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3,91

sur 288 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Comment ce qui devait être un évènement festif se transforme en tragédie ?
« Dans la foule » raconte ce terrible drame à travers divers personnages, de diverses nationalités. Nous sommes au Heysel le 29 Mai 1985, pour la grande fête du football, la finale entre la Juventus de Platini et Boniek face aux Reds de Liverpool. Juste avant le match, la fête va se transformer en désastre.
Laurent Mauvignier signe un texte fort qui vous prend aux tripes, il montre avec une grande justesse, une jeunesse confrontée de plein fouet avec la mort, la désolation et la douleur. Cette génération n'a pas connu les blessures de leur ainés (qui ont fait voler en éclats bien des idéaux), mais cette tragique soirée les rattrape et les font basculer dans le chaos. Ce terrain de football devient un champ de bataille. On est touchés par les personnages dont les nationalités s'effacent devant les blessés et les morts, chacun tentant dans une solidarité de sortir de l'enfer.
On est touchés par la douleur indicible de Tania, portrait d'une jeune femme magnifique qui devra combattre et surtout vivre avec ces fantômes.
Une jeunesse insouciante qui bascule dans l'horreur et la perte.
Une écriture au cordeau, d'une grande justesse, sensible et profondément humaine. Un roman qui vous remue durablement (si vous étiez devant votre écran ce soir-là, forcément les images se rappellent à vous), Mauvignier, un écrivain pas estimé à son juste talent à mon avis.
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29 mai 1985, Bruxelles, stade du Heysel…
Voici un lieu, une date qui parlera forcément, que les plus de vingt ans ne peuvent pas ne pas connaitre. Sans être amatrice de foot, ce serait même tout le contraire et ce lieu entre tous explique probablement en grande partie pour peu d'appétence pour cette activité… j'étais très intriguée par ce récit dont j'avais vu passer un billet il y a quelques mois déjà.
Donc le 29 mai 1985, des Européens amateurs de foot ont un rendez-vous avec la coupe d'Europe opposant Liverpool à la Juventus de Turin.
Jeff et Tonino sont Français. Ils sont à Bruxelles pour la fête, se dégotter des entrées dans le stade…
Gabriel et Virginie sont Belges et s'apprêtent à célébrer le Match…
Tana et Francesco font étape à Bruxelles lors de leur voyage de noces pour assister au match.
Geoff accepte d'accompagner ses deux frères Doug et Hugghie, supporters fervents de Liverpool et brutes de première catégorie.
Voilà ! Tout est posé.
Si la première partie m'a séduite, faire la connaissance des personnages, le terrible drame évidemment vu des points de vue de Tana, de Gabriel et de Geof chacun dans un rôle bien précis : victime, observateur, brute… j'ai été gênée dans ma lecture, notamment la deuxième partie, par les choix de l'auteur. Si les ressassements des personnages sont compréhensibles, ils sont tous sous le choc, j'ai souvent été désorientée à ne plus savoir dans quelle tête j'étais. J'ai bien essayé de repérer des indices pour identifier le personnage qui parlait/pensait mais il me fallait souvent lire pour découvrir qui parlait puis revenir en arrière pour reprendre le passage avec une identité claire en tête…
Une lecture que je ne regrette cependant pas. En plus de la dénonciation des brutalités hooliganes on s'interroge sur le sort de victimes de drame mises en avant par les médias, puis remplacées par de nouveaux drames, puis à nouveau sorties de l'ombre quelques années après pour justice (ou pas) passe et leur reconstruction (ou pas)…
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D'abord, dès les premières pages, il y a l'écriture, oui, qui surprend. Hachée, parlée, mais fluide et très minutieuse, très avide de détails.
Mais aussi le thème abordé. Parce que d'emblée, c'est comme dans un policier, on sait que ça va mal finir. Qu'il y a au moins un des personnages de ce roman choral , un de ceux qui se présentent eux-même dès le début du livre ,qui va finir comme sur les images que personne ne peut oublier, écrasé par la foule sous l'assaut des supporters anglais, le corps piétiné et les poumons explosés.
Alors lequel , ou lesquels? Il y a les Belges, Gabriel et Virginie, si heureux d'avoir récupéré des billets et qui se les font voler par les deux compères pas bien méchants Tonino l'Italien et Jeff, l'orphelin de père. Il y a le couple italien en voyage de noce Tana et Francesco, qui ne sont pas passés par l'église pour se marier,
Et puis il y a les frères de Liverpool, ils sont trois. Deux boeufs, et puis le jeune, qui ne voulait pas venir, mais le père y tenait, qui ne voulait pas courir, et qui l'a fait quand même, qui voudrait bien haïr ses frères, mais qui les aime quand même.

D'emblée, on panique. On attend le désastre. Et c'est dans les longs monologues intérieurs de chacun de ces personnages que l'on assiste au chaos, aux cris et à la fuite, puis à la solitude et au deuil.
C'est bouleversant.

Un petit extrait:
"Mes parents seront l'un et l'autre comme des enfants qui ne comprennent pas les rites et les conversations d'un groupe d'adolescents, ou, plutôt comme des vieux un peu pantelants et tremblants, tout gringalets, sur des chaises en rotin qui craquent autant que leurs os ou les idées qu'ils se font pour soutenir un monde qu'ils ne comprennent plus. Et moi, je les regarderai avec ce sentiment de partager avec eux la désolation d'une époque qui s'enorgueillit de sa bêtise et de son sens du spectacle. J'aurai la calme commisération qu'éprouve vis à vis de la faiblesse celui qui voit les rouages entraîner dans leurs mouvements des gens qui ne peuvent ou ne savent pas lutter, des gens nus comme des papillons qu'on épingle sur un tableau au-dessus d'un nom savant qu'ils ne servent qu'à illustrer, eux, avec leur coeur de chair et de sang, tout leur corps, de leurs yeux mouillés à leurs mains crispées, et les mines effarées derrière lesquelles ils rabâchent quelques idées pour se bricoler une vie..."
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Un roman singulier, exigeant et remarquable qui demande au lecteur du temps et du souffle. Je rapelle brièvement l'histoire ; en 1985, a lieu la finale de la coupe d'Europe des champions entre Liverpool et Turin au stade du Heysel. Des hooligans anglais vont se jeter en masse et avec une violence meurtrière contre des supporters italiens faisant 39 morts, sous le regard des téléspectateurs. Laurent Mauvignier a choisi de décrire cette tragédie à travers différents personnages : Jeff et Tonino qui viennent de France et qui se lient d'amitié avec Tana et Francesco, un couple italien fraîchement marié mais aussi avec Gabriel et Virginie, deux bruxellois. Nous suivons aussi le parcours de Geoff et ses frères hooligans venus de Grande Bretagne. de ce roman polyphonique, l'auteur apporte par son écriture si particulière une vérité pudique, une justesse d'analyse absolument remarquable. Il faut s'accrocher et aller jusqu'au bout de ses phrases pour saisir ces moments si furtifs et si justes, ces sentiments, ces gestes, ces pensées. Il faut s'immerger dans son écriture. Pas de manichéisme ici, pas de coups de semonces, pas d'effets médiatiques, pas de snobisme - non rien de tel et même précisément c'est tout le contraire. Laurenty Mauvignier n'est pas de ceux qui instrumentalisent les personnages et les faits pour asséner leurs idées préconçues ; il n'est pas de ceux qui instrumentalisent leur lecteur en leur expliquant deux fois les mêmes choses sous des formes différentes au cas où le lecteur n'aurait pas compris. Merci Laurent Mauvignier de la liberté que vous nous apportez, merci à votre écriture qui respecte l'intelligence des lecteurs et merci de saisir des moments de vie si précis, si subtils, si humains qui ajoutés les uns aux autres arrivent à la fin du livre à nous faire voir par moment, par "glissades", furtivement une certaine vérité.
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Mauvignier Laurent - "Dans la foule" éd. de Minuit, 2006 (copyright 2006-2009) (ISBN 978-2707319647).

Un roman remarquable, lu, relu, re-relu : comme tout grand texte littéraire, ce récit supporte sans peine plusieurs relectures. de l'art d'allier un sujet profond à une écriture apte à en rendre compte.

Ce roman prend pour cadre les horribles évènements du stade du Heysel, le 29 mai 1985. Pour celles et ceux qui auraient oublié : juste avant le match de la finale de la coupe de football d'Europe qui se joue à Bruxelles au stade du Heysel et qui oppose la Juventus de Turin au F-C-Liverpool, des groupes de supporteurs anglais, des hooligans, attaquent violemment les supporteurs italiens : 39 morts (34 Italiens, 2 Belges, 2 Français et 1 Irlandais) et plus de 600 blessés. A ce drame en quelque sorte "initial" s'en ajoutent trois autres au moins :
- après délibération, les autorités du monde du foot décident, malgré cet horrible carnage, de faire jouer le match, comme si de rien n'était, et les joueurs s'y collent ! L'équipe italienne "gagne" par 1 but à 0, victoire oh combien dérisoire et honteuse !
- l'instruction du procès montre que les autorités belges n'avaient absolument rien prévu, rien préparé, qu'elles étaient totalement incapables d'assumer la gestion d'un match aussi risqué, alors qu'à cette époque-là les clubs anglais étaient parfaitement connus pour être accompagnés dans leurs déplacements par des bandes fascistes se livrant systématiquement à des agressions violentes sur les autres supporteurs ; bien sûr, les "défenseurs" abjects de ces criminels vont s'engouffrer dans cette brèche, et détourner le procès des hooligans pour le transformer en procès des autorités belges, un coup bien classique dans le rendu de l' in-justice dans nos pays dits civilisés
- si bien que les 26 criminels dûment identifiés par la police anglaise comparaissent trois ans plus tard, en octobre 1988, bien endimanchés, bien habillés, jouant parfaitement le rôle d'innocents injustement persécutés et ... sont acquittés !!! (Comparons un instant avec la catastrophe d'Outreau !)
Juste retour des choses : se voyant ainsi garantir l'impunité, les hooligans frappent de plus en plus fort. A peine six mois plus tard, le 15 avril 1989, ils provoquent un autre carnage au stade de Hillsborough à Sheffield, de nouveau à l'occasion d'un match auquel participe l'équipe de Liverpool, causant cette fois la mort de 96 personnes, des blessures graves sur 300 autres et des blessures plus légères sur au moins 1000 personnes. Ce n'est qu'à ce moment-là que les autorités politiques, toujours aussi lâches devant les foules et les lobbies footballistiques, vont enfin se décider à réagir.

L'auteur prend donc ces évènements pour cadre de son roman, qu'il déroule (contrairement à "des hommes") dans l'ordre chronologique : depuis la veille du match, jusqu'à environ trois après, une fois le jugement rendu. Il met en scène
- un groupe de trois frères anglais de Liverpool (les deux plus âgés appartiennent corps et âme à ces groupes fascistes de hooligans et n'en sont pas à leurs premières exactions, tandis que le plus jeune est vu comme l'intellectuel incapable de faire autre chose que de les suivre et les imiter pour tenter de s'intégrer au groupe, tenant après-coup la chronique des évènements)
- un duo de deux traîne-savates français, dont l'un (Tonino) est franco-italien, l'autre (surnommé Jeff) français pur sucre, deux jeunes hommes désoeuvrés qui se rendent à ce match sans avoir retenu la moindre chambre d'hôtel ni même avoir acheté de billets, sur le mode "on verra bien comment ça se présentera quand on y sera" : Tonino vole des billets à un jeune couple belge naïf ; Tonino et Jeff sont blessés lors de l'émeute, mais parviennent à s'en sortir sans trop de dommages physiques
- un jeune couple italien fraîchement marié, Francesco et Tana ; Francesco parviendra à entraîner Tana à l'écart pour qu'elle se sauve, mais sera lui-même tué au cours de l'émeute ; désespérée, désorientée, Tana s'enfonce ensuite dans l'alcool, la drogue, la quasi-prostitution.
Trois ans plus tard, après le rendu du jugement, Tonino décide Jeff à venir avec lui retrouver Tana en Italie : le roman se termine sur une touche très légèrement optimiste, puisqu'il semble que Tana et Tonino nouent une relation réparatrice.

Ce roman est un récit fort, charpenté, travaillé. La montée de la violence aux abords du stade est rendue avec une prodigieuse maîtrise et une grande économie de moyens, ce qui rend la description poignante : l'auteur restitue parfaitement cette irruption de la violence aussi anonyme que gratuite. le fait d'alterner la vision de chacun des trois groupes de protagonistes lui permet de rendre compte des évènements au ras du vécu individuel, donc avec une grande crédibilité. Mieux encore : le fait que le narrateur de chacun des trois groupes imagine à l'avance la réaction des gens (surtout des femmes) restés au pays donne une profondeur dramatique supplémentaire (cf par exemple pp. 244-247).
Seul bémol : je n'aime pas les trop longs passages de "voix intérieure" de Tana exposant son désespoir et son chagrin après les évènements, il y a trop de redites, même si, dans la réalité, j'imagine fort bien que les gens subissant ce genre de traumatismes restent bloqués et ruminent sans fin leur peine.

La destruction des victimes est parachevée par le procès au cours duquel de généreux spécialistes démontrent que chacun des hooligans est finalement innocent (pp. 370 et seq).

Je suis persuadé que l'auteur dit la vérité lorsque, dans une interview (cf dossier Mauvignier), il déclare avoir travaillé plus de quatre années à ce texte !

Dans le suivant, "des hommes", il ajoutera la petite touche de génie qui manque ici pour faire un roman exceptionnel, à savoir inverser la chronologie, partir d'évènements postérieurs et remonter vers le drame...
NB : C'est ainsi que le film "la vie et rien d'autre" (Bertrand Tavernier – sortie en septembre 1989) raconte les horreurs de la Grande Tuerie 1914-1918 en en montrant les conséquences et non le déroulement : au-delà d'un degré ultime d'horreur, il est inutile de chercher à décrire l'impensable, il vaut mieux se limiter à en décrire les traces ultérieures indélébiles...

Un grand roman, une grande réussite littéraire.
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Une histoire sur les événements et les conséquences personnels du drame du Heysel à Bruxelles en 1985. Il y a Jeff et Tonino, deux amis de France qui sont arrivés à Bruxelles sans ticket pour le match. Il y a Geoff et ses deux frères de Grande-Bretagne qui sont arrivés avec un groupe de hooligans pour supporter leur club de Liverpool. Il y a Tana et Francesco d'Italie, un couple récemment marié, qui sont arrivés pour leur voyage de noces et, finalement, il y a Gabriel et Virginie, un couple belge qui habite à Bruxelles. Ils sont tous venus pour assister à la finale de la coupe d'Europe des champions au stade du Heysel, le 29 mai 1985.

Le livre se compose d'une série de monologues. Il y a quatre personnages qui racontent leurs sentiments, leurs impressions et leurs pensées : Jeff, Geoff, Tana et Gabriel. Les histoires individuelles alternent. le livre contient trois parties. D'abord, il y a les événements pendant les 24 heures avant le match, suivis des développements directement après le désastre et, finalement, dans la troisième partie, on se trouve trois années plus tard. le lecteur peut suivre les événements et leurs conséquences par les yeux et les pensées de ces quatre protagonistes.

Je me rappelle vivement les événements de Heysel, comme millions d'autres téléspectateurs. Un souvenir amer. C'est pour ça que j'ai hésité un peu avant de commencer à lire cet oeuvre, le sujet n'est pas du tout attirant... Mais, une surprise ! Je trouve le livre très bien écrit et bien composé malgré les souvenirs mauvais qu'il a déclenchés. Malheureusement, ce sont les phrases très longues et les descriptions de temps en temps super-détaillées, qui sont un peu fatigantes. Bien que je trouve le texte fluide et raisonnablement facile à lire (on peut facilement lire dix pages sans s'en rendre compte). Or, la manière de raconter une histoire seulement par des monologues, ce n'est pas mon style préféré. Pour conclure, je trouve Dans la foule un bon livre, bien que le style soit un peu fatigant. le livre a gagné le Prix du Roman Fnac en 2006.
Lien : http://nebulas-nl.blogspot.n..
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On s'attache aux personnages tout en redoutant le moment du drame qu'on sent se rapprocher. Par un processus très pervers, on se demande qui va mourir, qui va s'en sortir, qui va être blessé. Bien qu'on soit complètement dans un roman traditionnel (avec une narration, une histoire, des chapitres, etc.) et pas du tout dans un reportage factuel, on n'a aucun dout sur l'existence réel des personnages: il existait forcément dans cette foule qui donne son nom au titre un petit frère n'aimant pas trop le foot et n'appréciant pas les amis skin de ses grands frères mais voulant juste être avec eux et se laissant griser par l'enthousiasme des supporters et une Virginie se laissant draguer par un supporter français de passage et lui donnant son numéro au travail alors qu'elle est fiancé...
Surtout, moi qui n'aime pas du tout le foot et qui ai tendance à voir des beaufs dans les supporters, je suis passionnée par ce roman de 372 pages qui est tout entier tourné vers un match de foot, certes qui tourne au drame mais un match de foot quand même. Mauvignier est décidément un des jeunes auteurs français les plus importants du moment.
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J'ai achevé la lecture du magnifique roman de Mauvignier bouleversé par l'histoire tragique du Heysel et les destins de ses personnages. Et voici que le lendemain : "La violence des supporteurs, le chaos et des tirs de gaz lacrymogènes ont constitué un cocktail mortel, dans la soirée de samedi 1er octobre, dans un stade de la ville de Malang, dans la province de Java est, en Indonésie, à l'issue d'un match du championnat national de football. Cent vingt-cinq personnes, parmi lesquelles trente-deux enfants, ont trouvé la mort et 188 autres ont été blessées, selon les autorités, par suffocation, compression ou traumatisme, dans le stade Kanjuruhan. le recours disproportionné par la police antiémeute à des tirs de gaz lacrymogènes est pointé du doigt." le Monde du 3 octobre
Désespérant...
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Comme à son habitude, Laurent Mauvignier sait nous surprendre !
Avec talent, il s'empare d'un sujet pour en disséquer les vies des personnages choisis.
Dans le cadre de ce terrible fait divers qui reste dans un coin de notre mémoire, j'ai revécu avec intensité ces moments, en accompagnant les personnes qui ont vécu ce traumatisme.
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« Dans la foule », il n'est guère question de sport, encore moins de football, seulement de la barbarie, de la lâcheté et de l'inconscience d'un groupe de pseudos-supporters briseurs de vies. le drame du Heysel nous est raconté avec violence, fulgurance et réalisme par l'intermédiaire de quelques témoins venus voir « le match du siècle ». Ce qui en résulte est une atmosphère oppressante, d'incompréhension et des trajectoires de vies marquées à tout jamais. Aucuns des spectateurs n'est ressorti indemne du Heysel, aucun lecteur ne ressortira indemne du magistral roman de Laurent Mauvigner.
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