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Corpus Christine est le journal d'un homme anonyme qu'une imposture amoureuse à mis à terre. Dans le sens littéral, puisqu'il vit en rampant comme un animal. Non, il ne vit pas, , il essaie de survivre plutôt car voilà trois ans que sa femme le séquestre dans leur appartement. Privé de l'usage de ses jambes, il ne peut pas se sauver et personne n'entend ses appels au secours. Il est affamé, battu, torturé mentalement et meurt à petit feu .
Mais curieusement , loin d'être brisé psychologiquement, il évoque les choses les plus horribles avec détachement, voire avec amusement. Il va même jusqu'à provoquer le lecteur en le prenant à parti, l'invectivant et en l'insultant un peu. Ce qui suscite l'interrogation: comment s'est-il retrouvé dans cette situation invraisemblable ? C'est ce que nous fait découvrir Max Monnehay dans cette histoire qui peu paraître horrible mais qui finalement ne l'est pas tant que ça. Corpus Christine est un concentré d'humour noir qui fait rire autant qu'il dégoûte mais qui nous rappelle que tout dans nos vies dépend de la façon dont nous répondent ceux que nous aimons.
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Je ne suis pas plus bête qu'une autre.
Mais je ne suis pas du tout rentrée dans l'histoire.
Pourtant j'étais partie confiante : j'aime bien ce genre d'histoire un peu humoristique.

Mais j'ai ris jaune et je n'ais pas du tout accrochée.

155 pages difficiles à faire passer...

Malgré quelques passages intéressants (Chapitres 12,19, 21)

Dommage !
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Je n'ai absolument pas accroché à cette histoire d'homme séquestré par sa femme.

Trop d'incohérences, trop d'impossibilité, trop d'infaisabilités.
Personnages vraiment inconsistants, on sent aussi que l'auteur est un brin grossophobe.

Bref 153 pages qui passent dans la douleur du choix de l'abandon ou de le terminer vite pour en être quitte.
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Un homme s'est épris d'un corps en mouvement, aux formes plutôt sympathiques, une femme nommée Christine. « Ils se marièrent et eurent beaucoup d'enfants… » Si la première partie du cliché est exacte, c'est la seconde (ou son absence) qui a provoqué « Corpus Christine » : l'histoire d'un homme aux reins brisés, séquestré par sa tendre moitié dans leur appartement, affamé, torturé. Délitement d'un homme que la vie a du mal à quitter, morceau par morceau, car dans un coin de sa tête reste une once de désir : une haine (amour ?) tenace à l'encontre de Christine dont le corps enfle démesurément, une envie de la détruire (posséder ?)… qui le maintiennent en vie.

« Corpus Christine » est une oeuvre iconoclaste, dérangeante par sa noirceur et son intrigue sordide, qui pourrait avoir sa place dans la colonne des « faits divers ». Ce qui frappe d'emblée, c'est le style incisif, au couteau, propre à couper le souffle du lecteur, une écriture doublée d'un cynisme débordant.
Le temps s'embrouille dans l'esprit du narrateur, coincé dans un abandon radical. du fond de son trou, il tente de reconstituer la chronologie des événements qui a pu le conduire à cette impasse. Au fur et à mesure, par contamination, le temps du lecteur commence aussi à s'emmêler, d'autant qu'il est, à certains moments, directement interpellé par l'auteur, au sens propre.
Puis les lignes se brouillent, le réel devient confus, la fiction s'impose… ou réciproquement ?
« Vous êtes dans mon monde et vous avez manqué Christine. Sombres crétins. Vous avez manqué le meilleur » (p. 227)
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Je n'avais pas vraiment regardé la couverture en détails (aux éditions Piment on voit un homme recroquevillé, avec de gros mollets de femme en premier plan) et m'attendais à un livre comique. J'ai été un peu surprise de tomber en réalité sur un roman plus angoissant qu'amusant, même si on sourit par moment, grâce au ton particulièrement grinçant du narrateur. Ce livre m'a plu, pour son originalité. C'est l'histoire d'un homme, qui vit captif dans son appartement, avec sa femme, la fameuse Christine. Recroquevillé au sol, il fait ses besoins dans une boîte, et rampe jusqu'à la cuisine quand son bourreau s'absente... Ce livre se lit très vite. La fin m'a convaincue. Bref, je conseille.
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Enfermez un homme affaibli dans une pièce sombre. Accompagnez le d'un femme obèse, sadique et mystérieuse. Affublez le d'un humour noir, caustique et d'un cynisme à toute épreuve. Équipez le de stylos est de papier. Vous obtenez Corpus Christine.

L'ouvrage commence comme un bon thriller à l'américaine. Les personnages se dévoilent petit à petit pour se révéler entièrement dans les dernières pages de l'ouvrage. le roman est noir – ou rouge sang, selon la sensibilité du lecteur. L'écriture est travaillée, torturée mais très « littéraire ». le récit est prenant.
Grande prouesse de l'écrivain : l'humour ! Malgré une histoire ô combien tragique, Max Monnehay réussit parfois à nous faire rire ! Et pourtant... Il me semble qu'il manque un petit quelque chose à cet ouvrage. Incapable de vous dire quoi… le fait est que je n'ai pas accroché jusqu'au bout, j'ai eu beaucoup de mal à le finir, même si j'avais très envie de savoir comment cette sale histoire allait finir !
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Une intrigue, qui plus est qui se veut désirée, et ne se livre qu'au compte gouttes. Un procédé souvent utilisé pour semer le trouble et perpétuer l'envie chez le destinataire. 

On pose le décor actuel, final (?), pour doucement, remonter vers l'élément déclencheur. 

Un véritable processus par le biais duquel le lecteur se sent l'envie d'attraper la première loupe qui se présentera à ses paluches empressées pour mener son investigation … ou bien encore de jouer les psychanalystes.

Plus qu'un modèle de journal intime, on se sent ici pris par des mémoires … les derniers instants d'un malade en soins palliatifs, d'où l'émergence d'une poussée incontrôlable de voyeurisme malsaine, mais sans cesse entretenue.

Un Goût de reviens-y !

Un dénouement bien sûr que je ne pourrais me permettre de révéler.. Sous peine d'enlever tout l'intérêt de ce genre de littérature… alors quelques sensations parsemées.

Un homme, Notre homme, simple cobaye ou victime d'une chamade trop violente, pris au piège des ses fichus aléas cardiaques, nous confie sa détresse, son impuissance face à Elle, face à Celle qui aurait pu faire de lui le roi du monde, mais qui n'a pas respecté les règles du jeu…

Toujours en toile de fond, ce progressif isolement social, la Bougresse rusée de surcroit, referme lentement et assurément son étau sur cet être, qui jadis lui inspirait tant de passion, avec une aversion totale. Et ce, de manière méthodique, en commençant, dans la plus grande intelligence, par le priver de tout moyen de communication avec l'Extérieur.

Un emprisonnement glauque et des plus sadiques, menée sous l'égide d'une illusionniste au talent admirable, perfide et puante d'hypocrisie.

Un climat austère emprunt d‘ironie, quasi pathétique voire complètement burlesque à certains égards, où se mêlent rage et désir. En effet, une étrange excitation persiste. 

Fut-ce un mensonge, cette histoire charnelle et passionnelle laisse des marques … et bien que notre « otage rachitique » se plairait fortement à déglutir sa haine à la figure de son bourreau au regard azur, son périnée ne s'en plait pas moins à hocher de la « tête » à la vision de ses sillons.

Verdict: Un paquet de noeuds à démêler sans modération !

Un style franc du collier, à la limite du répétitif, de l'insistant, mais comme il faut. On reste en haleine, toujours à la quête du pourquoi du comment de cette situation invraisemblable, des moyens que sa "chate esse" a pu mettre en oeuvre, a pu sublimer pour avoir la main mise sur son existence et la réduire à néant, à une soumission presque idiote.
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J'ai beaucoup ri, je n'ai pas honte de le dire. le grotesque de la situation ainsi que son cynisme m'ont ravi.
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Entre rage et passion, dégoût et fascination, ce court roman nous enchaîne aux émotions de son personnage, du début à la fin. Ses monologues éveillent de réels sentiments, déroutants de justesse. Dérangeant, marquant. Une réussite!
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"Corpus Christine" de Max Monnehay paru aux Editions Albin Michel

C'est le tout 1er roman de l'autrice et c'est un livre inclassable, un véritable OVNI...
C'est l'histoire d'un homme qui vit et se déplace dans son appartement de façon horizontale. Suite a un problème, il ne peut plus se lever.
On apprend très vite qu'il est séquestré et martyrisé par sa femme.
S'en suit un monologue du personnage principal sur sa vie depuis 3 ans qu'il est dans cette situation. Il parle au lecteur comme on parle a un journal intime. Il raconte comment il survit, comment il cohabite avec sa femme sans qu'il ne se croise pendant ces 3 ans. Puis un jour, il s'aperçoit qu'elle a déménagé...
C'est une lecture très particulière que j'ai pensé arrêter mais que je voulais aussi terminer pour savoir qu'elle serait la fin... le lecteur est comme "pris en otage" lui aussi pour savoir comment cela va-t-il finir...
Je ne dirai pas que j'ai aimé, mais c'était intéressant en tout cas car l'autrice nous embarque dans un monde particulier.
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