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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
En t'imposant des lectures vers qui tu ne serais pas allé naturellement, les jurys littéraires sont un peu comme la boîte de chocolats de Forrest Gump : tu ne sais jamais sur quoi tu vas tomber. Et dans ce prix Harper Collins Poche 2023, la bonne pioche vient de Pétronille Rostagnat.

Une jeune femme qui s'accuse spontanément d'un meurtre, une équipe de flics qui n'en retrouve pas toutes les traces évoquées, des liens qui apparaissent peu à peu avec une histoire ancienne enterrée : voilà de quoi bouleverser la paisible banlieue versaillaise et son commissariat.

Dans J'aurais aimé te tuer, Pétronille Rostagnat flirte entre les genres de l'enquête et du thriller, dans un exercice tout en équilibre maîtrisé, ne se perdant jamais dans les excès de l'un ou de l'autre.

Ses personnages sont particulièrement bien étudiés, avec une mention spéciale pour son commandant Deguire qui à travers son volet familial, déclenche une empathie immédiate et annonce une possibilité de personnage récurrent.

Un bon pageturner donc, lu d'une traite ! Un gage d'efficacité et de retour rapide pour moi vers les autres livres de l'auteure.
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La ravissante Petronille Rostagnat, que j'ai eu la chance de croiser à PolarLens le mois dernier, a presque toujours eu des titres très accrocheurs pour ses romans : On a tous une bonne raison de tuer, Un jour tu paieras, Je pensais t'épargner.
Le petit dernier, son premier one shot ( sans la commandante Alexandra Laroche ou l'avocate Pauline Carrel ) ne fait pas exception à la règle : J'aurais aimé te tuer.
Je peux déjà imaginer l'intitulé des futurs ouvrages : Je vais maculer mon visage avec ton sang, le premier de nous deux qui mourra, Tu finiras pendu avec tes propres entrailles sous la pleine lune.
Et si en réalité l'auteure s'adressait à chacun de ses lecteurs par le biais de ces courtes phrases exprimant la colère ou la haine ? Et si en allant la voir j'avais pris un risque inconsidéré et affronté une sociopathe ?
L'habit ne fait pas toujours le moine, et ça n'est pas l'apparente fragilité de Laura Turrel qui me contredira.
"Laura n'était pas la petite chose fragile qu'elle laissait paraître."
"Il sentait que Laura lui cachait de lourds secrets et portait des blessures profondes."

Principal personnage du roman, Laura Turrel va se rendre à la police judiciaire de Versailles pour y avouer un meurtre commis en état de légitime défense sur la personne de Bruno Delauney. Client de la Pipelote où elle est serveuse, elle s'entendait bien avec cet habitué des lieux chez qui elle a fait du ménage pour arrondir ses fins de mois. Jusqu'au jour où la situation a dégénéré et où des attouchements ont eu lieu. Pour l'empêcher d'aller plus loin elle l'a frappé avec le fer à repasser qu'elle tenait à la main. Plusieurs fois. A mort.
Elle a fait disparaître toutes les traces de son crime en brûlant le corps et en jetant les cendres dans l'étang de Saclay. 68 hectares. Qui, pour la petite Histoire, a alimenté en eau les fontaines des jardins du château de Versailles jusqu'en 1950.
Le meurtre a eu lieu il y a six semaines, durant lesquelles elle a fait croire que sa victime était toujours en vie, en déplacement, en activant sa carte bleue ou son téléphone portable. Et elle prétend avoir des regrets même si de toute évidence ça n'est pas le cas.
Le commandant Damien Deguire doit maintenant démêler le vrai du faux, d'autant que la jeune Laura invoque désormais son droit au silence à chaque question supplémentaire qui lui est posée.
"Avait-il affaire à une victime éplorée ou à une psychopathe ?"
"Etait-elle naïve ou manipulatrice ?"

Pour attirer l'attention du lecteur, on peut lire la mention "Meurtrière ou victime ?" sur la couverture. Tels qu'elle relate les évènements, elle est les deux à la fois. Victime d'une tentative de viol, pour se défendre elle a du tuer son agresseur. Mais la façon de se débarrasser du corps, devenu introuvable, laisse aussi penser à une froide exécution. Mais pourquoi venir se dénoncer si elle a commis le crime parfait ? le commandant Deguire et ses hommes n'auront pas d'autre choix que d'enquêter, menant des investigations chez la victime présumée ou chez Laura Turrel, et ils se rendront très vite compte que la jeune femme leur a parfois dit la vérité mais que son récit comporte trop d'incohérences pour être pris pour argent comptant.
Et on entre alors de plein pied dans ce thriller policier aux perspectives sans cesse renouvelées, au mystère qui s'étoffe, tout en laissant la part belle à la psychologie. Dans quel but Laura irait-elle en prison ? Que cherche-t-elle ? Que fuit-elle ? Qui protège-t-elle ? Et pourquoi ce soudain froid silence ?
Comment mettre bout à bout les éléments de l'enquête afin de leur donner un sens ?
De quoi s'arracher quelques cheveux, promis. On pense avoir assemblé les pièces du puzzle quand Petronille Rostagnat nous en ajoute d'autres qui n'entrent nulle part.

Qui plus est le roman se veut très réaliste et si pour les besoins de l'intrigue il y a quelques facilités ( je pense à l'intervention providentielle de l'adjudant retraité Lucien Boyer pour ceux qui ont déjà lu le roman ), la grande majorité du temps l'auteure évite les grosses ficelles et nous permet d'être sur le terrain de façon concrète avec l'équipe de policiers en charge de l'enquête, dépendants du bon vouloir du juge pour obtenir des mandats et d'autres autorisations. On sent que le sujet est maîtrisé, tout comme l'écriture, très rythmée.

Ca va d'ailleurs peut-être un peu trop vite pour qu'on ait réellement le temps de s'intéresser aux personnages. A l'exception de Damien Deguire, jeune père partagé entre sa famille et son obsession pour résoudre cette enquête, les autres flics, sans être dénués d'importance dans le récit, se limitent à "séducteur", "beau gosse", "maître des procédures". Et comme on ignore sur quel pied danser avec Laura Turrel, l'empathie ne peut pas être totale.

En résumé un roman qui sans révolutionner le genre parvient à tenir en haleine son lecteur de la première à la dernière page, respectueux des procédures juridiques et policières, proposant une histoire aux multiples facettes. Moi qui préfère en général les romans un peu plus noirs aux romans plus policiers, je reste néanmoins curieux désormais de lire les premiers romans de cette auteure talentueuse.

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Merci à BePolar et aux éditions Marabout de m'avoir permis la lecture de ce bon polar qui nous tient en haleine jusqu'à la dernière page .Une jeune femme ,Laura Turrel ,avoue avoir tué un homme qui tentait de l'agresser .Le commandant Damien Deguire est perplexe devant ses aveux qui comportent des invraisemblances et la perquisition du domicile de la victime ne révèle aucun indice renforçant l'intuition du policier . Il va devoir démêler une intrigue plus complexe qu'il ne le croyait.
A lire
https://lecteurpassionne.over-blog.com/2022/05/j-aurais-aime-te-tuer-de-petronille-rostagnat.html
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Laura arrive au commissariat de Versailles et s'accuse d'un meurtre. Plutôt inhabituel, de plus il n'y a pas de corps. Pourquoi s'accuser alors qu'il aurait pu s'agir d'un crime parfait ?
Damien enquêteur se retrouve confronté à une enquête bien plus complexe qu'il ne peut l'imaginer.
Jusqu'au bout l'auteur nous tient en haleine en nous réservant un final auquel on ne s'attendait pas.
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Une autrice que je ne connaissais pas encore.
Le roman commence plutôt bien, de manière originale : Laura Turrel, jeune serveuse, vient se dénoncer à la police. Elle a tué un homme en état de légitime défense, il essayait de la violer. Elle s'accuse directement du meurtre et passe pour une vicitme mais les policiers de Versailles qui reçoivent sa déposition ont des doutes sur sa version de l'histoire. Surtout qu'elle se renferme sur elle-même et ne donnera pas plus de détails. Ils vont enquêter et réouvrir une affaire classée depuis 10 ans qui aura un rapport avec ce meurtre. Tout est très crédible, bien documenté, on sent que l'autrice maitrise les procédures policières et judiciaires.
On se laisse emmener par cette histoire plus complexe qu'il n'y parait. le scénario est malin. J'étais contente d'avoir deviné certaines choses, mais je ne m'attendais pas à cette fin.
Une belle découverte, je pense que je lirai d'autres romans de Pétronille Rostagnat !
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J'aurais aimé te tuer de Pétronille Rostagnat raconte l'histoire de Laura Turrel qui un matin arrive au commissariat de Versailles pour déclarer qu'elle a tué un homme qui aurait essayé de la violer. C'est alors que les policiers vont enquêter, mais les preuves ne correspondent pas avec les faits… Laura Turrel dit-elle bien la vérité ou les mènent-elles en bateau ?

Je n'avais jamais lu de livre de l'auteure mais j'en avais déjà entendu parler sur Instagram et en interview live sur Facebook par la maison d'édition d'Hachette, j'avais donc très envie de découvrir cette auteure et c'est donc avec curiosité que j'ai commencé ce livre.
Dès les premières pages j'ai directement été intriguée par l'histoire. Les chapitres courts ont fait en sorte que j'ai tourné les pages assez facilement et que j'avais une envie de connaître la fin !
J'aurais aimé te tuer est un policier mais pas que… il nous mène aussi sur le genre du thriller psychologique qui est un genre que j'aime moins parce que je préfère l'action d'un bon polar plutôt que la psychologie d'un bon thriller. Ici par contre je dois dire que Pétronille Rostagnat a assez bien ficelé son histoire et j'y ai trouvé assez d'action pour aimer le livre.
J'ai assez bien aimé le personnage du commandant Damien Deguire, mais malgré cela je n'ai pas pu m'attacher assez à lui et j'ai un peu eu ce ressenti avec les autres personnages, ça manquait peut-être qu'on aille un peu plus en profondeur sur les personnages.

Pour moi J'aurais aimé te tuer est un roman efficace qui m'aura fait passer un très moment lecture et qui a le mérite qu'on le découvre !
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C'est mon premier roman de Pétronille Rostagnat et une nouvelle fois, je ne suis pas déçu par mon choix. Même si le récit me fût un peu court (250 pages en livre poche).
Je découvre donc cette auteure avec son thriller psychologique, écrit d'un style simple mais très efficace.
*

L'histoire machiavélique de Laura Turrel, le personnage principal du roman m'a bien captivé par une belle intrigue.
Il n'est pas monnaie courante pour le commandant Damien Deguire, qu'une jeune fille de vingt-sept ans vienne dans un commissariat pour s'accuser d'un meurtre qu'elle a commis.
D'autant plus que cette Laura, semble être très déterminée, presque froide dans ses déclarations des plus étranges.
*

Pour le commandant c'est une enquête atypique qui commence.
Il va être très vite confronté à des premières questions. Celle de savoir si la jeune fille est sincère et authentique et celle de mesurer la véracité de son histoire et du viol dont elle aurait été victime. Une violence sexuelle qui aurait été le motif de son crime.

Mais plus l'enquête avancera, plus les choses seront difficiles à cerner et à comprendre.
Des éléments nouveaux viendront épaissir le mystère et rendront l'enquête plus longue et plus laborieuse.
Le commandant Deguire continuera, quant à lui à s'interroger sur cette Laura Turrel.
Qui est-elle vraiment ? Et surtout quelles sont les vraies raisons qui animent la jeune fille à se désigner la meurtrière ?
*

En bonne romancière de polar, Pétronille Rostagnat a réussi à me « balader » tout au long de son histoire. L'auteure a su dérouler un récit avec de belles actions et avec beaucoup de rebondissements.
Et même si je ne me suis pas attaché à cette énervante Laura, le suspense fut bien entretenu.

La fin est imprévisible et j'en aurais même voulu une différente pour certains personnages.
Mais ce fut le choix de cette autre « Louve du Polar. »
Un grand bravo !
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J'aurais aimé te tuer
L'emploi du conditionnel laisse sous-entendre un « SI… » :
- SI j'avais pu…
- SI je t'avais trouvé…
- SI j'en avais eu le courage…
- SI on m'en avait laissé le temps…
Bref, plein de « SI… » qui laissent sous-entendre que cet assassinat n'a pas eu lieu… mais alors, pourquoi Laura vient-elle s'accuser d'un meurtre dont rien ne laisse supposer aux enquêteurs qu'il a bien eu lieu ! ?
Pas de corps, pas de trace, pas de mobile apparent, pas de scène de crime…
L'intrigue est originale et les protagonistes haut en couleur, particulièrement l'équipe de policiers.
Cependant mon ressenti est mitigé avec des histoires qui s'entrechoquent sans liens tangibles et des vengeances « à froid » qui se mettent en place suite à des rencontres un peu trop fortuites à mon goût…
D'autre part, la pagination est ainsi faite que les chapitres n'apparaissent pas clairement : un chapitre se clôt en bas de page et un nouveau débute page suivante sans que rien ne l'indique… ou du moins, je n'ai rien trouvé d'évident.
Si l'on ajoute à cela quelques flashback non annoncés (et donc difficiles à appréhender avec cette pagination…), j'avoue avoir été un peu perdue dans le dernier quart du roman ☹
Dommage car le scénario était prometteur !
Je tenterai d'autres romans de Pétronille Rostagnat pour mieux m'imprégner de son univers.
A suivre donc… 😊
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Bonsoir les babeliophiles petit retour sur ma dernière lecture.
Je vous préviens vous le commencez vous voulez savoir à tout prix la fin. Je trouve ce roman au suspens bien mené on veut savoir pourquoi cette Laura s'accuse d'un meurtre qu'elle n'a pas commis. Au fil de l'enquête on se demande même comment vont s'en sortir l'équipe du Commandant D.Deguire. Mais bon comme on dit toujours bien mal acqui ne profite jamais même si la raison était bien valable malheureusement. 2eme roman de Petronille Rostagnat que je lis et je ne suis en aucun cas déçu mais comme je dis toujours ceci n'est que mon avis personnel.
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Est il encore besoin de la présenter?
Pétronille Rostagnat m'a encore enchantée avec ce roman.
Des chapitres courts,une plume addictive qui ne laisse pas de répit tant on veut connaître la suite.
Alors si j'avais compris certaines choses il serait injuste de dire que cette auteure de talent ne m'a pas encore bluffé avec sa fin et certains rebondissements.
Celui-ci ne sera néanmoins pas mon préféré même si elle répond à toutes les questions qu'on a pu se poser durant le temps de l'enquête, je n'ai pas reussi à m'attacher à ses personnages et j'étais moins prise dans ma lecture que d'habitude même si j'ai laissé toute vie sociale de côté durant quelques heures.
Évidemment il reste un bon moment de lecture et j'ai pris plaisir à retrouver Pétronille,je ne suis pas déçue loin de là.Juste un peu moins emballée que par les précédents livres que j'ai lu d'elle.
En tous cas,n'hésitez pas l'histoire est incroyable et bien tournée 😉
Une petite mention spéciale: Sandrine Destombes qui figure parmi la liste des professeurs,j'ai trouvé ça exceptionnel ^^
Curiosité oblige,j'ai fais une petite recherche internet Xavier Massé et Bénédicte Rousset ont aussi écrit des romans...Donc du coup...Ça donne envie de les découvrir.
Joli,belle manoeuvre,comme j'ai déjà dit Elle a tout d'une grande 🥰😍🙏

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