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3,72

sur 141 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un livre surprenant, pour partie autobiographie, pour partie essai politico-historique. le titre est un joli jeu de mot sur le double sens de composition (composition de la France / dissertation). le mélange des deux est étonnant, mais … pourquoi pas. le problème, c'est que les deux m'ont un peu laissée sur ma faim. La partie biographique est partagée en trois, comme l'enfant qu'elle était, tiraillée entre la Bretagne (la fidélité à l'héritage paternel), la France (l'école républicaine) et l'Église (objet de perplexité, en opposition et avec la maison, et avec l'école). Cette enfance passée à Plouha est d'une infinie tristesse, comme le deuil du père qui semble sans fin pour l'enfant et sa mère. A partir du départ de Plouha, le collège, le lycée, les études, j'ai trouvé cette biographie bien trop sommaire. Et puis, assez soudainement, au trois-quart du livre c'est la philosophe et historienne qui prend la plume pour une réflexion sur l'identité régionale et l'universalisme né de la Révolution française, sur le jacobinisme et les girondins. Inattendu, mais passionnant. J'ai eu du mal à suivre son cheminement personnel, mais il y a de belles pages sur la parité homme/femme en politique, sur le port du voile à l'école, sur les communautarismes et sur le fait que nous avons tous des appartenances multiples (certainement de nos jours plus que jamais). La plume est très belle et coule avec fluidité, plus de fluidité que celle des idées dans lesquelles j'ai fini par me perdre un peu.
A relire peut-être un jour.
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Comme il est écrit sur la couverture je m'attendais à des souvenirs d'enfance, certes ils sont présent mais le livre ne se résume pas à cela.

La première partie est consacrée à une enfance triste. le ventre est plein, pas de maltraitance mais une enfance fermée au monde, même celui du village et éclairée par l'idéalisation d'un père mort trop tôt . Ce père étant défenseur de la langue et de la culture bretonne, nous naviguons avec des auteurs et des penseurs qui me sont totalement inconnus et une espèce de guerre entre la République qui assimile et la place due ou non aux particularités .

La deuxième partie qui raconte sa vie d'étudiante adhérente au communisme correspond à la jeunesse de son époque ...
Quant à la dernière partie elle consiste à revenir sur la révolution et le rapport entre le collectif, tous pareil et le respect des différences en passant par le port du voile...

Je ne m'attendais pas à ce texte, j'attendais des souvenirs d'enfance en "Bretonnie bretonnante" avec des bêtises d'enfant et autres. du coup cette enfance très rigoriste et sans joie, suivi d'un passage chez les "cocos" pour finir par une analyse de la révolution c'est loin, très loin de ce que j'avais imaginé !

Le décalage étant tel entre mes attentes et le livre que je ne saurais bien évaluer cette lecture pourtant le texte est pointu, savant, rigoureux , de qualité avec un beau niveau de réflexion, simplement j'attendais autre chose!
Lien : http://theetlivres.eklablog...
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Mona Ozouf , directeur de recherche au CNRS, nous livre un essai sur l'identité bretonne et française.
Première partie intéressante sur son enfance où elle décrit : à la maison, tout parlait de l'appartenance à la Bretagne. L'école, elle, professait l'indifférence aux identités locales. Quant à l'église, la foi qu'elle enseignait contredisait celle de l'école comme celle de la maison.
Deuxième partie : intellectuelle et politique.
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Ce livre a deux parties bien distinctes: d'abord le récit d'enfance de Mona Ozouf, enfant du Finistère, fille d'un père militant en faveur de la défense de la cause et de la langue bretonne, qui décèdera alors qu'elle n'aura que 4 ans. Sa grand-mère, femme du XIX° siècle pleine de bon sens, sa mère, instiutrice, qui, devenue veuve, devra faire face. La deuxième partie est une réflexion sur l'identité régionale, et son écrasement par l'esprit de la révolution comme par celui de la Répubique Jacobine. Mona Ozouf explique sa conception: l'identité régionale doit être respectée, préservée, valorisée, et cela ne nuirait en rien à l'unité nationale. Le communautarisme n'est pas un vilain mot. Si l'on est intéressé par ce sujet, il faut lire ce livre: les points de vue d'une intellectuelle de ce niveau ne se résument pas. Lecture un peu ardue, mais sujet traité "au fond" avec talent et réflexion.
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La réflexion sur la Révolution Française du dernier chapitre n'est pas un appendice ; l'ensemble de l'autobiographie prend sens à la lumière de ce discours historique. Cependant, cette dernière partie reste une lecture ardue pour ceux qui ne sont pas férus d'histoire.
Très tôt, MO s'interroge : « dois-je garder ou oublier la composante bretonne de mon identité ? » La réponse est « garder », même si cet héritage peut devenir encombrant.

La partie autobiographique cerne cette composante bretonne : portraits des parents et évocation des années d'apprentissage, sans oublier le remarquable regard sur la laïcisation de l'école. C'est également une tentative de comprendre l'engagement du père absent – jusqu'à marcher dans ses pas : la jeune étudiante adhère au PC mais finit par déchanter.

Pour revenir aux cent dernières pages : MO pose un regard critique sur la Révolution. Par l'idéologie et par la pratique, ses hommes politiques tentent de gommer les particularités régionales, y compris les strates successives de l'histoire locale. Un des messages du livre : méfiez-vous de toute doctrine qui prétend qu'on soit tous semblables.
Bilan : brillante réflexion ; qualité littéraire dans la moyenne.

Extraits :
« La question qui nous obsédait tous alors [en tant que membres du PC dans les années 50] était si nous aurions, oui ou non, parlé sous la torture. A l'effarouchée que j'étais, il aurait suffi, j'en suis sûre, qu'on montrât, comme au Galilée de Brecht, les instruments » p178
« Déjà – un an après adhésion -, aux prises avec la difficulté de croire ce que nous croyions, quelques-unes d'entre nous mettaient en oeuvre de menues parades. L'une était de contrevenir aux ukases du Parti, en achetant le Monde en douce » [il fallait lire L'Humanité, pas le Monde] p182
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Réflexon sur le particularisme d'une région (la Bretagne) et l'indivisible de la République.
Peut-on revendiquer ses racines régionales, sa langue dans un pays qui a pour valeur d'être 'Un et indivisible" ?
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Comme le titre l'indique l'historienne spécialiste de la révolution française, Mona Ozouf raconte son enfance bretonne , sa double appartenance:
- à la lutte pour la reconnaissance à l'identité bretonne à travers le combat de son père.
- à l'école publique et républicaine par sa mère et son propre plaisir d'être une bonne élève.
Ces deux premières parties sont très intéressantes et agréables à lire.
Ensuite elle explique son engagement intellectuel, ses lectures et sa compréhension des idées politiques qui ont construit la France. La lecture devient alors beaucoup plus difficile, les idées sont intéressantes mais ce n'est plus du tout le même livre, on quitte le récit pour un débat d'idées un peu long et froid.

Lien : http://luocine.over-blog.com/
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Mona Ozouf, historienne, décrit son enfance en Bretagne. Elle parle de ses souvenirs dans un monde scindé entre le milieu clérical et le milieu anticlérical. Partagée entre son père qui défendait avec ferveur leur identité bretonne, une mère institutrice en école publique et l'Eglise, Mona Ozouf s'interroge sur les particularismes locaux.
Une très belle description de la Bretagne, description physique certes, mais aussi un ressenti très fort puisqu'il s'agit de sa propre histoire. le style d'écriture, absolument merveilleux donne une autre dimension à l'ouvrage.
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Que dire de ce livre ?
Je m'attendais à un roman autobiographique de l'auteure et la première et deuxième partie de ce livre ne m'ont pas déçue. J'ai plongé dans ce petit village de Plouha avec délice grâce à la plume évocatrice de M. Ozouf. J'ai ressenti le silence, les secondes qui s'égrennent, l'odeur du café et les deux figures de son enfance, sa mère et sa grand mère au plus profond de moi.
L'école de la Bretagne et celle de la république, les différences religieuses , l'écrasement de l'identité régionale par les idées de la Révolution Française et de la République. L'écriture est fluide, remplie d'émotion, merveilleuse.
Et puis , j'ai totalement décroché dans la troisième partie du livre qui m'a semblait terriblement hardue.
Une écriture totalement différente, analytique, tout en longueur et froide, en rupture totale avec les deux premières parties et je n'ai pas aimé. Pire, j'ai eu toutes les peines du monde à finir le bouquin !
C'était plus une analyse socio-politique qui s'étalait dans le dernier tiers du livre. Un essai qui amenait une réflexion et une interprétation personnelle de l'auteure, mais adressé à des lecteurs avertis je pense ! Pour moi, c'est une maladresse de M.O. Il aurait mieux vallu qu'elle reste dans le style des deux premiers tiers du livre et traite la dernière partie sur les incidences de la révolution et de la république sur l'identité régionale comme un outil de vulgarisation, plus facile à lire et à digérer je pense.
Je me suis donc cramponnée à ma lecture pour aller au bout du livre et cela m'a enlevé tout le plaisir que j'avais ressenti au début. Quel dommage !
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Nous sommes en Bratagne près de Paimpol dans les années 1930. Mona Ozouf nous parle de ses souvenirs d'enfance dans lesquels elle se rappelle avoir vécu partagée entre ses parents qui prônaient l'identité bretonne (la langue et la culture), l'école laïque qui défend l'identité française et interdit l'enseignement bilingue et l'église en contradiction avec ces deux derniers préceptes.. La suite sur mon blog.
Lien : http://histoires-de-livres.o..
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