Qu'il était sympathique ce roman feel good ! Pour l'instant, je crois que c'est mon favori de l'auteure, avec «
D'ici là, porte-toi bien ». Au cours de ma lecture, j'ai souri, j'ai gloussé et j'ai été touchée par certains personnages. C'est donc, presque un sans-faute ! Pour que je sois complètement comblée, il aurait fallu un happy-end un peu moins total… Mais avec ce genre littéraire, il est difficile d'y échapper ! Il aurait également été préférable d'y trouver moins de facilités (ex : faire en sorte que l'héroïne mette un peu plus de temps à se relever !).
Pour son second roman,
Carène Ponte aborde la thématique du deuil : Marie, l'amie de Molly, est morte d'un cancer à ses trente ans. Derrière elle, elle laisse une famille en larmes et, surtout, une héroïne au bout du rouleau qui ne sait plus trop où elle en est. Il faut dire que, sur son lit de mort, Marie a pointé du doigt les problèmes de la jeune serveuse. Cette dernière a oublié ses rêves de danseuse et sort avec un homme trop gentil qui ne la fait pas vibrer, voire qui l'enferme dans un train-train quotidien ennuyeux. Molly va finalement décider de changer radicalement de vie grâce aux lettres de sa défunte amie qui, à la manière de l'oeuvre « PS. I Love you », va lui imposer des actions au fil des mois. le clin d'oeil au livre/film étant voulu, j'ai apprécié cette inspiration ! D'ailleurs, l'auteure en joue volontairement et a proposé plusieurs gages intéressants ou amusants. J'ai par exemple ri avec la session lecture en duo, car j'imaginais aisément la scène… le désir de connaître les défis imposés par Marie vont donner envie au lecteur de tourner les pages et vont dynamiser le récit. Pour ma part, je n'ai ressenti aucun ennui.
Sur le chemin de la résilience, la belle Parisienne va peu à peu faire son nid et va commencer à tisser des liens à Grenoble. J'ai tout simplement adoré la palette de Grenoblois ! Parmi mes préférés, on notera la pétillante Nadège, l'adorable petite Lou, son père John au comportement très taquin, la touchante petite Alice ou encore le jeune Gabriel. Ce dernier m'a fait penser à Billy Elliott, car c'est un garçon doué pour la danse, qui va devoir faire fi des racontars, des réactions paternelles ou encore de la sexualisation du sport. Je trouve cela important d'aborder de tels sujets à travers des intrigues secondaires… Tout comme j'ai apprécié le fait que l'on touche à la pression parentale dans le monde sportif ! L'auteure a su proposer une histoire d'amitié et d'amour qui ne se concentre pas uniquement sur son héroïne : son entourage est également très important ! Or, cela concerne les habitants de Grenoble et ses contacts à Paris (ses parents, la famille de Marie ou encore son amie Viviane). J'ai autant accroché avec les personnages secondaires que la narratrice. C'est, pour moi, l'une des forces de cet ouvrage.
Les aventures de Molly furent comme son thé parfumé : à savourer au compte-goutte et n'en déplaise à certains ! Si vous cherchez un livre sans prétention qui aborde avec sensibilité, légèreté et humour la phase du deuil, vous devriez apprécier ce titre. D'autant plus que, à ma grande surprise, on n'est pas dans le pathos. On ressent très bien la peine de Molly dans la première partie, puis on se plaît à la suivre sur la route du bien-être. Vous l'aurez compris : c'est une lecture « doudou » positive avec certes, quelques défauts, mais qui fait du bien sur le moment. C'est tout ce que j'en attendais !
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