseau prévu à cet effet.
La grande question, l'essentiel du livre repose sur celle-ci :
Le choix des élus s'effectue sur quels critères ?
La quête d'une justice immanente est palpable, elle-même foulée aux pieds par l'incommensurable intolérance de l'homme pour son prochain.
Ne cherchez pas plus loin, les dés sont pipés...
Alors ?
Lisez le livre et ne vous perdez pas en route, il faut s'accrocher, retenu par la manche d'un humour distancié toujours aux aguets pour vous maintenir dans une lecture exigeante, dense et questionnante.
A lire
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (143) Voir plus



Quiz Voir plus

Les plus grands classiques de la science-fiction

Qui a écrit 1984

George Orwell
Aldous Huxley
H.G. Wells
Pierre Boulle

10 questions
4927 lecteurs ont répondu
Thèmes : science-fictionCréer un quiz sur ce livre

{* *}