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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Nous sommes dans le petit village de Velling, dans le Jutland, à l'ouest du Danemark. Elle répond au courrier de lecteurs du journal local , “son chéri “ enseigne la littérature à la højskole*, ils ont un petit garçon qui n'a pas encore de prénom.
Ayant suivi le chéri, la « pièce rapportée » s'accroche et se balance un peu dangereusement dans ce Jutland où on s'exprime qu'en phrases courtes, alors qu'elle pense en prose et peine à communiquer 😊, à saisir les paroles des autres selon le bon registre et les interpréter de manière appropriée. Des phrases courtes et moins d'images lui seraient plus utile lui conseille un documentaliste.
Dans un humour décalé et désopilant Elle parle de sa vie communautaire en bien et en mal , de sa difficulté d'être maman, de son couple « Son amour est insouciant et sans défense et, même au milieu de ma folie, il me regarde comme on contemplerait une catastrophe naturelle sans perdre espoir. », de sa difficulté d'avoir son permis de conduire, « Soixante-douze leçons supplémentaires, dit-elle, ça commence à faire beaucoup. »…..qu'elle alterne avec son boulot «  d'oracle » pour le journal local. Elle publie les lettres et ses propres réponses pleines de bon sens, un exemple de sa propre expérience étant quasiment présente pour rendre l'oracle plus humain 😊. Des réponses qui personnellement m'ont émue par la douceur et la délicatesse de leur formulation, « il existe de nombreuses vérités. Trouve les principes qui correspondent à tes besoins. ».En tout cas elle semble plus dans son élément quand elle écrit que quand elle parle 😊.
Un livre désarmant d'humour, dans un style assez particulier. Alternant récits, courriers, chansons , l'écrivaine danoise Stine Pilgaard nous offre un récit constellée de « phrases courtes » métaphysiques qui brillent telles des étoiles dans le firmament de cette ovni littéraire faussement simple. À expérimenter 😊!

« Quand les gens se définissent, ils révèlent seulement leurs plus grands souhaits ou leurs peurs les plus profondes. »
« L'amour de ta vie n'est pas un autre, c'est toi-même et tu es seule. »

* Une école communautaire –, fondée au XIXe siècle par l'évêque Grundtvig, qui ne délivre aucun diplôme mais qui permet d'embrasser un tas de compétences indispensables à une vie plus harmonieuse.
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Velling, petit village du Danemark. C'est ici que la protagoniste prend un nouveau départ avec son compagnon et leur petit garçon. Nous ne connaîtrons pas les prénoms de ces personnages principaux. le mari travaille dans une école communautaire, et la femme aura quelques difficultés à s'adapter. C'est un long apprentissage qui débute alors pour cette famille afin de s'accoutumer à ce changement total de quotidien.

Le moins que je puisse vous dire, c'est que ce roman sort indubitablement des sentiers battus. Si j'ai su apprécier cette lecture, je dois tout de même reconnaître que je me suis pas moments quelque peu perdue en suivant les tribulations de la protagoniste féminine.

Il n'y a pas de réel fil rouge dans l'histoire ni d'intrigue et c'est peut-être cela qui ne m'a pas toujours permis de rentrer pleinement dans le roman. Mais une fois que j'ai été accoutumée à ce style d'écriture très particulier, j'ai su en apprécier l'humour qui émane souvent de ces pages.

Tout est raconté sous le prisme de la protagoniste, qui nous offre en quelque sorte des vignettes de son nouveau quotidien. Nous la suivons ainsi alors qu'elle passe son permis de conduire, mais également dans son périple pour s'accoutumer pleinement.

La jeune femme s'occupera aussi d'une section dans le journal local, dans laquelle elle répondra aux lecteurs qui écrivent et demandent conseil sur beaucoup d'aspects. Cela donne droit à des réponses très originales.

La plume de l'auteure est tout en fluidité. Comme je l'ai déjà mentionné, ce sont davantage de courtes vignettes sur le quotidien des personnages principaux qu'elle nous propose. Les chapitres peuvent ainsi parfois donner le sentiment d'être quelque peu décousus.

Un roman très original, à ne surtout pas lire pour l'intrigue, sous peine de se retrouver déçus. La plume est fluide et teintée d'humour.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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"Qu'est-ce que le temps (...), sinon des intervalles aléatoires de joie ou d'anxiété, une conduite en ligne droite sur une route nationale et une circulation dense à Herning ?"

Tout le charme de ce roman réside dans ce décalage teinté de poésie qui compare le parcours d'une vie à la conduite d'une voiture ou explique l'économie de paroles des habitants du lieu par la contagiosité de la nature sans voix qu'ils côtoient. Des petits moments aériens qui vous saisissent au détour d'une phrase et donnent d'autres couleurs à votre environnement proche. Bienvenue à Velling, petite ville du Jutland dans l'ouest du Danemark, baignée par la mer du Nord et ponctuée de collines et d'éoliennes. La narratrice s'y installe avec son compagnon enseignant dans une école alternative et leur bébé de quelques mois. Un peu désoeuvrée, membre du groupe des "pièces rapportées", la jeune femme porte un regard étonné sur l'univers qu'elle découvre tout en tentant d'y trouver sa place. Elle est bientôt recrutée par la gazette locale pour tenir le courrier des lecteurs ce qui se révèle un passionnant poste d'observation. Et elle poursuit sa quête du permis de conduire, bientôt détentrice du record du nombre d'heures de leçons et devenue une sorte de légende dans le milieu des moniteurs d'auto-école.

Ce parallèle entre l'apprentissage de la conduite et celui de la vie est joliment déroulé, donnant à voir au passage tous les doutes qui peuvent assaillir les trentenaires dans une société qui collectionne les paradoxes. Les Jutlandais sont avares de mots, la narratrice se désespère de parvenir à tenir une conversation dans ce "pays des phrases courtes". "Tu penses en prose" lui explique son compagnon, "les gens ici sont plus concis. Tels des haïkus, dix-sept syllabes, la nature plus le présent". Toute une métaphore d'une façon de prendre la vie. Amitiés, éducation, injonctions comportementales. le regard se teinte d'humour pour dépeindre des situations qui dépassent sans doute le cadre du Jutland même si le format pédagogique, celui des højskoler est tout à fait singulier notamment avec ses créations de chansons. le récit est ponctué par la correspondance que tient la narratrice pour son journal, quelques petits bijoux d'acuité, à la fois tendres et finement observés. Comme cette réponse à la lettre d'un insomniaque anxieux : "... l'anxiété est une condition de vie pour toute personne sensée. Notre génération sait que les avions peuvent s'écraser sur les gratte-ciel, et les gens se jeter dans le vide. Nous comprenons que les cellules peuvent se diviser dans le corps, que les gens peuvent avoir des bombes sous leurs vêtements, que les conducteurs suicidaires prennent les voies d'accès en sens inverse. Tout doit passer, vois cela comme un soulagement. Adorable Insomniaque, la vie n'est pas un événement, mais un mouvement fugace et indifférent dans un espace sombre. Toutefois, la beauté peut advenir avec spontanéité. Un beau poème, une peinture étrange, une vue qui nous coupe le souffle. Ta mission est d'utiliser le temps du mieux que tu le peux, pendant que tu attends la mort."

Le pays des phrases courtes est un roman qui fait du bien, disserte de la vie avec élégance et de ses aléas avec un humour tendrement sérieux. Il peut aussi donner envie d'aller se balader du côté de Velling y chercher un peu de silence. J'ai passé un moment charmant.
Lien : http://www.motspourmots.fr/2..
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Des banalités découpées dénichent de l'incongru.
Un observateur extra terrestre pourrait-il être extra lucide ? Stine Pilgaard nous prête les yeux d'une trentenaire ayant fait le choix d'un lieu lié à une école spécifique et assumant sa liberté de vivre sage malgré ses pédalages.
Beaucoup est dit. Et ce qui prête à sourire donne aussi beaucoup à penser.
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Avec beaucoup d'humour, l'autrice met à nu de nombreux travers de nos sociétés modernes dans ce roman qui fait voler en éclat l'image lisse et parfaite des Danois(es). Elle s'en donne à coeur joie en faisant tenir à son personnage principal la rubrique Boîte aux lettres d'un journal. Au moyen d'exemples tirés de sa propre expérience et de conseils pas toujours académiques, notre héroïne mi-survoltée mi-déprimée répond aux questions existentielles de la population locale, sans prendre de gants et avec une dose prononcée d'auto-dérision.
Politiquement incorrecte, d'une franchise déconcertante et d'une vulnérabilité qui tempère son côté péremptoire, elle se révèle très attachante. Surtout, son discours est totalement décomplexant, que ce soit pour les jeunes parents, les « pièces rapportées » ou celles et ceux qui se sentent décalé(e)s en société. On compatit, on rit et on se reconnaît (ou pas) dans de nombreuses situations très bien vues.
Lien : https://des-romans-mais-pas-..
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La narratrice et son mari viennent juste de s'installer dans une petite ville de l'ouest du Danemark. Nous ne connaîtrons jamais leur prénom ni celui de leur enfant.

J'ai aimé le slogan de la ville : à Velling on en veut.

Et elle en veut, la narratrice qui ne compte plus ses heures de leçons de conduite. J'ai ris chaque fois que les moniteurs, pourtant motivés, jetaient l'éponge et, de guerre lasse, donnaient son dossier au moniteur suivant.

J'ai aimé les surnoms des moniteurs : Parking-Peter, le surfeur. Même la narratrice a son surnom : la Baleine.

J'ai aimé le récit parsemé de chants, une tradition danoise.

J'ai aimé son regard sur le hojskol dans lequel travail son mari : une école qui propose quantité de formations sans examens finaux.

J'ai aimé le travail de la narratrice : boîte aux lettres devant répondre au courrier des lecteurs.

Enfin, j'ai aimé son entraînement à ne rien dire avec un documentariste star de la télé.

Un roman agréable et parfois drôle sur la vie dans une petite ville du Danemark.

Une citation :

Méfie-toi de la rage de la nuit des temps. Ne la prends pas personnellement, mais prends-la au sérieux. (p.203)

L'image que je retiendrai :

Celle du prénom de la nounou du bébé : Maj-Britt qui peut s'écrire de 26 façons différentes.
Lien : https://alexmotamots.fr/le-p..
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Chronique difficile à écrire parce que ce livre est difficile à résumé.
Ce que je peux vous dire c'est qu'il est original à souhait mais surtout génial.
On découvre cette femme dont on ne connaîtra jamais le prénom qui suit son mari muté dans une petite ville où les gens ne sont pas très bavard. Avec leur enfant dont on ne connaît pas le prénom parce qu'ils attendent de voir celui qui lui ira le mieux (oui c'est incroyable) elle va devoir s'intégrer et surtout passer son permis de conduire même si elle n'est pas très douée.
Et enfin le meilleur, elle travaille dans une sorte de courrier des lecteurs mais pas un courrier des lecteurs classique, elle va recevoir des lettres totalement incroyables auxquelles elle va répondre d'une manière tellement drôle.
C'est excellent. Un livre comme ça il n'en existe pas deux.
Et @editions1018 vous le propose pour passer #unétéàlapage

Excellente découverte
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Une héroïne qui pense en prose dans un pays d'économie des mots.
L'autrice explore la néo-ruralité la maternité, l'amour, la vie, tout ce qui nous lie aux autres.
Un roman caustique pleins de poésie de tendresse et d'inattendu. Une écriture unique, volatile plein de de justesse.
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Un style très particulier . Légèreté et originalité sont au rendez-vous.
On y découvre une culture différente et des brides de vies au quotidien.
Chaque personnage a son style .
Plutôt drôle avec une pointe de psychologie.
Un bon moment dépaysant
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Cette lecture ?
Comme la micro piscine en pleine canicule : plaisante et rafraîchissante !
Comme un perrier citron : pétillante et un peu piquante !

La 4eme de couv' n'avait pas menti, : c'est un roman facétieux où l'autrice déploie tout son sens de l'humour pour décrire la société contemporaine.

En lisant "Le pays des phrases courtes", j'ai souri et ri à gorge déployée, toute seule, comme ça et ça fait un bien fou !

A lire en été, en vacances parce qu'on est loin des tracas de la vie.
A lire en hiver pour mettre du rire dans la grisaille.
C'est au choix...
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