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4,03

sur 587 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Un meurtre aux Iles de la Madeleine? Pour moi, c'est bien étrange! Toutefois, il a bel et bien eut lieu ce meurtre et à l'île d'Entrée, l'île la plus anglophone de l'archipel car peuplée des descendants écossais chassés de leur terre des îles Lewis et Harris lors des grandes famines. Après la quarantaine à Grosse île, quarantaine obligée dûe aux épidémies de choléra et de variole qui s'abattaient sur l'Europe au XIXe siècle, on y soignait les malades, puis on permettait aux survivants de poursuivre leur route en s'établissant quelque part au Québec. Bref, Sime, enquêteur de la police de Montréal, lui-même descendant d'écossais et natif des Cantons-de-l'est (où l'on retrouve plusieurs descendants écossais et irlandais) sera chargé d'enquêter sur ce meurtre.
Et, Peter May connaît bien la formule pour nous accrocher. Déjà, dans la Trilogie écossaise, il nous tient bien en haleine avec l'histoire des insulaires. Il remet ça ici avec autant de brio. Très habile à manier épisodes passés et présents, il nous en apprend toujours un peu plus sur l'histoire des Hébrides et de son peuple.
Cette enquête aux îles de la Madeleine sera aussi pour Sime l'occasion de renouer avec son passé, de revivre le parcours de son arrière-arrière-arrière grand-père. Sime, un être tourmenté par l'échec de son mariage, épuisé par son insomnie chronique sera confronté à la veuve, femme qu'il semble connaître depuis toujours. Ce qui est chose impossible puisque celle-ci n'a jamais quitté les îles.
Entre mener à bien l'enquête sur le meurtre, faire la paix avec son échec amoureux, trouver le moyen de combattre ses insomnies, Sime voudra également s'investir et explorer ce passé qui le trouble, le hante.
Du bon Peter May.
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Quatrième Peter May à mon actif, et le plus décevant-ou le moins emballant, comme on voudra- des quatre.

Bien sûr, j'ai retrouvé la veine gaélique et ces embruns sur le kilt qui m'avaient tant plu dans la trilogie de Lewis. Mais le barde des Hébrides a tenté d'ajouter de nouvelles cordes à sa harpe- ou de nouveaux embouts à sa cornemuse?- et c'est un peu laborieux.

On navigue entre polar, récit d'un "nervous breakdown" cogné, et roman historique.
Qui trop embrasse...

Le polar, d'abord : une enquête post mortem est diligentée après un crime sauvage qui semble signé par la jalousie-une épouse abandonnée serait la coupable désignée-. le crime a eu lieu dans une île perdue des Madeleines, au Québec, mais une île essentiellement peuplée des descendants de migrants écossais pas toujours volontaires car- voici la dimension historique- les îles de Harris et Lewis, comme l'Irlande, ont connu au XIX siècle, la Famine de la Pomme de Terre...et l'expulsion manu militari des crève- la-faim misérables qui les habitaient par les propriétaires de ces îles les a gentiment envoyés dans ces iles de la Madeleine se faire cuire un oeuf'avec les Inuits...

Tous ces québécois parlent donc souvent anglais, et même gaélique: la police canadienne envoie donc en mission un flic haddock.. euh, pardon, ad hoc!.

Mais celui-ci, , écossais de Lewis émigré au Québec, est en pleine crise conjugale, ne dort plus, et entre deux nausées et trois insomnies, "voyage" tout éveillé entre deux époques, deux zones insulaires perdues et battues par les vents, tandis que les personnages de son enquête se confondent avec ceux de son lointain passé familial!

C'était un sujet ambitieux! Toutes ces surimpressions de temps, de sentiments, d'identités demandaient du doigté... on ne croit guère à ce journal de l'ancêtre, perdu et retrouvé, à ces boucles temporelles matérialisées par des bijoux en cornaline...

L'enquête est laborieuse, et la résurgence du passé dans le présent peu crédible.

Reste un regret: celui du beau roman historique qui aurait pu être écrit, si, négligeant le prétexte du polar, on avait suivi la vie mouvementée et tragique d'un de ces migrants involontaires, de son île gaélique aux lointaines îles canadiennes..

Mais ceci, disait l'ami Kipling, est une autre histoire..

J'aime toujours autant la mer, les îles, le vent des Hébrides ou des Madeleines, mais je n'ai pas été convaincue par ce livre un peu noyé dans son vaste propos..
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Changement de continent pour cette nouvelle enquête nous entrainant dans les îles de la Madeleine, porte d'entrée du Canada où Peter May poursuit ses ancêtres de l'île Lewis , ces pauvres métayers chassés par les gros propriétaires terriens, entassés dans des bateaux , débarqués et parqués pour une quarantaine avec l'espoir pour certains d'une nouvelle vie.

Sime , un policier d'origine écossaise arrive sur l'île d'Entrée avec son équipe pour enquêter sur le premier meurtre jamais commis dans cette île .

Tout semble accuser l'épouse de l'homme assassiné , mais pour Sime, la vision de cette femme le replonge dans ses souvenirs d'enfance lorsque sa grand-mère lui lisait le journal de son ancêtre nous replongeant dans cette Ecosse du XIX ème siècle au moment de la famine des pommes de terre , époque terrible qui, comme en Irlande a entrainé un déplacement important du peuple paysan vers le nouveau continent .

Sime en proie à une insomnie chronique depuis le départ de sa femme , qui (bien entendu ) se trouve également dans l'équipe envoyée sur l'île mène une enquête parallèle persuadé de l'innocence de la femme .

Double histoire avec celle de son ancêtre Simon dont les pages du journal s'intercalent avec l'époque actuelle et que j'ai trouvé les plus intéressantes et poignantes , histoires reliées par une chevalière et un pendentif .

Le dénouement concernant le crime n'est pas vraiment à la hauteur de l'intrigue, Peter May s'en sort plus honorablement avec l'histoire ancienne .

Reste tout de même à faire une large abstraction d'un style répétitif et parfois un peu pauvre ...
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Je retrouve avec plaisir la plume de Peter May et sa fameuse île de Lewis.
Sur fond d'enquête policière une petite île canadienne, l'Ile d'Entrée, suite à un meurtre, l'auteur en profite pour nous raconte la vie quotidienne des habitants de Lewis au milieu du 19eme siècle. En effet, certains paysans écossais ont été expulsé de leurs îles par les proprietaires terriens et d'autres mis de force sur des bateaux en route pour le Canada.
L'enquête policière est classique. le livre m'a plu surtout pour la partie historique que j'ai trouvée passionnante et très intéressante. L'histoire entre Sime et Ciorstaidh permet de découvrir la vie quotidienne sur l'ile de Lewis, chacun appartenant à une classe sociale différente. Une vie très dure et très rude avec des classes sociales bien distinctes faisant apparaitre des écarts conséquents. Des habitants avec des principes bien ancrés, des caractères bien trempés et une volonté inébranlable.
La decouverte d'événements terribles aussi comme la famine, les expulsions, la rudesse, l'île de Lewis hostile elle aussi à sa façon.
Un livre à lire ne serait ce que pour la partie historique autour du milieu du 19eme siecle.
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L'île du serment.

Pourquoi lis-je Peter May, pourquoi persévérer ? Tout simplement parce que j'aime passionnément l'Ecosse et plus particulièrement les Hébrides extérieures, Lewis et Harris mais aussi Benbecula et Barra et staffa et Mull.

Ce roman se situe de nos jours sur l'île d'Entrée au Québec et à la fin du dix-neuvième siècle sur l'ile de Lewis que Peter May a rendue célèbre à l'époque où les populations rurales ont été purement et simplement déportées pour être remplacées par des moutons (plus docile s'il le fallait…).

« Clearance days » quel joli substantif pour cet exode forcé. Depuis les rescapés des populations émigrées ont investi les terres et donné à celle-ci des noms celtiques.
C'est encore l'Ecosse donc qui est le personnage principal de ce roman « noir » où les bons sentiments et les histoires d'amour larmoyantes justifient une enquête policière osée, en grand écart sur un siècle et demi.

Le polar est lui, très convenu : Un inspecteur canadien d'origine écossaise en bisbille avec ses collègues et sa hiérarchie est convoqué sur le lieu du crime dans l'île du serment (L'île d'Entrée qui existe bel et bien) parce qu'il parle anglais. Insomniaque pour cause de rupture avec sa femme (comme c'est nouveau) il doute de la culpabilité de l'accusée. Similitude des prénoms, l'inspecteur se découvre un passé à base d' « arrière- arrière-arrière grand-mère » et d' « arrière- arrière-arrière grand-père » (on en bouffe des tonnes). On dirait que c'est la mode ces temps-ci avec le saut dans le temps du dernier Indridasson.

La fin presque prévisible est à côté de l'attente. Elle ne satisfait ni l'auteur, ni l'inspecteur ni le lecteur au bout du compte.

Ça se lit malgré la traduction hésitante ( On commence à être habitué) qui ne sert pas le récit et de nombreuses coquilles. Les clichés habituels n'arrêtent pas le pèlerin : yeux et regards « rivés » dans ceux de l'autre, « fils d'argent » dans les cheveux, etc.
Pour les descriptions de paysage, je préfère Flaubert mais bon.

La machine May s'emballe on dirait. Laissons aller.

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On pense lire un polar classique, genre, un meurtre est commis sur une petite île un soir de tempête, le meurtrier ne peut être qu'un des rares habitants ... et l'auteur nous entraine dans un roman en partie historique.
Du coup, j'aurais préféré ou l'un ou l'autre. Mais les 2, c'est dommage. Je dirais que Peter May n'a pu trancher ou qu'il n'a pas assez travaillé le lien entre les 2…
Je ne connaissais pas la triste époque de la famine de la pomme de terre en Ecosse, semblable à celle qui a sévi en Irlande au même moment. Les paysans furent chassés de leur terre et immigrèrent au Canada - et ailleurs je suppose - Pauvres parmi les pauvres, comme tous ceux qui sont obligés de quitter leur terre pour survivre, laissant tout derrière eux dans l'espoir de vivre mieux.
Une romance entre un paysan en partie serf et une châtelaine... on n'y croit pas vraiment, enfin, moi je n'y ai pas cru !
Ce roman n'a pas la même intensité que la trilogie écossaise. On y retrouve le passé -une sorte de cold case- et le présent mêlés, mais l'enquête est un peu paresseuse, mollassonne, d'ailleurs, les policiers la mènent à moitié, le coupable se désignera lui-même à la toute fin. le héros policier a des soucis de couple, est en dépression suite à un divorce, a des insomnies et quand il dort, il rêve un passé qu'il n'a pas vécu, celui de son ancêtre, dont il finira par trouver le journal.
Alternance de narration en "je" - le passé- et de narration externe - le présent - déjà utilisé dans la trilogie.
La nature hostile des îles qui ne sont pas celles dans lesquelles on pense pour les vacances me plait. Découverte des îles de la Madeleine à l'embouchure du Saint-Laurent. Peter May me fait découvrir des îles inconnues de moi, des histoires que j'ignorais.
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J'ai beaucoup aimé d'autres livres de Peter May. Celui-ci ne m'a pas intéressé tant il y a de méli-mélo entre une historie d'amour récente et ancienne, des faits multiples. du verbiage, du drame personnel, de longues, très longues descriptions qui finalement n'apportent rien. Une histoire policière sans piment, des policiers trop pris dans leur propre histoire...c'est vraiment lourd. Il fait noir, il vente et il fait humide. Comme une journée où on s'ennuie. Dommage, il a beaucoup de talent, quand on pense à l'île des chasseurs d'oiseaux ou encore le braconnier du lac perdu et tant d'autres. Je m'attendais à mieux car l'histoire est tout de même originale.
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Premier Peter May que je lis.

J'espère ne pas avoir commencé par le meilleur parce que je ne l'ai pas adoré.
J'ai apprécié l'ambiance insulaire, les paysages, la rudesse des événements, les insomnies du personnage principal, Sime, la relation avec son ex-femme, les rapports entre collègues, les animosités.
L'intrigue est bien ficelée et la construction en alternance sur deux époques et deux lieux est très réussie.

Mais j'ai trouvé le tout un peu gâché par la romance, à la limite de l'eau de rose entre Sime et la suspecte.

Pour moi, c'est presque rédhibitoire.
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Lire ce roman en plein hiver, alors qu'il fait gris, qu'il pleut et que le vent souffle, c'est se mettre dans l'ambiance, comme il faut, pour le savourer.

Encore une fois, Peter May balade ses lecteurs entre le temps présent, l'enquête sur le meurtre de James Cowell sur l'île de la Madeleine, et le passé des ancêtres de Sime Mackenzie, à des milliers de kilomètres de là, sur l'île de Lewis. Encore une fois, il mélange Histoire, traditions, modernité, ruralité pour nous parler d'un homme un peu perdu, chamboulé, qui se cherche. Il touche son lecteur par ces histoires d'hommes et de femmes, parfois d'enfants, qui quittent tout, sans en avoir le choix, pour un autre monde qu'ils ne connaissent pas, dans des conditions de transport abominables, dans le plus grand dépouillement. Peter May sait comment rendre tout cela captivant. Je ressors de cette lecture avec une idée bien plus précise des Highlands clearance, nom donné à la purge, au XVIIIe siècle, menée par les propriétaires terriens anglais, visant à récupérer la terre des paysans écossais, en pleine Famine de la pomme de terre.

Soyons franc, l'intrigue en elle-même n'a que peu d'intérêt. Seule la rencontre entre Kristy et Sime, qui se justifie par l'enquête que mène le policier, est importante. C'est elle qui provoquera le flot de souvenirs qui nous transporteront dans le passé, sur les traces de cet autre Sime qui du s'expatrier. Les personnages sont bien dessinés et tout à fait crédibles. Les rapports parfois complexes qu'ils entretiennent sont passionnants à suivre. Et l'auteur montre qu'un homme se construit par rapport aux traces de ses ancêtres, lié par le sang qui coule dans ses veines.

Le tout sous un climat atroce, aussi bien au Canada qu'en Écosse, fait de pluie, de vent, de tempête et parfois un rayon de soleil qui vient habiller le paysage d'un petit air de paradis. La fureur des éléments est totalement perceptible mais ne décourage pas de visiter, un jour, pourquoi pas, ces contrées lointaines.

Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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En soi, L'île du serment de Peter May est un roman policier plaisant qui nous fait voyager entre les îles canadiennes aujourd'hui et l'Écosse du XIXe. J'ai un très bon souvenir de la trilogie écossaise et pourtant même si celui-ci n'est pas mauvais, il me laisse une impression un peu fade. Peut-être en ai-je trop lu ? J'attends autre chose d'un polar et pour le moment je suis déçue par mes lectures. Je me suis offert Qanaaq et Trouver l'enfant, j'espère que ce sera mieux. Avez-vous des conseils à me donner ?
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