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4,39

sur 15306 notes
Fraîcheur. C'est le mot qui me vient à l'esprit lorsque je pense à ce roman. Valérie Perrin a une écriture joyeuse, vivante, touchante .Un ton qui accroche et qui éloigne l'ennui. Un ton parfois sentimental sans être mièvre, triste mais jamais glauque.

Il fallait bien ces presque cinq cents pages pour raconter l'histoire de Violette Toussaint, garde cimetière. L'histoire de ses rencontres, les frères Lucchini, Gaston, Nono, Elvis, Sacha, Gabriel, Julien, Philippe….La tristesse des moments difficiles à partager, le bonheur d'une rencontre, la vie, la mort, l'été et son explosion de couleurs, l'hiver et ses luttes improbables, les amours manqués ou assumés dans l'ombre d'un lieu anonyme, la passion, la haine, la soumission comme ultime voie de recours, l'obstination parce que rien n'est jamais perdu définitivement.

Violette tient son rôle de personnage principal avec simplicité et avec une force incroyable. Pourtant la vie ne lui a pas fait de cadeau. Mais elle fait face avec dignité, bon sens et telle une plante cherche la lumière pour à chaque coup dur s'épanouir à nouveau. Et cette lumière nous la lisons, nous en sentons le rayonnement, son éclat et c'est vraiment un pur bonheur.
A partir d'un métier somme toute banal, elle se confectionne un rôle sur mesure, à sa mesure, incontournable pour tous ceux qui viennent dans ce lieu de souvenir. Elle est indispensable Violette. Indispensable à Valérie Perrin qui, on le voit bien la tient très proche d'elle pour que le déroulement de son récit devienne cohérent, profond et attachant. Violette est tout autant indispensable au lecteur qui grâce à elle tourne les pages avec délicatesse pour ne pas troubler l'ordre des choses.

Une très jolie découverte.

La construction de Changer l'eau des fleurs est très différent de « La première gorgée de bière » mais en contient quelques préceptes.
La vie de Violette ne ressemble pas du-tout à celle d' Amélie Poulain mais elle en a la pureté, le courage et la beauté.

Je suis une adepte des films de Claude Lelouch qui, selon moi, offrent au spectateur une palette infinie de réflexions et d'interprétations personnelles. Il propose, laisse les portes ouvertes et nous disposons.
Valérie Perrin est assez proche finalement des scénarios de son compagnon. A partir d'une vie simple au demeurant, elle ouvre le champ des possibles. Des histoires de vivants, de morts, de regrets et d'espoirs, des allers et retours entre le passé et le présent tout cela dans une parfaite harmonie.
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La curiosité m'a punie. Celle de vouloir comprendre comment ce livre avait pu rassembler plus de 1900 lecteurs et générer plus de 300 critiques dans l'ensemble très positives.

Changer l'eau des fleurs est un gros gâteau qui déborde de toute part de chocolat. A en être écoeurée. Il déborde de tout en fait. Au départ un très bon scénario, vous pouvez même imaginer en le lisant l'adaptation qui pourrait en être faite. Vous voyez déjà les acteurs.

Mais il y a trop de mots, pas assez d'ellipses, pas assez de place pour imaginer et comprendre sans que l'auteur insiste lourdement sur ce qui s'est passé pour chacun des personnages. Violette, Philippe, Julien, Irène, Gabriel, Sasha, ... Des personnages stéréotypés pour lesquels nous attendons longtemps, trop longtemps, avant que l'auteur nous les présente sous un jour moins manichéen. Car même celui qui pourrait passer pour le pire des salauds se révèle en toute fin plus complexe. Mais combien de pages à lire avant d'en arriver là. Pour comprendre pourquoi il est plus sage de ne pas aller à Charleville-Mézières.

Un gros pavé pour pleurer dans les chaumières en lisant ces histoires de vie qui se croisent puis se rejoignent pour finir en apothéose avec une happy end. Dommage, Violette méritait bien mieux que ce traitement infligé par l'auteur.
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NEXT!
Je n'ai qu'un seul mot pour parler de ce livre : ENNUI TOTAL ! Mes excuses à toutes les nombreuses personnes qui l'ont aimé. Pour moi c'est un joli succès industriel, aussi riche qu'un téléfilm du dimanche soir. Une jolie histoire, de très jolies trouvailles d'écriture par moments, un joli moment pour finir avec un joli sentiment de vide passé à lire ce joli roman. La faute peut-être à la grande richesse romanesque de « L'ombre du vent » chef d'oeuvre total que j'ai lu juste avant... Mais là, franchement j'ai eu le sentiment de lire la version cimetière de « Camping Paradis ».... cela dit, aucun jugement de ma part, « Camping Paradis » est une série qui présente de nombreuses qualités, mais perso, ce n'est pas du tout ce que je cherche dans mes lectures.
Next !
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Vous connaissez Violette Toussaint ?

C'est l'héroïne de changer l'eau des fleurs de Valérie Perrin. Un personnage hors du commun, que je ne suis pas prête d'oublier.

Elle en a vécu des choses Violette, d'abord garde barrière, puis garde cimetière. Elle a rencontré des tas de gens, les a écoutés avec beaucoup de patience, de bonté, de générosité.. Elle a aimé tous ces vivants qui ont croisé sa route, elle a pris tout autant soin de ces défunts.

Le génie de Valérie Perrin est qu'elle en a fait un personnage qui a la beauté de sa simplicité.

C'est le plus difficile à faire passer dans l'écriture, je pense.

Alors on s'attache au personnage et on ne s'ennuie pas. Je ne vais pas vous raconter sa vie, parce qu'elle est remplie de rencontres, de joie, de peine, de chagrin, d'espoir, d'arrivées et de départs.

Violette Toussaint à elle seule, c'est 1001 vies….

Je vous recommande cette lecture remplie de toutes les émotions. C'est en toute simplicité, mais c'est authentique, poétique, et on imaginerait facilement que Violette elle est vraie.

Allez à sa rencontre, elle gagne à être connue, vous serez au coeur de beaucoup de confidences et de secrets….et vous n'allez pas voir le temps passer !
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Quelle maîtrise dans la narration !
C'est sans doute ce qui m'a séduite .

Pourtant , au début , tant de misérabilisme au premier plan m'a rendue méfiante : sans famille, mal mariée , maltraitée par la vie ...c'est sûr , on va vers le pathos !
Que nenni .
Et je me suis laissée emporter par l'histoire de Violette Toussaint ; une histoire simplement réaliste sans doute .
Une intimité partagée dans l'émotion , on peut le dire !

Le récit , écrit à la première personne, va promener le lecteur dans une multitude de thèmes pour beaucoup nourris par les rencontres : malgré la précarité de ses métiers , garde-barrière puis gardienne de cimetière , Violette va tisser des liens durables et se créer un environnement on ne peut plus humaniste mais bien nécessaire à sa survie .

Ainsi va-t-on entrer dans la vie du couple Toussaint et partager ses espoirs et ses drames , dans une alternance temporelle savamment orchestrée .
Le roman est long , dense mais jamais l'intérêt ne faiblit : la construction permet des rebondissements surtout à la fin .
On voyage aussi un peu au coeur de la France .

C'est aussi une invitation à la réflexion, à l'introspection en abordant par exemple le rôle du passé , ce que l'on en fait , ce que l'on y puise .
Ou encore , la nature des liens , la sagesse , le discernement , le recul , la générosité , les regrets , la nostalgie ... et l'amour bien sûr .
Mais , je retiens surtout : la construction de l'être , l'amour maternel , le deuil et l'emprise familiale comme thèmes principaux , tour à tour colonne vertébrale du roman .

Et , je n'oublierai pas de mentionner qu'à tout cela s'ajoute de la poésie , de la finesse , de la légèreté .
Ici et là des touches d'humour savent aussi atténuer parfois trop de gravité .
Belle alliance d' une écriture résolument contemporaine et d'un contenu bien teinté de classicisme de par sa profondeur .

Voilà, je pourrais continuer encore longtemps les éloges de ce roman précieux , beau , riche et généreux .
Un roman qui reste en mémoire .
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Lorsque le commissaire Julien Seul entre dans le cimetière de Brancion-en-Chalon, gardé par Violette Toussaint, c'est pour poser sur la tombe d'un homme qu'il ne connait pas, les cendres de sa défunte mère dont il exécute la dernière volonté.

Violette, c'est la gardienne qui s'occupe des fleurs, des allées du cimetière, mais aussi des hommes et des femmes qui s'arrêtent dans sa maison en quête de réconfort ou de chaleur.

Pour Julien, c'est la seule personne qui pourra lui donner des informations sur Gabriel Prudent, sur l'oraison funèbre qui a été prononcée lors de son enterrement, car Violette consigne les détails de chaque cérémonie.

Les secrets de cette histoire d'amour se croiseront au fil du récit avec ceux de Violette et de son mari Philippe, étrangement disparu depuis plusieurs années.

A mon avis :
Encore une fois, Valérie Perrin nous entraîne dans un chassé-croisé d'histoires d'amour et de rencontres qui s'entremêlent au présent comme au passé :
Violette, son mari Philippe et leur fille Léonine, Violette et Julien, Irène (la mère de Julien) et Gabriel (son amant), Philippe et Françoise (son amour de toujours), Sasha (l'ami, le mentor), Célia (l'amie bienfaitrice), et d'autres encore...

La construction de ce roman est très proche de celle des Oubliés du dimanche, mais l'histoire, ou plutôt les histoires, sont plus énigmatiques, peut-être moins légères aussi.

Et une nouvelle fois, on est happé par le récit, servi par une écriture moderne, douce, chaleureuse et délicate. On en sort (trop vite), bouleversé.

La mise en situation permet d'aborder la vie de chaque protagoniste et notamment celle de Violette, enfant abandonnée à la naissance et dont la vie aura été dure, toujours.

Puis l'amour entre en jeu, doucement, par bribes, devient plus présent et finalement ravage tout sur son passage... même la mort.

Comme on s'était attaché à Justine dans le premier roman de Valérie Perrin, malgré l'image pas forcément positive que l'on pourrait avoir d'une gardienne de cimetière, anciennement garde-barrière, on tombe vite sous le charme de Violette, personnage parfaitement cerné par l'auteur et que l'on découvre en profondeur au fil du récit.

Et on comprend au fil des pages les douleurs et les sentiments qui l'animent ou l'éteignent.

Mais quoi qu'il en soit, l'écriture de Valérie Perrin est trop belle pour passer à coté de ce nouveau roman.

Bien que j'y ai trouvé un démarrage un poil trop long (mais c'est tellement subjectif !), je n'hésite pas à lui donner les cinq étoiles qu'il mérite et qui vous inciterons, je l'espère, à découvrir ou redécouvrir cet auteur.

Retrouvez d'autres avis sur d'autres lectures et plus encore, sur mon blog :
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Décidément… je fréquente beaucoup les tombes en ce moment. Et visiblement celles-ci ont déjà eu beaucoup de visiteurs : 663 billets, je ne vais donc pas m'appesantir.

La vie des vivants et des morts se croisent et se répondent parfois. Violette Toussaint est devenue gardienne de cimetière. Elle nous fait partager sa vie, nous confie par petites brides savamment distillées ses vicissitudes, ses joies et ses peines. La vie ne l'a pas épargnée mais elle fait face avec courage. Elle se raconte, raconte les autres aussi, les morts et les vivants, ceux qui traversent ou s'installent dans sa vie, des vies qui se frôlent, se cherchent, se trouvent parfois, se fuient aussi.

Comme la vie, cette histoire n'est pas linéaire. Les drames, les périodes et les rencontres s'entrecroisent dans des chapitres courts qui donnent du rythme à la lecture. Sauf peut-être dans le dernier quart, qui selon moi, traine en longueur. Mais l'écriture intimiste de Valérie Perrin nous emporte dans la vie de personnages contrastés, bien plus tourmentés pour certains que la façade qu'ils laissent parfois paraitre. Bref, une lecture touchante et agréable à lire qui parle de résilience, de la vie tout simplement.

N.B. Je n'ai en revanche pas trouvé très correct de ne pas mentionner les auteurs des citations insérées en italique au début de chaque chapitre.
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Il existe des héroïnes bouleversantes, énervantes ou sympathiques. Des joviales, des tristounettes, des croqueuses d'hommes, des pucelles. Des timides, des arrogantes, des attachantes, des inoubliables, des exaspérantes, des fades et des ternes. Des fortes, des fragiles, des torturées, des mauvaises, des hargneuses, des fougueuses, des spirituelles, des revanchardes, des soumises, des belles, des moches, des élégantes, des bien faites, des mal foutues.
Il y a des mères, des filles, des tantes, des grand-mères, des épouses, des orphelines, des soeurs et des belles-soeurs.
Et puis, il y a Violette Toussaint…qui vous retourne le coeur, qui vous noue les tripes, qui fait couler vos larmes mais qui peut aussi vous poser un sourire béat sur le visage, vous faire aimer la vie, l'amour, la mort.
Violette Toussaint, née Trenet, abandonnée à la naissance, jamais adoptée, tombée dans les bras d'un fils à papa (et à maman), beau comme un dieu.
Violette Toussaint, garde-barrière dans l'Est de la France, gardienne de cimetière en Bourgogne, épouse trompée, délaissée et abandonnée de Philippe Toussaint, mère aimante de Léonine, son soleil, sa lumière, sa vie.
Violette Toussaint, toujours élégante, qui cache sous ses manteaux sombres, des jupes grenat, l'été sous l'hiver.
Violette Toussaint toujours debout malgré les coups bas de la vie. Résiliente, joyeuse, bienveillante, attentive aux autres, discrète et dévouée, dépositaire des secrets qui hantent son cimetière.
Violette Toussaint et ses amis : Célia, la marseillaise, Nono, Elvis et Gaston, les fossoyeurs, les frères Lucchini, entrepreneurs des pompes funèbres, le père Cédric et Sasha, son prédécesseur.
Violette Toussaint et Philippe Toussaint…deux êtres perdus qui n'ont pas appris à aimer, qui se sont côtoyés sans jamais se connaître.
Violette Toussaint et Julien Seul le commissaire qui vient déposer les cendres de sa mère sur la tombe d'un inconnu et apporte avec lui l'histoire d'un grand amour, celle d'une horticultrice qui aimait la neige et d'un avocat qui aimait la vie, séparés et pourtant inséparables, passionnés, fusionnels, amoureux jusque dans la mort.
Violette Toussaint, héroïne inoubliable d'un roman touchant, profond et pétillant qui fait un bien fou, une ode à l'amour, l'éternel ou le malheureux, ou les deux à la fois. Un bijou tout simplement.
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J'aurais voulu que ça ne s'arrête jamais.
J'aurais voulu la lecture de ce livre éternelle. Chaque soir, au moment du coucher, nous avions rendez-vous. Longtemps, j'en ai dégusté le contenu, ne lisant qu'un ou deux chapitres à la fois. Jamais plus car dès les premières lignes, j'ai compris que ce livre allait m'ensorceler. Il me plaisait tant, les mots et les images qu'il distillait étaient une sucrerie, une gourmandise, comme un caramel qu'on laisse lentement fondre au creux de sa bouche.

J'ai tout aimé dans cette histoire. Les personnages dont on enlève lentement les multiples couches ou vêtements qui les recouvrent pour mieux les dessiner. Les lieux si insolites et pourtant si porteurs de vie et de rencontres, comme les voies ferrées et les cimetières. Les multiples histoires de multiples personnages que l'on croise au cours d'une vie, petites gens qui portent les choses de la vie. Les sentiments et émotions dévoilés, suggérés ou profondément ancrés, amour haine amitié bonté sympathie empathie, rire et larmes.

🎶J'ai tant cherché à remonter jusqu'à la source du bonheur
À comprendre pourquoi soudain battait mon coeur
Oh oui ! j'ai tant cherché🎶
(Chanson d'Henri Salvador : J'ai tant rêvé)


Habit d'hiver, habit d'été... Couleurs sombres ou couleurs gaies... Violette Toussaint, gardienne de cimetière, sait parler des saisons, des saisons de la vie. de la sienne bien sûr mais aussi de celles des personnes qu'elle a croisées. de la sienne, elle garde la plus belle, celle couleur soleil et méditerranée, sa fille Léonine. Sa fille, sa joie de vivre, son amour, sa raison d'être... d'être et de disparaître car Léonine n'est plus. Mais Violette renaîtra car le printemps finit toujours par revenir...

J'ai quitté ce livre à regret, mais il est là, dans mon coeur et ma bibliothèque, bien au chaud. Il m'attend pour d'autres moments de rencontres : il est truffé de marque-pages pour des moments de grignotage gourmands, des passages à relire comme autant de bonbons assortis.
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Je me méfie toujours des livres avec autant d'avis positifs. J'ai peur d'être déçue. Mais ce roman est magnifique et bouleversant. Il est rempli de mélancolie et de lumière. je ne voulais pas qu'il s'arrête.
C'est un livre dont je me souviendrai longtemps .
Gros coup de coeur.
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