Une présentation rapide pour ceux qui ne connaîtraient pas Paul : c'est le double espiègle et tendre du dessinateur de BD québécois
Michel Rabagliati dans ses sketchs autobiographiques qui s'étendent sur plusieurs albums aux titres du quotidien :
Paul à la campagne, Paul dans le métro,
Paul en appartement...
Deuxième tome que je lis, Paul dans le métro rassemble une quinzaine d'histoires qui m'ont tantôt complètement séduite, tantôt légèrement déçue. J'ai vraiment apprécié la multitude et la variété des saynètes qui mélangent les genres, les époques et les ambiances : Paul est ici l'adolescent aux 1000 bêtises et là le père de famille sérieux qui traine au rayon Bricolage ou apprend à sa fille à skier, et encore ailleurs le mari honteux qui se ratatine sous le regard qui tue de sa femme... J'ai aussi comme la première fois été sensible à la douceur et à la tendresse qui se dégagent de ses dessins.
En revanche, j'ai moins apprécié le côté fourre-tout au recyclage : on trouve ici des BD dessinées au départ pour des magazines de cuisine, donc évidemment pas très axées sur la vie quotidienne de Paul, voire même complètement anachroniques (Paul et sa femme transportés dans les Années Cinquante), ainsi que des parties coupées des sketchs de l'album, à la façon d'un 'Making of'. J'aime bien les 'Making of', mais il y a bien une raison si ces scènes ont été coupées... Evidemment, ce ne serait pas gênant si c'était juste un bonus, mais ça occupe près de la moitié de l'album.
Ne me comprenez pas mal toutefois : ma frustration vient d'une sensation de 'trop peu', car j'aime toujours Paul, son humour, sa douceur, son enfance, sa vie d'aujourd'hui, ses petits tracas et ses grands plaisirs, ses réflexions sur l'argent ou la famille, ses émotions. Je le retrouverai donc avec plaisir bientôt, j'ai d'ailleurs déjà emprunté 2 Paul supplémentaires à ma bibliothèque !
Challenge Petits plaisirs 2015/2016 : 1/xx