Alors que Vincent, 12 ans, part en famille pour une randonnée de deux jours, Xavier, de un an son aîné, tombe subitement malade.
Loin de tout (les portables n'existaient pas encore), il faudra attendre le lendemain pour qu'il soit pris en charge. le verdict tombe : Xavier a une méningite et les séquelles neurologiques sont là. Il ne sera plus comme avant et devra tout réapprendre comme un bébé mais jusqu'où ?
Toute la famille est sous le choc et chacun réagit à sa manière… Les tensions s'accumulent, la mère déprime, le père fuit et Vincent se sent terriblement délaissé et en veut à ce frère qu'il aimait tant et qui bouleverse à présent sa vie en mobilisant l'attention de tous. Comment accepter l'irréparable et le handicap ?
Un livre souvent triste mais porteur d'espoir qui montre comment une famille arrive à se reconstruire après un drame pour aider celui qui en a le plus besoin…
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Ce roman aborde la question du handicap d'un point de vue qui n'est pas forcément le plus commun.
Accepter qu'un proche devienne handicapé alors qu'il est né "normal".
Suite à une méningite, Xavier, 13 ans, a eu le cerveau endommagé de manière irréversible et, même après une rééducation pour retrouver le mouvement et la parole, gardera son esprit d'enfant toute sa vie.
Pour son frère cadet, Vincent, c'est un choc terrible car il n'a jamais vécu sans son grand frère qui l'accompagnait en tout, le protégeait, le précédait.
Le récit montre le bouleversement dans la vie de famille, la mère qui culpabilise et fait une dépression, le père qui fuit la maison et Vincent qui ne veut pas en parler à ses amis car il a honte.
Je trouve que le texte exprime bien tous ces sentiments.
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Je pense que c'est par peur qu'on fuit les handicapés. Ils nous déstabilisent, car on ne sait jamais à quoi s'attendre. Pour nous, les émotions et la compréhension vont ensemble. Avec eux, il faut apprendre à décomposer. (p.71)
L'attente, le doute, l'espoir, la crainte ne sont pas des événements, juste un lent supplice que je ne voulais pas endurer. Sans doute espérais-je que Xavier serait mort. Ou sorti du coma, intact, comme avant. (p.18)
J'essayais de m'imaginer qu'il était né ainsi. Il m'aurait été bien plus facile de l'aimer, de le choyer, de le protéger. (p.54)
C'était sans doute ça, le plus difficile : comprendre ce qui avait changé et ce qui n'avait pas changé chez lui. (p.71)
Il n'avait pas le droit de me faite un coup pareil. De me lâcher et de redevenir bébé. Bébé à jamais. (p.54)