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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Adaptant Idiss, le livre que Robert Badinter a consacré à sa grand-mère, Richard Malka, pour le scénario, et Fred Bernard, pour les dessins, ont réussi un bel et émouvant album graphique.
Avec des dessins d'une délicatesse égale à leur beauté, cette histoire débute en Bessarabie, province ottomane conquise en 1812 par la Russie. Cela correspond à peu près, aujourd'hui, au territoire de la Moldavie. de nombreux Juifs s'y étaient réfugiés mais, à partir de 1840, la haine et l'antisémitisme les rattrapent.
Idiss est née en 1863. Elle vit dans un shtetel, village juif d'Europe centrale, et s'occupe de ses enfants pendant que Schulim se bat pour tsar.
Puisque je cite le mot shtetel, je dois féliciter Richard Malka pour ses notes de bas de page afin de donner la signification exacte des mots en yiddish comme goys, Bar-mitsva, pogroms, leiker (gâteau juif traditionnel, sorte de tarte au citron). Ceci, sans en abuser, bien sûr.
Les anecdotes sont révélatrices quant aux conditions de vie difficiles, surtout en l'absence du père qui revient enfin, cinq ans après. de ces retrouvailles naît une petite Chifra, en 1899, petite soeur d'Avroum et de Naftoul.
Si Schulim se met à travailler comme tailleur, il a, hélas, pris goût au jeu et perd beaucoup d'argent. Quand éclatent les premiers pogroms - explosions de violence, de pillages, de massacres en Russie, contre les Juifs, avec la complicité des autorités - on commence à parler de départ. Mais où : à Chicago, en Palestine, en France ?
C'est vers notre pays que les deux aînés partent. Idiss ne veut pas quitter son village mais un événement précipite le départ. Kichinev, Timisoara, Budapest, Vienne sont les étapes du parcours d'Idiss, Schulim et Chifra. Grâce à une organisation juive, les voilà à Paris. Idiss ne sait ni lire, ni écrire, ne parle que yiddish mais déborde d'affection pour ses enfants et compte toujours sur ses prières…
À l'école de la République, Chifra devient Charlotte et c'est elle qui, en 1928, donne naissance à Robert, après avoir épousé Simon Badinter.
La BD conte avec beaucoup de tendresse la vie de cette famille qui voit Schulim mourir à 56 ans d'un cancer de l'estomac pendant que le nazisme gagne du terrain en Allemagne.
Simon et Charlotte se sont mariés le 7 juin 1923, à Paris, et leur premier fils, Claude, est né en 1925. Simon réussit dans le commerce de la fourrure et la famille est aisée. Elle fait partie de la bourgeoisie juive de la capitale.
Léon Blum donne beaucoup d'espoir mais la bête immonde s'affirme de plus en plus. En mai 1940, la Belgique est envahie et les réfugiés affluent. La famille Badinter, avec Idiss, se replie sur Nantes puis revient à Paris où humiliations et privations augmentent. Idiss souffre à son tour d'un cancer de l'estomac.
Les commerces juifs sont liquidés. le 14 mai 1941, 6 000 juifs étrangers sont raflés et internés. Comme Idiss est très malade et ne peut plus se déplacer, partir en zone libre est un vrai déchirement pour tous. Elle s'éteint le 19 avril 1942 et elle est enterrée à Bagneux, à côté de Schulim. Quant à Naftoul Rosenberg, il est dénoncé, arrêté, déporté à Auschwitz en 1942, dont il ne revient pas.
La mère de Simon Badinter est raflée par la police française le 24 septembre 1942 et, à 79 ans, meurt dans le convoi qui la conduit à Auschwitz-Birkenau.
Avroum Rosenberg, arrêté à Lyon en 1943, reste interné à Drancy jusqu'à la Libération. Enfin, Simon Badinter, le père De Robert, est arrêté le 9 février 1943 à Lyon, déporté à Sobibor, en Pologne, dont il n'est pas revenu.
Si j'ai tenu à noter le sort de ces quelques membres de la famille Badinter, c'est pour concrétiser ces quelques vies brisées par la barbarie nazie, avec la complicité du régime de Vichy, et penser à toutes celles et à tous ceux qui ont subi le même sort.
Un beau portrait de la grand-mère de Robert Badinter orne une page de ce superbe album recommandé à partir de douze ans et que la lecture de Idiss, biographie écrite par son petit-fils, ne peut que compléter.

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Richard Malka, scénariste et Fred Bernard, dessinateur et coloriste ont repris le récit que Robert Badinter avait écrit sur sa grand-mère maternelle Idiss et l'ont adapté en bande dessinée.
Nous faisons connaissance avec la jeune Idiss, en 1890, alors qu'elle vit dans un village juif en Bessarabie, ancienne province ottomane au bord de la mer noire devenue russe. Elle attend le retour de son mari, parti se battre pour le tsar. Elle tente avec peine de subvenir aux besoins de ses deux enfants et de ses beaux-parents. Quand son époux Schulim revient du front après 5 ans d'absence, c'est le bonheur des retrouvailles et un an plus tard naît la petite Chifra.
L'antisémitisme et les premiers pogroms contre la communauté juive poussent bientôt les gens à fuir. Et quand Schulim, poussé par la passion du jeu, se laisse entraîner dans une partie et perd 200 roubles, la seule solution possible est de vendre les biens de la famille pour rembourser la dette et d'émigrer vers ce pays qui accueille des milliers d'autres réfugiés d'Europe centrale : la France. En 1912, ils s'installent donc à Paris dans le quartier populaire du Marais et développent une activité de confection. « Les mois passèrent, Idiss s'adapta à son nouveau monde et la Bessarabie s'éloigna. L'essentiel restait sa famille. »
Chifra, la fille d'Idiss, va rencontrer et tomber amoureuse de Simon Badinter venu d'un village voisin du sien qui avait choisi lui aussi d'immigrer en France, avait débarqué à Marseille et avait rejoint Nancy et son université pour des études commerciales. « Il rêvait de socialisme, de laïcité, et vénérait Victor Hugo. » Ils auront deux enfants Claude en 1925 et Robert en 1928 chéris par leurs parents et leur grand-mère Idiss.
Ces années s'annonçaient pleines de promesses et de bonheur mais dès 1935, avec le 7e congrès du NSDAP au cours duquel Hitler annonce une « loi de protection du sang et de l'honneur allemands » prévoyant l'interdiction de tout mariage entre Juifs et citoyens de sang allemand, les choses basculent et peu à peu, la guerre semble inévitable.
Ce récit est donc un formidable hommage que rend Robert Badinter à sa grand-mère maternelle Idiss, Robert Badinter, ce grand homme du vingtième siècle à qui l'on doit entre autre l'abolition de la peine de mort.
Mais cette épopée, cette tragédie familiale, si elle est une biographie retraçant les origines familiales et la vie de Robert Badinter est aussi un formidable document sur cette période noire de l'histoire européenne et un véritable appel à la vigilance envers l'antisémitisme et toute dérive xénophobe, cette haine abjecte n'ayant malheureusement pas disparue.
L'album rend compte à la fois de la tendresse, de l'amour que partagent les différents personnages, de la droiture dont ils font preuve, de la chaleur qui règne dans cette famille, de la confiance qu'ils ont envers ce pays, la France, cette république laïque qui protège tout un chacun et par ailleurs des affres de la guerre, de l'Occupation, des lois anti-juives, de l'abomination de la Shoah.



Richard Malka, homme de conviction, avocat, connu notamment pour être le défenseur de l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, scénariste de bandes dessinées et romancier réussit par ses dialogues vivants et pleins d'émotion à nous faire vivre au plus près de ses personnages, sans pour autant omettre d'inclure quelques narrations historiques pour décrire l'époque.
Quant à Fred Bernard, l'illustrateur, la douceur de son trait et les couleurs tout aussi douces de ses dessins donnent à cet album, il me semble, toute la chaleur et la tendresse que porte Robert Badinter à sa grand-mère, ces teintes pastel apportant également une touche d'apaisement à la noirceur des événements traversés.
En fin d'ouvrage, sont par ailleurs présentées sur trois pages, les lois et décrets du gouvernement de Vichy concernant le droit antisémite et xénophobe en France pendant la seconde guerre mondiale.
Idiss est une histoire personnelle, certes, mais également l'histoire représentative du destin de milliers de Juifs de l'époque.
Je n'ai plus qu'une envie, celle de lire maintenant le livre éponyme de Robert Badinter dont se sont inspirés Richard Malka et Fred Bernard.
Idiss, cette magnifique bande dessinée est à mettre entre toutes les mains dès 12 ans.

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J'ai découvert, grâce à Babelio, que Robert Badinter avait écrit un livre en hommage à sa grand-mère. Ce livre Idiss a été adapté en bande dessinée et c'est par ce biais que je fais connaissance avec la famille de Robert Badinter.
Un premier mot sur le graphisme que j'apprécie beaucoup. Chaque planche fourmille de détails, c'est très coloré et un peu enfantin. Il a été demandé par Robert Badinter de ne pas représenter avec exactitude les visages de sa famille car il a la volonté que cette histoire ait une portée universelle. C'est aussi un rappel du danger bien réel qui existe face aux dérives xénophobe et antisémite.
Fred Bernard illustre avec beaucoup de détails et des traits doux le texte de Richard Malka qui nous relate comment la famille de Robert Badinter a vécu cette période bien sombre de l'Histoire. Je n'ai pas lu le livre éponyme de Robert Badinter je ne sais donc pas si cet album lui est fidèle mais le petit mot de remerciement en exergue laisse penser que l'album reflète bien le message souhaité.
Idiss, la grand-mère de Robert Badinter serait certainement satisfaite de voir cet album lui rendre hommage et serait sans aucun doute fière de sa famille qui a su rester liée , unie et aimante malgré toutes les tragédies.
Très bel album qui me donne envie de faire plus ample connaissance avec Idiss et sa descendance en lisant maintenant le le livre de Robert Badinter.
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C'est toujours, pour nous lecteurs, une excellente idée quand des scénaristes de roman graphique s'emparent d'un roman. Les dessins fournis et colorés très modernes sont un plaisir pour les yeux, j'ai adoré ! Ce qui sublime encore plus le roman de Robert Badinter qui décrit la vie de sa grand-mère, immigrée juive de l'empire russe, débarquée en France en 1919. Un bel hommage d'auteur à auteur qui fait ressortir toute la tendresse d'un petit-fils à sa grand-mère. Tout simplement, magnifique !
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Idiss a été d'abord le personnage principal d'un roman de Robert Badinter. Elle était sa grand-mère et elle a eu une vie loin d'être un long fleuve tranquille.
Idiss, à travers cette bande dessinée, co-écrite par Richard Malka et Fred Bernard, rentrera dans la vie, j'espère, d'autres personnes, d'autres lecteurs, d'autres générations.
Idiss a vécu en Bessarabie (aujourd'hui la Moldavie) région où s'était réfugiée une importante population juive fuyant des vagues de persécutions antisémites. Mais à partir de 1840, ce qui était refuge devient terre hostile. Idiss et sa famille sont obligés de fuir. Ils vont reconstruire une nouvelle vie à Paris ...jusqu'à ce que l'histoire les désigne à nouveau comme une cible à éliminer. Robert Badinter n'a pas voulu de dessins sombres. Au contraire, ces derniers sont très colorés et ont un côté parfois enfantins. L'émotion est d'autant plus vive quand le destin frappe à nouveau cette famille et lorsqu'on apprend, dans les dernières pages, ce qu'il est arrivé à la famille de Robert Badinter.
Idiss est à la fois un émouvant hommage à une femme au destin à la fois ordinaire et tragique et une page de l'histoire dont nous avons le devoir d'entretenir la mémoire.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Le dessin est simple et brut, assez coloré, réalisé au crayon et aquarelle. C'est une adaptation d'un roman biographique de Robert Badinter qui retrace la vie de sa grand-mère, Idiss. C'est surtout un récit de migration, sur la fuite des juifs de Bessarabie (actuellement Moldavie, province Russe à l'époque) vers la France, suite aux persécutions et pogroms qu'ils subissent dans leur pays d'origine. Cette histoire n'a rien d'une grande aventure, c'est un récit de famille, sans emphase ni lyrisme superflu, pas besoin, c'est juste notre histoire, celle de l'Europe dans ses années sombres, racontée tout en pudeur et simplicité, mais tellement émouvante. J'ai fini ma lecture avec une boule au fond de la gorge. Cette histoire prend un poids encore plus terrible, quand on entend les discours actuels sur les migrants, on se dit qu'on a vraiment très peu évolué, quelle tristesse…
Et en lisant ce livre, je n'ai pas oublié que le petit Robert qu'on découvre sur la fin de ce livre, ce descendant de moldaves, a aboli la peine de mort dans notre pays, belle leçon d'humanité…
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L'histoire de la grand-mère de Robert Badinter en BD est d'une grande force. Avec un dessin aux lignes presque enfantines l'auteur nous raconte ce destin étonnant et le cheminement de cette famille assez exceptionnelle qui aura donné naissance à cet homme qu'est devenu Robert Badinter.
Histoire bien évidemment émouvante : fuir, survivre, étudier, s'élever par un travail acharné avec la guerre, la déportation, les massacres à l'horizon. La famille a payé un lourd tribut. Idiss est une figure attachante dans ces pages, courageuse et déterminée. le dessinateur n'a pas représenté les traits des personnages, à la demande de Robert Badinter pour qui cette histoire est universelle et ne concerne pas que sa famille.
J'ai trouvé l'ensemble très intéressant et cela m'a donné l'envie de lire la biographie d'Idiss. Cette Bd graphique est à lire dès 13 ans tant elle est ancrée dans l'histoire. Les professeurs donnent-ils des conseils/obligations de lecture en BD? Il faut l'espérer.
A lire bien évidemment pour montrer l'inhumanité de certains et une face plus généreuse de notre monde.
Avec une fin abrupte comme celle de Simon Badinter.
Infiniment triste et lumineux par l'hommage rendu.
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Richard MALKA et Fred BERNARD. Idiss.

Richard MALKA, scénariste et Fred BERNARD dessinateur et coloriste , s'emparent du récit de Robert BADINTER, Idiss, narrant l'odyssée de sa famille côté maternelle, qui a quitté la Bessarabie au début du XXème siècle et qui s'est réfugiée en France. Toute la famille va vivre de belles années dans la capitale mais dès les années 1940, la situation des juifs, même ceux qui ont acquis la nationalité française va évoluer avec les lois anti-juives, les exactions commises à l'égard des commerçants, des intellectuels, le port de l'étoile jaune, la déportation massive, d'hommes, femmes et enfants vers les camps de la mort dont beaucoup seront assassinés . Nous suivons le long périple accompli par cette famille depuis cette petite province de l'Empire russe des tsars jusqu'à Paris où elle s'établit.

Ces deux auteurs ne manquent pas d'humour, de connaissances , de dérision et se sont vraiment glissés dans la peau de cette famille qui sous le crayon de l'un, les réparties de l'autre vivent au quotidien, aiment, travaillent, ont une vie sociale riche. Les scènes sont stupéfiantes de détails, les visages des héros sont très réalistes, expressifs, animés d'une âme. C'est une belle réussite de porter ainsi la biographie que Robert BADINTER a consacré à sa grand-mère Idiss. Je félicite les deux auteurs et les remercie. Une très bonne idée de donner la signification des termes yiddish en bas de page. Nous éprouvons beaucoup d'émotion à la lecture de ce long voyage, de cette vie parisienne, de l'évolution, de la composition de la famille. Nous compatissons à toutes les épreuves rencontrées, aux difficultés semées sur le cheminement des divers personnages. Il y a beaucoup d'humilité, de pudeur, de résilience et d'humanité dans ce beau récit brillamment illustré. Graphisme parfait et textes en accord. Une belle réussite. Je vous invite à lire ce bel album.
( 18/07/02022).
Lien : https://lucette.dutour@orang..
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En 1890, dans un village juif de Bessarabie (aujourd'hui la Modalvie), Idiss tente courageusement de faire face à la misère et de subvenir aux besoins de ses enfants.

Son mari étant parti combattre pour le Tsar, la jeune femme essaie tant bien que mal de vendre ses napperons au marché et survit principalement grâce au trafic de tabac qu'elle effectue à la frontière roumaine.

Les années passent, son mari rentre, et les pogroms se multiplient. Pour Idiss et les siens, la fuite est leur seule issue. L'année 1912 sera celle d'un nouveau départ à Paris. Des années de bonheur avant qu'une nouvelle ombre venue d'Allemagne ne vienne menacer Idiss et sa famille.

Avec cette histoire, Robert Badinter rend un très bel hommage à sa grand-mère maternelle qu'il chérissait tant.

La simplicité des traits, la douceur des couleurs viennent amoindrir les épreuves que doit traverser Idiss, rendant ainsi cette lecture accessible à un large public. Car l'Histoire est en marche, l'antisémitisme poursuit ses ravages et la famille d'Idiss ne sera pas épargnée.

Le récit touchant d'une immigrée juive qui devra s'adapter à un nouveau pays. le destin d'une femme ordinaire qui fera de sa famille sa priorité, qui retrouvera le goût de vivre en voyant sa tribu s'épanouir.

Une adaptation graphique lumineuse et bourrée de tendresse.
Lien : https://mesechappeeslivresqu..
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Adaptation du livre éponyme, Idiss est l'histoire de la grand-mère de Robert Badinter. En 1890, Idiss vit en Bessarabie (Moldavie actuelle) qui fait partie de l'empire russe, avec ses beaux-parents et ses deux enfants alors que son mari Schulim est parti combattre au sein de l'armée blanche.
Elle tente de gagner quelques sous au marché en vendant des napperons brodés jusqu'au jour où Arcadi, un ami, lui propose de faire passer du tabac par la frontière avec la Roumanie. Un marché qui lui rapporte de quoi nourrir sa famille, mais les policiers l'arrêtent mais comprennent les difficultés de cette fille qu'ils connaissent bien. Elle sera autorisée à continuer son trafic à condition de se faire arrêter tous les 15 jours et passer une nuit en cellule. Chacun y trouvera son compte: la police aura des résultats et Idiss gagnera son pain.

Puis Schulim est de retour après cinq ans d'absence, le bonheur retrouvé leur donnera un troisième enfant. Il tente de subvenir aux besoins de sa famille mais le jeu consumera le peu d'argent gagné. Afin les pogroms se multiplient, il faut fuir.
Malheureusement pour cette femme forte, les drames se succèdent. Au début du XXème siècle la famille s'installe à Paris: d'abord les deux aînés Avroum et Naftoul, puis Schulim et enfin Idiss et Chifra. La famille tient de boutique de tailleur et s'en sort plutôt bien jusqu'à ce que Schulim meurt et que la fureur nazie s'abatte sur l'Europe.
Une vie faite d'épreuves retracée dans cet album aux dessins colorés et un peu caricaturaux, ce siècle n'a pas épargné les juifs mais l'envie de vivre et d'offrir un avenir à ses enfants fait d'Idiss un pilier et une source. Il est difficile de s'imaginer un tel vécu, de vivre avec cette famille les drames et les victoires tout en sachant ce qui les attend car tous ne seront pas là à la fin du conflit.

Quelques pages en fin d'ouvrage nous rappelle les lois et décrets antisémites et xénophobes en France et les mesures allemandes pendant la seconde guerre mondiale.
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