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Anne Colin du Terrail (Traducteur)
EAN : 9782070425778
254 pages
Gallimard (13/03/2003)
3.73/5   1122 notes
Résumé :
Dans une maisonnette rouge, non loin d'Helsinki, Linnea, une vieille dame malmenée par son neveu et ses sinistres amis, songe au suicide. Mais, surprise, concocter un poison mortel se révèle beaucoup plus passionnant que le tricot. Et les desseins morbides de Linnea, par une suite précipitée d'événements cocasses, se retournent en sa faveur ...


Traduit du finnois par Anne Colin du Terrail

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Critiques, Analyses et Avis (157) Voir plus Ajouter une critique
3,73

sur 1122 notes
Méfiez-vous de Mémé !
Linnea Ravaska est une charmante vieille dame qui vit dans un paisible village finlandais.
Malheureusement, elle est affligée d'un ignoble neveu qui, chaque mois, vient lui extorquer une partie de sa petite pension de veuve. Et chaque mois, lui et ses crapules d'amis viennent faire la teuf chez elle.
Mais, un jour, ils dépassent les bornes : ils boivent comme des trous jusqu'à être bourrés comme des coings, brûlent des meubles pour faire du feu, transforment le sauna en dépotoir et, crime suprême, martyrisent le minou de Mémé.
Alors, pour parodier un titre de film célèbre, Mémé entre en résistance...
Chez Paasilinna, la critique sociale n'est jamais loin : il dénonce le parasitisme, l'amoralité et la violence d'une certaine jeunesse, les ravages de l'alcoolisme, l'égoïsme, l'indifférence et la lâcheté...
Ce roman fait sourire, mais sourire jaune : c'est une comédie grinçante.
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Roman cocasse, à la limite de l'absurde......
Toujours se méfier de l'eau qui dort, en l'occurrence des "charmantes" et "frêles" petites vieilles pas si "tranquilles" que ça !!!!
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«  Les apparences sont trompeuses » .
«  Une dame est une dame même en enfer » ..
Linnnea douce veuve, du colonel Ravaska, mène une existence paisible dans sa maison rouge, à soigner ses violettes et son chat, maisonnette flanquée d'un petit sauna en bois, non loin d'Helsinki .

Hélas, chaque mois , le jour où elle touche sa pension, un trio de voyous bancals dont son neveu s'invite sous son toit pour la détrousser, jusqu'à exiger avec force violence lors de leurs beuveries , un testament à leur avantage .
C'en est trop !Désespérée la sémillante colonelle ne s'en laissera pas conter, ah , malin , malin , à demi !

S'ensuit une intrigue parfaitement construite, limite absurde : scènes rocambolesques, cocasses, situations comiques , loufoques , la vengeance est noire, acide, drôle, cruelle, caustique, brute . .... le poison mortel ......
«  Les frères de sang «  Hommes du monde tous les trois » ....



Ce grand auteur finlandais , génie du comique de situation excelle à manier l'auto- dérision , l'humour et la satire qui nous prouve que tout se paie un jour ou l'autre.
Un excellent moment de détente qui fait du bien!
Très différent du «  le lièvre de Vatanen » lu, il y a très longtemps .
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Attention, Mamie fait de la résistance. Linnea Ravaska, veuve d'un colonel mène une vie tranquille et sans histoires. Mais voilà, qu'un neveu et deux acolytes terrorise la vieille femme lui piquant sans aucun remords sa pension.
A bout, la vieille femme prépare sa vengeance. Paalisinna choisit le burlesque et l'humour pour conter cette sinistre histoire. Et, l'effet est plutôt réussi.
Ces trois crétins méritent un châtiment à la hauteur de leur lâcheté.
Le livre oscille constamment entre un humour vachard, jubilatoire et une description de la société finlandaise peu reluisante par certains côtés. Paalisinna s'amuse constamment sur ces deux aspects.
Les scènes cocasses s'enchainent avec une belle fluidité et l'argent de la vieille
est loin d'être dans les poches des gredins. Délicieusement immoral, on rit beaucoup, et par les temps qui courent c'est pas forcément tous les jours.
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Linnea, vieille dame veuve d'un colonel, réside dans une petite métairie située dans un petit village non loin de Helsinki. C'est la peur au ventre qu'elle appréhende chaque mois, le jour où elle reçoit sa pension, car ce jour-là débarquent son neveu et ses deux acolytes. Son neveu surnommé Kake s'approprie sa pension et la terrorise jusqu'au jour ... La douce empoisonneuse ce sont les aventures rocambolesques d'une petite vieille qui ne se laisse pas faire !
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Citations et extraits (90) Voir plus Ajouter une citation
La société finlan­daise et ses crian­tes inéga­li­tés nour­ris­saient leur amer­tume. Comment admet­tre, par exem­ple, que la pension de Linnea Ravaska attei­gne cinq mille marks ? Le seul et unique mérite de cette vieille toupie avait été de vivre avec son crou­lant de colo­nel. La pension de Kake (le neveu) ne repré­sen­tait qu’une infime frac­tion de celle de sa tante. Et il croyait savoir que certains veinards dans ce pays, pouvaient toucher jusqu’à dix mille marks et plus ? Qu’avait-il donc fait pour être condamné à un sort aussi mina­ble ? Rien. L’écart était encore plus abys­sal si l’on compa­rait sa situa­tion et son mode de vie à ceux de Linnea. De quel droit une frugale petite vieille percevait-​elle plus du double de la pension d’un mâle vigou­reux qui dépen­sait pour se nour­rir plusieurs fois autant qu’une maigre veuve ? Sans parler de ses autres dépen­ses : il n’était pas assez caco­chyme pour vivo­ter heureux au coin du feu dans une métai­rie perdue au fin fond de la brousse. Pour un jeune homme écla­tant de santé, vivre en ville reve­nait horri­ble­ment cher, avec les inévi­ta­bles voya­ges, les nuits à droite et à gauche. Il devait aussi déjeu­ner et dîner au restau­rant, puisqu’il n’avait pas de domi­cile conve­na­ble, et encore moins de femme pour lui faire la cuisine. Linnea pouvait faire en chemise de nuit, si elle voulait, l’aller retour entre sa ferme et l’épicerie de Harmisto, mais à Helsinski c’était autre chose, s’habiller coûtait une fortune. Quant à s’offrir des ciga­ret­tes et de l’alcool, il ne fallait pas y songer. La dispro­por­tion des dépen­ses et des reve­nus de la colo­nelle et de son neveu était verti­gi­neuse.
Et si, poussé par le besoin, on se trou­vait contraint de voler un peu pour mettre du beurre dans les épinards, on vous collait les flics aux fesses. La Finlande était un état poli­cier. L’action sociale y était digne du Moyen Âge .
Selon Perti Lahtela (le copain du neveu), la respon­sa­bi­lité de cette triste situa­tion incom­bait aux hommes poli­ti­ques, et en parti­cu­lier aux commu­nis­tes. C’étaient eux qui étaient au pouvoir quand ces misé­ra­bles lois socia­les avaient été votées. Or les cocos appar­te­naient à la classe ouvrière, et tout le monde savait quel­les maigres paies touchaient les prolos . N’ayant aucune idée de ce qu’était un revenu correct, ils avaient fixé les pensions au niveau de leurs salai­res. C’était pour cette raison que lui-​même votait toujours à droite.
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( Kake est un petit délinquant )

Il aurait été équitable, selon Kake, d'indexer la durée des peines pour crimes de sang sur le nombre d'années qu'il restait au défunt.
Autrement dit, si l'on mettait fin aux jours d'un bébé qui aurait pu vivre encore soixante-dix ans, une condamnation à dix ans de taule, si ce n'est plus, paraissait raisonnable.
Si on zigouillait un vieux birbe, par contre, une amende aurait dû suffire, car le dommage n'était pas bien grand.
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L'idée d'une lente agonie sur un lit d'hôpital la terrifiait, elle avait une peur mortelle du cancer et de sa douloureuse phase terminale. Les médecins, aujourd'hui, s'acharnaient à maintenir en vie même les patients les plus désespérés, et elle ne voulait pas en arriver là. Dans de telles circonstances, avoir sa propre fiole de poison serait d'un immense secours.
Concocter une mixture mortelle pourrit aussi être une activité beaucoup plus passionnante que que le macramé ou la peinture sur porcelaine.
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Le temps avait passé si vite, comme en coup de vent. Lorsqu'elle était adolescente, elle pensait que l'on était déjà vieux à trente ans. Et soudain, elle avait elle-même atteint la trentaine, et presque aussitôt la quarantaine, qu'elle avait accueillie avec une certaine nervosité; puis Rainer était mort - un soulagement, en un sens... Elle avait ensuite eu cinquante ans, et dans la foulée soixante et soixante-dix, et voilà que les quatre-vingt approchaient. Avec l'âge, les années commençaient à paraître aussi courtes que jadis les mois, et les dernières avaient filé comme en deux semaines, l'une d'été, l'autre d'hiver. A cette aune, Linnea pensait pouvoir vivre encore une dizaine de semaines, tout au plus, avec de la chance.
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Et qui, dans une grande ville, s'inquiétait de nos jours des cris d'une vieille femme ? Des personnes âgées se faisaient sans arrêt voler et agresser dans la rue, les témoins prenaient tout juste la peine, après les faits, d'appeler une ambulance pour les victimes. On ne pensait qu'à sauver sa peau, on détournait les yeux quand les coups pleuvaient sur d'autres. La société était redevenue aussi brutale qu'au sortir de la guerre...
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