Un groupe de touristes part en voyage au pays des Dogons. le groupe est très hétérogène, jeunes babas cools, vieille râleuse, jeune femme avec son enfant, tout ce qu'il faut pour créer des disputes, et Armand, le guide, a son propre intérêt que l'on ne découvrira qu'à la fin.
Une fois arrivé à Bamako, ce petit monde part en minibus et c'est là que l'auteure enchaîne les invraisemblances à la vitesse où d'autres enfilent des perles.
Comment croire que pour s'arrêter à proximité de Bokeli, Armand provoque un accident ? On nous dit quand même que le minibus fait un tonneau, personne ne fait un tonneau volontairement, surtout dans un bus pourri. Et c'est un miracle si 9 personnes n'ont rien et qu'une seule ait un bras cassé. Par contre Louis et Armand meurent tout de suite quand on les bouscule. Vient ensuite la dispute entre Claire et Armand, où elle a bien le temps de lire avant qu'il n'essaie de reprendre son carnet, puis "l'accident" et Claire décide de jeter le cadavre dans le puits, sachant que c'est le seul point d'eau à des kilomètres à la ronde. Elle y jette également le carnet qu'elle était si heureuse de découvrir.
Ensuite l'histoire des Tellems est encore moins crédible, sans parler du père d'Armand qui se cache pendant 50 ans dans une grotte en bouffant des cadavres. Surtout quand il s'agit de celui de Louis qu'on nous décrit plein d'asticots, il n'a jamais eu peur d'attraper une intoxication alimentaire ???
On n'apprend pas grand-chose sur la culture locale. Au début on nous dit que les Dogons sont soumis à une multitude d'interdits, mais on ne saura jamais lesquels. Quant aux citations de
Marcel Griaule en début de chapitres, ce ne sont que des extraits de la légende Dogon, bien trop partiels pour être explicites, et qui ne fournissent aucun éclairage sur cet ouvrage.
Le style est assez pénible. Il y a d'abord l'accumulation de passages gore : l'auteure nous décrit des images de sang, de putréfaction "Armand tire brusquement sur le tissu qui craque et libère une multitude de larves grouillantes. le guide manque de défaillir. Cette vision ignoble lui retourne les tripes. Une bile âcre vient lui brûler la gorge". Ensuite le suspens est tellement mis en scène que ça devient lourd "Elle craint une nouvelle visite nocturne. À raison". Certaines phrases sont d'une naïveté confondante "Et si au lieu de se sauver, ils se jetaient tout droit dans la gueule du loup ?" Ça m'a rappelé mon enfance, quand le lisait le Club des Cinq dans la bibliothèque rose.
Pour moi c'est un livre bourré d'invraisemblances, qui se passe en pays Dogon mais où on apprend peu de choses sur la culture locale, je n'en vois pas l'intérêt.