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EAN : 9782850255335
197 pages
Fernand Hazan (01/04/1997)
4.25/5   4 notes
Résumé :
La colonne Durruti, la première à partir pour le front d'Aragon, était l'expression claire de la volonté générale. Le train militaire était composé d'autocars et de divers camions remplis de miliciens et de pièces d'artillerie. Sur les camions, flottait le drapeau rouge et noir souvent tenu par de jeunes libertaires des deux sexes. L'âge de cette troupe allait de dix-huit à vingt-cinq ans. Elle répondait parfaitement aux paroles du poète: "jeunesse divin trésor". La... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Un récit court mais intense


Abel Paz a une quinzaine d'années en ce 17 juillet 1936.
Livreur de journaux, habitant Barcelone, il est l'un des premiers informés d'un soulèvement de troupes espagnoles au Maroc. Ce que tout le monde redoutait est arrivé.
Membre de la CNT depuis plus d'un an, l'auteur va participer à la lutte, à "sa révolution" comme il dit.

C'est cette épopée de quelques jours qui vont changer sa vie qu'Abel Paz nous raconte. de ces réunions au syndicat le premier jour avec Durruti, aux barricades aux Ramblas, à la course pour trouver des armes, aux combats de rue, il va tout connaître.
Impossible de dormir pour ce gavroche - on ne dort pas pendant l'insurrection - il va même se porter volontaire pour une colonne constituée de miliciens avec à sa tête Durruti, destinée à libérer Saragosse.
"Trop jeune, l'heure de mourir n'a pas encore sonné pour toi", telle fut la réponse à sa volonté de combattre.
Frustré, abattu et en colère, il s'impliqua plus que jamais dans sa révolution.


Un petit livre qui nous fait vivre, au jour le jour, la résistance des Barcelonais. Très facile d'accès, l'auteur développe son récit de ces quelques jours tout en les resituant dans l'Histoire de la guerre civile espagnole.

Cet épisode est illustré par une centaine de photos dont certaines de la propre collection d'Abel Paz, qui reflètent les grands moments de cette guerre. Elles mettent en avant les combattants et combattantes souvent anonymes, la joie, la solidarité lors des meetings mais aussi la misère et le désespoir lors de la Retirada avec des clichés bouleversants du passage de la frontière.

Un ouvrage pour ne pas oublier...
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Abel Paz n'a que 15 ans au moment où éclate la guerre civile. Ouvrier, il milite dans les rangs du syndicat anarchiste, la CNT et dès les premières heures du putsch s'engage du côté des combattants de la liberté. Ce petit livre raconte les premières heures de la révolution à Barcelone, les espoirs et les craintes, le courage et les moment d'enthousiasme, les trams repeints aux couleurs du syndicat et l'abolition de l'argent. Son témoignage est poignant. Tout semble possible à ceux qui ont repoussé les rebelles et qui, maître de la ville, entendent bien jeter les bases d'un monde meilleur. L'ouvrage est accompagné d'une très belle iconographie.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Une des caractéristiques de la révolution, c'est de donner l'impression de planer, de vivre dans le rêve, le vertige. Sans cette impression il n'y a pas de révolution libératrice spirituellement parlant.
Dans celle que nous commencions à vivre se rejoignaient tous les désirs, toutes les ardeurs contenues pendant des années, éprouvées dans l'abstrait et c'est pourquoi à présent émergeait la pratique qui pouvait faire du rêve la réalité.
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Il est très difficile de définir les voies que doit prendre une révolution telle que celle que nous l'inaugurions, à partir du moment où cesse la lutte armée et qu'on s'apprête à recueillir les fruits de la victoire. Il était évident aux yeux de tous qu'un monde était en train de mourir et qu'un autre était en train de naître. Plus rien ne pouvait être pareil, tout devait être différent; mais ce qui avait le plus changé, c'est que les hommes et les femmes semblaient s'être débarrassés de leur solitude, semblaient vivre concrètement leurs relations humaines, leur condition de membres de la même société, de la même masse. Cette fraternité se percevait chez tous ceux qui, d'une manière ou d'une autre, avaient été plongés dans la lutte, dans l'angoisse, dans l'attente de l'on ne savait quoi, et qui avaient enfin vu apparaître le soleil radieux de la joie partagée, celui qui donne un sens à la vie, une sorte de parfum poétique qui montait à la tête et donnait une sensation vaporeuse au vécu quotidien.
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