Il y a maintenant trois ans, j'ai lu
Replica, de
Lauren Oliver, un roman jeunesse que j'avais qualifié « d'expérimental » et de « futuriste », puisque l'auteure avait imaginé un concept de lecture à deux sens tout à fait novateur et qu'en plus, elle abordait, dans son histoire, le clonage. Même si
Panic est beaucoup moins expérimental que
Replica, l'histoire n'en reste pas moins une sorte d'expérimentation.
Panic, c'est le nom attribué à un jeu totalement illégal, qui se pratique par les étudiants diplômés durant les deux mois de l'été. Durant un an, chacun cotise une somme d'argent, qui est ensuite mise en jeu. Des épreuves, toutes très dangereuses, attendent les concurrents. Cette année, Heather, ainsi que sa meilleure amie Nat, participent, pour remporter la cagnotte. Elles concourent aux côtés de Dodge, qui désire venger sa soeur Dayna, handicapée suite au jeu, ainsi que Ray Hanrahan, le frère d'un des vainqueurs d'une édition précédente. Malgré le soutien de Bishop, leur meilleur ami, Heather et Nat sont terrifiés à l'idée des épreuves qui les attendent : saut dans le vide, traversée d'une poutre sans protection… et l'intensité va croissante. L'argent, vaut-il plus que leur propre vie ?
J'étais assez curieuse de découvrir la manière dont
Lauren Oliver allait développer son histoire. C'est un jeu qui a sans doute été inspiré d'autres histoires célèbres, tels que les fameux Hunger Games de
Suzanne Collins. Mais ici, dans
Panic, on ne se situe pas dans un contexte de science-fiction imaginaire, on est ancré dans la vraie vie. Et c'est justement ce qui cloche. J'ai eu beaucoup de mal à me projeter, j'ai trouvé beaucoup de scènes exagérées, pas assez croyables, peu réalistes. Tout m'a dérangé : les épreuves très dangereuses, les policiers naïfs, les étudiants inconscients, irraisonnés, nigauds devrais-je dire, les situations totalement alambiquées, farfelues, emmêlées, qui n'ont ni queue ni tête.
L'histoire est en fait assez simpliste, l'auteure reste dans du superficiel, du facile à écrire. Et malheureusement, c'est ce que je lui reproche : d'avoir foncé dans la simplicité, au détriment de la qualité de son ouvrage. Je suis allé jusqu'à la fin de ma lecture, pensant peut-être y découvrir des rebondissements inattendus, quelque chose de surprenant, qui me donnerait un autre éclairage sur l'histoire et me ferait oublier l'ensemble des points négatifs que j'ai soulevé durant le récit. Mais non. Là encore, avec le dénouement,
Lauren Oliver nous sert une fin décousue et bâclée.
J'ai également été sidérée par la naïveté des étudiants, de Heather, Nat, Dodge et les autres, qui n'hésitent pas à mettre leur vie en danger pour tenter de ramasser un peu d'argent. Alors certes, certains peuvent avoir de bonnes raisons pour le faire – Heather pour sortir sa soeur Lily de la misère, Dodge pour payer une rééducation pour les jambes de sa soeur Dayna -, mais le sacrifice vaut-il vraiment le coup ? J'ai trouvé les personnages immatures, parfois complètement stupides face à certaines situations.
Une histoire décevante, aberrante, dangereuse et trop peu réaliste. La naïveté des personnages m'a agacé, l'oisiveté du récit m'a estomaqué : je n'ai pas aimé du tout !
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