AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,91

sur 288 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Suite à l'adhésion d'un club de lecture, j'ai dû lire « Dans la foule » de Laurent Mauvignier.
Ce livre raconte la tragédie du Heyzel. Mélange entre la fiction et la reconstitution journalistique du drame survenu au stade Baudouin lors d'un match de foot. Malgré l'intérêt porté à ce livre, je n'ai pas pu m'attacher aux personnages sauf à la fin. Un peu trop de « pathos » à mon goût.
Tana, pathétique, Jeff effacé, Doug la brute épaisse, David le suiveur sans neurone, Tonino l'opportuniste et charmeur. Bref rien que des clichés ! il manque vraiment quelque chose pour que ce livre soit un succès.
Commenter  J’apprécie          110
Dans la foule

Pour faire le portrait d'un oiseau.
Peindre d'abord une cage
Avec une porte ouverte

De cette poésie de Prévert, Laurent Mauvinier tire la leçon. La cage c'est le stade du Heysel le 29 mai 1985. Les oiseaux sont jeunes, anglais, français belges et italiens. Tous, confluent vers la porte qui se refermera en piège infernal. Jusque-là tout va bien.

L'auteur qui avait douze ans au moment des faits et qui a sans doute suivi l'inimaginable coupe d'Europe de foot à la télévision se projette péniblement dans le stade et dans la ville de Bruxelles .
Au point que le style confus et la densité du texte sans air (c'est sans doute voulu) n'arrivent pas à traduire ce qui est de fait intraduisible sauf à être génial ( On est loin en effet de l'incroyable explosion d' « Eureka street » de Robert Mcliam Wilson).

Tout est très flou (bien évidemment) car trop d'oiseaux dans la cage étroite font voler les plumes en piétinant dans la fiente. le récit des faits, première partie du roman, est donc à moitié raté et indigeste (comme les gâteaux de ma mère).

Reste que les personnages sont prisonniers même hors les murs (hors la cage). Prisonniers de leurs propres conventions. Avec des motivations différentes mais surtout celle d'avoir voulu participer à un évènement exceptionnel (en cela ils ne peuvent pas être déçus) ils agissent tous à contre temps tout simplement parce que leur projet était vide de sens.

La seconde partie s'englue dans les réactions de chacun après l'évènement. Tana jeune mariée italienne recherche son mari Francesco et trouve là tous les prétextes à de longues introspections ennuyeuses et vaines. Gabriel et Virginie, Jeff et Tonino font tapisserie avec leurs vagues CV d'employés de banque en balbutiant des âneries, alors que, des trois frères anglais bourrins de Liverpool, le plus jeune fait l'innocent sans cesser d'admirer ses ainés violents et bêtes. Tous sont des spectateurs lambda : et gentils et méchants et cons. C'est fastidieux et les pages pèsent des tonnes.

La troisième partie trois ans plus tard (il n'y a plus de sujet) atteint elle, des sommets de verbiage et de psychologie à deux balles. A,
« Si j'aurais su, j'aurais pas venu », pourrait se résumer 260 pages d'état d'âme et notamment ceux de Tana la chieuse dont le comportement est tout simplement inexplicable au point d'amener une fin improbable à cet embourbement littéraire.

« Autour du monde » est un roman ouvert, « Dans la foule » un pensum en forme de nasse, une bonne grosse métaphore de 430 pages qui laisse pantois et épuisé.

Laurent Mauvinier a écrit aussi « apprendre à finir ». Qu'il en fasse son miel.
Commenter  J’apprécie          50
Un roman plein d'émotions et de hontes bien rendues par des bouffées de petites phrases hachées. La répétition du procédé m'a cependant parfois lassé et j'ai trouvé certains passages un peu longs.
Commenter  J’apprécie          30
29 mai 1985, les supporters arrivent de toute l'Europe à Bruxelles, pour assister à la finale de la coupe d'Europe des champions entre Liverpool et la Juventus de Turin qui se jouera au stade du Heysel. Jeff et Tonino de France, Geoff et ses frères de Grande-Bretagne, Tana et Francesco d'Italie, Gabriel et Virginie les locaux. Ce soir-là, les hooligans feront tragiquement parler d'eux. Leur folie entraînera bousculades et bagarres, avec beaucoup de morts et blessés pour conclusion. le match se jouera quand même, pour calmer les esprits.

On m'a dit et on dit en général beaucoup de bien de Laurent Mauvignier que je découvre avec ce titre qui, le moins que je puisse dire à son propos est qu'il ne m'a pas du tout convaincu. Si le contexte n'est pas ma tasse de thé, et non, je n'aime pas le foot -c'est un euphémisme-, je pensais que comme ce sport -bien qu'à cette échelle, il faille parler de business- n'étant justement que le contexte, tout ce qu'il y avait autour du drame de ce soir de finale, la montée de la tension, les personnages qui devaient évoluer pendant tout le roman, tout cela pensais-je donc devait me plaire. Las, je m'y ennuie dès le départ, et pourtant il n'y est pas encore beaucoup question de football. de fait, ce roman s'embourbe dans une tonne de détails. Laurent Mauvignier écrit bien, je ne le conteste pas, il a d'ailleurs tout pour me plaire à ce niveau, simplicité, phrases courtes, directes, mais justement, là il ne va pas au plus court. Il détaille, se perd dans des apartés longs, des descriptions qui ne me semblent pas utiles, ratant ainsi la vraie profondeur de ses personnages même s'il la frôle, la touche du doigt, la voilà délayée dans du fade, du mou ; son roman perd en densité. Lorsqu'il m'aurait plu de lire un roman court, serré, vif et âpre, il en fait un long texte avec des propos qui ne lui apportent rien si ce n'est de la lenteur et du délayage. A mon goût et mon humble avis de lecteur, le roman aurait eu plus de puissance en étant plus court.
Lien : http://www.lyvres.fr
Commenter  J’apprécie          20

Une lecture oppressante : l'écriture de Mauvignier convient parfaitement au thème choisi , cette hélas trop fameuse finale de la coupe d'Europe des champions qui va se jouer au stade du Heysel, ce 29 mai 1985 et qui restera inscrite dans l'histoire .
Décrite de l'intérieur , par des monologues hâchés , à l'image d'une pensée chaotique , témoignant d'un anéantissement tsunamique au regard de ce qui se passe ....Les mots se bousculent anarchiques ,traduisant une incapacité à ordonner "l'inordonable " , l'anarchie du monde dans ces débordements les plus inacceptables !
A noter : de façon trè surprenante le mot hooligan n'est écrit qu'une fois ou deux alors que c'est le thème principal ! Probablement pour mieux nous faire entrer dans le drame par la lorgnette de l'intime , fidèle à ses choix d'écriture , ce qui caractérise Mauvignier ....Il ne s'agit plus d'un fait externe mais d'une appropriation des évènements selon chaque individu !
Mais peut on parler de thème ? Non pas avec Mauvignier qui semble juste devenir le souffle verbal de ces êtres explosés de l'intérieur suite à ce terrible drame !
Une oeuvre probablement majeure chez Mauvignier : tout son talent s'exprime pour atteindre une forme très personnelle de l'écriture de l'intime ! C'est fort , mais je ne peux pas pour autant dire que j'ai pris plaisir à cette lecture : Il faut se préparer à revisiter une tranche d'Histoire récente , cette tragédie qui marqua le monde sportif et bien plus encore , à travers la profondeur de l'être de chacun des personnages et c'est dérangeant , irrespirable souvent et dans l'émotionnel en flux tendu !
Lecture à éviter par temps de canicule !
Commenter  J’apprécie          10
Roman important, mais que j'ai eu beaucoup de difficultés à lire tant le drame et l'émotion affleurent.
Je me suis sentie voyeur (ou peut-on dire voyeuse ?), glauque, en tout cas très mal à l'aise devant ces évènements morbides.
De plus le style au phrasé répétitif m'a gênée.
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (605) Voir plus



Quiz Voir plus

Coupe du monde de rugby : une bd à gagner !

Quel célèbre écrivain a écrit un livre intitulé Rugby Blues ?

Patrick Modiano
Denis Tillinac
Mathias Enard
Philippe Djian

10 questions
862 lecteurs ont répondu
Thèmes : rugby , sport , Coupe du mondeCréer un quiz sur ce livre

{* *}