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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Aujourd'hui, j'aimerais attirer l'attention sur cette nouvelle et, selon moi, trop peu commentée, façon de faire la guerre qui se dessine toujours plus, jour après jour, et qui consiste à envoyer des drones sur l'ennemi, des machins parfois à peine gros comme des oiseaux et qui sèment la mort et la désolation à qui mieux mieux...

Eh bien, au risque de vous surprendre, il existe dans la littérature au moins un livre ancien qui anticipe et qui nous fait réfléchir sur cette nouvelle et ô combien terrifiante forme de guerre, qu'on voudrait nous vendre pour du « chirurgical », « high tech » et « propre ». Oui, vous avez deviné, il s'agit de ce texte éblouissant de Daphne du Maurier, intitulé pudiquement, énigmatiquement, et pour l'éternité, Les Oiseaux...

Alors, effectivement, Les Oiseaux, c'est bien sûr ce célèbre film d'Alfred Hitchcock, d'ailleurs pas forcément génial à mon goût avec son cortège de mouettes grossièrement empaillées, mais qui est rentré dans le cercle assez fermé des grands classiques du cinéma d'angoisse.

Cependant, bien avant ce film — aux qualités discutables —, il y a cette splendide, splendide, ô combien splendide nouvelle de Daphne du Maurier. Et avant d'évoquer quoi que ce soit qui aurait trait à l'histoire, je voudrais tout d'abord saluer le style de cette auteure britannique hors du commun.

Une économie de moyens, une sobriété de formule, une efficacité d'évocation absolument remarquables. Une manière d'écrire qui me rappelle fort John Steinbeck, ce qui, dans ma tête est sûrement le plus beau compliment que je puisse faire à un écrivain tellement le maître californien trône fièrement sur le podium doré de mes auteurs favoris.

Finalement le Nat Hocken des Oiseaux m'apparaît très comparable au George de Des Souris Et Des Hommes ou encore au fameux Tom Joad des Raisins de la Colère. Un type taiseux mais pragmatique, calme jusqu'à un certain point et doué d'une énergie vitale étonnante si le besoin s'en fait sentir.

En quelques pages et avec une poignée de mots, Daphne du Maurier parvient à installer une ambiance de plomb, angoissante au possible, où c'est justement le non dit qui fait deviner le pire. Elle allume des amorces, et notre imagination fait le reste (d'où l'inintérêt manifeste de chercher à montrer et à en faire un film, mais ça, c'est un autre débat).

L'histoire se présente comme suit : au début des années 1950, sur un rivage de la côte anglaise, Nat, un ouvrier agricole, habite une petite maison isolée dans la campagne mais peu distante de la ferme où il travaille. Un soir du début décembre, tandis que l'automne avait été fort doux jusque-là, le vent change brusquement et le temps se met au froid piquant.

Tout un peuple d'oiseaux — des petits passereaux, des étourneaux, des corneilles —, sans doute amené par le froid, vient se bousculer dans les haies, sur les arbres et tout ce qui peut faire office de perchoir. Ces oiseaux pendent par grappes jusqu'à remplacer les feuillages ; ils sont des milliers, des millions probablement...

En mer, sur les vagues rageuses excitées par la houle, les mouettes, les goélands, les fous se massent à perte de vue jusqu'à couvrir les flots sombres de leur blancheur...

Nat a beau fréquenter la baie depuis toujours et avoir vécu des hivers rigoureux, il n'a jamais connu pareil rassemblement de volatiles. le temps n'est guère engageant. Nat se dépêche de rentrer à la maison rejoindre sa femme et ses deux enfants : le petit Johnny et sa grande soeur Jill.

La nuit vient assez vite, il fait un froid mordant, le vent s'insinue sous les portes et fait chanter les tuyaux de cheminée de manière inquiétante. La petite famille Hocken prend son repas calmement faisant cercle auprès du foyer de la cheminée. Tout le monde va se coucher tôt car il n'y a vraiment rien d'autre à faire ce soir que de s'aller blottir sous les couvertures. On souffle la bougie, les enfants s'endorment. Ça souffle toujours aussi fort dehors...

Dans la nuit, Nat est réveillé par des sortes de coups : quelque chose frappe dans une fenêtre ; cela s'arrête puis ça reprend... La femme se réveille également ; Nat se décide à aller voir. C'est un oiseau... Un tout petit oiseau ; un rouge-gorge ou une mésange. Nat ouvre la fenêtre pour chasser cet importun. Ils sont drôlement acharnés ces petits bestiaux, ils veulent absolument rentrer ! Rien d'étonnant, avec ce froid et ce vent ils doivent être affamés...

Nat referme la lucarne. Tiens ! Ses mains sont en sang. Ils lui ont picoré la peau fiévreusement. Rien de grave cependant. Nat retourne se coucher. Mais les coups ne tardent pas à redoubler. Comme c'est étrange, tout de même. Soudain, un cri dans la chambre des enfants. Un carreau a cédé. Ces oiseaux sont déchaînés !

Vite, mettre les enfants à l'abri. Vite, rassurer sa femme. Vite, barricader les fenêtres car ils attaquent par centaines. Il y a maintenant des mouettes qui se jettent à l'aveugle quitte à se briser le cou. Les fous de Bassan font des piqués monstrueux, bec en avant, et viennent s'écraser de tout leur poids sur le sol, morts sous l'impact. S'il y avait qui que ce soit en dessous il serait mis en pièces par tous ces projectiles vivants, petits ou gros.

Une longue nuit d'épouvante commence ; puis une autre le lendemain. On s'organise comme on peut. Il n'est plus question de sortir ni de vivre normalement. Seulement de tâcher de rester en vie tant bien que mal et de consolider ses abris… Je vous laisse découvrir la suite.

Voilà, j'ai essayé, bien maladroitement, de vous faire ressentir l'ambiance dégagée par Daphné du Maurier. Je n'avais pas du tout perçu, en visionnant le film d'Hitchcock, à quoi se référait l'attaque des oiseaux.

À la lecture de la nouvelle, il m'apparaît clairement qu'il s'agit d'une évocation symbolique ou allégorique des bombardements allemands sur l'Angleterre durant la seconde guerre mondiale et sans doute, en cette période de guerre froide et de menace soviétique latente, il ne faut sûrement pas attribuer au hasard le fait que l'auteur précise avec insistance que le vent mauvais vient de l'est.

Elle nous fait vivre l'angoisse, l'incompréhension, la folie aveugle et meurtrière de la guerre sur la population médusée, incrédule, non informée et désarmée qui n'a plus qu'à compter que sur elle-même pour essayer de survivre.

J'ai vraiment adoré cette nouvelle, d'une redoutable efficacité d'écriture même si, à l'instar du film, la conclusion peut nous laisser un petit goût d'inachevé. On pourrait toutefois arguer que c'est une volonté de l'auteure qui souhaite ainsi nous placer dans le même état d'inconfort psychologique que les populations traumatisées par la survenue chronique des salves de bombardements.

Bref, un texte qui retrouve une acuité toute particulière en ce moment, à l'heure des drones de combat qui deviennent, lentement mais sûrement, la norme dans les conflits armés du XXIème siècle. Ce faisant, si ce que j'exprime ici vous paraît farfelu, gardez à l'esprit que ce n'est que mon petit avis, volant au vent, et qu'une bourrasque un peu plus violente pourra chasser sans problème et à jamais, autant dire, pas grand-chose.
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Daphné du Maurier n'est pas la vieille dame respectable que tout le monde croit connaitre !
Les trois nouvelles de ce recueil en sont les témoins : maniaquerie, faux-semblants, angoisse, tout est là pour distiller une atmosphère à la fois caustique et fantastique. Un régal !


Je précise d'emblée : « Les Oiseaux », « le Pommier » et « Une seconde d'éternité » sont accompagnées d'un arsenal pédagogique sur la narration, le fantastique et l'analyse filmique. Très bien donc pour les professeurs de français qui pourraient s'en inspirer pour leurs cours.


Dommage qu'il n'y ait que trois nouvelles...J'aurais volontiers continué à entrer discrètement dans l'intimité des personnages de Daphné du Maurier. Que ce soit le brave paysan et père de famille qui fait tout pour sauver sa femme et ses enfants de l'attaque inattendue et spectaculaire des oiseaux, ou encore le veuf heureux d'être débarrassé d'une femme s'érigeant en perpétuelle victime mais croyant reconnaitre dans un pommier hideux au fond de son jardin l'image de celle-ci, ou enfin la veuve pleine d'amour pour sa fillette, qui au retour d'une promenade ne reconnait plus rien chez elle, ces échantillons très communs de la société nous font partager leurs pensées. Et n'oublions pas la série de personnages secondaires tous plus savoureux les uns que les autres.


C'est très humain, dans le sens où nous nous reconnaissons, et donc en même temps cela fait peur. Car n'oublions pas, il s'agit ici de littérature fantastique, du moins la vraie, celle où le doute domine. Folie ou réalité ?


Je vous recommande donc cette plongée dans un univers un peu glauque, intimiste, à l'ambiance so british. Hitchcock d'ailleurs ne s'y était pas trompé en adaptant la nouvelle « Les Oiseaux »...
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Je n'avais pas encore exploré les nouvelles de Daphné du Maurier et le moins que l'on puisse dire est qu'elle a le don de nous installer tranquillement dans un surprenant suspense qui semble gentiment suivre son bonhomme de chemin jusqu'au final qui tombe parfois glacial, ou bien tragique, ou encore nous laissant présager une continuité plutôt funeste.
Très naturellement, au plus près d'une banale existence, la romancière nous conte le décor, les faits et gestes, les impressions de ses personnages et nous tire sur un tracé implacable, flirtant quelquefois remarquablement avec l'irréel.
Dans ces sept univers, je n'ai pas du tout ressenti l'effet « nouvelles » qui peut souvent donner un goût de trop peu, de trop rapide. Daphné du Maurier a pris le temps nécessaire, avec son écriture nette et précise, pour nous donner toutes les informations indispensables avant d'atteindre son but.

Ici, pas d'approche sentimentale dans la nouvelle Les oiseaux comme dans le célébrissime film d'Hitchcock. Juste une famille, celle de Nat, qui assiste à une effrayante attaque. Fin d'automne, prémices de l'hiver sur une presqu'île anglaise, Nat observe les oiseaux et note leur agitation, leur nombre, leurs cris stridents. Est-ce juste le signe précurseur d'un rude hiver ? le temps est pourtant calme, la mer tranquille, mais dans la nuit un vent d'est se lève. Et de petits oiseaux, roitelets, rouges-gorges, pinsons, envahissent la chambre des enfants… Les mouettes chevauchant les vagues s'envolent à la marée montante et assombrissent le ciel. Sentez-vous toute cette tension nerveuse qui peut en découler ? Les oiseaux attaquent, à l'image d'un grand raid lors de la guerre et seul Nat semble comprendre toute l'ampleur et toute la puissance du danger. Au-delà de l'effroi, cette nouvelle a le grand mérite de nous montrer que l'homme est bien loin de pouvoir tout maîtriser si la nature décide un jour de s'unir contre nous !

J'ai trouvé que les ambiances, distillées avec perfection et d'une belle variété, sont toutes redoutables. Imaginez un pauvre veuf, qui désire oublier sa femme avec son attitude d'anti-bonheur, ses désapprobations continuelles, pour goûter enfin à l'insouciance et au bien-être. Mais un vilain pommier moribond en a sûrement décidé autrement. Une résurrection glaçante et un formidable portrait arborescent figurant la désolation.

Dans la langueur d'une chaleur torride, vous goûterez aussi à la cruelle coquetterie d'une marquise en vacances dont toutes les attitudes crient « Regardez-moi, admirez-moi ! »

Ces nouvelles sont diaboliquement convaincantes et laissent longtemps planer leurs étranges atmosphères. Une véritable réussite.
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Encore une grande réussite de la belle Daphné que ces sept nouvelles qui se dévorent. On y retrouve l'atmosphère gothique, aux frontières du fantastique, caractéristique de ses romans les plus célèbres, Rébecca, ma Cousine Rachel, ou, moins connu, la maison sur le rivage...Chacune des nouvelles est cependant un univers à part, et l'auteure se renouvelle constamment.
D'abord, Les Oiseaux, nouvelle rendue célèbre par le film d'Hitchcock. le héros dans le texte d'origine n'est pas une femme blonde et froide, mais un pêcheur intelligent et habile, qui sent avant les autres la terrible menace qui s'élève de la mer : des millions, d'oiseaux, de mouettes en particulier, prêts à s'abattre sur les hommes. A l'originalité de l'idée s'ajoute une atmosphère étrange de fin du monde, dont semble s'être inspirés les multiples prophètes actuels de l'apocalypse dans leurs romans dystopiques. Daphné avait senti monter la marée...Une révolte de la nature contre la civilisation destructrice de l'être humain...
Le Pommier, nouvelle très bizarre, dérangeante, très Edgar Poe, sur un homme qui se révèle à nous peu à peu à travers une fixation paranoÏaque sur un pommier que l'on croyait mort, et qui revit...
Encore Un baiser, ou comment un bon gars craque sur une jeune fille peu commune...
Le Vieux, absolument délirant. Une nouvelle à chute d'une perfection absolue.
Mobile inconnu, ou la quête du passé d'une femme qui se croyait sans histoire...
Le petit Photographe, madame la Marquise fait des bêtises sur la côte d'Azur, et se croit très maline alors que...Bof...
Une seconde d'éternité, prenant, surprenant, le lecteur est perdu avec madame Ellis, bouleversante.
Originale, conteuse hors pair, femme d'atmosphère qui nous entraîne avec elle dans son imagination débridée, Daphné du Maurier ne cesse, personnellement, de m'enchanter, quoiqu'elle écrive.
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Ambiance Angleterre années 50, un peu dans tous les milieux, Daphné du Maurier prend le temps d'installer l'intrigue avant de laisser monter la tension et c'est vraiment plaisant!

Brave gars enfin veuf, qui se défait de sa femme de journée et de son jardinier, enfin libre pour abattre un pommier... récalcitrant, distopie angoissante quand les oiseaux prennent le pouvoir, douce rencontre entre un mécano et une ouvreuse de cinéma pas si douce que ça, étrange famille dans la cabane au bord du lac, enquête sur le mystérieux suicide de Lady Farren (les détectives sont bien les plus menteurs;), ce que peut avoir d'anxiogène la relation extra-conjugale entre la marquise et le photographe au pied bot, l'étrange métamorphose de la maison de madame Ellis.
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Sept nouvelles de Daphné du Maurier, dont "les oiseaux" qui a inspiré Hitchcock pour un film culte.

- Les oiseaux, donc : même en ayant ressenti cette oppression de tous ces oiseaux meurtriers dans cette nouvelle de 56 pages ; rien, pas même cette "fable" ne me fera détester les oiseaux quels qu'ils soient ; il y a tant de magie dans le fait de voir leur envol et tant de merveilleux détails et surtout de rêve à s'imaginer voler au-dessus de ce monde qui me correspond de moins en moins.

- le pommier : un homme en a marre des contraintes que lui infligent sa femme, celle-ci a la bonne idée de mourir, il se
sent et se croit libre de tout, mais le vieux pommier triste, noueux et qui ploie tel une vieille femme , lui mettra dans le crâne un tas d'idées sombre et il n'aura de cesse de l'abattre. Il advint donc ???

- Encore un baiser : un baiser d'une intensité telle qu'il n'en a jamais goûté, il va devenir fou d'amour pour cette jolie jeune femme. Mais la belle inconnue ne s'avérera pas aussi innocente qu'elle le paraît.

- le vieux : pendant les 14 pages de cette nouvelle j'ai cru une sombre et cruelle histoire familiale. Eh! bien il n'en était rien. Surprenante découverte à la toute fin.

- Mobile inconnu : Mary est heureuse en ménage, elle attend un enfant et contre toute attente elle se suicide. Pourquoi ? Quel évènement a pu se passer c'est incompréhensible. Mais fouiller dans son passé, donnera la clé de l'énigme.

- le petit photographe : Ce beau jeune homme a certes un pied bot, mais une sensibilité d'artiste, des yeux magnifiques emprunt de douceur ; il va tomber dans un piège amoureux avec toute sa sincérité et sa naïveté. Mais sa soeur avec qui il vit n'en restera pas là !

- Une seconde d'éternité : madame Ellis revient sur les lieux où elle a habitée, personne ne la reconnaît, il faut dire que le quartier a bien changé le temps qu'elle se promène au parc et revienne. Que s'est il passé ?

J'ai aimé vraiment toutes ces nouvelles, ma préférée est sans doute la dernière.

Mais je peux dire que je me suis régalée.
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C'est la première fois que je lis un recueil de nouvelles de du Maurier. J'avais un peu la crainte de ne pas retrouver l'ambiance et la tension qu'elle sait si bien créer. Mais il n'en fut rien. Même si le nombre de pages est moins conséquent qu'un roman, chacune des nouvelles avaient une ambiance propre et plus les mots défilaient, plus la tension montait. J'ai bien apprécié la nouvelle qui donne le nom au recueil, même si ce ne fut pas ma préférée. J'ai particulièrement apprécié le petit photographe. Bord de mer, aristocrate, histoire passionnelle d'un homme, le malheur… Bref, une nouvelle qui m'a fait passer un très bon moment. Mais les autres ne sont pas en reste non plus. La plume est majestueuse. J'ai hâte de me replonger dans les écrits de du Maurier.
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Je n'ai pas mis de note pour ce livre. Les sept nouvelles sont de qualité différente. Je vais donc faire 7 critiques différentes, de la meilleure à la moins bonne.

"Les oiseaux" Méritent 5.
L'histoire est différente de celle d'Hitchcock. Nat Hocken, le héros de l'histoire ne paie pas de mine au début, mais, face aux événements tragiques il devient le rampart entre les oiseaux et sa famille.

La mise en situation ne dure que deux pages. Dès la troisième, les oiseaux attaquent. Mené de main de maître, le restées l'histoire nous tient en haleine

"Mobile inconnu" 5
"Un matin, vers onze heures et demie, Maryn Farren se rendit dans la salle d'armes, prit le revolver de son mari, le chargea et se tira une balle."

Absolument rien ne peut expliquer ce geste. L'époux demande alors à Black, un détective privé, de faire enquête sur le passé de sa conjointe pour trouver un motif expliquant son geste.

Black mène son enquête, découvrant peu à peu de l'information sur l'épouse au travers les mensonges des personnes interrogées. Nous découvrons d'abord que la conjointe est devenue amnésique à l'âge de 15 ans. Puis, détail par détail, malgré le fait que toutes les personnes interrogées avaient quelque chose à cacher Black en apprenait un peu plus... À la fin, il donne son rapport au mari.

Contrairement à beaucoup de polars, nous apprenons l'information au fur et à mesure de l'enquête. Nous pouvons aussi prévoir l'étape suivante et spéculer sur La conclusion.

Une seconde d'éternité 2 ou 5
Une vieille dame sort de chez elle faire une promenade et à son retour, sa maison est habitée par une foule de personnes étrangères... La police se demande si elle est folle mais la vieille n'agit pas comme une folle...

Ceux de mon age se souviendront de la quatrième dimension. Dès le début, j'ai eu l'impression de me trouver dans une émission de cette série. Moi, je me suis senti frustré tout le long et j'avais hâte de lire la conclusion.

Je suis conscient que d'autres adoreront cette histoire. Moi même, deux jours après la lecture, je pensais déjà différemment... mais je ne relirais pas une nouvelle semblable.

Le petit photographe 4
L'histoire est très bien racontée. Une roturière devenue marquise s'ennuie à mort dans le milieu de son mari qui est toujours occupé à brasser des affaires.

En vacances avec ses enfants, elle continue de s'ennuyer désespérémen.

Elle rencontre un pauvre petit photographe qui est infirme de l'une de ses jambes. Ce photographe vénère la marquise qui de son côté s'amuse avec ce dernier comme un enfant le ferait avec un insecte...

C'est tout ce que je vous en dit

Le pommier 4
- Midge, tu al l'air exténuée; pour l'amour du ciel, assieds-toi et prends un peu de repos...
- Il faut bien que quelqu'un fasse ce qu'il y a à faire... elle se lançait dans la morne série de tâches inutiles...
-
Après la mort de sa femme, le vieux pommier qu'il s'apprêtait à couper se met à bourgeonner, à donner des fleurs abominables que le jardinier trouvé belle... les branches mortes empoisonnent l'air chez lui mais sentent bon chez les autres, donnent des pommes mauvaises au goût... des tartes .... des confitures...

Avec cette constante opposition entre sa perception et celle des autres, on en arrive à se demander si sa conjointe continue de le harceler ou si c'est lui qui lui rendait la vie impossible.

Le vieux 3
Une histoire bizarre qui me semble toujours bizarre plusieurs jours après l'avoir lue. Je ne vois toujours pas les raisons de la narratrice pour n'avoir rien fait.

Un baiser 2
L'histoire est racontée par un mécano sans instruction. le style respecte donc le mécano.

Il va au cinéma, tombe amoureux de l'ouvreuse et la reconduit chez elle. Il nous raconte son histoire. La fin est surprenante.
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Sept nouvelles forment ce recueil et je le dis tout de suite aucune ne m'a déçue. Je crois que je vais continuer à explorer l'oeuvre de Daphnée du Maurier.
. Les oiseaux, Nat Hocken, ancien combattant, s'efforce de protéger sa famille des attaques des oiseaux qui semblent mener une guérilla contre les humains.
. le pommier;. Un homme assez âgé est content d'être enfin débarrassé de Midge son épouse décédée de maladie jusqu'à ce qu'il s'aperçoive qu'un de ses pommiers la la même allure qu'elle.
. Encore un baiser. Un jeune homme raconte comment il a été séduit par une ouvreuse de cinéma, lui qui n'est pas dragueur. Et comment il l'a suivie et a été stupéfait par cette femme.
. le vieux. La vie d'une famille avec une chute inattendue.
. Mobile inconnu. L'enquête sur la mort d'une femme parfaitement heureuse et comment un seul mot l'a fait basculer.
. le petit photographe. La marquise a une vie idéale mais elle s'ennuie, jusqu'à ce qu'elle rencontre le petit photographe.
. Une seconde d'éternité. madame Ellis a une vie bien rangée jusqu'à ce qu'elle rentre d'une promenade et que tout bascule.

Une lecture que je conseille.

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J'étais curieux de découvrir Daphne du Maurier dans la forme courte et le fantastique. "Les oiseaux" est une nouvelle redoutable d'intensité, mettant en scène les attaques violentes des volatiles. Contrairement à Hitchcock, l'autrice suggère un début d'explication avec un changement de pression atmosphérique. Très vite, le récit devient un huis-clos oppressant, la famille se barricadant à l'intérieur d'une maison, alors que les radios du pays cessent d'émettre. Ce texte s'inscrit aussi dans la filiation de la fameuse nouvelle d'Arthur Machen "The terror". Dans "Le pommier", Du Maurier démontre son talent de portraitiste, en décrivant la vie d'un couple mal assorti, jusqu'à la mort de l'épouse acariâtre, qui reviendra sous une forme inattendue. Un fantastique allusif, d'une belle subtilité. "Encore un baiser" s'amuse d'un pauvre diable face à une femme fatale et étrange. L'autrice endosse avec réalisme et humour le point de vue du monsieur en question. Les autres nouvelles relèvent de registres variés : symbolisme dans "Le vieux", énigme holmésienne dans "Mobile inconnu", romance dans "Le petit photographe". On n'a pas fini de redécouvrir Daphne du Maurier et son évidente modernité...
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