On meurt par la fin, on meurt par la soif, on meurt par la douleur, on meurt par amour.
Je vais écrire des choses sales et je voudrais que vous me pardonniez même si lire c’est moins pire que subir on voudrait tous être épargnés.
Un psychologue est arrivé je me souviens il avait fait des tests je devais ranger des dessins pour faire des histoires et raconter ce que m’inspiraient des taches d’encre je ne comprenais pas son charabia. Il m’avait dit l’important n’est pas que vous compreniez mais que moi je puisse en retirer quelque chose et j’avais dit bon courage. J’aurais dû me méfier il disait des choses pénibles sur ma construction de personnalité et que je serai psychopathique et que mon niveau de langage était faible je l’ai interrompu mais on ne m’a pas laissé dire. Quand j’ai pu avoir mon tour j’ai dit que j’avais un parlement qui n’était pas celui des gens et que je sentais bien que mes idées allaient plus loin que mes mots j’avais l’impression d’un type qui a la tête infatigable alors que ses jambes supportent pas le voyage.
La Colline aux Loups c'était déjà une prison bien pire que tout imaginez-vous sous l'eau depuis le jour de votre naissance à retenir votre respiration en attendant une bouffée d'air qui ne vient pas ma vie c'est ça.
Est-ce que tout le monde ne fait pas ça, tout le temps ? Au magasin, dans la rue, quand on se croise le dimanche ? On embellit ou on salit. On exagère d'un côté ou de l'autre. Sinon, comment parler pour finir ? La vie est si morne...
"Je disais à la nuit tu ne me feras pas peur j’ai plus noir que toi dans mon enfance"
Pour être une reine, il faut surtout de la détermination. Ce n’est pas juste de la volonté. Imagine deux types dans le vide. Le grand s’accroche à une herbe, l’autre à une branche. Le second sait qu’il tient un truc solide. Il a de la détermination.
Moi je dirais l’inverse répond son interlocutrice. Celui qui a l’herbe, il veut s’en sortir peut-être plus, alors qu’il tient une merde fragile, et que ça va se jouer rien. C’est lui qui a de la détermination, parce que ce serait plus tentant pour celui-là de renoncer, et de se laisser tomber.
Un premier roman comme un uppercut , un livre qui ne laisse pas indemne, qui restera longtemps dans ma mémoire. C'est une analyse très poussée des ravages des violences familiales sur un être en devenir ! La souffrance est absolue et l'être humain qui souffre est enfermé dans une impasse. Le chemin vers la délivrance est ardu épineux ! Dans un style dépouillé, torturé l'auteur talentueux nous entraîne sur les chemins noirs de l'esprit humain vers une hypothétique rédemption ! Whaou!!
J'ai repensé à Mitch et ses paroles sur le fait qu'on mène une vie qui ne sert à rien et c'est très vrai mais y songer peut rendre fou d'une folie qui serait la fin de tout. J'ai parlé de ça au prêtre il m'a dit parce que vous croyez que la vie des autres a un sens au prétexte qu'ils sont dehors ils auront moins le loisir que vous de se confronter aux vraies questions.
(p.233)
Je suis comme un arbre pourri avec ses racines pour toujours dans le marais de l'enfance.