#MasseCritiqueBabelio
《Parce que je ne veux pas laisser le mal triompher ! Je ne veux pas que cette expérience si terrible et si abjecte, soit juste enterrée, oubliée et n'ait servi à rien.》
Les faits sont prescrits, la petite Véronique a grandi, elle s'est reconstruite, le mieux possible et son immense résilience (qui témoigne de la violence des traumatismes subis !) lui permet aujourd'hui de faire ce qu'elle a toujours voulu faire : rompre le silence.
Au fil des pages, on alterne entre sa vie de petite fille, ses pensées du moment, les mots crus qui décrivent ce qu'elle a subi, et sa vie de femme qui a d'abord tout oublié et se questionne. On bondit de l'une à l'autre, ce qui permet de souffler... Car oui, ce qui est décrit dans ce livre est tout à fait insoutenable, tant les violences que le silence, tous ces témoins qui n'ont pourtant rien vu. C'est tellement fou que par moment, on se demande si c'est réel, si une telle réalité peut exister... Mais il est tout simplement impossible d'inventer tout ça.
Quand j'ai ouvert le livre, après avoir lu les premières pages, je me suis promis d'aller au bout, par respect pour la petite Véronique qui mérite le droit de dire sa souffrance, par respect aussi pour la grande Véronique qui a eu le courage de nous livrer son témoignage. Et je suis contente de l'avoir fait, car ce livre montre aussi qu'avec l'aide nécessaire, on peut s'en sortir, aller mieux, et recommencer à vivre.
Merci
Véronique M. de la confiance que tu témoignes à tes lecteurs.