Bon, j'ai vu pas mal de bons, voire très bons avis sur cette courte novella mais en ce qui me concerne ça aura vraiment été une corvée d'aller jusqu'au bout…
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Je vais commencer par le positif : le premier paragraphe est vraiment cool et donne très envie de lire la suite ! Et voilà, je pense qu'on a fait le tour de ce que j'ai pu apprécier !
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Pour ce que je n'ai pas aimé, il y a déjà le personnage principal qui est franchement antipathique. Mais c'est pas juste qu'il est antipathique, c'est surtout qu'il passe 80 pages à nous dire « au fait, je suis vraiment pas sympa comme mec ». Je crois que j'aurais pu m'en rendre compte tout seul mais merci pour l'info.
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On nous vend un humour acerbe, mais j'avoue qu'une fois passé le fameux incipit, il faut quand même avoir sacrément envie de voir de l'humour pour en trouver. Au contraire, j'ai plutôt trouvé que c'était un texte qui se prend vachement au sérieux, plutôt élitiste sur les bords avec plein de références obscures. C'est sûrement juste moi qui suis pas bien malin remarquez.
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Et sinon on en parle de toutes ces longueurs dans une novella de 80 pages ? En vrai ça doit être un exploit de rendre un récit aussi court aussi ennuyeux… J'ai eu des petits regains d'intérêt par moments mais ça ne durait jamais très longtemps, et ça ne suffisait certainement pas à compenser la purge qu'a été cette lecture.
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Du coup j'ai pas aimé, je sais pas si c'était clair ?
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Petite lecture distrayante, rapide et facile (91 pages et de belles marges) au côté d'un exorciste blasé dans sa tournée des démons. le ton est léger et se joue des codes de la fantasy comme une bonne parodie du Sorceleur... Pas de quoi inspirer un Blumhouse mais ça vaut la peine d'y jeter un oeil.
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Pour de beaucoup de raisons, cela fait plusieurs années que je me laisse rarement convaincre par la Fantasy et encore plus rarement par les nouveautés dans le genre.
J'admets ici avoir été intrigué par la 1ère de couverture, que je trouve très belle, et par ce que nous promet la 4ème de couverture : un protagoniste cynique, à la moralité douteuse et motivations troubles. le format court (on me souffle dans l'oreillette qu'on dit novella) a achevé de me convaincre que, quoi qu'il arrive, je ne prenais pas trop de risques.
Et je dois dire que le contrat est plutôt rempli même si le narrateur est bien moins ambivalent qu'escompté, la faute selon moi à un récit trop court qui ne permet pas de développer correctement le personnage. J'ai donc refermé le livre en ressentant une certaine distance à son sujet alors que je m'attendais à l'aimer malgré ses défauts ou bien le détester malgré ses qualités.
En bref, j'ai donc beaucoup apprécié bien que je sois resté un peu sur ma faim.
Tout cela m'a en plus donné envie de me pencher sur ce qui a pu sortir d'intéressant ces dernières années en Fantasy.
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Dans Prosper's demon, le narrateur peut repérer les démons et communiquer avec eux. L'église l'a autorisé à pratiquer l'exorcisme. Alors que sa priorité devrait être de protéger l'hôte, cela ne veut pas dire grand-chose pour lui. Les démons l'appellent un fou malfaisant, c'est tout dire.
Les démons ne meurent pas ; ils changent d'hôte. Quand un démon qui a un passif avec le narrateur investit un enfant royal, les choses se compliquent. Surtout quand le génial tuteur de l'enfant, Prosper de Shanz, apparaît lui aussi habité par un autre démon. le narrateur va devoir faire des choix difficiles - car exorciser le démon priverait le monde de chefs-d'oeuvre. Et si le narrateur croit en quelque chose, c'est bien le génie…
Comme d'habitude chez Parker, un narrateur pas très fiable et pas très "blanc" moralement parlant nous mène sans coup férir au final.
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Un texte qui m'a laissée un peu perplexe pendant la plus grande partie de ma lecture et pourtant, il est court : 90 pages à suivre une sorte d'exorciste pour démons qui n'est pas des plus aimables... Un anti héros magistralement maîtrisé qui gère la narration à la première personne. On est d'emblée programmé pour se tenir à son côté et épouser son point de vue mais on se fait balader de bout en bout par l'auteur si bien que les deux dernières pages tiennent finalement du génie. Je pense que c'est une novella que je vais relire pour mieux m'en imprégner. Très beau travail de l'auteur !
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Divertissant… en diable, Prosper’s Demon a tout à fait de quoi vous tenir en haleine. On espère même voir l’auteur revenir à cet univers. Mais avec un soupçon d’ambition plus affirmée pour se hisser au-delà du fort sympathique.
Lire la critique sur le site : Elbakin.net
Nombre de grandes nations civilisées ont un mythe fondateur dans lequel le héros national est abandonné à la puissance en pleine nature et élevé par des loups, des ours ou des hyènes, bref le prédateur sociable du cru. Moi, dans T'ensemble, j'ai été élevé par Eux. À quoi est-ce que vous pourriez vous attendre, merde?
Je me sens coupable de ne pas me sentir coupable. Bien sûr, je pourrais me défendre, si j'en avais envie. Je pourrais vous décrire ce que cela fait d'avoir l'un d'Eux dans la tête.
Je vous ai prévenus que vous n'alliez pas m'aimer. Je comprends ça. Ça prouve que vous avez des émotions normales. Si vous me disiez: Je connais un type insensible et brutal qui se fiche complètement de ses prochains et ne verserait pas une larme sur la mort d'un innocent; ça vous dirait de le rencontrer, de lui serrer la main, voire de l'inviter à dîner chez vous? Vous rigolez, non?
Cet hypothétique tas de merde, c'est moi, bien sûr. Toute ma vie...
Nous vivons dans un monde de misère, où le mieux que nous puissions réellement espérer est que se succèdent des journées vides et dénuées de sens sans que la situation générale s'aggrave exagérément.
Je crois que vous n’allez pas beaucoup m’aimer.
Comme cela sera peut-être notre unique point commun, profitons-en au maximum.