Cette fois
Stefan Platteau a repensé sa formule. Plus court, rythme soutenu, moins de personnages, du suspens et de l'action : il se passe "enfin" quelque chose dans l'aventure de notre cher Fintan ! La première moitié du roman est excellente, aussi haletante qu'éprouvante. Cette partie est bien écrite, sans les fioritures parfois pompeuse du premier tome. Je me suis retrouvé à enchaîner les chapitres sans pouvoir m'arrêter, chose qui ne m'était pas arrivé à la lecture de
Manesh.
Après ce premier tiers très tendu, arrive un moment de flottement, une pause bien méritée. Seulement voilà : cette pause ne s'arrête jamais. La seconde moitié de l'histoire ne raconte quasiment rien. On se retrouve à nouveau à lire des
flash-back contant la vie de l'un de nos protagonistes, vie qui n'a strictement rien à voir avec la situation des personnages et, globalement, avec l'intrigue du bouquin. J'espère que l'auteur ne s'enfermera pas à nouveau dans ce gimmick pour le prochain tome (... et les suivants : vu la vitesse à laquelle l'intrigue avance il y'en a pour long). de plus, l'histoire de ce personnage s'avère être particulièrement peu intéressante, pas mal cul-cul, et déconstruit l'aura mystique bâtie autour de lui dans le précédent tome.
Alors que
Manesh était avare en surnaturel, Shakti en regorge. C'est un poil dommage, rendant la magie plus commune, mais les idées sont bonnes.
Je ressors de Shakti avec la même sensation que pour
Manesh : j'ai beaucoup aimé, tout en ayant soupiré/bâillé/levé les yeux au ciel à d'innombrables reprises. S'il te plaît Stefan, tu n'as pas le talent de nouvelliste de
Dan Simmons et son Hypérion, raconte nous comment se déroule l'expédition, cesse avec les
flash-back...