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Citations sur 7 femmes (40)

Un écrivain est une oreille. Rien d'autre.
Un écrivain, comme le coeur et les marées, pour le dire autrement, un écrivain à son rythme intérieur. Et s'il n'entend pas son rythme intérieur, il n'est pas écrivain. C'est aussi simple, et aussi implacable. Le rythme est l'écrivain.
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(...) écrire et vivre étaient, selon elles, une seule et même chose (...). Tsvetaeva, la plus radicale, le formula ainsi: il ne s'agissait pas de vivre et d'écrire, mais de vivrécrire. D'ailleurs, le souffle de son coeur rythmait le souffle de ses phrases, et ses poèmes insomniaques résonnaient des cris qu'elle poussait silencieusement pendant le jour.
Écrire, pour ses femmes, ne connaissait d'autre autorité que celle du vivre.
Et vivre sans écrire revenait à mourir.
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Il arrive que des chagrins contenus pendant des mois, pendant des années, parfois même pendant toute une vie, se mettent soudain, pour un rien, pour une peccadille, à déborder les digues patiemment élevées.
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(...) l'oeuvre est dérisoire, comiquement dérisoire, puisque se proposant de capturer les ombres, de saisir tout le disséminé, le fuyant, l'impalpable, l'écume des choses, son accomplissement se révèle impossible, puisque se montrant incapable de dire l'essentiel (...) elle n'est qu'une imposture, puisqu’enfin l'oeuvre est toujours en défaut, et toujours décevante au regard de la perfection de son projet.
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Le poète est solitude. Il n'attend pas de ralliements. Mieux, il s'en effraie et s'en écarte.
Ce qui importe au poète, la seule chose, c'est d'écrire depuis son extrême rêve, avec tout l'irréductible de sa voix, avec tout ce qu'il est seul à pouvoir dire, avec tout ce qu'il a appris de son propre corps-à-corps avec la vie, et dans un dédain total de la conjecture sociale et des justiciers du moment (...).
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Une femme qui, jusqu'à sa dernière heure, se refusa de vivre et de hurler avec la meute des loups régents.
Qui ne céda jamais à l'accouplement effroyable du conformisme et de la terreur qui sévissaient alors dans sa Russie natale.
Et qui décida d'en finir lorsque la misère ajoutée à la déréliction et à une politique meurtrière étranglèrent définitivement sa parole poétique, indéfectiblement liée à sa capacité d'aimer.
Elle s'appelait Marina Tsvetaeva, et la poésie, disaient ses proches, sourdait d'elle et jaillissait comme l'eau vive des fontaines.
(...) Comment supporter une voix si farouchement libre qu'elle révélait sans coup férir la comédie de ceux qui n'habitaient pas véritablement leur parole. p 134
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Emily Brontë : "une femme très jeune et qui a l’audace de questionner l’énigme du Mal."

Djuna Barnes : "elle y mit de sa vie ce qu’il fallait. [..] Elle y mit enfin son sens de l’élégance, son ironie, sa brutalité et ses lancinantes désillusions."

Sylvia Plath, dominée par son mari le poète Ted Hughes : "Vivre et créer sont pour elle, décidément, des entreprises colossales. Comment trouver un équilibre entre les enfants, les sonnets, l’amour et les casseroles sales ?"

Colette : "elle déclare à qui veut l’entendre qu’elle n’a pas la vocation, qu’elle n’est pas faite pour écrire, mais alors pas du tout, qu’elle n’aime pas ça, qu’écrire exige une patience dont elle est dépourvue."

Marina Tsvetaeva : "Seul ce dont personne n’a besoin a besoin de poésie." Ce cri qui donne le frisson fut celui d’une écorchée vive qui affirma, avec une intransigeance folle, que là où il y avait la poésie il y avait le monde."

Virginia Woolf : "Il est dans ma nature de n’être jamais assurée de rien; ni de ce que je dis, ni de ce que disent les autres, et de toujours suivre aveuglément, instinctivement, avec l’impression de franchir d’un bond un précipice, l’appel de … l’appel de …"

Ingeborg Bachmann : "elle ne recule devant rien dans ses pensées [...]. Elle est à cent pour cent dans ses poèmes".
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La douleur rendrait-elle les hommes plus profonds, comme le supposait Nietzsche ? Et les amèneraient-elles à percevoir les choses avec une acuité décuplée ?
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car un auteur aimé vous amène vers ses livres aimés, lesquels vous amènent vers d’autres livres aimés, et ainsi infiniment jusqu’à la fin des jours, formant ce livre immense, inépuisable, toujours inachevé, qui est en nous comme un cœur vivant, immatériel mais vivant.
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Emily Brönte, Colette, Virginia Woolf, Djuna Barnes, Marina Tsvetaeva, Ingeborg Bachmann et Sylvia Plath.
... ce que j'aimais sans mesure chez ces sept femmes (lesquelles ayant pris le risque de vivre sans prudence ne purent éviter d'en souffrir) c'était leur puissance poétique, c'était la grâce de leur écriture, c'était le retournement qu'elles opéraient sur les forces de mort et leur pouvoir de conjuguer l'oeuvre avec l'existence, c'était le bouleversement qu'elles provoquaient en moi et le surcroît de vie qu'elles ne cessaient depuis longtemps de m'insuffler. p 12
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