La 4e de couverture de ce roman est trompeuse (et cela a le don de m'agacer particulièrement) car je ne vois pas en quoi ce roman raconte la course contre la montre d'Arthur pour retrouver Lisa, c'est juste une course contre la montre pour la revoir une seule journée par an, puisque telle est la malédiction qui frappe Arthur: ne vivre qu'une seule journée par an et ce pendant 24 ans. Déjà, l'idée de départ est tordue et sans doute faut-il y adhérer sans se poser de questions pour accrocher. Personnellement, je n'ai pas réussi. Et pourtant j'aime le genre, le fantastique, et j'ai aimé certains romans de
Guillaume Musso (comme
Central Park, qui tenait la route et dont les personnages étaient hyper attachants). le fantastique, même si ce n'est pas crédible, il faut qu'on y croie, et c'est là où réside la difficulté.
Là, hormis l'idée de départ abracadabrantesque à laquelle je n'arrivais pas à accrocher, il y a aussi la construction du roman qui m'a lassée (pour la première fois, malgré sa lecture rapide, je confirme, j'ai eu du mal à terminer ce livre !). Chaque réveil d'Arthur suit quasiment toujours le même cérémonial, réveil dans un endroit insolite, puis découverte de la Une des journaux du jour pour nous remémorer les différents événements marquants de l'année écoulée, on passe donc en revue les années 1991 à 2015, mais bon où est l'imagination, la création, la littérature dans tout ça ? Où est l'émotion, la profondeur des personnages qui les rendent attachants ? Je n'ai vu de tout cela.
Sans compter que j'ai eu l'impression de lire un véritable guide touristique de New-York. C'est vrai que l'on s'y croirait pour qui connait la ville mais franchement n'est-ce pas un peu abusé M. Musso ? Je veux bien qu'on pose le décor et qu'on ancre l'histoire dans la réalité géographique mais là franchement, c'est trop. Et je ne parle même pas de la fin que, je l'avoue moi aussi, je n'ai pas compris ! Enfin, disons qu'après avoir refermé le livre, je me suis demandé si j'avais même compris quoi que ce soit à ce livre. Mais peut-être me faudrait-il le relire pour comprendre le pourquoi du comment mais je l'avoue humblement, je n'en ai pas le courage et d'autres livres m'attendent.
C'est typiquement le genre de livres dont on voit toutes les ficelles, tous les ressorts, et c'est terriblement décevant. Pour moi, c'est au mieux un bon guide touristique (New-York) et nostalgique (années 1990 et 2000 revisitées), au pire un roman fantastique raté. Et puis, comble du comble, j'ai eu par moments l'impression de lire
Marc Lévy, notamment lors de la scène du vol de l'ambulance par Arthur pour faire sortir son grand-père Sullivan de l'hôpital psychiatrique… Déjà le prénom, Arthur, ça ne vous dit pas quelque chose ?
Dans le même genre (vouloir reprendre le contrôle de sa vie quand elle nous échappe), j'ai moi aussi largement préféré le roman de
Thierry Cohen «
J'aurais préféré vivre ».