Carl Pineau/5
2 notes
Résumé :
La trilogie des Nuits nantaises est constituée d’intrigues policières autonomes se déroulant à Nantes dans les années 80, les années 90 puis dans les années 2000. Carl Pineau réveille avec brio l’esprit et l’ambiance de ces trois curieuses décennies. La nostalgie est toujours ce qu’elle était, et tant mieux !
L'Arménien : 1989. Le cadavre de Luc Kazian, dit l’Arménien, est retrouvé à demi-calciné. Qui a commis cet assassinat ? Et qui était vraiment l’... >Voir plus
L'Arménien : 1989. Le cadavre de Luc Kazian, dit l’Arménien, est retrouvé à demi-calciné. Qui a commis cet assassinat ? Et qui était vraiment l’... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Dans ces romans noirs de Carl Pineau, tous les ingrédients sont réunis pour passer un bon moment: trafic de drogue, amour, amitié, trahison, sexe, mafia …
Dans le premier "L'Arménien " nous sommes à Nantes, 1989. L'inspecteur Greg Brandt enquête sur l'assassinat de Luc Kazian, aussi appelé l'Arménien, qui a été retrouvé à moitié calciné. Alors qu'il pense que la victime est un simple trafiquant de cocaïne, sa psychiatre lui révèle qu'il était aussi un orphelin perturbé.
Carl Pineau dépeint avec justesse cette France des années 80 où le SIDA est méconnu et les contaminations par MST légions, où François Mitterrand est perçu en sauveur d'un pays qui n'avait connu que des Présidents de droite depuis le début de la Vème République, où la mode est aux blousons de cuir et à l'émancipation.
Un polar efficace dont la construction en flash back attise la curiosité et permet d'entretenir le mystère jusqu'aux dernières pages, émouvantes.
Dans le second "Le sicilien", on reste à Nante mais en 1995. Là une jeune femme albanaise est assassinée. Dario, gérant de discothèque d'origine sicilienne, est le principal suspect. Greg Brandt est chargé de l'enquête.
Pour son deuxième roman, Carl Pineau adopte une trame beaucoup plus classique que dans l'Arménien. Un personnage central, nous fait découvrir sa descente aux enfers sur deux mois. Principal suspect dans une affaire de meurtre, il sympathise néanmoins avec Greg Brandt, le flic atypique déjà rencontré dans la précédente décennie. C'est le pari que s'est imposé l'auteur, celui de retracer une intrigue dix années après L'Arménien, dans ce deuxième volet de la trilogie Les nuits nantaises.
Près de 300 pages bien menées, sans voyeurisme pour des sujets sensibles, où le dénouement et la révélation de la vérité peuvent paraître un peu abruptes, tant on ne pouvait s'y attendre.
Pour clore la trilogie en retrouve "Le Nantais" : toujours à Nantes forcément, dans les années 2000. Greg Brandt, policier à la retraite, aide des jeunes à sortir de leur addiction à la drogue, ce qui ne plaît pas à tout le monde. Plusieurs de ses anciens proches sont retrouvés assassinés, ainsi qu'une jeune enquêtrice. Ces crimes sont liés à un vol de plusieurs kilos de cocaïne au sein même du 36 quai des orfèvres, lesquels semblent avoir été transférés à Nantes.
Un troisième opus plus violents de les deux premiers mais qui tient toutes ses promesses. Tout est là pour vous faire frémir
Alors : Question ordinaire … faut-il avoir lu les deux premiers tomes pour entamer la dernière étape ? Sans doute est-ce préférable, mais si d'aventure vous croisez le tome 3 sans connaître l'auteur, allez-y tout de même, les rappels indispensables à la compréhension y sont … vous remonterez le temps plus tard !
Lien : https://collectifpolar.fr/20..
Dans le premier "L'Arménien " nous sommes à Nantes, 1989. L'inspecteur Greg Brandt enquête sur l'assassinat de Luc Kazian, aussi appelé l'Arménien, qui a été retrouvé à moitié calciné. Alors qu'il pense que la victime est un simple trafiquant de cocaïne, sa psychiatre lui révèle qu'il était aussi un orphelin perturbé.
Carl Pineau dépeint avec justesse cette France des années 80 où le SIDA est méconnu et les contaminations par MST légions, où François Mitterrand est perçu en sauveur d'un pays qui n'avait connu que des Présidents de droite depuis le début de la Vème République, où la mode est aux blousons de cuir et à l'émancipation.
Un polar efficace dont la construction en flash back attise la curiosité et permet d'entretenir le mystère jusqu'aux dernières pages, émouvantes.
Dans le second "Le sicilien", on reste à Nante mais en 1995. Là une jeune femme albanaise est assassinée. Dario, gérant de discothèque d'origine sicilienne, est le principal suspect. Greg Brandt est chargé de l'enquête.
Pour son deuxième roman, Carl Pineau adopte une trame beaucoup plus classique que dans l'Arménien. Un personnage central, nous fait découvrir sa descente aux enfers sur deux mois. Principal suspect dans une affaire de meurtre, il sympathise néanmoins avec Greg Brandt, le flic atypique déjà rencontré dans la précédente décennie. C'est le pari que s'est imposé l'auteur, celui de retracer une intrigue dix années après L'Arménien, dans ce deuxième volet de la trilogie Les nuits nantaises.
Près de 300 pages bien menées, sans voyeurisme pour des sujets sensibles, où le dénouement et la révélation de la vérité peuvent paraître un peu abruptes, tant on ne pouvait s'y attendre.
Pour clore la trilogie en retrouve "Le Nantais" : toujours à Nantes forcément, dans les années 2000. Greg Brandt, policier à la retraite, aide des jeunes à sortir de leur addiction à la drogue, ce qui ne plaît pas à tout le monde. Plusieurs de ses anciens proches sont retrouvés assassinés, ainsi qu'une jeune enquêtrice. Ces crimes sont liés à un vol de plusieurs kilos de cocaïne au sein même du 36 quai des orfèvres, lesquels semblent avoir été transférés à Nantes.
Un troisième opus plus violents de les deux premiers mais qui tient toutes ses promesses. Tout est là pour vous faire frémir
Alors : Question ordinaire … faut-il avoir lu les deux premiers tomes pour entamer la dernière étape ? Sans doute est-ce préférable, mais si d'aventure vous croisez le tome 3 sans connaître l'auteur, allez-y tout de même, les rappels indispensables à la compréhension y sont … vous remonterez le temps plus tard !
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Citations et extraits (11)
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Je glissai ma main sur son épaule.
– Je sais pas si je suis le mieux placé pour… enfin…
Elle baissa les yeux vers le sol.
– T’as peur ? Moi aussi, je suis paniquée. Ou peut-être que tu ne me trouves pas assez mignonne ?
Des taches rougeâtres d’émotion venaient d’apparaître à la base de son cou. En un éclair, je me vis enflammer son corps lors de sa première jouissance.
– T’es la plus jolie fille du monde. C’est juste que t’es super jeune. J’ai trente ans, je suis pas sûr que ce serait bien de ma part…
– Je sais pas si je suis le mieux placé pour… enfin…
Elle baissa les yeux vers le sol.
– T’as peur ? Moi aussi, je suis paniquée. Ou peut-être que tu ne me trouves pas assez mignonne ?
Des taches rougeâtres d’émotion venaient d’apparaître à la base de son cou. En un éclair, je me vis enflammer son corps lors de sa première jouissance.
– T’es la plus jolie fille du monde. C’est juste que t’es super jeune. J’ai trente ans, je suis pas sûr que ce serait bien de ma part…
Je m’effondrai dans un fauteuil au fond du salon, nuque calée contre le bac à shampooing. La gorge nouée, j’allumai une Gitane, recrachai du bout des lèvres le morceau de tabac collé sur ma langue, et mon regard se perdit dans la fumée, tandis que mon esprit replongé dans mes souvenirs:
Luc avait dix-sept ans, il se rasait comme un adulte et se cachait les yeux derrière des lunettes Rayban Wayfarer. Il avait convaincu sa tante de le laisser s’inscrire dans un club de karaté, cette pratique avait étoffé son physique. Je n’aurai pas aimé me frotter à lui.
Désormais intégré à l’équipe de Ralph, il s’apparentait à une sorte de garde du corps. Très utile en cas de coups dur.Pour des raisons d’âge surtout, nous ne fréquentions pas les mêmes cercles de potes, ni tout à fait les mêmes endroits. Mais je voyais Luc souvent en raison de notre bizness.
Acculé par des dettes de poker et pour financer ma propre consommation, j’avais mis en place un trafic de hachisch et de marijuana. Luc me servait de revendeur. C’était le garçon idéal. Respecté, discret, et de surcroît, il m’était entièrement dévoué. »
Luc avait dix-sept ans, il se rasait comme un adulte et se cachait les yeux derrière des lunettes Rayban Wayfarer. Il avait convaincu sa tante de le laisser s’inscrire dans un club de karaté, cette pratique avait étoffé son physique. Je n’aurai pas aimé me frotter à lui.
Désormais intégré à l’équipe de Ralph, il s’apparentait à une sorte de garde du corps. Très utile en cas de coups dur.Pour des raisons d’âge surtout, nous ne fréquentions pas les mêmes cercles de potes, ni tout à fait les mêmes endroits. Mais je voyais Luc souvent en raison de notre bizness.
Acculé par des dettes de poker et pour financer ma propre consommation, j’avais mis en place un trafic de hachisch et de marijuana. Luc me servait de revendeur. C’était le garçon idéal. Respecté, discret, et de surcroît, il m’était entièrement dévoué. »
Je m'effondrai dans un fauteuil au fond du salon, nuque calée contre le bac à shampooing. La gorge nouée, j'allumai une Gitane, recrachai du bout des lèvres le morceau de tabac collé sur ma langue, et mon regard se perdit dans la fumée, tandis que mon esprit replongé dans mes souvenirs:
Luc avait dix-sept ans, il se rasait comme un adulte et se cachait les yeux derrière des lunettes Rayban Wayfarer. Il avait convaincu sa tante de le laisser s'inscrire dans un club de karaté, cette pratique avait étoffé son physique. Je n'aurai pas aimé me frotter à lui.
Désormais intégré à l'équipe de Ralph, il s'apparentait à une sorte de garde du corps. Très utile en cas de coups dur.Pour des raisons d'âge surtout, nous ne fréquentions pas les mêmes cercles de potes, ni tout à fait les mêmes endroits. Mais je voyais Luc souvent en raison de notre bizness.
Acculé par des dettes de poker et pour financer ma propre consommation, j'avais mis en place un trafic de hachisch et de marijuana. Luc me servait de revendeur. C'était le garçon idéal. Respecté, discret, et de surcroît, il m'était entièrement dévoué
Luc avait dix-sept ans, il se rasait comme un adulte et se cachait les yeux derrière des lunettes Rayban Wayfarer. Il avait convaincu sa tante de le laisser s'inscrire dans un club de karaté, cette pratique avait étoffé son physique. Je n'aurai pas aimé me frotter à lui.
Désormais intégré à l'équipe de Ralph, il s'apparentait à une sorte de garde du corps. Très utile en cas de coups dur.Pour des raisons d'âge surtout, nous ne fréquentions pas les mêmes cercles de potes, ni tout à fait les mêmes endroits. Mais je voyais Luc souvent en raison de notre bizness.
Acculé par des dettes de poker et pour financer ma propre consommation, j'avais mis en place un trafic de hachisch et de marijuana. Luc me servait de revendeur. C'était le garçon idéal. Respecté, discret, et de surcroît, il m'était entièrement dévoué
Lorsque nous arrivâmes à l’hôpital, Diane paraissait avoir repris un peu de force. À l’accueil, une infirmière au visage sévère nous orienta vers deux policiers en civil qui nous attendaient dans le hall, assis près d’une table basse en verre dépoli.
Ils se levèrent en nous apercevant. Le plus âgé nous tendit la main.
– Je suis l’inspecteur Greg Brandt, voici mon collègue, le lieutenant Joss Barrault.
L’intéressé se contenta d’un signe de tête et sortit un carnet à spirales de sa poche intérieure de veste. L’inspecteur Brandt poursuivit à l’intention de Diane.
– Je suis désolé de vous rencontrer dans ces circonstances. Notre métier nous contraint à intervenir dans des situations malheureuses. Je vous présente toutes nos condoléances.
Je le trouvais plutôt diplomate.
Ils se levèrent en nous apercevant. Le plus âgé nous tendit la main.
– Je suis l’inspecteur Greg Brandt, voici mon collègue, le lieutenant Joss Barrault.
L’intéressé se contenta d’un signe de tête et sortit un carnet à spirales de sa poche intérieure de veste. L’inspecteur Brandt poursuivit à l’intention de Diane.
– Je suis désolé de vous rencontrer dans ces circonstances. Notre métier nous contraint à intervenir dans des situations malheureuses. Je vous présente toutes nos condoléances.
Je le trouvais plutôt diplomate.
Il était à peine onze heures, j’ouvris un tiroir et récupérai la bouteille de Chivas planquée parmi un tas de vieux Playboy. Je me servis dans une tasse à café sans prendre la peine de la rincer, la brûlure de la première lampée alimenta le feu dans mes tripes.
Après avoir éteint l’enseigne, je me réfugiai dans la réserve, m’affalant sur le stock de boîtes de gel qui traînait là depuis trois ans. Une nouvelle rasade de whisky m’apaisa un peu, je sortis un paquet de gitane maïs de ma poche puis en allumai une. J’aimais le goût de ce tabac mélangé à celui de l’alcool. Un plaisir de vioc ! Comme de baiser sans plastique.
Après avoir éteint l’enseigne, je me réfugiai dans la réserve, m’affalant sur le stock de boîtes de gel qui traînait là depuis trois ans. Une nouvelle rasade de whisky m’apaisa un peu, je sortis un paquet de gitane maïs de ma poche puis en allumai une. J’aimais le goût de ce tabac mélangé à celui de l’alcool. Un plaisir de vioc ! Comme de baiser sans plastique.
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Où Françoise trouve-t-elle une valise dans l'appartement de Luc ?
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Thème : Nuits nantaises, tome 1 : L'Arménien de
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