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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Océane Perona raconte dans ce roman le quotidien de la brigade criminelle d'une ville qui n'est pas nommée. Trois narrations alternent, mais, je vous rassure, on s'y fait vite, et cela n'a rien d'artificiel : d'abord la deuxième personne du singulier s'adresse à Héloïse, la policière du service Violence, confrontée à des témoignages éprouvants. Puis, le « je » est celui d'Ophélie, la sociologue en stage d'observation. Enfin, un « vous » s'adresse à une femme dont on ne découvrira l'identité qu'à la fin du roman.
J'ai aimé cette manière de rendre compte du quotidien d'un service de police judiciaire dédié aux victimes de viols, très réaliste tout en étant de la fiction. Dans la lignée de Sambre, on peut « apprécier » l'accueil fait aux victimes, l'arrogance des prévenus lors de leurs auditions, l'ambiance parfois lourde entre collègues hommes et femmes. Différents cas se présentent, du viol aggravé au viol conjugal, des plaintes classées sans suite aux plaintes déposées longtemps après les faits. La fin du livre peut sembler arriver de manière un peu abrupte, mais pour un premier roman, c'est le seul reproche à lui faire.
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En immersion dans le service Violences de la police pendant trois mois, Ophélie, doctorante en sociologie va devoir affronter bien pire que des démons ! Chaque jour, les collègues se relaient pour auditionner et recueillir les mots de femmes qui ont été violées dans des procès-verbaux. Pour Héloïse, dernière arrivée à la brigade Violences, difficile de rester stoïque face à la détresse de ses femmes et au calvaire qu'elles ont subi, surtout quand elle sait que la plupart des plaintes seront classées sans suite. Héloïse est la seule femme présente dans la brigade. Son poste est crucial puisque les femmes sont susceptibles de se confier à une figure féminine plutôt que masculine. Elle doit, par la suite, faire les redescentes à ses collègues. Et on peut dire que le service est animé ...

La force du roman réside dans cette pluralité des voix et ce "tu" accrocheur. L'auteur nous interpelle, nous alpague, nous scotche avec ce "tu" intimiste et à la fois malaisant. Il place le lecteur comme potentiel équipier de brigade ou victime potentielle. C'est à la fois déstabilisant à la lecture et à la fois, novateur et captivant. Ce premier roman ne laisse pas de glace. Des paragraphes entiers qui se suivent comme débitées, comme une urgence à coucher les mots. Un sentiment que le lecteur perçoit par ses longues phrases et ce rythme soutenu.
Une hésitation quand à la classification du roman qui oscille entre le témoignage d'une immersion au sein d'un service policier et l'enquête policière. Une auteure à suivre de près !
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Aujourd'hui, je vous emmène en immersion totale au sein de la police spécialisé dans les affaires d'agressions sexuelles.

Avec son premier roman, Océane Perona nous plonge directement au coeur du groupe Violences, au sein du service de police spécialisé dans les affaires d'agressions sexuelles.
Un roman qui entremêle les voix d'Héloïse, enquêtrice, et d'Ophélie, jeune sociologue stagiaire.
On a pendant la lecture différent point de vue en tant que plaignante ou des mis en cause. Avec fur et à mesure un fils conducteur qui mène sur une intrigue policière.
Le roman aborde différents thèmes très actuels, comme le consentement, la difficulté de faire le premier pas de porter plainte et de témoigner, le dysfonctionnement de la police et le fait que bien souvent les enquêtes soit classé sans suite. Océan Perona mais aussi l'accent sur Les problèmes au sein même de la police qui lui-même n'est pas épargné par les violences.


C'est très bien écrit, sans retenue, sans fioritures, mais on sent cette sensibilité. Un roman puissant qui m'a tenu en haleine jusqu'à la fin.
Il m'a manqué ce petit quelque chose pour que je sois embarqué totalement.

Une très belle découverte pour ce premier roman que je vous invite à découvrir !
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Ce livre nous envoie en pleine immersion dans la section "Agression Sexuelles" d'une brigade criminelle de la Police.
Avec Heloïse, brigadier fraîchement débarquée au sein du groupe, et Ophélie, stagiaire dans le cadre de sa thèse de sociologie, nous assistons aux entretiens des victimes qui déposent plainte pour différents types de viols : conjugaux, sous emprise de l'alcool ou drogue, par des inconnus ...

C'est un sujet délicat et fort, pas facile à traiter. L'auteure , dans ce premier roman, a choisi d'en parler avec audace, sans retenue mais avec une certaine sensibilité.
Elle pointe aussi du doigt les failles et dysfonctionnements de la justice, la difficile intégration des femmes dans un milieu professionnel majoritairement masculin.
C'est un bon roman mais il m'a manqué de l'émotionnel.
Je déplore aussi un texte pas assez aéré.
Mais pour un premier livre c'est réussi.

Merci à NetGalleyFrance et aux Éditions Julliard pour ce Service Presse

Instagram : visionbykri
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La libération de la parole des femmes concernant les violences sexuelles avance, mais souvent, on ne les entends pas. Ou trop peu. Ou mal. Alors si on ne peut pas écouter, lisons-là.
Ce récit au sein d'une brigade de police qui traite justement de ces violences sexuelles est brillament réalisé, et donne à voir un monde moins manichéen qu'on pourrait l'imaginer. Les hommes sont plus ou moins des porcs, peut-être, mais pas tous. Et les femmes sont souvent des alliées, peut-être, mais pas toutes. Dans ce récit, personne n'est tellement parfait qu'on ne peut s'y reconnaître, chacun a ses failles, et chacune aussi.

Pour autant, il dit. Clairement. L'autrice met le doigt sur beaucoup de "travers", sur les mots trop dits, trop pensés dans le cadre d'une agression, ou d'un viol. Les mots qu'on sait ne pas devoir dire et pourtant. Les idées qu'on sait ne pas devoir avoir et pourtant.

Je crois que ce récit est une réussite sur le plan de l'explication de ce monde actuel. Pour autant je mets un petit bémol sur l'écriture parfois trop plate, et d'autres fois faussement émotionnelle. Mais bon, pour un premier livre d'une autrice qui vient de l'écriture académique, il vaut le coup. Réellement.
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Océane Perona s'inspire de sa propre expérience pour raconter la vie d'une brigade policière en charge des affaires de viols et d'agressions sexuelles, avec notamment Héloïse, policière qui recueille les plaintes et enquête, et Ophélie, jeune sociologue faisant sa thèse au sein de ce service.
L'autrice, ayant elle-même étudié la sociologie et travaillé sur les enquêtes policières dans les affaires de violences sexuelles, sait de quoi elle parle. Et cela se ressent à chaque page !
Elle ne raconte pas seulement les ressentis des plaignants et des suspects entre peur, détermination et surprise, dont les témoignages se présentent intelligemment sous forme de procès-verbaux. Elle décrypte avant tout la vie d'un service, le ressenti des policiers confrontés au quotidien aux pires atrocités, aux lourdeurs administratives, aux barrières morales, etc.
Livre social et psychologique, plus que roman policier, il n'est pas toujours facile à lire, donnant une image plus que péjorative de l'humanité, mais est une lecture essentielle.
Ce livre n'est pas sans me rappeler dans sa forme La jeune fille et le feu de Claire Raphaël, abordant pour sa part les maltraitances familiales et l'injustice sociale.
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