Ah, "
La Sauvagière", ce titre mystérieux m'avait intrigué, poussant mon esprit à s'enfoncer dans l'oeuvre de
Corinne Morel Darleux. Quel récit énigmatique ! le choc sur l'asphalte et l'éveil dans une nature sauvage et indomptée ressemblent à une transfiguration. Quand l'agitation urbaine est mise en sourdine, que reste-t-il sinon l'essentiel? La forêt, ces montagnes, et surtout, Jeanne et Stella – deux guides spirituelles, peut-être, ou simples mirages d'une conscience troublée.
Le silence omniprésent dans cet abri montagneux n'est rompu que par le chuchotement de la nature, qui semble murmurer les secrets ancestraux de notre humanité. Cette femme, notre héroïne accidentée, oscille entre deux mondes, l'un tangible, l'autre aux confins du rêve. Est-elle en purgatoire, à la lisière de la vie et de la mort, ou simplement en pleine métamorphose?
Morel Darleux nous offre une danse poétique, parfois trop éthérée, entre réalité et onirisme. À la fin de cette valse littéraire, le lecteur reste perplexe, en quête de sens. Nous cherchons des réponses, mais l'auteure se dérobe, laissant notre imagination vagabonder.
Le tour de force de "
La Sauvagière" réside peut-être dans sa capacité à nous questionner sur notre propre nature, notre place dans le cosmos. Bien qu'empli d'une poésie presque trop luxuriante, le roman se lit comme une méditation, un hymne à notre relation avec la Terre. Mais comme tous les hymnes, il laisse derrière lui un écho, un murmure, une question : Quelle est, au final, notre véritable place dans l'univers?
Forêt murmure secrets,
Rêve et réalité s'entrelacent,
Nature étreint l'âme.