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4,39

sur 15304 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Que de critiques extraordinaires pour ce roman ! J'ai décidé de le lire sur la recommandation d'une copine de travail qui l'a adoré et suite au post de LaRemoiseBouquine. Achevé en quelques jours, j'ai eu beaucoup de mal à m'en extraire pour pouvoir rédiger par acquis de conscience mes impressions de lecture. Encore une histoire de cabossés de la vie qui parle à tous ceux qui - un jour - ont eu des démêlés avec elle et qui tentent de se dessiner un après. L'autrice a su avec beaucoup d'habilité tisser sa trame. le lecteur tire les fils les uns après les autres et découvre peu à peu la complexité du dessin formé par le tissage de ces destinées qui s'entremêlent jusqu'au noeud du récit. La psychologie des personnages se découvre progressivement ce qui donne une épaisseur réaliste aux protagonistes du roman. J'en ai apprécié la construction tout au fil de ma lecture. Au final, c'est surtout ce parti pris d'écriture romanesque qui m'a occupée, dévoiler petit à petit les zones d'ombre de Sacha, Philippe Toussaint et les autres. Sans entrer dans les détails d'un résumé du livre, j'ai adhéré à l'intrigue mais je suis restée d'un point de vue émotionnel « à distance ». Est-ce mon fichu caractère et ce sang espagnol qui bouillonne, j'ai eu du mal à comprendre le personnage de Violette, trop passive à mon avis, qui subit tellement d'humiliations et fait taire en elle toute résistance. C'est mon seul bémol – très personnel - sur ce roman. Pour ma part, le point fort du roman reste son originalité de traitement d'un thème difficile avec une construction complexe et qui interpelle le lecteur en sollicitant son implication active. Je m'en vais de ce pas essayer de mettre la main sur le premier roman de Valérie Perrin, Les Oubliés du dimanche !
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"Lecture fluide qui se lit facilement, dont les événements se déroulent dans une ambiance à la fois triste et assez touchante. On alterne les chapitres entre passé et présent, et on est intrigué aussi bien d'un côté que dans l'autre.
Sauf que, j'ai tellement souvent vu passer ce livre dans les différents groupes et j'y ai lu tellement de bonnes critiques, que je m'attendais à être totalement envoûtée par ce récit. En un sens, je suis déçue car ça n'a pas été le cas. C'est une lecture sympathique, j'ai passé un bon moment aux côtés de Violette, et je suis contente de l'avoir enfin lu. Mais, pour moi, ça ne casse pas non plus trois pattes à un canard... J'ai bien aimé, mais ça s'arrête là. J'ai préféré Les Oubliés du Dimanche de cette même autrice."

Voilà ça, ce que vous venez de lire, c'est la première ébauche du ressenti que j'avais commencé à rédiger avant que je n'arrive à la page 265 (au tiers du livre environ). Il paraissait si prévisible... Seulement là, je dois admettre, après avoir versé ma première larme au chapitre 43, que ce n'est pas juste une lecture sympathique, elle est aussi très émouvante. Et je comprends maintenant toutes ces critiques élogieuses. Quand on est sensible et émotif, cette histoire ne peut que nous toucher. D'autant que la vérité sur le "drame" qui est au coeur de l'histoire (que je ne nommerai pas pour ne pas spoiler) est tout simplement totalement surprenante : je suis restée sur le cul, je ne m'attendais pas du tout à ça !

J'avais bien aimé "Les Oubliés du Dimanche", premier roman de Valérie Perrin, que j'avais trouvé trop léger parce que trop court. Là en revanche, je trouve "Changer l'Eau des Fleurs" plus développé, plus travaillé, on reste plus longtemps immergé dedans. Et il est encore plus touchant et émouvant que son premier roman.

[Lu en février 2020]
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Avec un titre pareil, on passerait facilement à coté de ce joli (gros) roman qui, tiens, tiens, rappelle un peu les films d'un certain Lelouch : et pour cause car Valérie Perrin est aussi scénariste de son mari.
Voici Violette qui a eu une vie de m... de l'assistance publique aux familles d'accueil et des familles d'accueil à un mari égoïste et infantilisé, Violette, donc, se retrouve gardienne de cimetière : une gardienne très particulière qui, à l'instar de son prédécesseur, réconforte les affligés, entretient les tombes, console tous ceux qui viennent frapper à sa porte et cultive fleurs et légumes dans le potager du cimetière.
Mais qui est vraiment Violette ? C'est grâce à un flic qui vient apporter les cendres de sa mère sur la tombe de son amant (!) que l'on découvrira la tragédie de sa vie et son immense résilience.
Ne pas se fier au titre un peu nunuche donc !
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Je pense que je n'aurais pas choisi ce roman toute seule, je remercie donc Sylvie pour me l'avoir offert. Une belle découverte, une très belle histoire.

"J'ai envie d'être seule. Comme tous les soirs. Ne parler à personne. Lire, écouter la radio, prendre un bain. Fermer les volets. M'envelopper d'un kimono en soie rose. Juste être bien."

On part à la rencontre de Violette Toussaint, au nom prédestiné… Elle va connaître l'amour très jeune et se perdre dans celui-ci, son enfance en manquait tellement. Devenir mère et donner sa vie pour son enfant, que du bonheur. Mais le bonheur n'est qu'éphémère on le sait bien. Et pourtant Violette donnera autour d'elle sans compter.

"Un souvenir ne meurt jamais, il s'endort simplement"

Elle reformera autour d'elle une famille avec ses collègues et le curé du coin lorsqu'elle deviendra garde-cimetière dans un petit village de Bourgogne. Et les morts auront quelques fois de belles histoires aussi à nous raconter. On le découvre au fil du récit en seconde partie, mais ça à vous de le découvrir.

"J'adore rire de la mort, me moquer d'elle. C'est ma façon de l'écraser. Comme ça, elle fait moins son importante. En me jouant d'elle, je laisse la vie prendre le dessus, prendre le pouvoir."

Que d'émotions loin des thrillers et autres romans noirs, j'ai ressenti beaucoup d'humanité, de la tristesse et de la joie. Une écriture qui se laisse porter tant l'histoire nous emmène loin dans les sentiments de chacun. Des personnages décortiqués, des bouts de vie entre les allées de ce cimetière, un dénouement inattendu… Mais quelle histoire!

Lien : https://passionlectureannick..
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Dans ce livre, nous sommes hors du temps, dans un monde à part, d'abord au bord d'une voie ferrée puis dans un cimetière.
Violette garde-barrière puis garde-cimetière est accueillante, pas rancunière. Elle aime les choses simples, apprécie les rencontres, son jardin. Malgré les épreuves, elle a su faire de sa vie quelque chose de beau.
C'est pour cela que l'atmosphère de ce livre est si particulière et qu'on s'y sent bien.
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J'ai attendu longtemps avant de lire ce roman de Valérie Perrin, malgré les nombreux échos positifs reçus. 
Parce qu'une lecture, c'est toujours une rencontre, et... chacun la sienne, au moment opportun. 
Je ne regrette pas d'avoir patienté !

Dans "Changer l'eau des fleurs", l'auteure fait l'éloge de la vie. Elle y évoque la lumière présente en nous même dans les moments les plus sombres, les plaisirs simples de l'existence si importants et l'amour, plus fort que les épreuves, plus fort que tout parfois. Car il est bien question d'amour dans ce livre, mais pas de simple romance, de l'amour sous toutes ses formes : amour filial, amour éternel, amour viscéral, amour destructeur, amour fusionnel, amour impossible ou rédempteur,... 
Valérie Perrin nous y parle aussi de passion, de choix, de douleur, de pardon, de résilience, d'espoir, de renaissance.
Mais ce qui m'a surtout plu dans son récit, c'est qu'elle nous invite à creuser derrière les apparences pour comprendre les blessures et tout ce qui construit chaque individu, à nous interroger sur les jugements hâtifs que nous portons parfois, les incompréhensions, les erreurs ou les regrets qui éloignent ou changent les êtres humains, voire leur font prendre un mauvais chemin pour un temps. Bref, à poser régulièrement ce bouquin pour réfléchir, mieux appréhender ses personnages et la complexité de la vie,...

Comme le mentionne le résumé sur la 4ème de couverture, ce roman où l'humour se mêle à la douceur et les drames à l'optimisme, raconte principalement l'histoire de Violette :

"Violette Toussaint est garde-cimetière dans une petite ville de Bourgogne. Les gens de passage et les habitués viennent se confier et réchauffer dans sa loge. Avec la petite équipe de fossoyeurs et le jeune curé, elle forme une famille décalée. Mais quels événements ont mené Violette dans cet univers où le tragique et le cocasse s'entremêlent ?"

Au fur et à mesure de la lecture, on en apprend davantage sur cette femme, mais aussi sur d'autres personnages. La romancière choisit en effet de raconter des points de vue différents, en parallèle, en nous faisant voyager à travers le temps, par le biais de courts chapitres, qu'elle résume à chaque fois par une jolie citation. 

Avec un style juste, sensible, rythmé et poétique, Valérie Perrin nous offre une histoire réaliste et touchante, où les émotions, joie, tristesse, désir, trahison et vengeance, sont exprimées avec pudeur et beauté, sans jamais juger.
Elle glisse dans son ouvrage des titres de chansons, des films cultes, des références artistiques et alterne les genres, avec des lettres, des extraits d'un journal intime par exemple. C'est une construction très agréable, qui casse le rythme et suscite l'intérêt des lecteurs. 

J'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman plein de poésie, de mots tendres et de belles phrases, à la fois triste et drôle, grave et léger, sombre et lumineux. J'aurais voulu partager certains passages en entier, tellement je m'y suis reconnue.
Et, même si on retrouve les caractéristiques du genre, et qu'on se doute un peu de ce qu'il va se passer, il y a de vraies surprises, de vrais retournements de situation, qui rendent cette lecture très attrayante. 
J'ai donc passé un très bon moment.
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Tout a été dit, et de belle manière, par les Babeliotes sur l'héroïne de cette histoire : Violette.
C'est une héroïne bien singulière cette Violette. La vie ne l'a pas épargnée, de sa naissance à sa vie de femme, elle aura eu son lot d'épreuves douloureuses, et pourtant... tel le roseau, elle va résister et finir par se reconstruire contre vents et marées. La grande force de ce livre c'est d'arriver à nous mettre en totale empathie avec elle, d'abord on la plaint d'être exploitée par un mari volage, paresseux et égoïste, après on partage son bonheur d'être maman et puis on aspire de toutes nos forces à sa reconstruction...
Avec des retours en arrière, des histoires parallèles, des recoupements, on assiste à un long « déshabillage » de notre personnage principal avant de pouvoir en cerner tous les contours.
Au début, j'avais l'impression d'être replongée dans le livre de Muriel Barbery « l'élégance du hérisson », puis au fil des pages je m'en suis détachée pour me dire que c'était encore plus profond, plus intense.
Je ne connaissais pas cette auteure, c'est une heureuse découverte. Ce livre nous montre des facettes de l'être humain qui surprennent. Rien n'est tout à fait noir dans certains personnages que l'on aurait envie de détester.
Violette sait toucher le coeur de ceux qui la croisent et de ceux qui lisent son histoire.
C'est puissant, c'est sensible et profondément humain.
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Ce livre me laisse une impression étrange. Je ne peux pas dire si je l'ai aimé où pas. Je l'ai acheté car le thème me paraissait original, celui de la vie et du destin d'une gardienne de cimetière, et que les critiques étaient excellentes. Valérie Perrin m'a touchée par son écriture simple et poétique, ses pointes d'humour mais...des longueurs.
Aucune difficulté à passer du présent aux "flashbacks"(pardon pour cet anglicisme!), les intrigues sont bien menées et le suspens de l'intrigue principale préservée jusqu'au bout mais la soustraction de certains passages aurait sans doute rendu l'histoire beaucoup plus dynamique.
Les personnages sont intéressants et attachants. Les profils psychologiques bien décrits.
Au final c'est un livre agréable à lire mais pas un chef d'oeuvre.
Un grand mérite cependant: changer la vision sinistre que l'on a des cimetières (c'est mon cas). Je n'ai d'ailleurs toujours pas visité celui du Père Lachaise. Un oubli à réparer.
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Je me suis promenée dans les allées du cimetière avec Violette comme je le faisais étant petite avec ma grand tante qui chaque semaine m'emmenait voir son Albert, s'asseyait sur sa tombe et lui racontait les potins du village ; pendant ce temps j'allais dans les allées et lisais tous ses noms de gens ordinaires qui m'étaient inconnus mais devenaient au fil des semaines des personnes à qui mon imagination donnait vie. C'est sans doute pour cela que, contrairement à beaucoup, je me sens bien dans un cimetière, une paix intense m'envahit et j'aime m'y rendre aujourd'hui encore, dire bonjour à tout ceux que j'ai aimé et entretenir leurs souvenirs.

Cette parenthèse faite, j'ai vraiment apprécié cette histoire d'un quotidien tout à fait ordinaire qui arrive à tisser de multiples tranches de vie remplies d'émotions.

Comme quoi il suffit d'un rien pour qu'une vie simple devienne tout à coup extraordinaire.

Outre les nombreux défauts de nous autres êtres humains racontés ici avec justesse et talent, il se dégage de toutes ses pages une certaine poésie et surtout énormément d'humanité.

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Ce livre dès sa sortie a rencontré beaucoup de succès..... Cela m'intrigue toujours et au vu de la couverture je pensais qu'il s'agissait d'une romance légère sur un fond original de garde-cimetière..... Je suis toujours un peu curieuse de savoir pourquoi un tel engouement même si je n'aime pas ce genre de littérature. Je ne l'aurai pas acheté mais j'ai eu l'occasion de l'avoir entre les mains alors je rentre dans ce petit cimetière de province bourguignonne.

L'auteure a un indéniable talent de narration : elle maîtrise habilement le récit en alternant le présent, le passé, en introduisant chaque chapitre avec une citation-épitaphe de ce qui va suivre.

Avec finesse elle associe personnages et noms, événements et révélations parsèment le récit et au fil de la narration on découvre que les apparences ne sont pas ce que l'on croit, pas si simple.

Il fait bon dans la petite maison de Violette : c'est simple mais chaleureux, chacun a sa place comme elle a trouvé la sienne après un drame auprès de Sasha, son maître es-cimetière et es-vie.

C'est un roman qui n'a la prétention que d'ouvrir les grilles sur un cimetière d'une petite ville de province où tout le monde se connaît, petits et grands secrets, petites et grandes douleurs, Violette écoute, voit, note et veille mais reste discrète.

Je suis gardienne de cimetière, je ne bois que des larmes. (p47)

Même si certains passages sont chargés en émotion, l'ensemble reste très optimiste. En mêlant paroles de chanson, texte de poèmes et en nommant certains personnages, par exemple Philippe Toussaint, le mari de Violette, à la troisième personne on ressent la distance qu'elle met entre eux, le malaise.

La vie d'un cimetière à travers les yeux d'une femme ayant eu son lot de souffrances, qui n'attend plus de la vie que le calme, le frottement de ces animaux le long de ses jambes, les passages des habitués, des amis, la consignation dans son registre des enterrements en y ajoutant sa petite note personnelle. Une réflexion sur la mort mais aussi et surtout sur la vie, sur ceux qui sont partis mais ceux qui restent.

Chaque tombe est une poubelle. Ce sont les restes qu'on enterre ici, les âmes sont ailleurs. (p380)

Certes, on retrouve à travers les différents personnages les caractéristiques de ce type de roman, on se doute un peu de ce qu'il va se passer, mais il y a malgré tout de vraies surprises, de vrais retournements de situation.

C'est un joli livre, une écriture délicate, dans un environnement particulier parler de la mort, de la vie, du deuil mais aussi avec des scènes cocasses parfois en particulier avec les fossoyeurs qui racontent les petits incidents de leur métier, le prête qui se voit père, les rivalités femme-maîtresse etc...

Un roman qui conviendra à un grand nombre de lectrices plus que de lecteurs, qui ne m'a pas déplu, qui m'a reposée mais sans me convaincre totalement mais parce que je suis assez peu sensible à ce genre de littérature, pas totalement feel good, mais un livre qui fait du bien par son côté optimiste sur un thème que l'on aborde peu sous cet angle. le contraste entre le fonds et la forme est une réussite, le bouche-oreille a fait le reste et dans le genre pourquoi pas...

De temps en temps une lecture de ce genre me plaît surtout quand l'écriture est agréable, et recherchée, quand le fond n'est pas forcément celui que l'on croit trouver. 
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