lorsqu'on est pas très doués pour la philo, ou que ce n'est pas une branche de prédilection, c'est l'ouvrage indispensable.
Il se décompose en différents sujets, vulgarisés et explicités de façon concrète. Les exemples sont éloquents et permettent de comprendre les concepts abordés en philosophie.
J'ai particulièrement aimé les 3 derniers thèmes sur le sens de la vie, le bonheur...
Seul bémol, c'est que l'auteur ne met pas à la fin de l'ouvrage un possible cahier de lecture qui permettrait d'avoir des pistes pour s'intéresser d'avantages à d'autres philosophes.
C'est un ouvrage à conserver et y replonger, au gré des questionnements qu'on peut avoir au cours de la vie.
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Ce livre reprend plusieurs thématiques en se raccrochant à l'histoire de la philosophie de l'antiquité à aujourd'hui, les exemples sont légion et instructifs. Les thèmes abordés sont captivants, mais j'ai trouvé dommage que toutes les opinions soient présentées. Au bout du compte, on ressort du chapitre sans avoir pu se forger une réelle opinion sur le sujet. Chacun peut rester sur son avis (ce qui au fond, fait la richesse de la société). L'approche scientifique avec la neurologie, la neurochimie, est trop présente à mon goût. Heureusement la fin du livre est plus intéressante et permet de se réconcilier avec l'auteur.
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Un beau travail de philosophe qui identifie et décrypte les principaux sujets sur lesquels l'humanité a et aura une réflexion à mener. La démarche est bien documentée et d'une grande clarté. Un livre pour tous ceux qui veulent devenir moins bête sans se prendre la tête.
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Dans une radio où je travaille parfois, il y a une concierge, une dame d'un certain âge,sèche et connue pour sa mauvaise humeur. Au lieu d'être aimable et serviable, elle agace la plupart des gens qu'elle cotoie à cause de son tempérament acariâtre. Mais quand elle voit mon petit garçon, Oskar, elle est soudain comme transformée. Ses yeux se mettent à briller, tout son visage rayonne, et elle submerge Oskar de câlins Elle ne semble même pas affectée par le fait que son enthousiasme ne trouve absolument aucun écho chez mon fils. Et lorsque nous sortons, elle garde son air radieux.
Je ne sais rien de la vie privée de cette femme. Mais il est certain qu'elle ne doit pas avoir beaucoup d'amis, hommes ou femmes. Elle est sans doute très seule en dépit de son métier. On se dit que ce n'est pas une situation très agréable, mais au contraire un état plutôt accablant. L'unique penseur dont le nom me vient à l'esprit et qui me contredirait sur ce point est Jean-Jacques Rousseau.
En effet, même l'amour est considéré comme un système social constitué d'attentes. Ou, plus exactement, d'attentes largement attendues et donc bien établies : des codes. L'ouvrage de Luhmann intitulé "amour comme passion" il ne l'a publié que 15 ans après son intervention à l'université de Francfort- est un livre sur l'histoire et le présent des codes amoureux. Ce que nous entendons par amour, nous dit Luhmann, est moins un sentiment qu'un code, un code très bourgeois, d'ailleurs, qui a vu le jour au XVIIIème siècle. La phrase :"je t'aime !" est en effet bien plus que l'expression d'une sensation, comme on peut dire par exemple : "j'ai mal aux dents." Ce que l'on entend par là, c'est tout un système de promesses et d'attentes. Qui assure l'autre de son amour, lui promet qu'il considère que son sentiment est solide et qu'il va tout faire pour l'être aimé; qu'il est donc prêt à se comporter en amoureux, avec tout ce que cela induit pour l'autre dans notre société.
Si l'on se fie à cette échelle de valeurs, on peut dire que la plupart des gens des pays riches se trompent en accordant autant d'importances à l'argent : ils ne font que prendre de mauvaises décisions. Ils cherchent à atteindre une sécurité qu'ils n'auront sans doute jamais. Ils sacrifient leur liberté et leur autonomie pour un salaire toujours plus élevé. Et ils achètent des choses dont ils n'ont pas besoin pour impressionner des gens qu'ils n'aiment pas avec de l'argent qu'ils n'ont pas.
la scène a quelque chose de douillet: un grand poêle en faïence et un jeune homme de vingt-trois ans assis à côté. Il porte la redingote des soldats de l'empereur. Son visage est facile à imaginer car on le connait - grâce à une gravure faite plus tard par le portraitiste Frans Hals : de grands yeux sombres dont l'un a une paupière un peu tombante, une large bouche avec des lèvres minces, l'esquisse d'un sourire, quelques poils de barbe et de longs cheveux qui descendent jusqu'aux épaules. Expression à la fois maligne et mélancolique, intelligente et un peu détachée.
Poser des questions est une chose que l'on ne devrait jamais oublier de faire. L'apprentissage et le plaisir sont les secrets d'une vie bien remplie.
Payot - Marque Page - Richard David Precht - Qui suis-je et, si je suis, combien ?