Juste pour Dara

Juste pour Dara est un court roman inspiré de faits réels, qui met en scène une jeune femme éponyme, en voyage en Italie où elle espère retrouver l'homme à qui elle estime devoir la vie, une vie dont elle n'est cependant plus tout à fait certaine de connaître le sens.

Merci à Babelio et aux éditions La Trace pour l'envoi de ce service presse, quoique je crains d'avoir plus de reproches que de compliments à lui adresser.

Tout d'abord, s'il ne s'agit pas d'une épreuve non corrigée (et j'en doute, puisque je ne l'ai vu précisé nulle part), ce livre aurait eu grand besoin d'une ou deux relectures supplémentaires, car que de coquilles ! Des mots aux lettres inversées, des soucis de ponctuation… Et un choix de mise en page discutable, avec cette absence d'alinéas quelque peu perturbante.

L'histoire en elle-même ne m'a pas vraiment séduite non plus, on cerne vite la protagoniste, sa quête et son héros, et le reste se perd en introspections et en discours redondants, entrecoupés de laïus féministes lus et entendus cent fois.

Il y a bien des propos pertinents, mais pas de quoi remplir cent soixante pages à mon sens. Un tiers tout au plus, et encore… Il aurait mieux valu en consacrer davantage aux trois derniers chapitres, qui contiennent plus de matière à eux seuls que l'ensemble des précédents, mais qui ne sont hélas que survolés.

C'est une simple question de goût, néanmoins j'aurais largement préféré une fin ouverte à ce simulacre de conclusion qui m'a uniquement donné l'impression de jeter sur le papier les grandes lignes du devenir de Dara, sans plus de détails ni d'approfondissement.

J'accorde tout de même trois étoiles à ce roman car, comme dit ci-dessus, il n'est pas non plus dépourvu d'intérêt, et a notamment le mérite de mettre en lumière les accomplissements de Gino Bartali, que je ne connaissais pour ma part ni en tant que Juste, ni en tant que champion cycliste. Merci encore à Babelio et aux éditions La Trace pour cette découverte.
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